12 ÈME RÉUNION INTERNATIONALE DE L’ARGOS Les textes originaux rédigés en anglais ont été traduits sous la responsabilité de RACHIS et sont publiés avec l’aimable autorisation d’ARGOSPINE. ARGOSPINE 2008 : POSTERS DÉCOMPRESSION RADICULAIRE CERVICALE PAR ABORD ANTÉRO-LATÉRAL : INTERVENTION DE SAUVETAGE APRÈS ÉCHEC D’UNE CHIRURGIE DISCALE PAR VOIE ANTÉRIEURE À PROPOS D’UN CAS FRACTURE DU RACHIS CERVICAL - TRAITEMENT CHIRURGICAL PAR CORPORECTOMIE ET OSTÉOSYNTHÈSE - COMPLICATIONS ZACHARIOU K, KELALIS G, AGGOURAKIS P, TSAFANTAKIS E, BOUNTIS A. CORNELIUS JF, GEORGE B. a voie d’abord antérieure transdiscale est la voie le plus souvent utilisée dans le traitement des hernies discales cervicales. Après la chirurgie, une récidive de la compression ou une compression résiduelle sont possibles, justifiant une réintervention dans certains cas. Les voies d’abord habituellement utilisées sont antérieures, du même coté ou du côté opposé, ou une voie d’abord postérieure. Nous présentons un cas pour lequel une voie d’abord antérolatérale a été utilisée, nous en décrivons les avantages. Il s’agit d’une femme de 65 ans, qui présentait une cervicalgie avec une douleur bilatérale des membres supérieurs, prédominant du côté gauche. L’IRM et le scanner mettait en évidence une volumineuse protrusion médiane C4-C5 avec une sténose foraminale bilatérale. La patiente est opérée par voie antérieure transdiscale, il est réalisé une discectomie C4-C5 et une greffe iliaque avec plaques vissées. Trois mois après, la douleur du membre supérieur gauche récidive. A ce moment, le scanner et l’IRM met- L Dept. of neurosurgery, Lariboisière Hospital, Paris, France. tent en évidence une compression importante par une saillie discostéophytique au niveau du foramen C4C5 gauche. Le traitement médical (cortico-stéroïdes et opiacés) est inefficace. La discussion chirurgicale est donc menée : il peut être réalisé une voie d’abord antérieure du même côté ou du côté opposé, une voie d’abord postérieure ou postéro-latérale. Nous avons opté pour une voie postéro-latérale gauche qui permet une large foraminotomie décomprimant efficacement la jonction radiculomédullaire de la racine comprimée, en laissant la plaque et le montage intact, et sans entraîner de déstabilisation. Figure 3 : Radiographies de profil pré-opératoire. Figure 1 : Aspect post-opératoire. Le résultat post-opératoire est tout à fait satisfaisant et la patiente a totalement récupéré (figure 1). ■ FRACTURE DISLOCATION COMPLÈTE DU RACHIS DORSAL SANS SIGNE NEUROLOGIQUE : COMMENT RÉDURE ET ARTHRODÉSER LE NIVEAU LUXE ? SUETSUNA F, TANAKA T. e but de ce poster est d’exposer comment il est possible de réduire de façon sûre et de fusionner la colonne dorsale dans des cas de fractures-dislocations complexes sans signe neurologique. L Histoire clinique Il s’agit d’un patient de 62 ans, victime d’une chute de moto, il a été Hachinohe Municipal Hospital, Hachinohe, Japan. Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008 Figure 2 : Scanner pré-opératoire. éjecté environ à 9 mètres. Il a été immédiatement transféré dans notre hôpital après être passé par les urgences de l’hôpital local. Il n’avait que des dorsalgies sans aucun signe neurologique. L’imagerie met en évidence une luxation T10-T11 à grand déplacement (figures 2 et 3). Modalité thérapeutique Une traction halo-fémorale a été réalisée de premier abord puis le traitement chirurgical a été réalisé. Il a été mis en place une instrumentation par voie postérieure sous monitoring médullaire. La possibilité d’un traitement conservateur : lorsque les patients n’ont pas de signe neurologique, un traitement non chirurgical peut être considéré comme le plus approprié en raison du risque élevé des complications neurologiques post-opératoires. Options chirurgicales Les patients présentant un déplacement important de luxation, il est difficile d’obtenir la stabilité et la fusion de l’arthrodèse en raison du défaut d’alignement rachidien en l’absence d’intervention chirurgicale. Résultats Les radiographies post-opératoires ont montré une réduction et un alignement rachidien corrects. En post-opératoire immédiat, le patient s’est plaint d’un engourdissement des membres inférieurs, mais sans signe moteur. Quatre jours après l’intervention, l’engourdissement du membre inférieur droit a disparu. Le patient a quitté l’hôpital sans déficit neurologique. Une arthrodèse solide a été obtenue un an après l’intervention, il n’a été constaté aucun déplacement secon■ daire. 21 e but de ce travail est d’exposer l’expérience des auteurs dans le traitement des fractures du rachis cervical inférieur par décompression antérieure et stabilisation avec plaques et cages en titane. L Matériel et méthode Entre juin 2002 et juillet 2007, 58 patients [40 hommes et 18 femmes, âgés de 23 à 65 ans (âge moyen 36,2 ans)] ont été traités chirurgicalement dans notre département pour fracture du rachis cervical inférieur. 18 patients présentaient une tétraplégie complète, 19 une tétraplégie incomplète et dans 21 cas il n’y avait aucun trouble neurologique. Tous les patients ont été traités par décompression antérieure par corporectomie, discectomie et stabilisation. Nous utilisons soit une plaque de GASPAR soit une plaque ORION et une cage en mesh titanium ou principalement des plaques ZEPHIR avec cage en pyramesh titane. Nous avons étudié l’état neurologique pré et post-opératoire des patients, les complications précoces et retardées, ainsi que la fusion de la greffe. Le suivi post-opéraScoliosis and Spine Surgery Unit, St. Paul’s KAT Hospital, Athens, Greece. toire moyen était de 16,3 mois (extrêmes de 3 à 30 mois) et comportait des radiographies et des scanners réguliers. Résultats 38 patients ont été opérés à 1 niveau, alors que 20 patients ont été opérés à 2 niveaux. Dans 7 cas il a été réalisé un abord combiné antérieur et postérieur. Dans 14 cas, l’état neurologique du patient s’est amélioré. Il n’y a pas eu de complication chirurgicale majeure. Dans un cas il a été observé la rupture du matériel, nous avons alors réalisé une réintervention et une stabilisation itérative. Dans 3 cas, l’intervention s’est compliquée d’une infection superficielle, et a été traitée par antibiotiques par voie générale. En post-opératoire, tous les patients ont été immobilisés par un collier minerve de type Philadelphie pendant une période de 8 à 12 mois. En conclusion, le traitement des fractures du rachis cervical par décompression antérieure et stabilisation par plaque et cage de titane semble être une technique particulièrement efficace et sûre. Dans les cas d’instabilité majeure, nous préférons recourir à un abord combiné ■ antérieur et postérieur. TRAITEMENT CHIRURGICAL D’UNE CYPHOSCOLIOSE SÉVÈRE DANS LE CADRE D’UN SYNDROME VACTERL* COLOMBO L. * Le syndrome de Vacterl est un syndrome poly-malformatif. Ce mot est un acronyme, la première lettre des organes pouvant être atteints : vertèbre, anus (imperforation anale), cœur, trachée, œsophage, rein, et L pour limbs (membres). Le diagnostic de Vacterl est retenu lorsqu’un individu représente au moins trois de ces symptômes (NDLR) e travail est d’essayer de discuter les indications correctes chez l’enfant dans le cadre d’un syndrome de VACTERL. C Cas clinique Il s’agit d’une jeune patiente de 6 ans (figure 4) affectée d’un syndrome de Vacterl, elle a subi deux opérations cardiaques, présente une Children Hospital, Milano, Italy. 