Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008 21
12 ÈME RÉUNION INTERNATIONALE DE L’ARGOS
Les textes originaux rédigés en anglais ont été traduits sous la responsabilité de RACHIS et sont publiés avec l’aimable autorisation d’ARGOSPINE.
ARGOSPINE 2008 : POSTERS
Dept. of neurosurgery, Lariboisière Hospital, Paris,
France.
Hachinohe Municipal Hospital, Hachinohe, Japan.
Lavoie d’abord antérieure trans-
discale est la voie le plus sou-
vent utilisée dans le traitement des
hernies discales cervicales. Après la
chirurgie, une récidive de la com-
pression ou une compression rési-
duelle sont possibles, justifiant une
réintervention dans certains cas.
Les voies d’abord habituellement
utilisées sont antérieures, du même
coté ou du côté opposé, ou une voie
d’abord postérieure. Nous présen-
tons un cas pour lequel une voie
d’abord antérolatérale a été utilisée,
nous en décrivons les avantages.
Il s’agit d’une femme de 65 ans, qui
présentait une cervicalgie avec une
douleur bilatérale des membres
supérieurs, prédominant du côté
gauche. L’IRM et le scanner mettait
en évidence une volumineuse pro-
trusion médiane C4-C5 avec une
sténose foraminale bilatérale. La
patiente est opérée par voie anté-
rieure transdiscale, il est réalisé une
discectomie C4-C5 et une greffe
iliaque avec plaques vissées. Trois
mois après, la douleur du membre
supérieur gauche récidive. A ce
moment, le scanner et l’IRM met-
Lebut de ce poster est d’exposer
comment il est possible de
réduire de façon sûre et de fusion-
ner la colonne dorsale dans des cas
de fractures-dislocations com-
plexes sans signe neurologique.
Histoire clinique
Il s’agit d’un patient de 62 ans, vic-
time d’une chute de moto, il a été
éjecté environ à 9 mètres. Il a été
immédiatement transféré dans notre
hôpital après être passé par les
urgences de l’hôpital local. Il n’avait
que des dorsalgies sans aucun signe
neurologique. L’imagerie met en
évidence une luxation T10-T11 à
grand déplacement (figures 2 et 3).
Modalité thérapeutique
Une traction halo-fémorale a été
réalisée de premier abord puis le
tent en évidence une compression
importante par une saillie discostéo-
phytique au niveau du foramen C4-
C5 gauche.
Le traitement médical (cortico-sté-
roïdes et opiacés) est inefficace.
La discussion chirurgicale est donc
menée : il peut être réalisé une voie
d’abord antérieure du même côté ou
du côté opposé, une voie d’abord
postérieure ou postéro-latérale.
Nous avons opté pour une voie pos-
téro-latérale gauche qui permet une
large foraminotomie décomprimant
efficacement la jonction radiculo-
médullaire de la racine comprimée,
en laissant la plaque et le montage
intact, et sans entraîner de déstabili-
sation.
DÉCOMPRESSION RADICULAIRE CERVICALE PAR
ABORD ANTÉRO-LATÉRAL : INTERVENTION DE
SAUVETAGE APRÈS ÉCHEC D’UNE CHIRURGIE
DISCALE PAR VOIE ANTÉRIEURE
ÀPROPOS D’UN CAS
CORNELIUS JF, GEORGE B.
FRACTURE DISLOCATION COMPLÈTE DU RACHIS
DORSAL SANS SIGNE NEUROLOGIQUE :
COMMENT RÉDURE ET ARTHRODÉSER
LE NIVEAU LUXE ?
SUETSUNA F, TANAKA T.
Figure 1 : Aspect post-opératoire.
Figure 2 : Scanner pré-opératoire.
Figure 3 : Radiographies de profil pré-opé-
ratoire.
Le résultat post-opératoire est tout
à fait satisfaisant et la patiente a
totalement récupéré (figure 1).
Scoliosis and Spine Surgery Unit, St. Paul’s KAT
Hospital, Athens, Greece.
Lebut de ce travail est d’exposer
l’expérience des auteurs dans le
traitement des fractures du rachis
cervical inférieur par décompres-
sion antérieure et stabilisation avec
plaques et cages en titane.
