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Histoire – Toutes séries
La gouvernance économique mondiale depuis 1944
LE COURS
[Série – Matière – (Option)]
[Titre de la fiche]
Les Etats-Unis sont la première puissance mondiale en 1945, ils concentrent à eux seuls les 2/3 du stock
d’or, ils produisent plus de la moitié des produits manufacturés face à une Europe dévastée qui a perdu
tout son potentiel industriel. Ils sont aussi conscients que c’est leur isolationnisme (après la crise de 1929)
qui a permis la seconde guerre mondiale, c’est pourquoi, ils endossent leur leadership et favorisent la mise
en place d’institutions économiques internationales qui seront « en partie » sous leur contrôle.
Les accords de Bretton Woods, signés le 22 juillet 1944 aux États-Unis, ont attribué au dollar le rôle pivot
dans l’économie internationale. Ils ont également mis en place le Fonds monétaire international et la
Banque mondiale et un système de changes fixes. Selon l’expression de l’économiste Keynes, ces accords
ont permis d’organiser un « capitalisme organisé ».
Les Etats-Unis sont fortement impliqués : le dollar devient la monnaie de référence pour les échanges
internationaux, ils contrôlent le système monétaire international (SMI), ils concentrent les nouvelles
institutions à New York : le siège du FMI, de l’Onu y sont installés ; la banque mondiale à Washington.
B- Les limites à la gouvernance américaine
Mots-clés :
Plan Marshall : du nom du secrétaire d'État George C. Marshall, ce plan « généreux », fait suite à
l'exposition de la doctrine Truman de mars 1947, elle vise à secourir les gouvernements européens (et
particulièrement la Grèce et la Turquie qui sont menacées par la subversion communiste). Elle doit
permettre en aidant les économies exsangues des Européens de les maintenir dans le camp occidental et
démocratique (le plan marshall fut aussi proposé à l’URSS, mais Staline le refuse : il met en place dès 1949,
le Conseil d’aide économique mutuel « CAEM »).
Malgré ces nouvelles institutions, l’Europe ne peut se relever seule, elle importe ses produits manufacturés
des Etats-Unis (adoptant au passage l’ « American life style ») et n’a pas assez de liquidés en dollar (« dollar
gap »). C’est le plan Marshall, en juin 1947 qui va véritablement relancer les économies européennes : il
accorde pour 13 milliards de dons (en équivalence aujourd’hui : 170 milliards de dollars). Le succès du plan
Marshall est tel que l’URSS va rejeter ce système développant trop l’hégémonie américaine.
Ce système est également rejeté par les pays du Tiers-monde qui s’en trouvent exclus.
Par ailleurs, le système monétaire international se met en place en 1959, lorsque les monnaies
européennes sont convertibles. Les flux de dollars sont alors très importants, et même déséquilibrés :
l’Europe détient plus de billets que le stock d’or de la FED (la réserve fédérale qui doit garantir la valeur des
billets). Les Européens craignant le pire, échange le billet vert contre de l’or, ce qui menace l’économie
américaine.
Le déséquilibre entre le stock d’or et les dollars en circulation dans le monde s’aggravant, en août 1971,
Richard Nixon décide de suspendre la convertibilité or/dollar, entraînant une crise économique, qui sera
aggravée par les deux chocs pétroliers.
Le système mis en place à Bretton Woods est alors à bout de souffle, en 1976, ce sont les accords de la
Jamaïque qui mettent en place le système qui lui succède : le flottement généralisé des monnaies. C’est au
FMI que revient le rôle de supervision du système monétaire mondial de taux de change flottants.