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12 ÈME RÉUNION INTERNATIONALE DE L’ARGOS
Les textes originaux rédigés en anglais ont été traduits sous la responsabilité de RACHIS et sont publiés avec l’aimable autorisation d’ARGOSPINE.
ARGOSPINE 2008 : POSTERS
DÉCOMPRESSION RADICULAIRE CERVICALE PAR
ABORD ANTÉRO-LATÉRAL : INTERVENTION DE
SAUVETAGE APRÈS ÉCHEC D’UNE CHIRURGIE
DISCALE PAR VOIE ANTÉRIEURE
À PROPOS D’UN CAS
FRACTURE DU RACHIS CERVICAL - TRAITEMENT
CHIRURGICAL PAR CORPORECTOMIE ET
OSTÉOSYNTHÈSE - COMPLICATIONS
ZACHARIOU K, KELALIS G, AGGOURAKIS P,
TSAFANTAKIS E, BOUNTIS A.
CORNELIUS JF, GEORGE B.
a voie d’abord antérieure transdiscale est la voie le plus souvent utilisée dans le traitement des
hernies discales cervicales. Après la
chirurgie, une récidive de la compression ou une compression résiduelle sont possibles, justifiant une
réintervention dans certains cas.
Les voies d’abord habituellement
utilisées sont antérieures, du même
coté ou du côté opposé, ou une voie
d’abord postérieure. Nous présentons un cas pour lequel une voie
d’abord antérolatérale a été utilisée,
nous en décrivons les avantages.
Il s’agit d’une femme de 65 ans, qui
présentait une cervicalgie avec une
douleur bilatérale des membres
supérieurs, prédominant du côté
gauche. L’IRM et le scanner mettait
en évidence une volumineuse protrusion médiane C4-C5 avec une
sténose foraminale bilatérale. La
patiente est opérée par voie antérieure transdiscale, il est réalisé une
discectomie C4-C5 et une greffe
iliaque avec plaques vissées. Trois
mois après, la douleur du membre
supérieur gauche récidive. A ce
moment, le scanner et l’IRM met-
L
Dept. of neurosurgery, Lariboisière Hospital, Paris,
France.
tent en évidence une compression
importante par une saillie discostéophytique au niveau du foramen C4C5 gauche.
Le traitement médical (cortico-stéroïdes et opiacés) est inefficace.
La discussion chirurgicale est donc
menée : il peut être réalisé une voie
d’abord antérieure du même côté ou
du côté opposé, une voie d’abord
postérieure ou postéro-latérale.
Nous avons opté pour une voie postéro-latérale gauche qui permet une
large foraminotomie décomprimant
efficacement la jonction radiculomédullaire de la racine comprimée,
en laissant la plaque et le montage
intact, et sans entraîner de déstabilisation.
Figure 3 : Radiographies de profil pré-opératoire.
Figure 1 : Aspect post-opératoire.
Le résultat post-opératoire est tout
à fait satisfaisant et la patiente a
totalement récupéré (figure 1). ■
FRACTURE DISLOCATION COMPLÈTE DU RACHIS
DORSAL SANS SIGNE NEUROLOGIQUE :
COMMENT RÉDURE ET ARTHRODÉSER
LE NIVEAU LUXE ?
SUETSUNA F, TANAKA T.
e but de ce poster est d’exposer
comment il est possible de
réduire de façon sûre et de fusionner la colonne dorsale dans des cas
de fractures-dislocations complexes sans signe neurologique.
L
Histoire clinique
Il s’agit d’un patient de 62 ans, victime d’une chute de moto, il a été
Hachinohe Municipal Hospital, Hachinohe, Japan.
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008
Figure 2 : Scanner pré-opératoire.
éjecté environ à 9 mètres. Il a été
immédiatement transféré dans notre
hôpital après être passé par les
urgences de l’hôpital local. Il n’avait
que des dorsalgies sans aucun signe
neurologique. L’imagerie met en
évidence une luxation T10-T11 à
grand déplacement (figures 2 et 3).
Modalité thérapeutique
Une traction halo-fémorale a été
réalisée de premier abord puis le
traitement chirurgical a été réalisé.
Il a été mis en place une instrumentation par voie postérieure sous
monitoring médullaire.
La possibilité d’un traitement
conservateur : lorsque les patients
n’ont pas de signe neurologique, un
traitement non chirurgical peut être
considéré comme le plus approprié
en raison du risque élevé des complications neurologiques post-opératoires.
Options chirurgicales
Les patients présentant un déplacement important de luxation, il est
difficile d’obtenir la stabilité et la
fusion de l’arthrodèse en raison du
défaut d’alignement rachidien en
l’absence d’intervention chirurgicale.
Résultats
Les radiographies post-opératoires
ont montré une réduction et un alignement rachidien corrects. En
post-opératoire immédiat, le patient
s’est plaint d’un engourdissement
des membres inférieurs, mais sans
signe moteur. Quatre jours après
l’intervention, l’engourdissement
du membre inférieur droit a disparu. Le patient a quitté l’hôpital
sans déficit neurologique. Une
arthrodèse solide a été obtenue un
an après l’intervention, il n’a été
constaté aucun déplacement secon■
daire.
21
e but de ce travail est d’exposer
l’expérience des auteurs dans le
traitement des fractures du rachis
cervical inférieur par décompression antérieure et stabilisation avec
plaques et cages en titane.
L
Matériel et méthode
Entre juin 2002 et juillet 2007, 58
patients [40 hommes et 18 femmes,
âgés de 23 à 65 ans (âge moyen 36,2
ans)] ont été traités chirurgicalement
dans notre département pour fracture du rachis cervical inférieur. 18
patients présentaient une tétraplégie
complète, 19 une tétraplégie incomplète et dans 21 cas il n’y avait
aucun trouble neurologique. Tous les
patients ont été traités par décompression antérieure par corporectomie, discectomie et stabilisation.
Nous utilisons soit une plaque de
GASPAR soit une plaque ORION et
une cage en mesh titanium ou principalement des plaques ZEPHIR
avec cage en pyramesh titane.
Nous avons étudié l’état neurologique pré et post-opératoire des
patients, les complications précoces et retardées, ainsi que la fusion
de la greffe. Le suivi post-opéraScoliosis and Spine Surgery Unit, St. Paul’s KAT
Hospital, Athens, Greece.
toire moyen était de 16,3 mois
(extrêmes de 3 à 30 mois) et comportait des radiographies et des
scanners réguliers.
Résultats
38 patients ont été opérés à 1
niveau, alors que 20 patients ont été
opérés à 2 niveaux. Dans 7 cas il a
été réalisé un abord combiné antérieur et postérieur. Dans 14 cas,
l’état neurologique du patient s’est
amélioré. Il n’y a pas eu de complication chirurgicale majeure. Dans
un cas il a été observé la rupture du
matériel, nous avons alors réalisé
une réintervention et une stabilisation itérative. Dans 3 cas, l’intervention s’est compliquée d’une
infection superficielle, et a été traitée par antibiotiques par voie générale. En post-opératoire, tous les
patients ont été immobilisés par un
collier minerve de type Philadelphie
pendant une période de 8 à 12 mois.
En conclusion, le traitement des
fractures du rachis cervical par
décompression antérieure et stabilisation par plaque et cage de titane
semble être une technique particulièrement efficace et sûre. Dans les
cas d’instabilité majeure, nous préférons recourir à un abord combiné
■
antérieur et postérieur.
TRAITEMENT CHIRURGICAL D’UNE
CYPHOSCOLIOSE SÉVÈRE DANS LE CADRE
D’UN SYNDROME VACTERL*
COLOMBO L.
* Le syndrome de Vacterl est un
syndrome poly-malformatif.
Ce mot est un acronyme, la première lettre des organes pouvant
être atteints : vertèbre, anus
(imperforation anale), cœur, trachée, œsophage, rein, et L pour
limbs (membres).
Le diagnostic de Vacterl est retenu
lorsqu’un individu représente au
moins trois de ces symptômes
(NDLR)
e travail est d’essayer de discuter les indications correctes
chez l’enfant dans le cadre d’un syndrome de VACTERL.