Matériel et méthode
Entre juin 2002 et juillet 2007, 58
patients [40 hommes et 18 femmes,
âgés de 23 à 65 ans (âge moyen 36,2
ans)] ont été traités chirurgicalement
dans notre département pour frac-
ture du rachis cervical inférieur.18
patients présentaient une tétraplégie
complète, 19 une tétraplégie incom-
plète et dans 21 cas il n’y avait
aucun trouble neurologique. Tous les
patients ont été traités par décom-
pression antérieure par corporecto-
mie, discectomie et stabilisation.
Nous utilisons soit une plaque de
GASPAR soit une plaque ORION et
une cage en mesh titanium ou prin-
cipalement des plaques ZEPHIR
avec cage en pyramesh titane.
Nous avons étudié l’état neurologi-
que pré et post-opératoire des
patients, les complications préco-
ces et retardées, ainsi que la fusion
de la greffe. Le suivi post-opéra-
toire moyen était de 16,3 mois
(extrêmes de 3 à 30 mois) et com-
portait des radiographies et des
scanners réguliers.
Résultats
38 patients ont été opérés à 1
niveau, alors que 20 patients ont été
opérés à 2 niveaux. Dans 7 cas il a
été réalisé un abord combiné anté-
rieur et postérieur. Dans 14 cas,
l’état neurologique du patient s’est
amélioré. Il n’y a pas eu de compli-
cation chirurgicale majeure. Dans
uncas il a été observé la rupture du
matériel, nous avons alors réalisé
une réintervention et une stabilisa-
tion itérative. Dans 3 cas, l’inter-
vention s’est compliquée d’une
infection superficielle, et a été trai-
tée par antibiotiques par voie géné-
rale. En post-opératoire, tous les
patients ont été immobilisés par un
collier minerve de type Philadelphie
pendant une période de 8 à 12 mois.
En conclusion, le traitement des
fractures du rachis cervical par
décompression antérieure et stabili-
sation par plaque et cage de titane
semble être une technique particu-
lièrement efficace et sûre. Dans les
cas d’instabilité majeure, nous pré-
férons recourir à un abord combiné
antérieur et postérieur.
FRACTURE DU RACHIS CERVICAL - TRAITEMENT
CHIRURGICAL PAR CORPORECTOMIE ET
OSTÉOSYNTHÈSE - COMPLICATIONS
ZACHARIOU K, KELALIS G, AGGOURAKIS P,
TSAFANTAKIS E, BOUNTIS A.
traitement chirurgical a été réalisé.
Il a été mis en place une instrumen-
tation par voie postérieure sous
monitoring médullaire.
La possibilité d’un traitement
conservateur : lorsque les patients
n’ont pas de signe neurologique, un
traitement non chirurgical peut être
considéré comme le plus approprié
en raison du risque élevé des com-
plications neurologiques post-opé-
ratoires.
Options chirurgicales
Les patients présentant un déplace-
ment important de luxation, il est
difficile d’obtenir la stabilité et la
fusion de l’arthrodèse en raison du
défaut d’alignement rachidien en
l’absence d’intervention chirurgi-
cale.
Résultats
Les radiographies post-opératoires
ont montré une réduction et un ali-
gnement rachidien corrects. En
post-opératoire immédiat, le patient
s’est plaint d’un engourdissement
des membres inférieurs, mais sans
signe moteur. Quatre jours après
l’intervention, l’engourdissement
du membre inférieur droit a dis-
paru. Le patient a quitté l’hôpital
sans déficit neurologique. Une
arthrodèse solide a été obtenue un
an après l’intervention, il n’a été
constaté aucun déplacement secon-
daire. Children Hospital, Milano, Italy.
Cetravail est d’essayer de discu-
ter les indications correctes
chez l’enfant dans le cadre d’un syn-
drome de VACTERL.
Cas clinique
Il s’agit d’une jeune patiente de 6
ans (figure 4) affectée d’un syn-
drome de Vacterl, elle a subi deux
opérations cardiaques, présente une
TRAITEMENT CHIRURGICAL D’UNE
CYPHOSCOLIOSE SÉVÈRE DANS LE CADRE
D’UN SYNDROME VACTERL*
COLOMBO L.
*Le syndrome de Vacterl est un
syndrome poly-malformatif.
Ce mot est un acronyme, la pre-
mière lettre des organes pouvant
êtreatteints : vertèbre, anus
(imperforation anale), cœur, tra-
chée, œsophage, rein, et L pour
limbs (membres).
Le diagnostic de Vacterl est retenu
lorsqu’un individu représente au
moins trois de ces symptômes
(NDLR)
12 ÈME RÉUNION INTERNATIONALE DE L’ARGOS
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008 22
Figure 4 : Aspect clinique.
