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Philosophie – Toutes séries
Le travail et la technique
LE COURS
[Série – Matière – (Option)]
[Titre de la fiche]
Extrait : L’oisiveté est mauvaise conseillère pour les collectivités comme pour les individus….Quand les
forces morales d’une société restent inemployées, quand elles ne s’engagent pas dans quelque œuvre à
accomplir, elles deviennent de leur sens moral et s’emploient d’une manière morbide et nocive. E.
Durkheim L’éducation morale
La culture est l'environnement de l'homme. Il ne peut vivre dans une nature qui n'est pas un temps soi peu contenue
ce même si elle ne doit pas être ignorée ou violentée. Ce qui transforme la nature en culture n'est autre que le travail
qui est donc indispensable pour l'homme s'il veut être homme.
II. La société du travail et la méritocratie.
La nécessité d’une importance du travail afin de construire la société est répartir les richesses a été développée par
les penseurs anglo-saxons des Lumières que l'on a parfois appelé les individualistes possessifs de manière un peu
péjorative. S'opposant à la société d'Ancien Régime qui permettait aux mieux nés de prendre le pouvoir et de le
conserver en abusant bien souvent de leurs privilèges en prenant les autres – moins chanceux- pour leurs esclaves,
des auteurs comme J. Locke ont démontré qu'une société ne pouvait que périr si elles ne mettaient pas au
pouvoir des hommes qui avaient le goût de l'effort et du travail juste et correctement reconnu. En effet, il était
impensable pour lui, de laisser se perpétuer un système de rentes qui ne faisaient qu'affaiblir la société.
Encore que la terre et toutes les créatures inférieures soient communes et appartiennent en général à tous
les hommes, chacun pourtant a un droit particulier sur sa propre personne sur laquelle nul ne peut avoir
aucune prétention. Le travail de son corps et l’ouvrage de ses propres mains, nous le pouvons dire sont son
bien propre. Tout ce qui a été tiré de l’état de nature par sa peine et son industrie appartient à lui seul car
cette peine et son industrie étant sa peine et son industrie propre, personne ne saurait avoir droit sur ce
qui a été acquis par cette peine et cette industrie surtout s’il reste aux autres assez de semblables et
d’aussi bonnes choses communes. Locke Second traité de gouvernement civil. V 27
Défendant la liberté, ces auteurs s'opposaient également à la vision élitaire et aristocrate du monde qui était
défendue par leurs opposants car elle divisait fortement la société en deux groupes : les esclaves travaillant pour tout
le monde et à un faible prix (dont il était considéré que leur travail ne leur appartenait pas alors que Locke nous
rappelle qu’il est notre bien) et les rentiers ne travaillant pas et faisant travailler les autres tout en gagnant beaucoup
d'argent en ne faisant rien sinon naître dans le bon endroit de la société.
III. La crise du travail et de la société méritocratique
Plus personne aujourd'hui en Europe ne parvient désormais à croire en la méritocratie. Le système scolaire autrefois
destiné à sélectionner les élites travailleuses a été dénoncé comme lieu de la reproduction sociale. Le chômage de
masse a plongé une bonne partie de la population dans la misère alors que les inégalités ne reposent plus bien
souvent sur le mérite. Comment expliquer cette évolution ?