C
Cas clinique
Il s’agit d’une jeune patiente de 6
ans (figure 4) affectée d’un syndrome de Vacterl, elle a subi deux
opérations cardiaques, présente une
Children Hospital, Milano, Italy.
12 ÈME RÉUNION INTERNATIONALE DE L’ARGOS
A
Figure 4 : Aspect clinique.
B
cyphoscoliose sévère (figures 5 a et
b), d’abord traitée par une prothèse
verticale extensive (VEPTR), des
cotes au pelvis, en avril 2005.
L’implant a ensuite été retiré en
décembre 2005 en raison d’une
infection survenue sur le matériel.
La cyphose scoliose est alors aggravée, l’angle de Cobb de la déformation thoracique gauche est de 110°,
avec une cyphose rigide de 90°.
Modalités thérapeutiques
L’échec du traitement par VEPTR, a
entraîné une aggravation de la
cyphose. L’enfant pesait 14 kg. Etant
donné cette minceur, il se couchait
sur sa tige en décubitus dorsal. La
correction a été correcte après intervention. L’angle de Cobb de la scoliose est passé à 60° et la cyphose à
70°.
Figures 5 a et b : Radiographies face et
profil.
Il n’y a pas d’option conservative
pour ce type de lésion.
Option chirurgicale
VEPTR, le montage en tour Eiffel,
tige extensible après correction de la
■
cyphose ?
ÉTUDE RANDOMISÉE DE KYPHOPLASTIE VERSUS
PRISE EN CHARGE NON CHIRURGICALE DE
PATIENTS PRÉSENTANT UNE FRACTURE RÉCENTE
PAR COMPRESSION : RÉSULTATS À UN AN
CORTET B 1, MAZIERES B 2, WARDLAW D 3,
VAN MEIRHAEGHE J 4, BASTIAN L 5, BOONEN S 6.
e but du travail est de présenter
le résultat à un an d’une étude
randomisée de traitement par
kyphoplastie à ballonnet versus
prise en charge non chirurgicale de
patients présentant des fractures
en compression récente.
La kyphoplastie par ballon (BKP)
est une technique “mini-invasive”
pour des fractures vertébrales récentes. La technique de BKP consiste à
introduire un ballon extensible pour
corriger la déformation vertébrale et
L
(1) Lille Regional University Hospital, Lille, France.
(2) Rangueil Hospital, Toulouse, France.
(3) Woodend Hospital, Aberdeen, United-Kingdom.
(4) Algemeen ziekenhuis St Jan, Brugge, Belgium.
(5) Klinikum Leverkusen, Leverkusen, Germany.
(6) Leuven University center for metabolic bone
disease and division of geriatric medicine, Leuven,
Belgium.
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008
stabiliser le corps la fracture par
injection de ciment. L’effet de la
BKP sur la qualité de vie n’a pas été
testé de façon randomisée.
Méthodes
Étaient inclus dans l’étude les
patients présentant jusqu’à 3 fractures récentes non traumatiques en
compression, datant de moins de
trois mois. La répartition a été
faite de façon randomisée, 149
patients ont été traités par BKP,
151 ont été traités par traitement
médical classique. L’évaluation de
la qualité de vie, des douleurs
rachidiennes et de la fonction, le
nombre de jours d’incapacité et de
repos au lit, et l’analyse radiographiques ont été suivis jusqu’à 12
mois.
Résultats
Selon le critère physique du questionnaire de qualité de vie ???36, à
un mois, les patients traités par
BKP avaient 5,2 points de plus (CI
95%, 2,9 à 7,4, P inférieur à 0.001)
ceux traités par méthode non chirurgicale ; ils avaient également
1,5 point de plus (CI = 95%, moins
0,8 à 3,8, P = 0,2) à 12 mois.
Les patients traités par BKP
avaient aussi une meilleure amélioration de leur qualité de vie par
le questionnaire EURO QOL 1 et
12 mois (respectivement 0,18
points ; CI = 95%, 0,08 à 0,28 ; P
= 0. 003) et 0,12 points CI = 95%,
0.001 à 0.22 ; P = 0,025). A 1
mois, selon l’échelle de RolandMorris (4 points ; CI = 95%, 2,6 à
5,5 ; P < à 0.0001) et à 12 mois
(2,6 points ; CI = 95%, 1 à 4.1 ; P
= 0,0012). Les patients traités par
BKP ont noté moins de douleurs
rachidiennes à 7 jours, sur une
échelle de 0 à 10 (2,2 points ; CI =
95%, 1,6 à 2,8 ; P < 0,001) et à 12
mois (0,9 points ; CI = 95%, 0,3 à
1,5 ; P = 0,0034) et décrivaient
moins de jours d’arrêt d’activités à
un mois (2,9 jours à 2 semaines ;
CI = 95% , 1,3 à 4,6 ; P = 0,0004)
et à 12 mois (1,6 ; CI = 95%, 0,1 à
3,3 ; P = 0,0068). Les patients traités par BKP ont utilisé moins
d’antalgiques et moins d’aide à la
marche pendant la période suivi. Il
n’y avait pas de différence significative dans les effets secondaires
ou les incidents pendant le suivi,
quelle que soit la technique utilisée. Les radiographies de contrôle
ont mis en évidence de nouvelles
fractures chez 41,8% des sujets
traités par BKP contre 37,8% dans
le groupe non chirurgical (différence 4% ; CI = 95%, -7 à 4,6 ; P
= 0,5), ce qui n’est pas statistiquement significatif.
Conclusion
En comparaison du traitement non
chirurgical classique, la BKP améliore statistiquement la qualité de
vie, diminue la fréquence des lombalgies, la durée d’incapacité, la
prise d’antalgiques et le recours
d’aide à la marche. Différentes
échelles utilisées ont permis de
mettre en évidence l’amélioration
significative de ces chiffres de
façon continue pendant au moins
une année. La kyphoplastie par
ballonnet n’a pas entraîné davantage d’effets secondaires, notamment de risque de nouvelles fractures des vertèbres adjacentes. ■
lele--rachis.com
rachis.com
lele--rachis.com
rachis.com
lele--rachis.com
rachis.com
22
KYPHOPLASTIE PAR BALLONNET DANS
LE TRAITEMENT DE FRACTURE VERTÉBRALE
TRAUMATIQUE CHEZ UN BÉBÉ
À PROPOS D’UN CAS
FRANCAVIGLIA N.
e but de cette présentation est de
décrire un traitement original par
kyphoplastie d’une fracture vertébrale traumatique en milieu pédiatrique. La kyphoplastie représente une
technique mini-invasive et sûre, qui
évite un décubitus prolongé ou le
port d’une orthèse.
L
Cas clinique
Une petite fille de 7 ans présentant
une fracture de la secondaire vertèbre lombaire après une chute. L’IRM
rachidienne et le scanner en 3D ont
mis en évidence une fracture du
corps vertébral de L2 avec une rupture du mur postérieur. L’examen
clinique ne mettait en évidence
aucune anomalie neurologique.
Modalités thérapeutiques
Le traitement chirurgical a consisté
en une kyphoplastie de L2 remplie
de phosphate tricalcique (KhyphOs).
Bien que moins résistant initialement, le ciment biologique fait
Department of Neurosurgery, Caltanissetta, Italy.
preuve d’une très bonne pénétration osseuse et d’une excellente
ostéo-intégration.
Autres possibilités thérapeutiques
Un traitement prolongé et le port
d’une orthèse sont considérés
comme difficilement acceptables
chez l’adulte, a fortiori chez le petit
enfant.
Option chirurgicale
Stabilisation chirurgicale par ostéosynthèse paraissait accessible.
Résultats
Il n’y a eu aucune complication. La
patiente a été soulagée immédiatement, la notation sur le VA s’est très
rapidement améliorée. Un scanner
de L2 a mis en évidence la restauration de la forme du corps vertébral.
La fillette à quitté l’hôpital au 2ème
jour post-opératoire sans corset. A
un an post-opératoire, l’état fonctionnel est tout à fait satisfaisant et il
n’y a aucune déformation vertébrale
résiduelle.