Figures 5 a et b : Radiographies face et
profil.
cyphoscoliose sévère (figures 5 a et
b), d’abord traitée par une prothèse
verticale extensive (VEPTR), des
cotes au pelvis, en avril 2005.
L’implant a ensuite été retiré en
décembre 2005 en raison d’une
infection survenue sur le matériel.
La cyphose scoliose est alors aggra-
vée, l’angle de Cobb de la déforma-
tion thoracique gauche est de 110°,
avec une cyphose rigide de 90°.
Modalités thérapeutiques
L’échec du traitement par VEPTR, a
entraîné une aggravation de la
cyphose. L
’enfant pesait 14 kg. Etant
donné cette minceur, il se couchait
sur sa tige en décubitus dorsal. La
correction a été correcte après inter-
vention. L’angle de Cobb de la sco-
liose est passé à 60° et la cyphose à
70°.
Il n’y a pas d’option conservative
pour ce type de lésion.
Option chirurgicale
VEPTR, le montage en tour Eiffel,
tige extensible après correction de la
cyphose ?
A
B
(1) Lille Regional University Hospital, Lille, France.
(2) Rangueil Hospital, Toulouse, France.
(3) Woodend Hospital, Aberdeen, United-Kingdom.
(4) Algemeen ziekenhuis St Jan, Brugge, Belgium.
(5) Klinikum Leverkusen, Leverkusen, Germany.
(6) Leuven University center for metabolic bone
disease and division of geriatric medicine, Leuven,
Belgium.
Le but du travail est de présenter
le résultat à un an d’une étude
randomisée de traitement par
kyphoplastie à ballonnet versus
prise en charge non chirurgicale de
patients présentant des fractures
en compression récente.
La kyphoplastie par ballon (BKP)
est une technique “mini-invasive”
pour des fractures vertébrales récen-
tes. La technique de BKP consiste à
introduire un ballon extensible pour
corriger la déformation vertébrale et
stabiliser le corps la fracture par
injection de ciment. L
’effet de la
BKP sur la qualité de vie n’a pas été
testé de façon randomisée.
Méthodes
Étaient inclus dans l’étude les
patients présentant jusqu’à 3 frac-
tures récentes non traumatiques en
compression, datant de moins de
trois mois. La répartition a été
faite de façon randomisée, 149
patients ont été traités par BKP,
151 ont été traités par traitement
médical classique. L’évaluation de
la qualité de vie, des douleurs
rachidiennes et de la fonction, le
nombre de jours d’incapacité et de
repos au lit, et l’analyse radiogra-
phiques ont été suivis jusqu’à 12
mois.
Résultats
Selon le critère physique du ques-
tionnaire de qualité de vie ???36, à
unmois, les patients traités par
BKP avaient 5,2 points de plus (CI
95%, 2,9 à 7,4, P inférieur à 0.001)
ceux traités par méthode non chi-
rurgicale ; ils avaient également
1,5 point de plus (CI = 95%, moins
0,8 à 3,8, P = 0,2) à 12 mois.
Les patients traités par BKP
avaient aussi une meilleure amé-
lioration de leur qualité de vie par
le questionnaire EURO QOL 1 et
12mois (respectivement 0,18
points ; CI = 95%, 0,08 à 0,28 ; P
=0. 003) et 0,12 points CI = 95%,
0.001 à 0.22 ; P = 0,025). A 1
mois, selon l’échelle de Roland-
Morris (4 points ; CI = 95%, 2,6 à
5,5 ; P < à 0.0001) et à 12 mois
(2,6 points ; CI = 95%, 1 à 4.1 ; P
=0,0012). Les patients traités par
BKP ont noté moins de douleurs
rachidiennes à 7 jours, sur une
échelle de 0 à 10 (2,2 points ; CI =
95%, 1,6 à 2,8 ; P < 0,001) et à 12
mois (0,9 points ; CI = 95%, 0,3 à
1,5 ; P = 0,0034) et décrivaient
moins de jours d’arrêt d’activités à
un mois (2,9 jours à 2 semaines ;
CI=95% , 1,3 à 4,6 ; P = 0,0004)
et à 12 mois (1,6 ; CI = 95%, 0,1 à
3,3 ; P = 0,0068). Les patients trai-
tés par BKP ont utilisé moins
d’antalgiques et moins d’aide à la
marche pendant la période suivi. Il
n’y avait pas de différence signifi-
cativedans les effets secondaires
ou les incidents pendant le suivi,
quelle que soit la technique utili-
sée. Les radiographies de contrôle
ont mis en évidence de nouvelles
fractures chez 41,8% des sujets
traités par BKP contre 37,8% dans
le groupe non chirurgical (diffé-
rence 4% ; CI = 95%, -7 à 4,6 ; P
=0,5), ce qui n’est pas statistique-
ment significatif.