12 ÈME RÉUNION INTERNATIONALE DE L’ARGOS A Figure 4 : Aspect clinique. B cyphoscoliose sévère (figures 5 a et b), d’abord traitée par une prothèse verticale extensive (VEPTR), des cotes au pelvis, en avril 2005. L’implant a ensuite été retiré en décembre 2005 en raison d’une infection survenue sur le matériel. La cyphose scoliose est alors aggravée, l’angle de Cobb de la déformation thoracique gauche est de 110°, avec une cyphose rigide de 90°. Modalités thérapeutiques L’échec du traitement par VEPTR, a entraîné une aggravation de la cyphose. L’enfant pesait 14 kg. Etant donné cette minceur, il se couchait sur sa tige en décubitus dorsal. La correction a été correcte après intervention. L’angle de Cobb de la scoliose est passé à 60° et la cyphose à 70°. Figures 5 a et b : Radiographies face et profil. Il n’y a pas d’option conservative pour ce type de lésion. Option chirurgicale VEPTR, le montage en tour Eiffel, tige extensible après correction de la ■ cyphose ? ÉTUDE RANDOMISÉE DE KYPHOPLASTIE VERSUS PRISE EN CHARGE NON CHIRURGICALE DE PATIENTS PRÉSENTANT UNE FRACTURE RÉCENTE PAR COMPRESSION : RÉSULTATS À UN AN CORTET B 1, MAZIERES B 2, WARDLAW D 3, VAN MEIRHAEGHE J 4, BASTIAN L 5, BOONEN S 6. e but du travail est de présenter le résultat à un an d’une étude randomisée de traitement par kyphoplastie à ballonnet versus prise en charge non chirurgicale de patients présentant des fractures en compression récente. La kyphoplastie par ballon (BKP) est une technique “mini-invasive” pour des fractures vertébrales récentes. La technique de BKP consiste à introduire un ballon extensible pour corriger la déformation vertébrale et L (1) Lille Regional University Hospital, Lille, France. (2) Rangueil Hospital, Toulouse, France. (3) Woodend Hospital, Aberdeen, United-Kingdom. (4) Algemeen ziekenhuis St Jan, Brugge, Belgium. (5) Klinikum Leverkusen, Leverkusen, Germany. (6) Leuven University center for metabolic bone disease and division of geriatric medicine, Leuven, Belgium. Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008 stabiliser le corps la fracture par injection de ciment. L’effet de la BKP sur la qualité de vie n’a pas été testé de façon randomisée. Méthodes Étaient inclus dans l’étude les patients présentant jusqu’à 3 fractures récentes non traumatiques en compression, datant de moins de trois mois. La répartition a été faite de façon randomisée, 149 patients ont été traités par BKP, 151 ont été traités par traitement médical classique. L’évaluation de la qualité de vie, des douleurs rachidiennes et de la fonction, le nombre de jours d’incapacité et de repos au lit, et l’analyse radiographiques ont été suivis jusqu’à 12 mois. Résultats Selon le critère physique du questionnaire de qualité de vie ???36, à un mois, les patients traités par BKP avaient 5,2 points de plus (CI 95%, 2,9 à 7,4, P inférieur à 0.001) ceux traités par méthode non chirurgicale ; ils avaient également 1,5 point de plus (CI = 95%, moins 0,8 à 3,8, P = 0,2) à 12 mois. Les patients traités par BKP avaient aussi une meilleure amélioration de leur qualité de vie par le questionnaire EURO QOL 1 et 12 mois (respectivement 0,18 points ; CI = 95%, 0,08 à 0,28 ; P = 0. 003) et 0,12 points CI = 95%, 0.001 à 0.22 ; P = 0,025). A 1 mois, selon l’échelle de RolandMorris (4 points ; CI = 95%, 2,6 à 5,5 ; P < à 0.0001) et à 12 mois (2,6 points ; CI = 95%, 1 à 4.1 ; P = 0,0012). Les patients traités par BKP ont noté moins de douleurs rachidiennes à 7 jours, sur une échelle de 0 à 10 (2,2 points ; CI = 95%, 1,6 à 2,8 ; P < 0,001) et à 12 mois (0,9 points ; CI = 95%, 0,3 à 1,5 ; P = 0,0034) et décrivaient moins de jours d’arrêt d’activités à un mois (2,9 jours à 2 semaines ; CI = 95% , 1,3 à 4,6 ; P = 0,0004) et à 12 mois (1,6 ; CI = 95%, 0,1 à 3,3 ; P = 0,0068). Les patients traités par BKP ont utilisé moins d’antalgiques et moins d’aide à la marche pendant la période suivi. Il n’y avait pas de différence significative dans les effets secondaires ou les incidents pendant le suivi, quelle que soit la technique utilisée. Les radiographies de contrôle ont mis en évidence de nouvelles fractures chez 41,8% des sujets traités par BKP contre 37,8% dans le groupe non chirurgical (différence 4% ; CI = 95%, -7 à 4,6 ; P = 0,5), ce qui n’est pas statistiquement significatif. Conclusion En comparaison du traitement non chirurgical classique, la BKP améliore statistiquement la qualité de vie, diminue la fréquence des lombalgies, la durée d’incapacité, la prise d’antalgiques et le recours d’aide à la marche. Différentes échelles utilisées ont permis de mettre en évidence l’amélioration significative de ces chiffres de façon continue pendant au moins une année. La kyphoplastie par ballonnet n’a pas entraîné davantage d’effets secondaires, notamment de risque de nouvelles fractures des vertèbres adjacentes. ■ lele--rachis.com rachis.com lele--rachis.com rachis.com lele--rachis.com rachis.com 22 KYPHOPLASTIE PAR BALLONNET DANS LE TRAITEMENT DE FRACTURE VERTÉBRALE TRAUMATIQUE CHEZ UN BÉBÉ À PROPOS D’UN CAS FRANCAVIGLIA N. e but de cette présentation est de décrire un traitement original par kyphoplastie d’une fracture vertébrale traumatique en milieu pédiatrique. La kyphoplastie représente une technique mini-invasive et sûre, qui évite un décubitus prolongé ou le port d’une orthèse. L Cas clinique Une petite fille de 7 ans présentant une fracture de la secondaire vertèbre lombaire après une chute. L’IRM rachidienne et le scanner en 3D ont mis en évidence une fracture du corps vertébral de L2 avec une rupture du mur postérieur. L’examen clinique ne mettait en évidence aucune anomalie neurologique. Modalités thérapeutiques Le traitement chirurgical a consisté en une kyphoplastie de L2 remplie de phosphate tricalcique (KhyphOs). Bien que moins résistant initialement, le ciment biologique fait Department of Neurosurgery, Caltanissetta, Italy. preuve d’une très bonne pénétration osseuse et d’une excellente ostéo-intégration. Autres possibilités thérapeutiques Un traitement prolongé et le port d’une orthèse sont considérés comme difficilement acceptables chez l’adulte, a fortiori chez le petit enfant. Option chirurgicale Stabilisation chirurgicale par ostéosynthèse paraissait accessible. Résultats Il n’y a eu aucune complication. La patiente a été soulagée immédiatement, la notation sur le VA s’est très rapidement améliorée. Un scanner de L2 a mis en évidence la restauration de la forme du corps vertébral. La fillette à quitté l’hôpital au 2ème jour post-opératoire sans corset. A un an post-opératoire, l’état fonctionnel est tout à fait satisfaisant et il n’y a aucune déformation vertébrale résiduelle. ■ SUIVI À LONG TERME DE DEUX CAS DE TRAUMATISME DU RACHIS CERVICAL TRAITÉS DE FAÇON INADÉQUATE PAR PLAQUES POSTÉRIEURES KORRES D, EFSTATHOPOULOS N, NOMIKOS G, GAVRAS G, PILICHOU A, XYPNITOS F. e but de ce travail est de rapporter le recul à long terme de deux cas de lésion du rachis cervical traitée par stabilisation postérieure inadaptée. Nous avons suivi ces deux patients pour étudier l’évolution de cette technique inadaptée en raison de la survenue de complications. L Cas clinique Nous rapportons deux cas de lésion du rachis cervical traitée par réduction chirurgicale et stabilisation par plaques de ROYCAMILLE. Dans le premier cas il University of Athens, Athens, Greece. s’agissait d’une jeune femme de 31 ans présentant une fracture séparation du massif articulaire De C5-C6. Dans le second cas, il s’agissait d’une femme de 44 ans présentant une fracture luxation du niveau C5-C6. Modalités thérapeutiques Il a été utilisé initialement une stabilisation par plaques de ROYCAMILLE. Malheureusement au cours de l’intervention, nous avons dû modifier notre planification pré-opératoire. Dans les deux cas, une hémorragie importante nous a conduit à interrompre le geste chirurgical, en n’ayant pu mettre en place qu’une seule plaque. Ceci