■
SUIVI À LONG TERME DE DEUX CAS DE
TRAUMATISME DU RACHIS CERVICAL TRAITÉS
DE FAÇON INADÉQUATE PAR PLAQUES
POSTÉRIEURES
KORRES D, EFSTATHOPOULOS N, NOMIKOS G,
GAVRAS G, PILICHOU A, XYPNITOS F.
e but de ce travail est de rapporter le recul à long terme de
deux cas de lésion du rachis cervical traitée par stabilisation postérieure inadaptée. Nous avons suivi
ces deux patients pour étudier
l’évolution de cette technique inadaptée en raison de la survenue de
complications.
L
Cas clinique
Nous rapportons deux cas de
lésion du rachis cervical traitée par
réduction chirurgicale et stabilisation par plaques de ROYCAMILLE. Dans le premier cas il
University of Athens, Athens, Greece.
s’agissait d’une jeune femme de
31 ans présentant une fracture
séparation du massif articulaire De
C5-C6. Dans le second cas, il
s’agissait d’une femme de 44 ans
présentant une fracture luxation du
niveau C5-C6.
Modalités thérapeutiques
Il a été utilisé initialement une stabilisation par plaques de ROYCAMILLE. Malheureusement au
cours de l’intervention, nous avons
dû modifier notre planification
pré-opératoire. Dans les deux cas,
une hémorragie importante nous a
conduit à interrompre le geste chirurgical, en n’ayant pu mettre en
place qu’une seule plaque. Ceci
n’est pas en accord avec les règles
chirurgicales, et nous nous sommes donc souciés de l’avenir de
ces patients. En raison de ces complications, nous avons dû modifier
notre protocole post-opératoire
habituel.
Résultats
Les deux patients ont été suivis
régulièrement pendant 19 et 17 ans,
des radiographies dynamiques et
des examens cliniques ont été réalisés. Le résultat final, très bon dans
■
les deux cas, sont présentés.
Dans le groupe d’XPLIF, il n’y a
eu aucune transfusion, la durée
moyenne d’hospitalisation était de
1, 6 jours, 13 patients sur 15 sont
rentrés à leur domicile, 2 patients
seulement ont été adressés à des
centres de réhabilitations. Il n’y a
COMPLICATIONS DES ARTHRODÈSES
RACHIDIENNES CHEZ L’OCTOGÉNAIRE :
INTÉRÊT D’UNE CHIRURGIE MINI-INVASIVE
es objectifs sont d’étudier les
difficultés de l’arthrodèse chez
les patients de plus de 80 ans, de
comparer la PLIF classique avec une
chirurgie mini-invasive (MIS), en ce
qui concerne les complications et le
résultat. Un patient traité avec les
deux techniques sera discuté d’une
façon plus détaillée que les autres.
culots globulaires. Il a été ensuite
été transféré dans un centre de réadaptation fonctionnelle. Il a été réhospitalisé pour ileus et pneumonie. Il a regagné son domicile 45
jours après l’intervention, il estime
qu’il lui a fallu environ un an pour
récupérer. Après la seconde intervention (XPLIF L2-L3, figure 7) il
Cas clinique
Un patient de 84 ans, présentant
un canal lombaire étroit sur spondylolisthésis est traité par PLIF
L3-L5. Trois ans après, âgé alors
de 87 ans, il présente une dégradation du niveau sus-jacent, avec une
sténose et une scoliose. Il est traité
par une extreme -lateral- interbody-fusion en L2-L3.
Option d’un traitement
non chirurgical
Le patient a été traité non chirurgicalement avant les deux interventions,
il a bénéficié d’infiltrations épidurales, d’un traitement anti-inflammatoire non stéroïdien et de physiothérapie. Il présentait une claudication
neurogène sévère qui requérait l’utilisation de morphinique.
Résultats
Après la première intervention
(PLIF L3-L5, figure 6) le patient a
été hospitalisé 5 jours, a reçu 4
Figure 6 : Radiographie de profil, PLIF
L3-L5.
Spine Midwest, Inc, Jefferson City, USA.
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008
Figure 7 : Radiographie de profil ; XLIF
L2-L3.
est rentré chez lui le lendemain de
l’intervention, son taux d’hémoglobine a baissé de 0,6 et il
conduisait lui-même pour son rendez-vous de contrôle deux semaines après l’intervention.
Nous avons comparé les résultats
d’autres techniques classiques de
PLIF chez les octogénaires à ceux
obtenus par MIS et XPLIF dans
une cohorte de patients similaires.
19 patients avaient été traités par
PLIF et 15 par XPLIF.
Discussion
Dans le groupe de PLIF, 14
patients ont été transfusés, la durée
moyenne d’hospitalisation était de
5,4 jours et tous les patients ont
effectué un séjour en centre de réadaptation fonctionnelle. Les complications ont été les suivantes : 2
infections profondes, 1 infection
superficielle, 2 pneumonies, 3
ileus ou occlusions intestinaux, 1
MI, 1 CHF, 2 septicémie. Trois
patients sont morts dans les trois
mois suivants l’intervention.
arthrodèse extensive était notée
jusqu’en L2 (figure 10).
Le traitement a comporté des infiltrations radioguidées de stéroïdes
et des anesthésiques locaux dans
les articulations sacro-iliaques. Le
traitement médical comportant des
antalgiques, des AINS et de la
physiothérapie. Il n’a été proposé
aucun traitement chirurgical.
Au dernier recul, la patiente présente des douleurs occasionnelles
de la sacro-iliaque droite. La
patiente se dit très satisfaite du
■
résultat de l’intervention.
ARTHRODÈSE EXTENSIVE AUX SEGMENTS
SUPÉRIEURS APRÈS ARTHRODÈSE LOMBAIRE
SCHULZ R.
RODGERS W, COX C, GERBER E.
L
eu aucune des complications
observées dans le groupe de PLIF.
A notre avis, les patients âgés et
fragiles, requièrent une technique
MIS pour éviter les complications
graves observées dans les techni■
ques ouvertes classiques.
e but de cette étude est d’attirer
l’attention sur une complication rare, à savoir l’extension non
désirée au segment sus-jacent à
une arthrodèse lombaire instrumentée, et de discuter les solutions
pour éviter cette complication.
L
Cas clinique
Il s’agit d’une patiente ne présentant aucun antécédent particulier,
souffrant de lombalgies depuis 5
ans, résistant à tous les traitements
médicaux. Les douleurs vont en
s’aggravant. Dans les mois précédents l’intervention, la patiente se
plaint d’une cruralgie droite de
topographie L4.
Le score d’Oswestry pré-opératoire était de 60, le VA de 70.
L’IRM mettait en évidence une
discopathie L4-L5 sévère (figure
8). Les tests de reproduction de la
douleur ont été très positifs en L4L5 et L5-S1. Il a été réalisé une
arthrodèse L4-Sacrum avec une TLIF (figure 9), il n’y a eu aucune
complication post-opératoire. La
patiente a été revue en consultation une fois, elle n’est pas revenue avant le 13ème mois. A ce
moment, le score d’Oswestry était
de 20, elle ressentait occasionnellement des douleurs de la région
sacro-iliaque qu’elle cotait à 20 en
EVA. Les radiographies mettaient
en évidence une arthrodèse solide
au niveau opéré. Cependant, une
le-rachis.com
le-rachis.com
Figure 9 : Arthrodèse L4-S1 avec TLIF.
le-rachis.com
le-rachis.com
le-rachis.com
Figure 10 : extension spontanée de l’arthrodèse jusqu’à L2.
le-rachis.com
Une banque
de données
de plus de
800 articles
Hospital Universidad de Chile, Santiago, Chile.
23
Figure 8 : IRM pré-opératoire montrant
une discopathie L4-L5 sévère.
12 ÈME RÉUNION INTERNATIONALE DE L’ARGOS
ainsi qu’un tube-guide. Le logiciel
de contrôle guide les mouvements
du robot jusqu’au point d’entrée
défini, détermine la trajectoire
selon le planning pré-opératoire.
FRACTURE ET LUXATION DE LA COLONNE
DORSALE. TRAITEMENT PAR ARTHRODÈSE
POSTÉRIEURE ET COMPLICATIONS
DE LA DÉCOMPRESSION
Traitement conservateur
30 patients présentant le même
type de fractures ont été traités par
vertébroplastie fluoroscopique
conventionnelle (groupe contrôle).