Conclusion
En comparaison du traitement non
chirurgical classique, la BKP amé-
liore statistiquement la qualité de
vie, diminue la fréquence des lom-
balgies, la durée d’incapacité, la
prise d’antalgiques et le recours
d’aide à la marche. Différentes
échelles utilisées ont permis de
mettre en évidence l’amélioration
significativede ces chiffres de
façon continue pendant au moins
une année. La kyphoplastie par
ballonnet n’a pas entraîné davan-
tage d’effets secondaires, notam-
ment de risque de nouvelles frac-
tures des vertèbres adjacentes.
ÉTUDE RANDOMISÉE DE KYPHOPLASTIE VERSUS
PRISE EN CHARGE NON CHIRURGICALE DE
PATIENTS PRÉSENTANT UNE FRACTURE RÉCENTE
PAR COMPRESSION : RÉSULTATS À UN AN
CORTET B 1, MAZIERES B 2, WARDLAW D 3,
VAN MEIRHAEGHE J 4, BASTIAN L 5, BOONEN S 6.
Department of Neurosurgery, Caltanissetta, Italy.
Lebut de cette présentation est de
décrire un traitement original par
kyphoplastie d’une fracture verté-
brale traumatique en milieu pédiatri-
que. La kyphoplastie représente une
technique mini-invasive et sûre, qui
évite un décubitus prolongé ou le
port d’une orthèse.
Cas clinique
Une petite fille de 7 ans présentant
une fracture de la secondaire vertè-
bre lombaire après une chute. L’IRM
rachidienne et le scanner en 3D ont
mis en évidence une fracture du
corps vertébral de L2 avec une rup-
ture du mur postérieur.L’examen
clinique ne mettait en évidence
aucune anomalie neurologique.
Modalités thérapeutiques
Letraitement chirurgical a consisté
en une kyphoplastie de L2 remplie
de phosphate tricalcique (KhyphOs).
Bien que moins résistant initiale-
ment, le ciment biologique fait
preuve d’une très bonne pénétra-
tion osseuse et d’une excellente
ostéo-intégration.
Autres possibilités thérapeutiques
Untraitement prolongé et le port
d’une orthèse sont considérés
comme difficilement acceptables
chez l’adulte, afortiori chez le petit
enfant.
Option chirurgicale
Stabilisation chirurgicale par ostéo-
synthèse paraissait accessible.
Résultats
Il n’y a eu aucune complication. La
patiente a été soulagée immédiate-
ment, la notation sur le VA s’est très
rapidement améliorée. Un scanner
de L2 a mis en évidence la restaura-
tion de la forme du corps vertébral.
La fillette à quitté l’hôpital au 2ème
jour post-opératoire sans corset. A
un an post-opératoire, l’état fonc-
tionnel est tout à fait satisfaisant et il
n’y a aucune déformation vertébrale
résiduelle.
KYPHOPLASTIE PAR BALLONNET DANS
LE TRAITEMENT DE FRACTURE VERTÉBRALE
TRAUMATIQUE CHEZ UN BÉBÉ
ÀPROPOS D’UN CAS
FRANCAVIGLIA N.
University of Athens, Athens, Greece.
Lebut de ce travail est de rap-
porter le recul à long terme de
deux cas de lésion du rachis cervi-
cal traitée par stabilisation posté-
rieure inadaptée. Nous avons suivi
ces deux patients pour étudier
l’évolution de cette technique ina-
daptée en raison de la survenue de
complications.
Cas clinique
Nous rapportons deux cas de
lésion du rachis cervical traitée par
réduction chirurgicale et stabilisa-
tion par plaques de ROY-
CAMILLE. Dans le premier cas il
s’agissait d’une jeune femme de
31 ans présentant une fracture
séparation du massif articulaire De
C5-C6. Dans le second cas, il
s’agissait d’une femme de 44 ans
présentant une fracture luxation du
niveau C5-C6.