n’est pas en accord avec les règles chirurgicales, et nous nous sommes donc souciés de l’avenir de ces patients. En raison de ces complications, nous avons dû modifier notre protocole post-opératoire habituel. Résultats Les deux patients ont été suivis régulièrement pendant 19 et 17 ans, des radiographies dynamiques et des examens cliniques ont été réalisés. Le résultat final, très bon dans ■ les deux cas, sont présentés. Dans le groupe d’XPLIF, il n’y a eu aucune transfusion, la durée moyenne d’hospitalisation était de 1, 6 jours, 13 patients sur 15 sont rentrés à leur domicile, 2 patients seulement ont été adressés à des centres de réhabilitations. Il n’y a COMPLICATIONS DES ARTHRODÈSES RACHIDIENNES CHEZ L’OCTOGÉNAIRE : INTÉRÊT D’UNE CHIRURGIE MINI-INVASIVE es objectifs sont d’étudier les difficultés de l’arthrodèse chez les patients de plus de 80 ans, de comparer la PLIF classique avec une chirurgie mini-invasive (MIS), en ce qui concerne les complications et le résultat. Un patient traité avec les deux techniques sera discuté d’une façon plus détaillée que les autres. culots globulaires. Il a été ensuite été transféré dans un centre de réadaptation fonctionnelle. Il a été réhospitalisé pour ileus et pneumonie. Il a regagné son domicile 45 jours après l’intervention, il estime qu’il lui a fallu environ un an pour récupérer. Après la seconde intervention (XPLIF L2-L3, figure 7) il Cas clinique Un patient de 84 ans, présentant un canal lombaire étroit sur spondylolisthésis est traité par PLIF L3-L5. Trois ans après, âgé alors de 87 ans, il présente une dégradation du niveau sus-jacent, avec une sténose et une scoliose. Il est traité par une extreme -lateral- interbody-fusion en L2-L3. Option d’un traitement non chirurgical Le patient a été traité non chirurgicalement avant les deux interventions, il a bénéficié d’infiltrations épidurales, d’un traitement anti-inflammatoire non stéroïdien et de physiothérapie. Il présentait une claudication neurogène sévère qui requérait l’utilisation de morphinique. Résultats Après la première intervention (PLIF L3-L5, figure 6) le patient a été hospitalisé 5 jours, a reçu 4 Figure 6 : Radiographie de profil, PLIF L3-L5. Spine Midwest, Inc, Jefferson City, USA. Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008 Figure 7 : Radiographie de profil ; XLIF L2-L3. est rentré chez lui le lendemain de l’intervention, son taux d’hémoglobine a baissé de 0,6 et il conduisait lui-même pour son rendez-vous de contrôle deux semaines après l’intervention. Nous avons comparé les résultats d’autres techniques classiques de PLIF chez les octogénaires à ceux obtenus par MIS et XPLIF dans une cohorte de patients similaires. 19 patients avaient été traités par PLIF et 15 par XPLIF. Discussion Dans le groupe de PLIF, 14 patients ont été transfusés, la durée moyenne d’hospitalisation était de 5,4 jours et tous les patients ont effectué un séjour en centre de réadaptation fonctionnelle. Les complications ont été les suivantes : 2 infections profondes, 1 infection superficielle, 2 pneumonies, 3 ileus ou occlusions intestinaux, 1 MI, 1 CHF, 2 septicémie. Trois patients sont morts dans les trois mois suivants l’intervention. arthrodèse extensive était notée jusqu’en L2 (figure 10). Le traitement a comporté des infiltrations radioguidées de stéroïdes et des anesthésiques locaux dans les articulations sacro-iliaques. Le traitement médical comportant des antalgiques, des AINS et de la physiothérapie. Il n’a été proposé aucun traitement chirurgical. Au dernier recul, la patiente présente des douleurs occasionnelles de la sacro-iliaque droite. La patiente se dit très satisfaite du ■ résultat de l’intervention. ARTHRODÈSE EXTENSIVE AUX SEGMENTS SUPÉRIEURS APRÈS ARTHRODÈSE LOMBAIRE SCHULZ R. RODGERS W, COX C, GERBER E. L eu aucune des complications observées dans le groupe de PLIF. A notre avis, les patients âgés et fragiles, requièrent une technique MIS pour éviter les complications graves observées dans les techni■ ques ouvertes classiques. e but de cette étude est d’attirer l’attention sur une complication rare, à savoir l’extension non désirée au segment sus-jacent à une arthrodèse lombaire instrumentée, et de discuter les solutions pour éviter cette complication. L Cas clinique Il s’agit d’une patiente ne présentant aucun antécédent particulier, souffrant de lombalgies depuis 5 ans, résistant à tous les traitements médicaux. Les douleurs vont en s’aggravant. Dans les mois précédents l’intervention, la patiente se plaint d’une cruralgie droite de topographie L4. Le score d’Oswestry pré-opératoire était de 60, le VA de 70. L’IRM mettait en évidence une discopathie L4-L5 sévère (figure 8). Les tests de reproduction de la douleur ont été très positifs en L4L5 et L5-S1. Il a été réalisé une arthrodèse L4-Sacrum avec une TLIF (figure 9), il n’y a eu aucune complication post-opératoire. La patiente a été revue en consultation une fois, elle n’est pas revenue avant le 13ème mois. A ce moment, le score d’Oswestry était de 20, elle ressentait occasionnellement des douleurs de la région sacro-iliaque qu’elle cotait à 20 en EVA. Les radiographies mettaient en évidence une arthrodèse solide au niveau opéré. Cependant, une le-rachis.com le-rachis.com Figure 9 : Arthrodèse L4-S1 avec TLIF. le-rachis.com le-rachis.com le-rachis.com Figure 10 : extension spontanée de l’arthrodèse jusqu’à L2. le-rachis.com Une banque de données de plus de 800 articles Hospital Universidad de Chile, Santiago, Chile. 23 Figure 8 : IRM pré-opératoire montrant une discopathie L4-L5 sévère. 12 ÈME RÉUNION INTERNATIONALE DE L’ARGOS ainsi qu’un tube-guide. Le logiciel de contrôle guide les mouvements du robot jusqu’au point d’entrée défini, détermine la trajectoire selon le planning pré-opératoire. FRACTURE ET LUXATION DE LA COLONNE DORSALE. TRAITEMENT PAR ARTHRODÈSE POSTÉRIEURE ET COMPLICATIONS DE LA DÉCOMPRESSION Traitement conservateur 30 patients présentant le même type de fractures ont été traités par vertébroplastie fluoroscopique conventionnelle (groupe contrôle). ZACHARIOU K, KELALIS G, AGGOURAKIS P, TSAFANTAKIS E, BOUNTIS A. e but de ce travail est de rapporter l’expérience des auteurs dans le traitement chirurgical des fracas du rachis dorsal par ostéosynthèse postérieure, décompression et ligamentotaxis. L Matériel et méthode Entre janvier 2000 et juillet 2007, 84 patients (63 hommes et 21 femmes âgés de 16 à 85 ans, moyenne 41,2 ans) ont été opérés dans notre service pour des fractures du rachis dorsal. Il a toujours été réalisé des radiographies standard et un scanner, mais, dans la plupart des cas, il a été également réalisé une IRM pour évaluer au mieux les lésions. Dans tous les cas nous avons réalisé une décompression et une ostéosynthèse postérieure en utilisant 4 types de matériel différents, autant que possible il a été réalisé une ligamentotaxis. Un monitoring médullaire per-opératoire a été utilisé dans tous les cas. Nous avons colligé l’état neurologique pré et post-opératoire, la hauteur vertébrale, l’angle de la Scoliosis and Spine Surgery Unit, St. Paul’s KAT Hospital, Athens, Greece. cyphose et la réduction des dimensions du canal. Nous avons également noté la durée moyenne d’hospitalisation, la nécessité de transfusion sanguine, ainsi que les complications majeures et mineures. Ont été également notées les éventuelles pertes de correction à 3, 6 et 12 mois post-opératoires. La période de suivi post-opératoire va de 4 à 48 mois. Résultats Les patients présentaient des lésions neurologiques dans 48% des cas. L’angle de cyphose préopératoire moyen était de 38,2°, la réduction de la surface du canal était de 29,8%. La correction postopératoire immédiate était de 16,7%. Au cours du suivi, nous avons noté une perte de correction insignifiante. Il n’y a eu aucune complication majeure. ZAULAN Y 1, ALEXANROVSKY V 2, ZILBERSTEIN B 2, SHOHAM M 3, ROFMAN M 2, BRUSKIN A 1. (1) Department of Orthopaedic Surgery, Carmel hospital, Haifa, Israel. (2) Department of Orthopaedic Surgery, Carmel hospital, Haifa, Israel. (3) Robotic laboratory, Department of Mechanical Engineering, Technion, Haifa, Israel. Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008 Figure 12 : Planification pré-opératoire de la position idéale des aiguilles de vertébroplastie. de cette présentation est de mettre en lumière les bénéfices de la vertébroplastie robotisée concernant la durée opératoire, le temps d’exposition aux rayons et l’incidence des complications, en comparaison de la technique classique réalisée sous contrôle scopique. Cas clinique Tous les patients étaient âgés de plus de 50 ans, ils présentaient une fracture compression vertébrale aiguë datant de moins de 3 semaines. Il s’agissait dans la plupart VERTÉBROPLASTIE ET KYPHOPLASTIE : INDICATIONS, COMPLICATIONS. ÉTUDE DE DEUX CAS DE COMPLICATIONS INHABITUELLES AMATO F, TANTURRI N, PAPALIA M. Conclusion Dans les cas de fractures du rachis dorsal, le traitement chirurgical par stabilisation postérieure et ligamentotaxis offre une sécurité tout à fait satisfaisante une stabi■ lité du résultat à long terme. VERTÉBROPLASTIE ROBOTISÉE : NOTRE EXPÉRIENCE D’UNE NOUVELLE TECHNIQUE DES TRAITEMENTS DES FRACTURES VERTÉBRALES PAR COMPRESSION But de ce travail La vertébroplastie sous contrôle scopique peut-être grevée de complications sévères : extravasation du ciment, compression radiculaire, effraction pédiculaire par le trocart, irradiation du chirurgien et de toute l’équipe médicale. Le but Figure 11 : Le robot “MAZOR”. Résultats La durée opératoire moyenne pour une vertébroplastie sous scopie est de 35 minutes ; pour la technique robotisée elle est de 45 minutes. Il existe une différence significative d’utilisation de la scopie et de l’exposition aux rayons entre les deux techniques : dans le groupe d’étude, nous avons utilisé en moyenne 3 secondes de fluoroscopie (en moyenne 5 images) contre 7 secondes (en moyenne 12 images) pour la technique fluoroscopique classique. Il n’a été trouvé de différence entre les deux groupes concernant la durée d’hospitalisation, le temps d’alitement et la rééducation post-opératoire. La vertébroplastie robotisée est une technique nouvelle et sûre, permettant de diminuer l’exposition aux rayons du patient et du chirurgien, réduisant ainsi les conséquences de ces irradiations. Cette nouvelle technique procure une meilleure précision de l’injection du ciment et réduit le taux de complications potentielles de la vertébroplastie. ■ Figure 13 : Radiographie de face après vertébroplastie robotisée. des cas de traumatismes mineurs, tous les patients avaient une EVA de plus de 7. Modalités thérapeutiques 20 patients présentant une fracture thoraco-lombaires en compression ont été traités par vertébroplastie robotisée (groupe d’étude). La technique comporte plusieurs étapes successives : réalisation d’un scanner 3D de la vertèbre fracturée ; définition d’un trajet idéal, détermination de la longueur d’insertion de l’aiguille ; mise en place d’un cadre de guidage fixé au rachis ; obtention d’images en temps réel utilisant deux rayons de scopie et le scanner préalablement réalisé. Le robot est fixé au cadre, 24 Le but de ce travail L’injection de ciment dans le corps vertébral (vertébroplastie et kyphoplastie) est une technique très largement répandue dans le traitement des fractures vertébrales par compression, elle a été également utilisée plus récemment, avec succès, dans le traitement des myélomes multiples et des métastases vertébrales. Ces techniques ont fait la preuve de leur sécurité et de leur efficacité à améliorer les symptomatologies douloureuses, et particulièrement pour la kyphoplastie, leur capacité de restauration de la hauteur du corps vertébral, en tout cas dans une certaine mesure. Matériels et méthodes Les auteurs présentent deux cas de complications rares du traitement des fractures lombaires par vertébroplastie et kyphoplastie, survenues dans une série de 81 niveaux chez 67 patients ayant bénéficié d’une vertébroplastie, et 152 patients, 184 niveaux, ayant bénéficié d’une kyphoplastie. Résultats Premier cas : il s’agit d’une vertébroplastie pour une fracture ostéo- Santo Spirito Hospital, Roma, Italy. porotique de L1 : il est survenu une fuite de ciment dans une veine se drainant dans la veine rénale, sans symptôme ni complication. Deuxième cas : il est survenu lors d’une kyphoplastie de L3 pour un tassement ostéoporotique, une fuite de ciment dans le disque susjacent ayant entraîné une hernie discale foraminale avec compression de la racine L3 (il existait auparavant une protrusion discale). Une libération chirurgicale a été nécessaire, permettant d’obtenir une indolence totale. Les deux cas ont été documents par IRM avant et après l’intervention. Discussion Le traitement des fractures vertébrales par vertébroplastie : un risque plus élevé de fuite de ciment (dans certains cas 80%) que ceux traités par kyphoplastie où le risque est inférieur à 9%. La fuite de ciment n’a habituellement aucune conséquence si elle survient à côté du corps vertébral ou dans les disques adjacents. Dans notre expérience, les deux techniques peuvent être considérées comme sûres si elles sont réalisées avec rigueur. Cependant pour le traitement des fractures lombaires, nous préférons la kyphoplastie qui nous semble plus adaptable et plus sûre, même si elle est plus coûteuse. ■ SUTURE POSTÉRIEURE TRANSDURALE D’UNE BRÈCHE DURALE ANTÉRIEURE AU NIVEAU DU RACHIS DORSAL SOLA C, IMPOSTI F, BASSANI J, PETRACCHI M, VALACCO MV, GRENBERG MG. But de ce travail L’abord transdural postérieur est une solution permettant la réparaItalian Hospital of Buenos Aires, Buenos Aires, Argentina. tion d’une brèche durale antérieure au niveau du rachis dorsal. Cas clinique Il s’agit d’une femme de 56 ans, présentant une hernie discale T9-T10 symptomatique (figure 14), traitée par discectomie par voie antérieure, avec comme complication une brèche durale qui n’a pu être suturée par cette voie d’abord. Le traitement conservateur n’a pas été efficace : la patiente a été traitée par repos au lit et drainage du LCR, mais la fuite persistait encore deux semaines après. On opte donc pour un traitement chirurgical : étant donné que lors de la première intervention la fermeture de la brèche n’avait pas été possible, il a été choisi une voie d’abord postérieure transdurale (figure 15). Cette technique a permis de mettre fin à l’écoulement du LCR, la patiente a récupéré progressivement sur le plan neurologique. ■ t Figure 14 : Volumineuse hernie discale T9-T10 comprimant la moelle, hernie discale T10-T11 associée avec une exclusion ascendante en arrière du corps vertébral de T10. p Figure 15 : Radiographie après corporectomie de T10, discectomie T9-T10 et T10-T11, reconstruction par cage et instrumentation pédiculaire T7 T8 T9 T11 T12, double DTT T9 et T11. le-rachis.com le-rachis.com le-rachis.com le-rachis.com le-rachis.com le-rachis.com Une banque de données de plus de 800 articles Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008 25 12 ÈME RÉUNION INTERNATIONALE DE L’ARGOS RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES DU TRAITEMENT DES STÉNOSES PAR SPACER INTER-ÉPINEUX le-rachis.com BENAZZO F 4, CUZZOCREA F 1, UNGARETTI L 2, CECCONI D 3. Une banque de données de plus de 800 articles e but de cette présentation est d’évaluer 