ZACHARIOU K, KELALIS G, AGGOURAKIS P,
TSAFANTAKIS E, BOUNTIS A.
e but de ce travail est de rapporter l’expérience des auteurs
dans le traitement chirurgical des
fracas du rachis dorsal par ostéosynthèse postérieure, décompression et ligamentotaxis.
L
Matériel et méthode
Entre janvier 2000 et juillet 2007,
84 patients (63 hommes et 21 femmes âgés de 16 à 85 ans, moyenne
41,2 ans) ont été opérés dans notre
service pour des fractures du
rachis dorsal. Il a toujours été réalisé des radiographies standard et
un scanner, mais, dans la plupart
des cas, il a été également réalisé
une IRM pour évaluer au mieux
les lésions. Dans tous les cas nous
avons réalisé une décompression
et une ostéosynthèse postérieure
en utilisant 4 types de matériel différents, autant que possible il a été
réalisé une ligamentotaxis. Un
monitoring médullaire per-opératoire a été utilisé dans tous les cas.
Nous avons colligé l’état neurologique pré et post-opératoire, la
hauteur vertébrale, l’angle de la
Scoliosis and Spine Surgery Unit, St. Paul’s KAT
Hospital, Athens, Greece.
cyphose et la réduction des dimensions du canal. Nous avons également noté la durée moyenne
d’hospitalisation, la nécessité de
transfusion sanguine, ainsi que les
complications majeures et mineures. Ont été également notées les
éventuelles pertes de correction à
3, 6 et 12 mois post-opératoires.
La période de suivi post-opératoire
va de 4 à 48 mois.
Résultats
Les patients présentaient des
lésions neurologiques dans 48%
des cas. L’angle de cyphose préopératoire moyen était de 38,2°, la
réduction de la surface du canal
était de 29,8%. La correction postopératoire immédiate était de
16,7%. Au cours du suivi, nous
avons noté une perte de correction
insignifiante. Il n’y a eu aucune
complication majeure.
ZAULAN Y 1, ALEXANROVSKY V 2, ZILBERSTEIN B 2,
SHOHAM M 3, ROFMAN M 2, BRUSKIN A 1.
(1) Department of Orthopaedic Surgery,
Carmel hospital, Haifa, Israel.
(2) Department of Orthopaedic Surgery,
Carmel hospital, Haifa, Israel.
(3) Robotic laboratory, Department of Mechanical
Engineering, Technion, Haifa, Israel.
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008
Figure 12 : Planification pré-opératoire de
la position idéale des aiguilles de vertébroplastie.
de cette présentation est de mettre
en lumière les bénéfices de la vertébroplastie robotisée concernant
la durée opératoire, le temps d’exposition aux rayons et l’incidence
des complications, en comparaison de la technique classique réalisée sous contrôle scopique.
Cas clinique
Tous les patients étaient âgés de
plus de 50 ans, ils présentaient une
fracture compression vertébrale
aiguë datant de moins de 3 semaines. Il s’agissait dans la plupart
VERTÉBROPLASTIE ET KYPHOPLASTIE :
INDICATIONS, COMPLICATIONS.
ÉTUDE DE DEUX CAS DE COMPLICATIONS
INHABITUELLES
AMATO F, TANTURRI N, PAPALIA M.
Conclusion
Dans les cas de fractures du rachis
dorsal, le traitement chirurgical
par stabilisation postérieure et
ligamentotaxis offre une sécurité
tout à fait satisfaisante une stabi■
lité du résultat à long terme.
VERTÉBROPLASTIE ROBOTISÉE :
NOTRE EXPÉRIENCE D’UNE NOUVELLE
TECHNIQUE DES TRAITEMENTS DES FRACTURES
VERTÉBRALES PAR COMPRESSION
But de ce travail
La vertébroplastie sous contrôle
scopique peut-être grevée de complications sévères : extravasation
du ciment, compression radiculaire, effraction pédiculaire par le
trocart, irradiation du chirurgien et
de toute l’équipe médicale. Le but
Figure 11 : Le robot “MAZOR”.
Résultats
La durée opératoire moyenne pour
une vertébroplastie sous scopie est
de 35 minutes ; pour la technique
robotisée elle est de 45 minutes. Il
existe une différence significative
d’utilisation de la scopie et de
l’exposition aux rayons entre les
deux techniques : dans le groupe
d’étude, nous avons utilisé en
moyenne 3 secondes de fluoroscopie (en moyenne 5 images) contre
7 secondes (en moyenne 12 images) pour la technique fluoroscopique classique. Il n’a été trouvé
de différence entre les deux groupes concernant la durée d’hospitalisation, le temps d’alitement et la
rééducation post-opératoire. La
vertébroplastie robotisée est une
technique nouvelle et sûre, permettant de diminuer l’exposition
aux rayons du patient et du chirurgien, réduisant ainsi les conséquences de ces irradiations. Cette
nouvelle technique procure une
meilleure précision de l’injection
du ciment et réduit le taux de complications potentielles de la vertébroplastie.
■
Figure 13 : Radiographie de face après
vertébroplastie robotisée.
des cas de traumatismes mineurs,
tous les patients avaient une EVA
de plus de 7.
Modalités thérapeutiques
20 patients présentant une fracture
thoraco-lombaires en compression
ont été traités par vertébroplastie
robotisée (groupe d’étude). La
technique comporte plusieurs étapes successives : réalisation d’un
scanner 3D de la vertèbre fracturée ; définition d’un trajet idéal,
détermination de la longueur d’insertion de l’aiguille ; mise en place
d’un cadre de guidage fixé au
rachis ; obtention d’images en
temps réel utilisant deux rayons de
scopie et le scanner préalablement
réalisé. Le robot est fixé au cadre,
24
Le but de ce travail
L’injection de ciment dans le corps
vertébral (vertébroplastie et
kyphoplastie) est une technique
très largement répandue dans le
traitement des fractures vertébrales par compression, elle a été également utilisée plus récemment,
avec succès, dans le traitement des
myélomes multiples et des métastases vertébrales.
Ces techniques ont fait la preuve
de leur sécurité et de leur efficacité à améliorer les symptomatologies douloureuses, et particulièrement pour la kyphoplastie, leur
capacité de restauration de la hauteur du corps vertébral, en tout cas
dans une certaine mesure.
Matériels et méthodes
Les auteurs présentent deux cas de
complications rares du traitement
des fractures lombaires par vertébroplastie et kyphoplastie, survenues dans une série de 81 niveaux
chez 67 patients ayant bénéficié
d’une vertébroplastie, et 152
patients, 184 niveaux, ayant bénéficié d’une kyphoplastie.
Résultats
Premier cas : il s’agit d’une vertébroplastie pour une fracture ostéo-
Santo Spirito Hospital, Roma, Italy.
porotique de L1 : il est survenu
une fuite de ciment dans une veine
se drainant dans la veine rénale,
sans symptôme ni complication.
Deuxième cas : il est survenu lors
d’une kyphoplastie de L3 pour un
tassement ostéoporotique, une
fuite de ciment dans le disque susjacent ayant entraîné une hernie
discale foraminale avec compression de la racine L3 (il existait
auparavant une protrusion discale).
Une libération chirurgicale a été
nécessaire, permettant d’obtenir
une indolence totale. Les deux cas
ont été documents par IRM avant
et après l’intervention.
Discussion
Le traitement des fractures vertébrales par vertébroplastie : un risque plus élevé de fuite de ciment
(dans certains cas 80%) que ceux
traités par kyphoplastie où le risque est inférieur à 9%. La fuite de
ciment n’a habituellement aucune
conséquence si elle survient à côté
du corps vertébral ou dans les disques adjacents. Dans notre expérience, les deux techniques peuvent être considérées comme sûres
si elles sont réalisées avec rigueur.
Cependant pour le traitement des
fractures lombaires, nous préférons la kyphoplastie qui nous semble plus adaptable et plus sûre,
même si elle est plus coûteuse. ■
SUTURE POSTÉRIEURE TRANSDURALE D’UNE
BRÈCHE DURALE ANTÉRIEURE AU NIVEAU DU
RACHIS DORSAL
SOLA C, IMPOSTI F, BASSANI J, PETRACCHI M,
VALACCO MV, GRENBERG MG.