Modalités thérapeutiques
Il a été utilisé initialement une sta-
bilisation par plaques de ROY-
CAMILLE. Malheureusement au
cours de l’intervention, nous avons
dû modifier notre planification
pré-opératoire. Dans les deux cas,
une hémorragie importante nous a
conduit à interrompre le geste chi-
rurgical, en n’ayant pu mettre en
place qu’une seule plaque. Ceci
SUIVI À LONG TERME DE DEUX CAS DE
TRAUMATISME DU RACHIS CERVICAL TRAITÉS
DE FAÇON INADÉQUATE PAR PLAQUES
POSTÉRIEURES
KORRES D, EFSTATHOPOULOS N, NOMIKOS G,
GAVRAS G, PILICHOU A, XYPNITOS F.
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Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008 23
Spine Midwest, Inc, Jefferson City, USA.
Lesobjectifs sont d’étudier les
difficultés de l’arthrodèse chez
les patients de plus de 80 ans, de
comparer la PLIF classique avec une
chirurgie mini-invasive (MIS), en ce
qui concerne les complications et le
résultat. Un patient traité avec les
deux techniques sera discuté d’une
façon plus détaillée que les autres.
Cas clinique
Un patient de 84 ans, présentant
un canal lombaire étroit sur spon-
dylolisthésis est traité par PLIF
L3-L5. Trois ans après, âgé alors
de 87 ans, il présente une dégrada-
tion du niveau sus-jacent, avec une
sténose et une scoliose. Il est traité
par une extreme -lateral- inter-
body-fusion en L2-L3.
Option d’un traitement
non chirurgical
Le patient a été traité non chirurgica-
lement avant les deux interventions,
il a bénéficié d’infiltrations épidura-
les, d’un traitement anti-inflamma-
toire non stéroïdien et de physiothé-
rapie. Il présentait une claudication
neurogène sévère qui requérait l’uti-
lisation de morphinique.
Résultats
Après la première intervention
(PLIF L3-L5, figure 6) le patient a
été hospitalisé 5 jours, a reçu 4
culots globulaires. Il a été ensuite
été transféré dans un centre de réa-
daptation fonctionnelle. Il a été ré-
hospitalisé pour ileus et pneumo-
nie. Il a regagné son domicile 45
jours après l’intervention, il estime
qu’il lui a fallu environ un an pour
récupérer.Après la seconde inter-
vention (XPLIF L2-L3, figure 7) il
COMPLICATIONS DES ARTHRODÈSES
RACHIDIENNES CHEZ L’OCTOGÉNAIRE :
INTÉRÊT D’UNE CHIRURGIE MINI-INVASIVE
RODGERS W, COX C, GERBER E.
n’est pas en accord avec les règles
chirurgicales, et nous nous som-
mes donc souciés de l’avenir de
ces patients. En raison de ces com-
plications, nous avons dû modifier
notre protocole post-opératoire
habituel.
Résultats
Les deux patients ont été suivis
régulièrement pendant 19 et 17 ans,
des radiographies dynamiques et
des examens cliniques ont été réali-
sés. Le résultat final, très bon dans
les deux cas, sont présentés.
Figure 6 : Radiographie de profil, PLIF
L3-L5.
Figure 7 : Radiographie de profil ; XLIF
L2-L3.
est rentré chez lui le lendemain de
l’intervention, son taux d’hémo-
globine a baissé de 0,6 et il
conduisait lui-même pour son ren-
dez-vous de contrôle deux semai-
nes après l’intervention.
Nous avons comparé les résultats
d’autres techniques classiques de
PLIF chez les octogénaires à ceux
obtenus par MIS et XPLIF dans
une cohorte de patients similaires.
19 patients avaient été traités par
PLIF et 15 par XPLIF.
Discussion
Dans le groupe de PLIF, 14
patients ont été transfusés, la durée
moyenne d’hospitalisation était de
5,4 jours et tous les patients ont
effectué un séjour en centre de réa-
daptation fonctionnelle. Les com-
plications ont été les suivantes : 2
infections profondes, 1 infection
superficielle, 2 pneumonies, 3
ileus ou occlusions intestinaux, 1
MI, 1 CHF, 2 septicémie. Trois
patients sont morts dans les trois
mois suivants l’intervention. Hospital Universidad de Chile, Santiago, Chile.
Lebut de cette étude est d’attirer
l’attention sur une complica-
tion rare, à savoir l’extension non
désirée au segment sus-jacent à
une arthrodèse lombaire instru-
mentée, et de discuter les solutions
pour éviter cette complication.
