12 ÈME RÉUNION INTERNATIONALE DE L’ARGOS
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008 22
Figure 4 : Aspect clinique.
Figures 5 a et b : Radiographies face et
profil.
cyphoscoliose sévère (figures 5 a et
b), d’abord traitée par une prothèse
verticale extensive (VEPTR), des
cotes au pelvis, en avril 2005.
L’implant a ensuite été retiré en
décembre 2005 en raison d’une
infection survenue sur le matériel.
La cyphose scoliose est alors aggra-
vée, l’angle de Cobb de la déforma-
tion thoracique gauche est de 110°,
avec une cyphose rigide de 90°.
Modalités thérapeutiques
L’échec du traitement par VEPTR, a
entraîné une aggravation de la
cyphose. L
’enfant pesait 14 kg. Etant
donné cette minceur, il se couchait
sur sa tige en décubitus dorsal. La
correction a été correcte après inter-
vention. L’angle de Cobb de la sco-
liose est passé à 60° et la cyphose à
70°.
Il n’y a pas d’option conservative
pour ce type de lésion.
Option chirurgicale
VEPTR, le montage en tour Eiffel,
tige extensible après correction de la
cyphose ? ■
A
B
(1) Lille Regional University Hospital, Lille, France.
(2) Rangueil Hospital, Toulouse, France.
(3) Woodend Hospital, Aberdeen, United-Kingdom.
(4) Algemeen ziekenhuis St Jan, Brugge, Belgium.
(5) Klinikum Leverkusen, Leverkusen, Germany.
(6) Leuven University center for metabolic bone
disease and division of geriatric medicine, Leuven,
Belgium.
Le but du travail est de présenter
le résultat à un an d’une étude
randomisée de traitement par
kyphoplastie à ballonnet versus
prise en charge non chirurgicale de
patients présentant des fractures
en compression récente.
La kyphoplastie par ballon (BKP)
est une technique “mini-invasive”
pour des fractures vertébrales récen-
tes. La technique de BKP consiste à
introduire un ballon extensible pour
corriger la déformation vertébrale et
stabiliser le corps la fracture par
injection de ciment. L
’effet de la
BKP sur la qualité de vie n’a pas été
testé de façon randomisée.
Méthodes
Étaient inclus dans l’étude les
patients présentant jusqu’à 3 frac-
tures récentes non traumatiques en
compression, datant de moins de
trois mois. La répartition a été
faite de façon randomisée, 149
patients ont été traités par BKP,
151 ont été traités par traitement
médical classique. L’évaluation de
la qualité de vie, des douleurs
rachidiennes et de la fonction, le
nombre de jours d’incapacité et de
repos au lit, et l’analyse radiogra-
phiques ont été suivis jusqu’à 12
mois.
Résultats
Selon le critère physique du ques-
tionnaire de qualité de vie ???36, à
unmois, les patients traités par
BKP avaient 5,2 points de plus (CI
95%, 2,9 à 7,4, P inférieur à 0.001)
ceux traités par méthode non chi-
rurgicale ; ils avaient également
1,5 point de plus (CI = 95%, moins
0,8 à 3,8, P = 0,2) à 12 mois.
Les patients traités par BKP
avaient aussi une meilleure amé-
lioration de leur qualité de vie par
le questionnaire EURO QOL 1 et
12mois (respectivement 0,18
points ; CI = 95%, 0,08 à 0,28 ; P
=0. 003) et 0,12 points CI = 95%,
0.001 à 0.22 ; P = 0,025). A 1
mois, selon l’échelle de Roland-
Morris (4 points ; CI = 95%, 2,6 à
5,5 ; P < à 0.0001) et à 12 mois
(2,6 points ; CI = 95%, 1 à 4.1 ; P
=0,0012). Les patients traités par
BKP ont noté moins de douleurs
rachidiennes à 7 jours, sur une
échelle de 0 à 10 (2,2 points ; CI =
95%, 1,6 à 2,8 ; P < 0,001) et à 12
mois (0,9 points ; CI = 95%, 0,3 à
1,5 ; P = 0,0034) et décrivaient
moins de jours d’arrêt d’activités à
un mois (2,9 jours à 2 semaines ;
CI=95% , 1,3 à 4,6 ; P = 0,0004)
et à 12 mois (1,6 ; CI = 95%, 0,1 à
3,3 ; P = 0,0068). Les patients trai-
tés par BKP ont utilisé moins
d’antalgiques et moins d’aide à la
marche pendant la période suivi. Il
n’y avait pas de différence signifi-
cativedans les effets secondaires
ou les incidents pendant le suivi,
quelle que soit la technique utili-
sée. Les radiographies de contrôle
ont mis en évidence de nouvelles
fractures chez 41,8% des sujets
traités par BKP contre 37,8% dans
le groupe non chirurgical (diffé-
rence 4% ; CI = 95%, -7 à 4,6 ; P
=0,5), ce qui n’est pas statistique-
ment significatif.