But de ce travail
L’abord transdural postérieur est
une solution permettant la réparaItalian Hospital of Buenos Aires, Buenos Aires,
Argentina.
tion d’une brèche durale antérieure au niveau du rachis dorsal.
Cas clinique
Il s’agit d’une femme de 56 ans, présentant une hernie discale T9-T10
symptomatique (figure 14), traitée
par discectomie par voie antérieure,
avec comme complication une brèche durale qui n’a pu être suturée
par cette voie d’abord.
Le traitement conservateur n’a pas
été efficace : la patiente a été traitée
par repos au lit et drainage du LCR,
mais la fuite persistait encore deux
semaines après.
On opte donc pour un traitement
chirurgical : étant donné que lors de
la première intervention la fermeture de la brèche n’avait pas été possible, il a été choisi une voie d’abord
postérieure transdurale (figure 15).
Cette technique a permis de mettre
fin à l’écoulement du LCR, la
patiente a récupéré progressivement sur le plan neurologique. ■
t Figure 14 : Volumineuse hernie discale
T9-T10 comprimant la moelle, hernie discale T10-T11 associée avec une exclusion
ascendante en arrière du corps vertébral
de T10.
p Figure 15 : Radiographie après corporectomie de T10, discectomie T9-T10 et
T10-T11, reconstruction par cage et instrumentation pédiculaire T7 T8 T9 T11 T12,
double DTT T9 et T11.
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25
12 ÈME RÉUNION INTERNATIONALE DE L’ARGOS
RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES DU TRAITEMENT
DES STÉNOSES
PAR SPACER INTER-ÉPINEUX
le-rachis.com
BENAZZO F 4, CUZZOCREA F 1, UNGARETTI L 2,
CECCONI D 3.
Une banque de données de plus de 800 articles
e but de cette présentation est
d’évaluer 18 cas de sténoses
centrales et latérales avec instabilité monosegmentaire et récidive
de hernie discale, traitées chirurgicalement par spacer inter-épineux
et dans certains cas recalibrage.
Entre octobre 2005 et septembre 2006
dans le département de Chirurgie
Orthopédique de l’Université de
Pavie.
L
Cas cliniques
Tous les patients ont été évalués en
pré-opératoire, à la fois cliniquement et par examens complémentaires (radiographies, scanner ou
IRM, EMG). Les patients qui
avaient eu une IRM pré-opératoire, soit 1/3 d’entre eux, ont
bénéficié d’une IRM à deux mois
post-opératoire.
Le score JOA, le score de PROLO
et une échelle visuelle analogique
ont été utilisés pour l’évaluation
pré et post-opératoire des patients,
revus à 1 mois, 3 mois, 6 mois et
tous les ans par la suite.
Le traitement chirurgical a été le
suivant :
5 cas de recalibrage unilatéral avec
spacer inter-épineux X-Stop,
6 cas de recalibrage bilatéral avec
spacer inter-épineux (5 cas de XStop et 1 cas d’OS),
3 cas de libération radiculaire avec
spacer inter-épineux (X-Stop),
4 cas de spacer inter-épineux
(stand-alone).
Modalités thérapeutiques
Les cas traités par spacer inter-épineux auto-stables donnent des
résultats inconstants malgré une
sélection rigoureuse et aussi
homogène que possible des
patients. Il faut noter que dans le
cas de pseudo-spondylolisthésis,
l’évolution s’est faite vers une
aggravation de la symptomatologie.
Résultats
À 3 mois, le score JOA des cas de
sténoses traitées avec spacer et
recalibrage semble significativement meilleur que celui des cas
traités avec spacer inter-épineux
(35% de gêne fonctionnelle
moyenne avec recalibrage + XStop, 15% par traitement classi■
que).
Policlinico San Matteo, Pavia, Italy.
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008
26
PERTURBATION DE L’HEMODYNAMIQUE DU
LIQUIDE CÉPHALO-RACHIDIEN APRÈS LÉSION
MÉDULLAIRE. À PROPOS DE TROIS CAS
NOVAK Z 1, CHRASTINA J 1, FEITOVA V 2.
Objectifs
Les fluctuations cliniques constatées chez des patients après lésion
médullaire doivent conduire à
s’interroger à ce propos. Les examens pratiqués de première intention étudient le site de la lésion
médullaire, et des lésions situées à
distance peuvent être négligées.
Elles peuvent être causées par des
problèmes vasculaires ou des perturbations de la circulation du
liquide céphalo-rachidien.
Le but de notre présentation est de
rapporter trois cas de patients présentant des complications retardées après traumatisme médullaire. Après des périodes variables,
pouvant aller jusqu’à plusieurs
années après le traumatisme initial, il s’est produit une détérioration clinique alors que le site de la
lésion médullaire initiale était stable.
Cas clinique n° 1
Lors d’un polytraumatisme un
patient est victime d’une lésion
médullaire complète par fracture
luxation du rachis cervical. Après
l’intervention, du fait des difficultés du réveil, il est réalisé un scanner qui met en évidence une
hydrocéphalie probablement causée par une sténose post-opératoire. La mesure de la pression
intracrânienne ne met pas en évidence d’hypertension intracrânienne. La situation s’est compliquée d’une défaillance poly-viscérale. Deux mois après l’accident,
le patient a commencé à se plaindre de céphalées, présenté des
troubles de la vue et de la fièvre.
Cas clinique n° 2
Il s’agit d’un jeune patient de 15
ans qui après le traumatisme
médullaire initial (T7 et T9) a présenté des troubles neurologiques
de topographie radiculaire C7.
L’IRM a mis en évidence une
cavité syringomyélique avec syringobulbie.
Cas clinique n° 3
Plusieurs années après la lésion
médullaire initiale, un patient est
adressé à des spécialistes de la
douleur pour des sensations de
brûlures des bras évoluant depuis
plusieurs mois. Les antalgiques
ont été inefficaces, l’IRM a mis en
(1) Department of Neurosurgery MF MU, FH
St. Ann, Brno, Czech Republic.
(2) Department of Imaging Technique MF MU, FH
St.Ann, Brno, Czech Republic.
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008
évidence une cavité syringomyélique s’étendant du site de la contusion médullaire initiale jusqu’au
niveau cervical.
Les options médicales ont été un
échec, les patients ont été adressés
dans notre service.
Options chirurgicales :
Cas clinique 1
La progression de l’hydrocéphalie
a été mise en évidence par le scanner et l’IRM. Il a été pratiqué une
ventriculostomie endoscopique du
3ème ventricule, qui a fait disparaître tous les symptômes liés à l’hydrocéphalie.
Cas clinique 2
L’IRM pratiquée pour réaliser une
venticulostomie et le drainage du
kyste a mis en évidence une
thrombose du sinus antéro-supérieur sagittal. La ventriculostomie
du 3ème ventricule n’a pas été réalisée, par contre la fenestration de la
cavité a été réalisée sans difficulté.
DÉMONTAGE ET RÉCIDIVE TUMORALE APRÈS
CHIRURGIE EXTENSIVE POUR CHORDOME DU
RACHIS CERVICAL. QUELLE EST LA MEILLEURE
STRATÉGIE DE REPRISE ?
CHOI D, CROCKARD A.
Les objectifs
Il s’agit d’un patient présentant
une récidive tumorale et un
démontage d’ostéosynthèse après
une chirurgie extensive pour
résection d’un chordome cervical.
Ceci illustre les difficultés de décisions thérapeutiques.