Cas clinique
Il s’agit d’une patiente ne présen-
tant aucun antécédent particulier,
souffrant de lombalgies depuis 5
ans, résistant à tous les traitements
médicaux. Les douleurs vont en
s’aggravant. Dans les mois précé-
dents l’intervention, la patiente se
plaint d’une cruralgie droite de
topographie L4.
Le score d’Oswestry pré-opéra-
toire était de 60, le VA de 70.
L’IRM mettait en évidence une
discopathie L4-L5 sévère (figure
8). Les tests de reproduction de la
douleur ont été très positifs en L4-
L5 et L5-S1. Il a été réalisé une
arthrodèse L4-Sacrum avec une T-
LIF (figure9), il n’y a eu aucune
complication post-opératoire. La
patiente a été revue en consulta-
tion une fois, elle n’est pas reve-
nue avant le 13ème mois. Ace
moment, le score d’Oswestryétait
de 20, elle ressentait occasionnel-
lement des douleurs de la région
sacro-iliaque qu’elle cotait à 20 en
EVA. Les radiographies mettaient
en évidence une arthrodèse solide
au niveau opéré. Cependant, une
arthrodèse extensive était notée
jusqu’en L2 (figure 10).
Le traitement a comporté des infil-
trations radioguidées de stéroïdes
etdes anesthésiques locaux dans
les articulations sacro-iliaques. Le
traitement médical comportant des
antalgiques, des AINS et de la
physiothérapie. Il n’a été proposé
aucun traitement chirurgical.
Au dernier recul, la patiente pré-
sente des douleurs occasionnelles
de la sacro-iliaque droite. La
patiente se dit très satisfaite du
résultat de l’intervention.
ARTHRODÈSE EXTENSIVE AUX SEGMENTS
SUPÉRIEURS APRÈS ARTHRODÈSE LOMBAIRE
SCHULZ R.
Figure 8 : IRM pré-opératoire montrant
une discopathie L4-L5 sévère.
Figure 9 : Arthrodèse L4-S1 avec TLIF.
Figure10 : extension spontanée de l’ar-
throdèse jusqu’à L2.
Dans le groupe d’XPLIF, il n’y a
euaucune transfusion, la durée
moyenne d’hospitalisation était de
1, 6 jours, 13 patients sur 15 sont
rentrés à leur domicile, 2 patients
seulement ont été adressés à des
centres de réhabilitations. Il n’y a
eu aucune des complications
observées dans le groupe de PLIF.
Anotre avis, les patients âgés et
fragiles, requièrent une technique
MIS pour éviter les complications
graves observées dans les techni-
ques ouvertes classiques.
12 ÈME RÉUNION INTERNATIONALE DE L’ARGOS
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008 24
Scoliosis and Spine Surgery Unit, St. Paul’s KAT
Hospital, Athens, Greece.
Lebut de ce travail est de rap-
porter l’expérience des auteurs
dans le traitement chirurgical des
fracas du rachis dorsal par ostéo-
synthèse postérieure, décompres-
sion et ligamentotaxis.
Matériel et méthode
Entre janvier 2000 et juillet 2007,
84 patients (63 hommes et 21 fem-
mes âgés de 16 à 85 ans, moyenne
41,2 ans) ont été opérés dans notre
service pour des fractures du
rachis dorsal. Il a toujours été réa-
lisé des radiographies standard et
un scanner, mais, dans la plupart
des cas, il a été également réalisé
une IRM pour évaluer au mieux
les lésions. Dans tous les cas nous
avons réalisé une décompression
et une ostéosynthèse postérieure
en utilisant 4 types de matériel dif-
férents, autant que possible il a été
réalisé une ligamentotaxis. Un
monitoring médullaire per-opéra-
toire a été utilisé dans tous les cas.
Nous avons colligé l’état neurolo-
gique pré et post-opératoire, la
hauteur vertébrale, l’angle de la
cyphose et la réduction des dimen-
sions du canal. Nous avons égale-
ment noté la durée moyenne
d’hospitalisation, la nécessité de
transfusion sanguine, ainsi que les
complications majeures et mineu-
res. Ont été également notées les
éventuelles pertes de correction à
3,6et 12 mois post-opératoires.
La période de suivipost-opératoire
va de 4 à 48 mois.
Résultats
Les patients présentaient des
lésions neurologiques dans 48%
des cas. L
’angle de cyphose pré-
opératoire moyen était de 38,2°, la
réduction de la surface du canal
était de 29,8%. La correction post-
opératoire immédiate était de
16,7%. Au cours du suivi, nous
avons noté une perte de correction
insignifiante. Il n’y a eu aucune
complication majeure.