18 cas de sténoses centrales et latérales avec instabilité monosegmentaire et récidive de hernie discale, traitées chirurgicalement par spacer inter-épineux et dans certains cas recalibrage. Entre octobre 2005 et septembre 2006 dans le département de Chirurgie Orthopédique de l’Université de Pavie. L Cas cliniques Tous les patients ont été évalués en pré-opératoire, à la fois cliniquement et par examens complémentaires (radiographies, scanner ou IRM, EMG). Les patients qui avaient eu une IRM pré-opératoire, soit 1/3 d’entre eux, ont bénéficié d’une IRM à deux mois post-opératoire. Le score JOA, le score de PROLO et une échelle visuelle analogique ont été utilisés pour l’évaluation pré et post-opératoire des patients, revus à 1 mois, 3 mois, 6 mois et tous les ans par la suite. Le traitement chirurgical a été le suivant : 5 cas de recalibrage unilatéral avec spacer inter-épineux X-Stop, 6 cas de recalibrage bilatéral avec spacer inter-épineux (5 cas de XStop et 1 cas d’OS), 3 cas de libération radiculaire avec spacer inter-épineux (X-Stop), 4 cas de spacer inter-épineux (stand-alone). Modalités thérapeutiques Les cas traités par spacer inter-épineux auto-stables donnent des résultats inconstants malgré une sélection rigoureuse et aussi homogène que possible des patients. Il faut noter que dans le cas de pseudo-spondylolisthésis, l’évolution s’est faite vers une aggravation de la symptomatologie. Résultats À 3 mois, le score JOA des cas de sténoses traitées avec spacer et recalibrage semble significativement meilleur que celui des cas traités avec spacer inter-épineux (35% de gêne fonctionnelle moyenne avec recalibrage + XStop, 15% par traitement classi■ que). Policlinico San Matteo, Pavia, Italy. Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008 26 PERTURBATION DE L’HEMODYNAMIQUE DU LIQUIDE CÉPHALO-RACHIDIEN APRÈS LÉSION MÉDULLAIRE. À PROPOS DE TROIS CAS NOVAK Z 1, CHRASTINA J 1, FEITOVA V 2. Objectifs Les fluctuations cliniques constatées chez des patients après lésion médullaire doivent conduire à s’interroger à ce propos. Les examens pratiqués de première intention étudient le site de la lésion médullaire, et des lésions situées à distance peuvent être négligées. Elles peuvent être causées par des problèmes vasculaires ou des perturbations de la circulation du liquide céphalo-rachidien. Le but de notre présentation est de rapporter trois cas de patients présentant des complications retardées après traumatisme médullaire. Après des périodes variables, pouvant aller jusqu’à plusieurs années après le traumatisme initial, il s’est produit une détérioration clinique alors que le site de la lésion médullaire initiale était stable. Cas clinique n° 1 Lors d’un polytraumatisme un patient est victime d’une lésion médullaire complète par fracture luxation du rachis cervical. Après l’intervention, du fait des difficultés du réveil, il est réalisé un scanner qui met en évidence une hydrocéphalie probablement causée par une sténose post-opératoire. La mesure de la pression intracrânienne ne met pas en évidence d’hypertension intracrânienne. La situation s’est compliquée d’une défaillance poly-viscérale. Deux mois après l’accident, le patient a commencé à se plaindre de céphalées, présenté des troubles de la vue et de la fièvre. Cas clinique n° 2 Il s’agit d’un jeune patient de 15 ans qui après le traumatisme médullaire initial (T7 et T9) a présenté des troubles neurologiques de topographie radiculaire C7. L’IRM a mis en évidence une cavité syringomyélique avec syringobulbie. Cas clinique n° 3 Plusieurs années après la lésion médullaire initiale, un patient est adressé à des spécialistes de la douleur pour des sensations de brûlures des bras évoluant depuis plusieurs mois. Les antalgiques ont été inefficaces, l’IRM a mis en (1) Department of Neurosurgery MF MU, FH St. Ann, Brno, Czech Republic. (2) Department of Imaging Technique MF MU, FH St.Ann, Brno, Czech Republic. Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008 évidence une cavité syringomyélique s’étendant du site de la contusion médullaire initiale jusqu’au niveau cervical. Les options médicales ont été un échec, les patients ont été adressés dans notre service. Options chirurgicales : Cas clinique 1 La progression de l’hydrocéphalie a été mise en évidence par le scanner et l’IRM. Il a été pratiqué une ventriculostomie endoscopique du 3ème ventricule, qui a fait disparaître tous les symptômes liés à l’hydrocéphalie. Cas clinique 2 L’IRM pratiquée pour réaliser une venticulostomie et le drainage du kyste a mis en évidence une thrombose du sinus antéro-supérieur sagittal. La ventriculostomie du 3ème ventricule n’a pas été réalisée, par contre la fenestration de la cavité a été réalisée sans difficulté. DÉMONTAGE ET RÉCIDIVE TUMORALE APRÈS CHIRURGIE EXTENSIVE POUR CHORDOME DU RACHIS CERVICAL. QUELLE EST LA MEILLEURE STRATÉGIE DE REPRISE ? CHOI D, CROCKARD A. Les objectifs Il s’agit d’un patient présentant une récidive tumorale et un démontage d’ostéosynthèse après une chirurgie extensive pour résection d’un chordome cervical. Ceci illustre les difficultés de décisions thérapeutiques. Cas clinique Il s’agit d’un patient de 41 ans, présentant initialement des cervicalgies causées par une tumeur des corps vertébraux de C3 C4 et C5. Il subit une intervention par voie transorale transmandibulaire, un abord rétro-pharyngé supérieur permettant de retirer la tumeur et mettre en place une cage. Le geste est complété par une ostéosynthèse postérieure. En post-opératoire, est réalisée une irradiation à intensité modulée. Le patient reste asymptomatique pendant 28 mois ; il apparaît alors une cyphose cervicale avec des difficultés à garder le lele--rachis.com rachis.com lele--rachis.com rachis.com lele--rachis.com rachis.com RÉSECTION MONOBLOC D’UNE RÉCIDIVE LOMBOPELVIENNE D’UN CHONDROSARCOME : HÉMIPELVECTOMIE, SACRECTOMIE TOTALE, SPONDYLECTOMIE TOTALE DE L5 ET ARTHRODÈSE LOMBO-ILIAQUE PAPAGELOPOULOS P1, MAVROGENIS A1, PYROVOLOU N1, SOULTANIS K1, PATAPIS P2, MASTORAKOS D1, SOUCACOS P1 Traitement chirurgical Patient en décubitus dorsal, les gros vaisseaux sont abordés : les vaisseaux iliaques internes sont ligaturés à droite et à gauche, le bloc aorto-iliaque est mobilisé. Le colon est disséqué de la tumeur pré-sacrée, une colostomie gauche est réalisée. L’abord est fermé, la patiente installée en décubitus latéral gauche pour la réalisation d’une hémi-pelvectomie droite, sacrectomie totale et spondylectomie totale de L5. Les racines L5 et S1 gauches ont pu être préservées, les racines L5-S1 droites et le sac dural ont été liés et réséqués. La pièce a été retirée en bloc, la reconstruction est réalisée par une arthrodèse lombo-iliaque utilisant des vis pédiculaires de L2 à L4, des vis-tiges iliaques ainsi qu’une greffe osseuse (figure 18 c). La (1) First Department of Orthopaedics, Athens University Medical School, Athens, GREECE. (2) Fourth Department of Surgery, Athens University Medical School, Athens, GREECE. Figures 18 a, b, c, d : a et b : scanner préopératoire montrant une volumineuse tumeur ; c : vue per-opératoire de l’ostéosynthèse postérieure ; d : radiographie post-opératoire. L’arthrodèse est fusionnée. Cas clinique Il s’agit d’une jeune femme de 30 ans, adressée dans notre service pour une récidive d’un chondrosarcome de l’hémi-pelvis droit. La tumeur s’étend à l’hémi-bassin droit, au sacrum avec une masse pré-sacrée importante, ainsi qu’un envahissement du canal rachidien jusqu’à L5 (figure 18 a et b). Cas clinique 3 Le problème est résolu par fenestration de la cavité syringomyélique. Résultats Il résulte de ces observations la nécessité absolue d’un suivi à long terme