Cas clinique
Il s’agit d’un patient de 41 ans, présentant initialement des cervicalgies causées par une tumeur des
corps vertébraux de C3 C4 et C5. Il
subit une intervention par voie
transorale transmandibulaire, un
abord rétro-pharyngé supérieur
permettant de retirer la tumeur et
mettre en place une cage. Le geste
est complété par une ostéosynthèse
postérieure. En post-opératoire, est
réalisée une irradiation à intensité
modulée. Le patient reste asymptomatique pendant 28 mois ; il apparaît alors une cyphose cervicale
avec des difficultés à garder le
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RÉSECTION MONOBLOC D’UNE RÉCIDIVE
LOMBOPELVIENNE D’UN CHONDROSARCOME :
HÉMIPELVECTOMIE, SACRECTOMIE TOTALE,
SPONDYLECTOMIE TOTALE DE L5
ET ARTHRODÈSE LOMBO-ILIAQUE
PAPAGELOPOULOS P1, MAVROGENIS A1,
PYROVOLOU N1, SOULTANIS K1, PATAPIS P2,
MASTORAKOS D1, SOUCACOS P1
Traitement chirurgical
Patient en décubitus dorsal, les
gros vaisseaux sont abordés : les
vaisseaux iliaques internes sont
ligaturés à droite et à gauche, le
bloc aorto-iliaque est mobilisé. Le
colon est disséqué de la tumeur
pré-sacrée, une colostomie gauche
est réalisée. L’abord est fermé, la
patiente installée en décubitus
latéral gauche pour la réalisation
d’une hémi-pelvectomie droite,
sacrectomie totale et spondylectomie totale de L5. Les racines L5 et
S1 gauches ont pu être préservées,
les racines L5-S1 droites et le sac
dural ont été liés et réséqués. La
pièce a été retirée en bloc, la
reconstruction est réalisée par une
arthrodèse lombo-iliaque utilisant
des vis pédiculaires de L2 à L4,
des vis-tiges iliaques ainsi qu’une
greffe osseuse (figure 18 c). La
(1) First Department of Orthopaedics, Athens
University Medical School, Athens, GREECE.
(2) Fourth Department of Surgery, Athens University
Medical School, Athens, GREECE.
Figures 18 a, b, c, d : a et b : scanner préopératoire montrant une volumineuse
tumeur ; c : vue per-opératoire de l’ostéosynthèse postérieure ; d : radiographie
post-opératoire. L’arthrodèse est fusionnée.
Cas clinique
Il s’agit d’une jeune femme de 30
ans, adressée dans notre service
pour une récidive d’un chondrosarcome de l’hémi-pelvis droit. La
tumeur s’étend à l’hémi-bassin
droit, au sacrum avec une masse
pré-sacrée importante, ainsi qu’un
envahissement du canal rachidien
jusqu’à L5 (figure 18 a et b).
Cas clinique 3
Le problème est résolu par fenestration de la cavité syringomyélique.
Résultats
Il résulte de ces observations la
nécessité absolue d’un suivi à long
terme des contusions médullaires,
même pour les patients suivis en
centre de réadaptation fonctionnelle.
Les complications liées à des perturbations de l’écoulement du
liquide céphalorachidien doivent
être dépistées.
■
regard horizontal. Les radiographies confirment l’existence d’une
cyphose et d’un déplacement de la
cage en avant (figure 16). L’IRM
met en évidence une récidive
tumorale en arrière de la cage
(figure 17).
Le patient est réopéré : la cage est
retirée, de même que la tumeur ;
au cours de la même anesthésie, il
est réalisé une décompression par
voie postérieure, la correction de
la déformation et une ostéosynthèse jusqu’en T3. Cependant, les
PES se détériorent considérablement pendant la phase de correction de la cyphose, et on est
contraint de replacer le rachis cervical dans sa position initiale et de
le fixer in situ. Après la réintervention, la cotation musculaire des 4
membres est à 1 sur 5, le patient
récupère à 4 sur 5 au cours des 6
semaines suivantes. Dans les suites, le patient séjourne en service
de rééducation pendant 8 semaines, il décède 6 mois après.
■
Figure 16 : Radiographie de profil : déplacement de la cage en avant.
Figure 17 : IRM T2 mettant en évidence la
récidive tumorale.
National Hospital for Neurology and Neurosurgery,
London, United-Kingdom.
27
12 ÈME RÉUNION INTERNATIONALE DE L’ARGOS
cicatrice est fermée en utilisant un
lambeau aux dépens du membre
inférieur droit. La patiente a reçu
30 culots de sang, et a passé deux
jours en unité de soins intensifs
post-opératoires.
Résultats
L’analyse histologique de la pièce
a montré que la résection était passée en zone saine. La patiente est
restée alitée 6 semaines après l’in-
tervention et il a été ensuite mis en
place un spica de hanche pour 8
semaines. Au dernier recul, la
patiente ne présente pas de trouble
neurologique du côté gauche, elle
utilise une orthèse d’hémi-pelvectomie pour déambuler.
Les radiographies (figure 18 d) et
le scanner 3D montrent une
arthrodèse lombo-iliaque parfaitement fusionnée.
■
COMPARAISON DES TECHNIQUES CLASSIQUES
ET NOUVELLES DE KYPHOPLASTIE.
MÉTHODES COMPLICATIONS RÉSULTATS DANS
UNE ÉTUDE RANDOMISÉE
LEWANDOWSKI M, WESTERMANN K.
e nombre de fracture ostéoporotique augmente en Europe
du fait du vieillissement de la
population. Les techniques disponibles doivent être choisies selon
les co-morbidités des patients âgés
et coûts économiques.
La kyphoplastie répond aux impératifs thérapeutiques dans la plupart des cas de fracture vertébrale
ostéoporotique. Elle est également
L
NOUVELLE TECHNIQUE DE CORRECTION DE
SCOLIOSE : ABORD ANTÉRIEUR ET POSTÉRIEUR
COMBINE DANS LE TRAITEMENT DES SCOLIOSES
IDIOPATHIQUES DE L’ADOLESCENT,
EN DÉCUBITUS LATÉRAL
PATINHARAYIL G.
Cas clinique et introduction
La scoliose idiopathique de l’adolescent peut entraîner des complications graves : déformation progressive, retentissement cardiopulmonaire, troubles neurologiques.
Les méthodes classiques de traitement chirurgical peuvent comporter une chirurgie en deux temps,
antérieur et postérieur, nécessitant
le changement d’installation au
cours de l’intervention.
Ceci rend l’intervention plus complexe et augmente le risque pour le
patient.
Dans notre étude, nous présentons
une technique originale de correction à la fois antérieure et postérieure, dans la même position
d’installation en décubitus latéral.
A notre connaissance, cette technique n’a pas été décrite jusque là.
Modalités thérapeutiques
20 patients présentant des scolioses idiopathiques de l’adolescent,
l’âge moyen est de 14,5 ans, ont
été pris en charge dans notre institution entre 2002 et 2005. Ils ont
tous bénéficié d’une correction
par double abord en décubitus
latéral au cours du même temps
Medical College Calicut, Calicut, India.
opératoire. Tous les patients ont
été revus à deux ans et demi. Les
tables de la SRS ont été utilisées.
Les radiographies de rachis entier
pré et post-opératoires ont été examinées. L’ostéosynthèse comportait des crochets pédiculaires en
arrière et des vis en avant.
La courbure moyenne pré-opératoire était de 80°, améliorée à 20°
en post-opératoire (75% de correction). La moyenne de correction
des courbures supérieure et inférieure était de 80 et 90° respectivement. L’équilibre sagittal a été normalisé chez tous les patients, toutes les arthrodèses ont fusionnées,
le score SRS s’est normalisé chez
tous les patients. Le questionnaire
SRS a montré un score de satisfaction de 4 ,5 sur 5 avec une satisfaction globale de 84%. Tous les
patients étaient satisfaits du résultat de leur intervention.
Conclusion
La correction de la scoliose idiopathique par abord antérieur et postérieur combiné en décubitus latéral
et un seul temps opératoire est certes difficile mais constitue une
technique sûre et efficace. Cette
technique réduit les risques pour le
patient, la durée d’hospitalisation
et les coûts de la chirurgie.
■
Klinik für Orthopädie, Unfallchirurgie, Plastische,
Ästhetische und Wiederherstellungschirurgie,
Hannover, Germany.
ÉVOLUTION À 7 ANS ET DEMI DU RACHIS
LOMBAIRE NON ARTHRODÈSÉ ADJACENT À UNE
ARTHRODÈSE POSTÉRIEURE ÉTENDUE POUR
SCOLIOSE IDIOPATHIQUE
PRIES P.
l s’agit d’une étude de 86 cas,
avec un recul moyen de 7 ans et
demi et une analyse radiologique
complète de l’évolution des
niveaux sous-jacents à une arthrodèse étendue pour scoliose idiopathique.