Conclusion
Dans les cas de fractures du rachis
dorsal, le traitement chirurgical
par stabilisation postérieure et
ligamentotaxis offre une sécurité
tout à fait satisfaisante une stabi-
lité du résultat à long terme.
FRACTURE ET LUXATION DE LA COLONNE
DORSALE. TRAITEMENT PAR ARTHRODÈSE
POSTÉRIEURE ET COMPLICATIONS
DE LA DÉCOMPRESSION
ZACHARIOU K, KELALIS G, AGGOURAKIS P,
TSAFANTAKIS E, BOUNTIS A.
Santo Spirito Hospital, Roma, Italy.
Le but de ce travail
L’injection de ciment dans le corps
vertébral (vertébroplastie et
kyphoplastie) est une technique
très largement répandue dans le
traitement des fractures vertébra-
les par compression, elle a été éga-
lement utilisée plus récemment,
avec succès, dans le traitement des
myélomes multiples et des métas-
tases vertébrales.
Ces techniques ont fait la preuve
de leur sécurité et de leur effica-
cité à améliorer les symptomatolo-
gies douloureuses, et particulière-
ment pour la kyphoplastie, leur
capacité de restauration de la hau-
teur du corps vertébral, en tout cas
dans une certaine mesure.
Matériels et méthodes
Les auteurs présentent deux cas de
complications rares du traitement
des fractures lombaires par verté-
broplastie et kyphoplastie, surve-
nues dans une série de 81 niveaux
chez 67 patients ayant bénéficié
d’une vertébroplastie, et 152
patients, 184 niveaux, ayant béné-
ficié d’une kyphoplastie.
Résultats
Premier cas : il s’agit d’une verté-
broplastie pour une fracture ostéo-
porotique de L1 : il est survenu
une fuite de ciment dans une veine
se drainant dans la veine rénale,
sans symptôme ni complication.
Deuxième cas : il est survenu lors
d’une kyphoplastie de L3 pour un
tassement ostéoporotique, une
fuite de ciment dans le disque sus-
jacent ayant entraîné une hernie
discale foraminale avec compres-
sion de la racine L3 (il existait
auparavant une protrusion dis-
cale).
Une libération chirurgicale a été
nécessaire, permettant d’obtenir
une indolence totale. Les deux cas
ont été documents par IRM avant
et après l’intervention.
Discussion
Le traitement des fractures ver-
brales par vertébroplastie : un ris-
que plus élevé de fuite de ciment
(dans certains cas 80%) que ceux
traités par kyphoplastie où le ris-
que est inférieur à 9%. La fuite de
ciment n’a habituellement aucune
conséquence si elle survient à côté
du corps vertébral ou dans les dis-
ques adjacents. Dans notre expé-
rience, les deux techniques peu-
vent être considérées comme sûres
si elles sont réalisées avec rigueur.
Cependant pour le traitement des
fractures lombaires, nous préfé-
rons la kyphoplastie qui nous sem-
ble plus adaptable et plus sûre,
même si elle est plus coûteuse.
VERTÉBROPLASTIE ET KYPHOPLASTIE :
INDICATIONS, COMPLICATIONS.
ÉTUDE DE DEUX CAS DE COMPLICATIONS
INHABITUELLES
AMATO F, TANTURRI N, PAPALIA M.
(1) Department of Orthopaedic Surgery,
Carmel hospital, Haifa, Israel.
(2) Department of Orthopaedic Surgery,
Carmel hospital, Haifa, Israel.
(3) Robotic laboratory, Department of Mechanical
Engineering, Technion, Haifa, Israel.
But de ce travail
La vertébroplastie sous contrôle
scopique peut-être grevée de com-
plications sévères : extravasation
du ciment, compression radicu-
laire, effraction pédiculaire par le
trocart, irradiation du chirurgien et
de toute l’équipe médicale. Le but
de cette présentation est de mettre
en lumière les bénéfices de la ver-
tébroplastie robotisée concernant
la durée opératoire, le temps d’ex-
position aux rayons et l’incidence
des complications, en comparai-
son de la technique classique réali-
sée sous contrôle scopique.
