Poètes libanais traduits en arménien

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Poètes libanais traduits en arménien
Par Edgar DAVIDIAN
L'Orient-Le Jour, Liban26/06/2013
Parution imprimé à Erevan, l’ouvrage jette la lumière sur le Parnasse
libanais de langue arabe en version arménienne. Traduction subtile pour une
sélection de sept poètes. Parole à la poésie à travers « The Rainbow of
Cedars » (L’Arc-en ciel des cèdres), un livre signé Sarkis Guiragossian.
Fin lettré, féru de poésie et ami des poètes, Sarkis Guiragossian, lui-même
poète (à son actif: essais, plaquettes de poésie, dont Ceci est mon sang,
ceci est mon corps et Poésie à blanc, et de nombreuses publications dans
les journaux et gazettes arméniens) épris de littérature arabe (il cite
volontiers non seulement Mahmoud Darwiche, mais aussi Élias el-Dayri,
Naguib Mahfouz, Mohammad el-Maghout et Maroun Abboud), a mis plus de cinq
ans pour rassembler, sérier et traduire ses textes.
Couverture conçue par Ardag Baghdassarian, où le cèdre millénaire avec ses
racines noueuses se marie aux couleurs fracturées de l’arc-en ciel pour
parler du verbe sonore des mages et des voyants arabes. Soutenu par les
publications de l’Union des écrivains arméniens avec une notable
contribution de la municipalité de Bourj Hammoud, cet ouvrage, kaléidoscope
amplificateur de la richesse et de la musicalité de la langue arabe, est un
solide pont pour l’échange culturel entre le Liban et l’Arménie.
Notice biographique, texte analytique, présentation et étude, sémantique,
phonétique et littéraire, se succèdent pour le monde fascinant et image des
" taquineurs " des muses. Sous cette bannière se groupent Youssef el-Khal,
Adonis, Chawki Abou Chakra, Ounsi el-Hajj... Toute une génération (celle de
la revue Chiir jusqu'en 1960) d'hommes de lettres qui ont marque leur temps
et ont rompu les digues du silence tout en faisant découvrir, a travers une
palette chargée de vocables nuances, les richesses du Liban et du monde
arabe.
Pour la mêlé et le peloton des années après 70, trois différentes personnalités
du monde des lettres arabes, fervents serviteurs de la plume: Paul Chaoul,
Abbas Beydoun et Wadih Saade.
Ce n'est pas par misogynie et encore moins par oubli que le nom des femmes
ne figure pas dans cet ouvrage. D'ailleurs, l'auteur lui-même confie: "Oui
c'est parfaitement injuste que la présence féminine ne soit pas soulignée
dans ces pages. C'est qu'en fait je n'ai pas trouve de femmes de lettres a
placer ici... Il y aurait peut-être Hoda Naamani..."
Avec l'espoir que la prochaine publication des poètes libanais et arabes
inclura la part féminine du Parnasse. En tout cas, ce livre reste une
excellente fenêtre ouverte sur l'étranger, pour une meilleure connaissance
du pays du Cèdre, et atteste, sans conteste, de la vitalité de la poésie
libanaise de bon aloi.
http://www.lorientlejour.com/article/820965/poetes-libanais-traduits-enarmenien-.html
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