Les buts de cette étude sont d’analyser sur le plan radiologique le
comportement de la zone laissée
libre au dessus d’une arthrodèse
étendue, et rechercher des corrélations entre le taux de correction et
les paramètres radiologiques, et de
vérifier la validité de notre stratégie.
I
University Hospital of Poitiers, France.
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utilisée dans des cas à instabilité
élevée, associée à une ostéosynthèse mini-invasive et chez les
patients jeunes, en utilisant des
ciments au phosphate de calcium.
En 2006 nous avons réalisé plus de
100 kyphoplasties à un niveau.
Nous présentons les résultats de
notre méthode et détaillons les cas
ayant présenté des complications.
Les premiers résultats d’une étude
randomisée utilisant différentes
techniques de kyphoplastie (Kyphon
■
Xvoid) seront présentés.
28
Méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective
mono-centrique, menée sur une
série de 86 patients traités pour
scoliose idiopathique entre 1986 et
1996. Tous les patients ont été
opérés selon la technique de
Cotrel-Dubousset. Parmi la population initiale, 58 patients ont été
sélectionnés selon les critères suivants : imagerie pré et post-opératoire complète, recul de deux ans
au moins, 2 niveaux au moins
libres au dessous de l’extrémité
inférieure de l’arthrodèse. Dans
cette sous-population, l’âge moyen
au moment de la chirurgie était de
17 ans (12 à 30) et il y a avait 17%
d’hommes pour 80% de femmes.
Pour ce qui est des courbures :
47% étaient des courbures combinées (thoraciques majeures), 28%
thoraciques droites, 9% thoracolombaires, 10% des courbures
lombaires et 6% étaient des doubles thoraciques. Les mesures des
angles pré et post-opératoires
figurent dans le tableau inclus.
Résultats
Le suivi moyen est de 7,5 ans (de 2
à 11 ans). Les mesures post-opératoires figurent dans le tableau 1.
Par ailleurs, les mobilités discales
ont été évaluées selon les critères
de BVORAK : dans 90% des cas,
il a été observé une perte de mobilité.
Conclusion
Les critères de Dubousset utilisés
pour déterminer le niveau inférieur
de l’arthrodèse semblent valides :
ils permettent d’obtenir environ
60% de réduction de la courbure
principale et 35% de la courbure
lombaire. Nous avons observé au
recul maximal une très faible perte
de correction, comme beaucoup
d’autres auteurs. L’inclinaison de
la vertèbre inférieure s’est améliorée de façon significative en postopératoire immédiat, et continue à
s’améliorer au dernier recul. La
lordose lombaire au dessous de
l’arthrodèse, a augmenté quel que
soit le pourcentage de la correction, de même que la lordose jonctionnelle. En conséquence, nous
n’avons pas observé d’aggravation
de la courbure lombaire au dessous de l’arthrodèse. Les disques
situés sous l’arthrodèse restent
hauts même si leur mobilité diminue. Nous n’avons pas observé
d’instabilité ni de signe de dégénérescence discale au-dessous de
l’arthrodèse, mais un suivi plus
prolongé est nécessaire pour
confirmer ces conclusions.
Interprétation
Étant donné que la qualité de vie
de nos patients reste satisfaisante,
nous pensons que les critères de
Dubousset sont utiles pour déterminer la stratégie de correction et
de fusion.
■
Tableau 1 : Valeurs angulaires pré-opératoires, post-opératoires et au recul maximal.
NIVEAUX DE FUSION ET ABORD
DANS LES SCOLIOSES IDIOPATHIQUES
LENKE 1C
TRAITEMENT CHIRURGICAL DE DISCOPATHIES
CERVICALES ÉTAGÉES PAR MONTAGE HYBRIDE
ARTHRODÈSE PROTHÈSE
SHUFFLEBARGER L.
CORNELIUS JF, ORABI M, GEORGE B.
L
a présentation pose plusieurs
questions : quels sont les critères de sélection des limites d’une
arthrodèse dorsale d’une scoliose
idiopathique LENKE 1C.
Est-il acceptable d’arrêter l’instrumentation sur la vertèbre T12 ?
Faut-il préférer un abord antérieur
ou postérieur ?
50° ont été incluses dans ce
groupe. La discussion de la planification pré-opératoire portait sur
le choix d’une voie antérieure ou
postérieure, la fusion de la courbure thoracique seule ou des deux
courbures, et si la courbure thoracique seule était fusionnée, était-il
acceptable de l’arrêter en T12.
Cas cliniques
6 adolescentes présentant une scoliose idiopathique LENKE 1C ou
2C, avec des courbures de plus de
Résultats
Il a été réalisé une arthrodèse
thoracique pure se terminant
entre T11 et L1. Il est obtenu un
excellent résultat à la fois sur la
correction et l’équilibre (figures
19 a et b).
■
Miami Children's Hospital, Miami, Florida, USA.
Objectif
L’efficacité du traitement des discopathies cervicales par discectomie arthrodèse est bien établie.
Depuis peu, les prothèses discales
cervicales sont en évaluation, et
des études prospectives sont
menées. Toutes ces études
incluent des patients présentant
une pathologie à un seul niveau, et
l’implantation d’une seule prothèse. Jusque là, le comportement
biomécanique des prothèses associées à une arthrodèse n’a été systématiquement étudié au niveau
du rachis cervical. Nous présentons ici le cas d’une arthrodèse à
deux étages, associée à une prothèse discale cervicale au niveau
sous-jacent.
Cas clinique
Il s’agit d’une jeune femme de 29
ans, présentant des cervicalgies,
une névralgie cervico-brachiale
bilatérale et des troubles de la
marche. Elle se présentait cliniquement avec une quadri-parésie,
des signes pyramidaux et des troubles de la sensibilité profonde. A
l’IRM elle présentait une myélopathie avec des compressions éta-
Dept. of neurosurgery, Lariboisière Hospital, Paris,
France.
bres supérieurs au dernier recul (7
mois et demi). Une IRM post-opératoire précoce a mis en évidence
une bonne décompression (figure
20) et les radiographies standard
mettent en évidence le bon positionnement de la prothèse et des
greffes à 1 et 6 mois post-opéra■
toires (figure 21).
gées de C3 à C7, à la fois discale
et discostéophytique. Les études
des potentiels évoqués moteurs
mettaient en évidence des anomalies aux membres supérieurs et
aux membres inférieurs. Les PES
étaient normaux aux membres
supérieurs mais perturbés aux
membres inférieurs.
La patiente avait été traitée médicalement par cortico-stéroïdes et
opiacés, sans succès.
L’option chirurgicale
Différentes techniques chirurgicales ont été discutées : discectomie
étagée avec greffe ou cage, corporectomie de C6 avec discectomie
C4-C5 et prothèse discale, corporectomie partielle oblique multiétagée sans arthrodèse.
Nous avons opté pour une discectomie C5-C6 C6-C7 avec greffe
iliaque et plaques, et mise en
place d’une prothèse discale de
BRIAN en C4-C5.
Résultats
Les résultats cliniques et radiologiques sont bons. La patiente a
totalement récupéré sur le plan
neurologique, elle marche normalement. Elle a des cervicalgies
modérées, et garde une irradiation
douloureuse modérée aux mem-
Figures 20 : IRM T2 : décompression satisfaisante.
Figures 21 : Stabilité du montage à 6 mois
post-opératoires.
calculé et comparé à plus de 200
disques cervicaux normaux.
CINÉMATIQUE DANS LE PLAN SAGITTAL IN VIVO
DE DEUX TYPES DE PROTHÈSES DISCALES
CERVICALES
ROUSSEAU MA 1, COTTIN P 2, NOGIER A 1,
LAZENNEC JY 1, SKALLI W 3.
Figures 19 a et b : a : jeune fille de 13 ans,
radiographies pré-opératoires.
b : 1 an après l’intervention, l’équilibre
frontal est conservé.
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D
types différents de prothèses totales
de disque cervical.
(1) Pitié Salpétrière Hospital, Paris, France.
(2) Antoine Béclère Hospital, Clamart, France.
(3) Biomechanics Laboratory, Paris, France.