Cas clinique
Tous les patients étaient âgés de
plus de 50 ans, ils présentaient une
fracture compression vertébrale
aiguë datant de moins de 3 semai-
nes. Il s’agissait dans la plupart
VERTÉBROPLASTIE ROBOTISÉE :
NOTRE EXPÉRIENCE D’UNE NOUVELLE
TECHNIQUE DES TRAITEMENTS DES FRACTURES
VERTÉBRALES PAR COMPRESSION
ZAULAN Y 1, ALEXANROVSKY V 2,ZILBERSTEIN B 2,
SHOHAM M 3, ROFMAN M 2, BRUSKIN A 1.
Figure 11 : Le robot “MAZOR”.
Figure13 : Radiographie de face après
vertébroplastie robotisée.
Figure 12 : Planification pré-opératoire de
la position idéale des aiguilles de vertébro-
plastie.
des cas de traumatismes mineurs,
tous les patients avaient une EVA
de plus de 7.
Modalités thérapeutiques
20 patients présentant une fracture
thoraco-lombaires en compression
ont été traités par vertébroplastie
robotisée (groupe d’étude). La
technique comporte plusieurs éta-
pes successives : réalisation d’un
scanner 3D de la vertèbre fractu-
rée ; définition d’un trajet idéal,
détermination de la longueur d’in-
sertion de l’aiguille ; mise en place
d’un cadre de guidage fixé au
rachis ; obtention d’images en
temps réel utilisant deux rayons de
scopie et le scanner préalablement
réalisé. Le robot est fixé au cadre,
ainsi qu’un tube-guide. Le logiciel
decontrôle guide les mouvements
du robot jusqu’au point d’entrée
défini, détermine la trajectoire
selon le planning pré-opératoire.
Traitement conservateur
30 patients présentant le même
type de fractures ont été traités par
vertébroplastie fluoroscopique
conventionnelle (groupe contrôle).
Résultats
La durée opératoire moyenne pour
une vertébroplastie sous scopie est
de35 minutes ; pour la technique
robotisée elle est de 45 minutes. Il
existe une différence significative
d’utilisation de la scopie et de
l’exposition aux rayons entre les
deux techniques : dans le groupe
d’étude, nous avons utilisé en
moyenne 3 secondes de fluorosco-
pie (en moyenne 5 images) contre
7secondes (en moyenne 12 ima-
ges) pour la technique fluorosco-
pique classique. Il n’a été trouvé
dedifférence entre les deux grou-
pes concernant la durée d’hospita-
lisation, le temps d’alitement et la
rééducation post-opératoire. La
vertébroplastie robotisée est une
technique nouvelle et sûre, per-
mettant de diminuer l’exposition
aux rayons du patient et du chirur-
gien, réduisant ainsi les consé-
quences de ces irradiations. Cette
nouvelle technique procure une
meilleure précision de l’injection
duciment et réduit le taux de com-
plications potentielles de la verté-
broplastie.
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008 25
Italian Hospital of Buenos Aires, Buenos Aires,
Argentina.
But de ce travail
L
’abord transdural postérieur est
une solution permettant la répara-
tion d’une brèche durale anté-
rieure au niveau du rachis dorsal.
Cas clinique
Il s’agit d’une femme de 56 ans, pré-
sentant une hernie discale T9-T10
symptomatique (figure 14), traitée
par discectomie par voie antérieure,
avec comme complication une brè-
che durale qui n’a pu être suturée
par cette voie d’abord.
Le traitement conservateur n’a pas
été efficace : la patiente a été traitée
par repos au lit et drainage du LCR,
mais la fuite persistait encore deux
semaines après.
On opte donc pour un traitement
chirurgical : étant donné que lors de
la première intervention la ferme-
ture de la brèche n’avait pas été pos-
sible, il a été choisi une voie d’abord
postérieure transdurale (figure 15).
Cette technique a permis de mettre
fin à l’écoulement du LCR, la
patiente a récupéré progressive-
ment sur le plan neurologique.
SUTURE POSTÉRIEURE TRANSDURALE D’UNE
BRÈCHE DURALE ANTÉRIEURE AU NIVEAU DU
RACHIS DORSAL
SOLA C, IMPOSTI F, BASSANI J, PETRACCHI M,
VALACCO MV, GRENBERG MG.
tFigure 14 : Volumineuse hernie discale
T9-T10 comprimant la moelle, hernie dis-
cale T10-T11 associée avec une exclusion
ascendante en arrière du corps vertébral
de T10.
pFigure 15 : Radiographie après corpo-
rectomie de T10, discectomie T9-T10 et
T10-T11, reconstruction par cage et instru-
mentation pédiculaire T7 T8 T9 T11 T12,
double DTT T9 et T11.
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