des contusions médullaires, même pour les patients suivis en centre de réadaptation fonctionnelle. Les complications liées à des perturbations de l’écoulement du liquide céphalorachidien doivent être dépistées. ■ regard horizontal. Les radiographies confirment l’existence d’une cyphose et d’un déplacement de la cage en avant (figure 16). L’IRM met en évidence une récidive tumorale en arrière de la cage (figure 17). Le patient est réopéré : la cage est retirée, de même que la tumeur ; au cours de la même anesthésie, il est réalisé une décompression par voie postérieure, la correction de la déformation et une ostéosynthèse jusqu’en T3. Cependant, les PES se détériorent considérablement pendant la phase de correction de la cyphose, et on est contraint de replacer le rachis cervical dans sa position initiale et de le fixer in situ. Après la réintervention, la cotation musculaire des 4 membres est à 1 sur 5, le patient récupère à 4 sur 5 au cours des 6 semaines suivantes. Dans les suites, le patient séjourne en service de rééducation pendant 8 semaines, il décède 6 mois après. ■ Figure 16 : Radiographie de profil : déplacement de la cage en avant. Figure 17 : IRM T2 mettant en évidence la récidive tumorale. National Hospital for Neurology and Neurosurgery, London, United-Kingdom. 27 12 ÈME RÉUNION INTERNATIONALE DE L’ARGOS cicatrice est fermée en utilisant un lambeau aux dépens du membre inférieur droit. La patiente a reçu 30 culots de sang, et a passé deux jours en unité de soins intensifs post-opératoires. Résultats L’analyse histologique de la pièce a montré que la résection était passée en zone saine. La patiente est restée alitée 6 semaines après l’in- tervention et il a été ensuite mis en place un spica de hanche pour 8 semaines. Au dernier recul, la patiente ne présente pas de trouble neurologique du côté gauche, elle utilise une orthèse d’hémi-pelvectomie pour déambuler. Les radiographies (figure 18 d) et le scanner 3D montrent une arthrodèse lombo-iliaque parfaitement fusionnée. ■ COMPARAISON DES TECHNIQUES CLASSIQUES ET NOUVELLES DE KYPHOPLASTIE. MÉTHODES COMPLICATIONS RÉSULTATS DANS UNE ÉTUDE RANDOMISÉE LEWANDOWSKI M, WESTERMANN K. e nombre de fracture ostéoporotique augmente en Europe du fait du vieillissement de la population. Les techniques disponibles doivent être choisies selon les co-morbidités des patients âgés et coûts économiques. La kyphoplastie répond aux impératifs thérapeutiques dans la plupart des cas de fracture vertébrale ostéoporotique. Elle est également L NOUVELLE TECHNIQUE DE CORRECTION DE SCOLIOSE : ABORD ANTÉRIEUR ET POSTÉRIEUR COMBINE DANS LE TRAITEMENT DES SCOLIOSES IDIOPATHIQUES DE L’ADOLESCENT, EN DÉCUBITUS LATÉRAL PATINHARAYIL G. Cas clinique et introduction La scoliose idiopathique de l’adolescent peut entraîner des complications graves : déformation progressive, retentissement cardiopulmonaire, troubles neurologiques. Les méthodes classiques de traitement chirurgical peuvent comporter une chirurgie en deux temps, antérieur et postérieur, nécessitant le changement d’installation au cours de l’intervention. Ceci rend l’intervention plus complexe et augmente le risque pour le patient. Dans notre étude, nous présentons une technique originale de correction à la fois antérieure et postérieure, dans la même position d’installation en décubitus latéral. A notre connaissance, cette technique n’a pas été décrite jusque là. Modalités thérapeutiques 20 patients présentant des scolioses idiopathiques de l’adolescent, l’âge moyen est de 14,5 ans, ont été pris en charge dans notre institution entre 2002 et 2005. Ils ont tous bénéficié d’une correction par double abord en décubitus latéral au cours du même temps Medical College Calicut, Calicut, India. opératoire. Tous les patients ont été revus à deux ans et demi. Les tables de la SRS ont été utilisées. Les radiographies de rachis entier pré et post-opératoires ont été examinées. L’ostéosynthèse comportait des crochets pédiculaires en arrière et des vis en avant. La courbure moyenne pré-opératoire était de 80°, améliorée à 20° en post-opératoire (75% de correction). La moyenne de correction des courbures supérieure et inférieure était de 80 et 90° respectivement. L’équilibre sagittal a été normalisé chez tous les patients, toutes les arthrodèses ont fusionnées, le score SRS s’est normalisé chez tous les patients. Le questionnaire SRS a montré un score de satisfaction de 4 ,5 sur 5 avec une satisfaction globale de 84%. Tous les patients étaient satisfaits du résultat de leur intervention. Conclusion La correction de la scoliose idiopathique par abord antérieur et postérieur combiné en décubitus latéral et un seul temps opératoire est certes difficile mais constitue une technique sûre et efficace. Cette technique réduit les risques pour le patient, la durée d’hospitalisation et les coûts de la chirurgie. ■ Klinik für Orthopädie, Unfallchirurgie, Plastische, Ästhetische und Wiederherstellungschirurgie, Hannover, Germany. ÉVOLUTION À 7 ANS ET DEMI DU RACHIS LOMBAIRE NON ARTHRODÈSÉ ADJACENT À UNE ARTHRODÈSE POSTÉRIEURE ÉTENDUE POUR SCOLIOSE IDIOPATHIQUE PRIES P. l s’agit d’une étude de 86 cas, avec un recul moyen de 7 ans et demi et une analyse radiologique complète de l’évolution des niveaux sous-jacents à une arthrodèse étendue pour scoliose idiopathique. Les buts de cette étude sont d’analyser sur le plan radiologique le comportement de la zone laissée libre au dessus d’une arthrodèse étendue, et rechercher des corrélations entre le taux de correction et les paramètres radiologiques, et de vérifier la validité de notre stratégie. I University Hospital of Poitiers, France. le-rachis.com Une banque de données de plus de 800 articles Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008 utilisée dans des cas à instabilité élevée, associée à une ostéosynthèse mini-invasive et chez les patients jeunes, en utilisant des ciments au phosphate de calcium. En 2006 nous avons réalisé plus de 100 kyphoplasties à un niveau. Nous présentons les résultats de notre méthode et détaillons les cas ayant présenté des complications. Les premiers résultats d’une étude randomisée utilisant différentes techniques de kyphoplastie (Kyphon ■ Xvoid) seront présentés. 28 Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective mono-centrique, menée sur une série de 86 patients traités pour scoliose idiopathique entre 1986 et 1996. Tous les patients ont été opérés selon la technique de Cotrel-Dubousset. Parmi la population initiale, 58 patients ont été sélectionnés selon les critères suivants : imagerie pré et post-opératoire complète, recul de deux ans au moins, 2 niveaux au moins libres au dessous de l’extrémité inférieure de l’arthrodèse. Dans cette sous-population, l’âge moyen au moment de la chirurgie était de 17 ans (12 à 30) et il y a avait 17% d’hommes pour 80% de femmes. Pour ce qui est des courbures : 47% étaient des courbures combinées (thoraciques majeures), 28% thoraciques droites, 9% thoracolombaires, 10% des courbures lombaires et 6% étaient des doubles thoraciques. Les mesures des angles pré et post-opératoires figurent dans le tableau inclus. Résultats Le suivi moyen est de 7,5 ans (de 2 à 11 ans). Les mesures post-opératoires figurent dans le tableau 1. Par ailleurs, les mobilités discales ont été évaluées selon les critères de BVORAK : dans 90% des cas, il a été observé une perte de mobilité. Conclusion Les critères de Dubousset utilisés pour déterminer le niveau inférieur de l’arthrodèse semblent valides : ils permettent d’obtenir environ 60% de réduction de la courbure principale et 35% de la courbure lombaire. Nous avons observé au recul maximal une très