Méthodes
Des radiographies de rachis cervical en flexion extension ont été réalisées après implantation de prothèse PRODISC C (Synthes), N =
25, et PRESTIGE LP (Medtronic),
N = 26. Les radiographies ont été
analysées en utilisant le logiciel
Spineview (Surgiview, France). Les
amplitudes ont été mesurées et le
centre de rotation moyen (MCR)
u fait des relations entre le
disque et les facettes articulaires, il a été mis en évidence au
niveau lombaire que le centre de
rotation ne doit pas coïncider avec
le centre géométrique de la bille
d’une prothèse discale, après
implantation.
Le but de cette étude est d’étudier
la cinématique in vivo de deux
29
Résultats
L’amplitude de mobilité était de
plus de 5° pour les deux prothèses
contre 13° dans le groupe contrôle
(P < 00,1). Le MCR variait selon le
type de prothèse : au dessus du centre du disque pour la prothèse
PRESTIGE LP et au dessous pour
la PRODISC C.
Discussion
Les deux prothèses ont une limitation similaire de la ROM, comparée
au disque sain. La position du MCR
change selon la position du centre
■
géométrique de la prothèse.
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rachis.com
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12 ÈME RÉUNION INTERNATIONALE DE L’ARGOS
ÉTUDE EN 3 D IN VIVO PAR LE SYSTÈME STÉRÉO
RADIOPHIQUE EOS DE LA CINÉMATIQUE
INTERVERTÉBRALE APRÈS PROTHÈSE DISCALE
CERVICALE
est associé à une décharge partielle au niveau des facettes articulaires postérieures et à une redistribution des contraintes su niveau de
l’interface prothétique.
Discussion
Nos résultats évaluent l’influence
des paramètres géométriques de la
prothèse discale sur la cinématique
et les contraintes de la FSU. Dans
ROUSSEAU MA 1, LAPORTE S 2, DEVUN L 2,
DUFOUR T 3, STEIB JP 4, SKALLI W 2.
RÉINTERVENTION POUR HERNIE DISCALE
LOMBAIRE PAR PROTHÈSE DISCALE
a plupart des études de la cinématique intervertébrale se
limitent habituellement à des
mesures en deux dimensions, en
flexion extension. Cependant, les
relations facettes-disques sont
également sollicitées en inclinaison latérale et en rotation axiale.
Le but de notre étude est d’utiliser
le nouveau système d’imagerie
EOS pour étudier les rotations
réelles en 3 D après remplacement
discal cervical.
L
au niveau du rachis cervical.
16 prothèses discales implantées
(MOBI C, LDR) ont été analysées
pour évaluation de l’amplitude
(ROM) en flexion extension et
inclinaison latérale et torsion
axiale du cou. Nous avons comparé les résultats obtenus à ceux de
48 disques normaux de volontaires.
Méthodes
Nous avons adopté le système de
stéréoradiographie EOS, à basse
irradiation et haute définition,
pour l’évaluation de la cinématique intervertébrale in vivo en 3 D
Résultats
La ROM n’a pas été significativement diminuée en flexion-extension par la prothèse. Le déplacement était normal en inclinaison
latérale et réduit en torsion axiale.
Les mouvements couplés étaient
réduits en torsion axiale et normaux en inclinaison latérale.
(1) Pitié Salpêtrière University Hospital, Paris,
France.
(2) Biomechanics Laboratory, Paris, France.
(3) La Source Regional Hospital, Orleans, France.
(4) Strasbourg University Hospitals, Strasbourg,
France.
Discussion
Il s’agit de la première étude de la
cinématique intervertébrale in vivo
en 3 D après remplacement discal
cervical total en position érigée. ■
FORMICA C, FORMICA M, CAVALERI L.
Objectifs
Le but de cette étude est de montrer la validité d’utilisation de prothèse discale dans le cadre de la
chirurgie de réintervention pour
récidive de hernie discale lombaire.
Méthodes et techniques
Les lombalgies et les radiculalgies
résiduelles après chirurgie pour
hernie discale lombaire sont très
courantes. Les patients sélectionnés pour cette étude avaient déjà
souffert de radiculalgies chroniques en relation avec une dégénérescence discale sévère, avant la
première intervention de discectomie. Pour tous ces patients, l’intervention n’avait pas fait totalement
disparaître les symptômes lombaires et radiculaires.
Les auteurs ont choisi différentes
Spinal Orthopaedic Neurosurgical Group, Genova,
Italy.
INFLUENCE DE LA GÉOMETRIE DANS LA
PROTHÈSE DISCALE CERVICALE : ÉTUDE PAR
ÉLÉMENTS FINIS
approches chirurgicales selon la
situation clinique : prédominance
de la lombalgie ou de la radiculalgie : prothèse discale seule, prothèse discale et libération postérieure de la racine (récidive discale
ou tissu cicatriciel) en un ou deux
temps opératoire (la première
étape est l’implantation de la prothèse discale, la seconde étape la
décompression postérieure ou vice
versa selon la prévalence des
symptômes, lombalgies ou douleurs radiculaires et l’étude de
l’imagerie). Le choix des auteurs
s’est porté sur la prothèse semicontrainte MAVRIC (12 AMAV/4 0-MAV). Entre février
2003 et septembre 2005, 16
patients (14 femmes et 2 hommes,
d’âge moyen 39 ans, extrêmes 27 à
52) présentant des lombalgies avec
ou sans douleur radiculaire, dues à
une discopathie post-discectomie
ont été traités chirurgicalement de
différentes façons :
les conditions expérimentales, les
contraintes au niveau des facettes
articulaires sont minimales dans le
cas d’un centre postérieur et d’un
■
rayon de courbure élevé.
• 3 cas de prothèse discale seule,
• 9 cas de double abord en un seul
temps (9 abords postérieurs premiers puis temps antérieur),
• 4 cas de double abord en deux
temps en deux séances opératoires
distinctes (3 temps antérieurs premiers puis postérieurs, 1 temps
postérieur premier puis antérieur).
Résultats
Les résultats ont été évalués au
suivi minimum de deux ans, maximum de quatre ans. Le score
d’OSWESTRY pré-opératoire et à
deux ans était de 43,8 et 23,1 respectivement. Sur une évaluation
par EVA, la lombalgie s’est améliorée, passant de 7,6 à +/- 1,7 en
pré-opératoire à 3,2 +/- 1,8 à deux
ans de suivi minimum. La douleur
radiculaire est passée de 3,9 à 2,1.
Conclusion
L’utilisation d’une prothèse semicontrainte avec un centre de rotation postérieur fixe peut-être
implantée chez des patients présentant des antécédents de discectomie. La symptomatologie, l’imagerie (récidive de hernie discale,
tissu cicatriciel, arthrose postérieure) conditionne le choix chirurgical. La situation postérieure
du centre de rotation diminue les
contraintes au niveau des facettes
articulaires. Ce n’est pas la seule
solution mais le choix chirurgical
que nous avons fait nous semble
conforté par les bons résultats
obtenus.
■
RECOMMANDATIONS AUX AUTEURS
ROUSSEAU MA 1, BONNET X 2, SKALLI W 1.
eu de publications ont étudié
les modifications de la cinématique et des contraintes internes
après remplacement de disque
intervertébral cervical, notamment
en ce qui concerne l’influence de
la géométrie des pièces prothétiques.
Le but de cette étude est d’étudier
comment le comportement mécanique de l’unité fonctionnelle
rachidienne (FSU) est modifié par
la position du centre et de la taille
du rayon de courbure de la bille de
la prothèse cervicale.
P
Méthodes
Les plateaux vertébraux et la bille
(1) Pitié Salpêtrière, Paris, France.
(2) Laboratoire de Biomécanique, Paris, France.
Le Rachis - Tome 4 - N° 3 Juin 2008
d’une prothèse discale ont été intégrés à un modèle par élément fini
en 3 D validé, de rachis cervical.
Le modèle a été mis en contrainte
en flexion, extension, inclinaison
latérale et torsion axiale. Deux
dessins différents ont été testés :
centre antérieur et petit rayon de
courbure. L’amplitude de mouvement (ROM), le centre moyen de
rotation (NCR) et les contraintes
au niveau des facettes articulaires
d’une part, de la surface de la prothèse d’autre part, ont été mesurés.
Résultats
Le ROM est similaire pour toutes
les prothèses. Le centre géométrique postérieur était associé à un
MCR adéquat en flexion-extension. Un rayon de courbure élevé
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