Conclusion
En comparaison du traitement non
chirurgical classique, la BKP amé-
liore statistiquement la qualité de
vie, diminue la fréquence des lom-
balgies, la durée d’incapacité, la
prise d’antalgiques et le recours
d’aide à la marche. Différentes
échelles utilisées ont permis de
mettre en évidence l’amélioration
significativede ces chiffres de
façon continue pendant au moins
une année. La kyphoplastie par
ballonnet n’a pas entraîné davan-
tage d’effets secondaires, notam-
ment de risque de nouvelles frac-
tures des vertèbres adjacentes. ■
ÉTUDE RANDOMISÉE DE KYPHOPLASTIE VERSUS
PRISE EN CHARGE NON CHIRURGICALE DE
PATIENTS PRÉSENTANT UNE FRACTURE RÉCENTE
PAR COMPRESSION : RÉSULTATS À UN AN
CORTET B 1, MAZIERES B 2, WARDLAW D 3,
VAN MEIRHAEGHE J 4, BASTIAN L 5, BOONEN S 6.
Department of Neurosurgery, Caltanissetta, Italy.
Lebut de cette présentation est de
décrire un traitement original par
kyphoplastie d’une fracture verté-
brale traumatique en milieu pédiatri-
que. La kyphoplastie représente une
technique mini-invasive et sûre, qui
évite un décubitus prolongé ou le
port d’une orthèse.
Cas clinique
Une petite fille de 7 ans présentant
une fracture de la secondaire vertè-
bre lombaire après une chute. L’IRM
rachidienne et le scanner en 3D ont
mis en évidence une fracture du
corps vertébral de L2 avec une rup-
ture du mur postérieur.L’examen
clinique ne mettait en évidence
aucune anomalie neurologique.
Modalités thérapeutiques
Letraitement chirurgical a consisté
en une kyphoplastie de L2 remplie
de phosphate tricalcique (KhyphOs).
Bien que moins résistant initiale-
ment, le ciment biologique fait
preuve d’une très bonne pénétra-
tion osseuse et d’une excellente
ostéo-intégration.
Autres possibilités thérapeutiques
Untraitement prolongé et le port
d’une orthèse sont considérés
comme difficilement acceptables
chez l’adulte, afortiori chez le petit
enfant.
Option chirurgicale
Stabilisation chirurgicale par ostéo-
synthèse paraissait accessible.
Résultats
Il n’y a eu aucune complication. La
patiente a été soulagée immédiate-
ment, la notation sur le VA s’est très
rapidement améliorée. Un scanner
de L2 a mis en évidence la restaura-
tion de la forme du corps vertébral.
La fillette à quitté l’hôpital au 2ème
jour post-opératoire sans corset. A
un an post-opératoire, l’état fonc-
tionnel est tout à fait satisfaisant et il
n’y a aucune déformation vertébrale
résiduelle. ■
KYPHOPLASTIE PAR BALLONNET DANS
LE TRAITEMENT DE FRACTURE VERTÉBRALE
TRAUMATIQUE CHEZ UN BÉBÉ
ÀPROPOS D’UN CAS
FRANCAVIGLIA N.
University of Athens, Athens, Greece.
Lebut de ce travail est de rap-
porter le recul à long terme de
deux cas de lésion du rachis cervi-
cal traitée par stabilisation posté-
rieure inadaptée. Nous avons suivi
ces deux patients pour étudier
l’évolution de cette technique ina-
daptée en raison de la survenue de
complications.
Cas clinique
Nous rapportons deux cas de
lésion du rachis cervical traitée par
réduction chirurgicale et stabilisa-
tion par plaques de ROY-
CAMILLE. Dans le premier cas il
s’agissait d’une jeune femme de
31 ans présentant une fracture
séparation du massif articulaire De
C5-C6. Dans le second cas, il
s’agissait d’une femme de 44 ans
présentant une fracture luxation du
niveau C5-C6.
Modalités thérapeutiques
Il a été utilisé initialement une sta-
bilisation par plaques de ROY-
CAMILLE. Malheureusement au
cours de l’intervention, nous avons
dû modifier notre planification
pré-opératoire. Dans les deux cas,
une hémorragie importante nous a
conduit à interrompre le geste chi-
rurgical, en n’ayant pu mettre en
place qu’une seule plaque. Ceci
SUIVI À LONG TERME DE DEUX CAS DE
TRAUMATISME DU RACHIS CERVICAL TRAITÉS
DE FAÇON INADÉQUATE PAR PLAQUES
POSTÉRIEURES
KORRES D, EFSTATHOPOULOS N, NOMIKOS G,
GAVRAS G, PILICHOU A, XYPNITOS F.
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