faible perte de correction, comme beaucoup d’autres auteurs. L’inclinaison de la vertèbre inférieure s’est améliorée de façon significative en postopératoire immédiat, et continue à s’améliorer au dernier recul. La lordose lombaire au dessous de l’arthrodèse, a augmenté quel que soit le pourcentage de la correction, de même que la lordose jonctionnelle. En conséquence, nous n’avons pas observé d’aggravation de la courbure lombaire au dessous de l’arthrodèse. Les disques situés sous l’arthrodèse restent hauts même si leur mobilité diminue. Nous n’avons pas observé d’instabilité ni de signe de dégénérescence discale au-dessous de l’arthrodèse, mais un suivi plus prolongé est nécessaire pour confirmer ces conclusions. Interprétation Étant donné que la qualité de vie de nos patients reste satisfaisante, nous pensons que les critères de Dubousset sont utiles pour déterminer la stratégie de correction et de fusion. ■ Tableau 1 : Valeurs angulaires pré-opératoires, post-opératoires et au recul maximal. NIVEAUX DE FUSION ET ABORD DANS LES SCOLIOSES IDIOPATHIQUES LENKE 1C TRAITEMENT CHIRURGICAL DE DISCOPATHIES CERVICALES ÉTAGÉES PAR MONTAGE HYBRIDE ARTHRODÈSE PROTHÈSE SHUFFLEBARGER L. CORNELIUS JF, ORABI M, GEORGE B. L a présentation pose plusieurs questions : quels sont les critères de sélection des limites d’une arthrodèse dorsale d’une scoliose idiopathique LENKE 1C. Est-il acceptable d’arrêter l’instrumentation sur la vertèbre T12 ? Faut-il préférer un abord antérieur ou postérieur ? 50° ont été incluses dans ce groupe. La discussion de la planification pré-opératoire portait sur le choix d’une voie antérieure ou postérieure, la fusion de la courbure thoracique seule ou des deux courbures, et si la courbure thoracique seule était fusionnée, était-il acceptable de l’arrêter en T12. Cas cliniques 6 adolescentes présentant une scoliose idiopathique LENKE 1C ou 2C, avec des courbures de plus de Résultats Il a été réalisé une arthrodèse thoracique pure se terminant entre T11 et L1. Il est obtenu un excellent résultat à la fois sur la correction et l’équilibre (figures 19 a et b). ■ Miami Children's Hospital, Miami, Florida, USA. Objectif L’efficacité du traitement des discopathies cervicales par discectomie arthrodèse est bien établie. Depuis peu, les prothèses discales cervicales sont en évaluation, et des études prospectives sont menées. Toutes ces études incluent des patients présentant une pathologie à un seul niveau, et l’implantation d’une seule prothèse. Jusque là, le comportement biomécanique des prothèses associées à une arthrodèse n’a été systématiquement étudié au niveau du rachis cervical. Nous présentons ici le cas d’une arthrodèse à deux étages, associée à une prothèse discale cervicale au niveau sous-jacent. Cas clinique Il s’agit d’une jeune femme de 29 ans, présentant des cervicalgies, une névralgie cervico-brachiale bilatérale et des troubles de la marche. Elle se présentait cliniquement avec une quadri-parésie, des signes pyramidaux et des troubles de la sensibilité profonde. A l’IRM elle présentait une myélopathie avec des compressions éta- Dept. of neurosurgery, Lariboisière Hospital, Paris, France. bres supérieurs au dernier recul (7 mois et demi). Une IRM post-opératoire précoce a mis en évidence une bonne décompression (figure 20) et les radiographies standard mettent en évidence le bon positionnement de la prothèse et des greffes à 1 et 6 mois post-opéra■ toires (figure 21). gées de C3 à C7, à la fois discale et discostéophytique. Les études des potentiels évoqués moteurs mettaient en évidence des anomalies aux membres supérieurs et aux membres inférieurs. Les PES étaient normaux aux membres supérieurs mais perturbés aux membres inférieurs. La patiente avait été traitée médicalement par cortico-stéroïdes et opiacés, sans succès. L’option chirurgicale Différentes techniques chirurgicales ont été discutées : discectomie étagée avec greffe ou cage, corporectomie de C6 avec discectomie C4-C5 et prothèse discale, corporectomie partielle oblique multiétagée sans arthrodèse. Nous avons opté pour une discectomie C5-C6 C6-C7 avec greffe iliaque et plaques, et mise en place d’une prothèse discale de BRIAN en C4-C5. Résultats Les résultats cliniques et radiologiques sont bons. La patiente a totalement récupéré sur le plan neurologique, elle marche normalement. Elle a des cervicalgies modérées, et garde une irradiation douloureuse modérée aux mem- Figures 20 : IRM T2 : décompression satisfaisante. Figures 21 : Stabilité du montage à 6 mois post-opératoires. calculé et comparé à plus de 200 disques cervicaux normaux. CINÉMATIQUE DANS LE PLAN SAGITTAL IN VIVO DE DEUX TYPES DE PROTHÈSES DISCALES CERVICALES ROUSSEAU MA 1, COTTIN P 2, NOGIER A 1, LAZENNEC JY 1, SKALLI W 3. Figures 19 a et b : a : jeune fille de 13 ans, radiographies pré-opératoires. b : 1 an après l’intervention, l’équilibre frontal est conservé. le-rachis.com Une banque de données de plus de 800 articles Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008 D types différents de prothèses totales de disque cervical. (1) Pitié Salpétrière Hospital, Paris, France. (2) Antoine Béclère Hospital, Clamart, France. (3) Biomechanics Laboratory, Paris, France. Méthodes Des radiographies de rachis cervical en flexion extension ont été réalisées après implantation de prothèse PRODISC C (Synthes), N = 25, et PRESTIGE LP (Medtronic), N = 26. Les radiographies ont été analysées en utilisant le logiciel Spineview (Surgiview, France). Les amplitudes ont été mesurées et le centre de rotation moyen (MCR) u fait des relations entre le disque et les facettes articulaires, il a été mis en évidence au niveau lombaire que le centre de rotation ne doit pas coïncider avec le centre géométrique de la bille d’une prothèse discale, après implantation. Le but de cette étude est d’étudier la cinématique in vivo de deux 29 Résultats L’amplitude de mobilité était de plus de 5° pour les deux prothèses contre 13° dans le groupe contrôle (P < 00,1). Le MCR variait selon le type de prothèse : au dessus du centre du disque pour la prothèse PRESTIGE LP et au dessous pour la PRODISC C. Discussion Les deux prothèses ont une limitation similaire de la ROM, comparée au disque sain. La position du MCR change selon la position du centre ■ géométrique de la prothèse. lele--rachis.com rachis.com le-rachis.com 12 ÈME RÉUNION INTERNATIONALE DE L’ARGOS ÉTUDE EN 3 D IN VIVO PAR LE SYSTÈME STÉRÉO RADIOPHIQUE EOS DE LA CINÉMATIQUE INTERVERTÉBRALE APRÈS PROTHÈSE DISCALE CERVICALE est associé à une décharge partielle au niveau des facettes articulaires postérieures et à une redistribution des contraintes su niveau de l’interface prothétique. Discussion Nos résultats évaluent l’influence des paramètres géométriques de la prothèse discale sur la cinématique et les contraintes de la FSU. Dans ROUSSEAU MA 1, LAPORTE S 2, DEVUN L 2, DUFOUR T 3, STEIB JP 4, SKALLI W 2. RÉINTERVENTION POUR HERNIE DISCALE LOMBAIRE PAR PROTHÈSE DISCALE a plupart des études de la cinématique intervertébrale se limitent habituellement à des mesures en deux dimensions, en flexion extension. Cependant, les relations facettes-disques sont également sollicitées en inclinaison latérale et en rotation axiale. Le but de notre étude est d’utiliser le nouveau système d’imagerie EOS pour étudier les rotations réelles en 3 D après remplacement discal cervical. L au niveau du rachis cervical. 16 prothèses discales implantées (MOBI C, LDR) ont été analysées pour évaluation de l’amplitude (ROM) en flexion extension et inclinaison latérale et torsion axiale du cou. Nous avons comparé les résultats obtenus à ceux de 48 disques normaux de volontaires. Méthodes Nous avons adopté le système de stéréoradiographie EOS, à basse irradiation et haute définition, pour l’évaluation de la cinématique intervertébrale in vivo en 3 D Résultats La ROM n’a pas été significativement diminuée en flexion-extension par la prothèse. Le déplacement était normal en inclinaison latérale et réduit en torsion axiale. Les mouvements couplés étaient réduits en torsion axiale et normaux en inclinaison latérale. (1) Pitié Salpêtrière University Hospital, Paris, France. (2) Biomechanics Laboratory, Paris, France. (3) La Source Regional Hospital, Orleans, France. (4) Strasbourg University Hospitals, Strasbourg, France. Discussion Il s’agit de la première étude de la cinématique intervertébrale in vivo en 3 D après remplacement discal cervical total en position érigée. ■ FORMICA C, FORMICA M, CAVALERI L. Objectifs Le but de cette étude est de montrer la validité d’utilisation de prothèse discale dans le cadre de la chirurgie de réintervention pour récidive de hernie discale lombaire. Méthodes et techniques Les lombalgies et les radiculalgies résiduelles après chirurgie pour hernie discale lombaire sont très courantes. Les patients sélectionnés pour cette étude avaient déjà souffert de radiculalgies chroniques en relation avec une dégénérescence discale sévère, avant la première intervention de discectomie. Pour tous ces patients, l’intervention n’avait pas fait totalement disparaître les symptômes lombaires et radiculaires. Les auteurs ont choisi différentes Spinal Orthopaedic Neurosurgical Group, Genova, Italy. INFLUENCE DE LA GÉOMETRIE DANS LA PROTHÈSE DISCALE CERVICALE : ÉTUDE PAR ÉLÉMENTS FINIS approches chirurgicales selon la situation clinique : prédominance de la lombalgie ou de la radiculalgie : prothèse discale seule, prothèse discale et libération postérieure de la racine (récidive discale ou tissu cicatriciel) en un ou deux temps opératoire (la première étape est l’implantation de la prothèse discale, la seconde étape la décompression postérieure ou vice versa selon la prévalence des symptômes, lombalgies ou douleurs radiculaires et l’étude de l’imagerie). Le choix des auteurs s’est porté sur la prothèse semicontrainte MAVRIC (12 AMAV/4 0-MAV). Entre février 2003 et septembre 2005, 16 patients (14 femmes et 2 hommes, d’âge moyen 39 ans, extrêmes 27 à 52) présentant des lombalgies avec ou sans douleur radiculaire, dues à une discopathie post-discectomie ont été traités chirurgicalement de différentes façons : les conditions expérimentales, les contraintes au niveau des facettes articulaires sont minimales dans le cas d’un centre postérieur et d’un ■ rayon de courbure élevé. • 3 cas de prothèse discale seule, • 9 cas de double abord en un seul temps (9 abords postérieurs premiers puis temps antérieur), • 4 cas de double abord en deux temps en deux séances opératoires distinctes (3 temps antérieurs premiers puis postérieurs, 1 temps postérieur premier puis antérieur). Résultats Les résultats ont été évalués au suivi minimum de deux ans, maximum de quatre ans. Le score d’OSWESTRY pré-opératoire et à deux ans était de 43,8 et 23,1 respectivement. Sur une évaluation par EVA, la lombalgie s’est améliorée, passant de 7,6 à +/- 1,7 en pré-opératoire à 3,2 +/- 1,8 à deux ans de suivi minimum. La douleur radiculaire est passée de 3,9 à 2,1. Conclusion L’utilisation d’une prothèse semicontrainte avec un centre de rotation postérieur fixe peut-être implantée chez des patients présentant des antécédents de discectomie. La symptomatologie, l’imagerie (récidive de hernie discale, tissu cicatriciel, arthrose postérieure) conditionne le choix chirurgical. La situation postérieure du centre de rotation diminue les contraintes au niveau des facettes articulaires. Ce n’est pas la seule solution mais le choix chirurgical que nous avons fait nous semble conforté par les bons résultats obtenus. ■ RECOMMANDATIONS AUX AUTEURS ROUSSEAU MA 1, BONNET X 2, SKALLI W 1. eu de publications ont étudié les modifications de la cinématique et des contraintes internes après remplacement de disque intervertébral cervical, notamment en ce qui concerne l’influence de la géométrie des pièces prothétiques. Le but de cette étude est d’étudier comment le comportement mécanique de l’unité fonctionnelle rachidienne (FSU) est modifié par la position du centre et de la taille du rayon de courbure de la bille de la prothèse cervicale. P Méthodes Les plateaux vertébraux et la bille (1) Pitié Salpêtrière, Paris, France. (2) Laboratoire de Biomécanique, Paris, France. Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008 d’une prothèse discale ont été intégrés à un modèle par élément fini en 3 D validé, de rachis cervical. Le modèle a été mis en contrainte en flexion, extension, inclinaison latérale et torsion axiale. Deux dessins différents ont été testés : centre antérieur et petit rayon de courbure. L’amplitude de mouvement (ROM), le centre moyen de rotation (NCR) et les contraintes au niveau des facettes articulaires d’une part, de la surface de la prothèse d’autre part, ont été mesurés. Résultats Le ROM est similaire pour toutes les prothèses. Le centre géométrique postérieur était associé à un MCR adéquat en flexion-extension. Un rayon de courbure élevé La revue LE RACHIS est consacrée à la publication de travaux se rapportant essentiellement à la pathologie vertébromédullaire : articles spécifiques originaux, notes techniques, faits cliniques, perspectives technologiques, actualité. Tous les textes reçus à la Rédaction sont soumis, de façon anonyme, à l’approbation de deux membres au moins du Comité Rédactionnel afin que puissent être respectées les normes de publication. Les opinions exprimées dans les articles n’engagent que leurs auteurs. Les textes doivent être adressés à la Rédaction : Les Editions LE RACHIS informent leurs lecteurs que toutes personnes souhaitant publier dans ses pages des articles adressés à la rédaction ainsi que des photographies et illustrations éventuellement jointes, sont présumées détenir seules à ce titre les droits de parution et d’exploitation. En adressant pour parution un article à la rédaction, les candidats à la publication autorisent les Editions LE RACHIS à publier tout ou partie de cet article dans leurs colonnes, à le reproduire dans toute autre revue y compris après traduction éventuelle dans la langue de ladite revue. Dans cette éventualité, les articles concernés seront publiés avec le nom de l’auteur et la référence de parution dans les Editions LE RACHIS. TITRE : Le titre doit indiquer explicitement le sujet du travail. PRÉSENTATION DES TEXTES : Les textes doivent être saisis sous Word, en format A4, chaque page comprenant en moyenne 35 lignes. FOURNIR : • Deux sorties imprimante accompagnées d’un CD-Rom. • Les articles originaux ne doivent pas excéder 12 pages, bibliographie comprise, les notes techniques, 4 à 6 pages, les faits cliniques, 4 à 6 pages, les perspectives technologiques 8 pages. BIBLIOGRAPHIE : Elle se limite aux articles cités dans le texte. Les références sont classées par ordre alphabétique, avec une numérotation permettant un rappel dans le texte, et doivent être conformes aux normes internationales (Index Medicus). ICONOGRAPHIE : Les figures et tableaux sont présentés séparément en mentionnant de façon précise, le numéro d’ordre, l’orientation et toutes les indications utiles. Une légende succincte s’impose en français. TIRÉS À PART : Des tirés à part sont adressés gratuitement à l’auteur pour chaque article. Tout texte ou matériel d’illustration provenant d’une publication antérieure doit être accompagné d’une autorisation écrite de l’auteur et de l’éditeur concernés. 30