Traumatologie Chapitre 8 –Aspects cliniques des traumatismes du

Traumatologie
Chapitre 8 Aspects cliniques des traumatismes du rachis cervical
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Aspects cliniques des traumatismes du rachis cervical
Ils sont graves s’il y a atteinte neurologique, qui est à l’origine de tout le pronostic de la
lésion. Le rôle du kiné est très important, et prolongé pour traiter les troubles.
Ils touchent principalement les jeunes entre 20 et 30 ans, surtout les hommes (4 hommes pour une
femme), et a un retentissement sur toute la famille.
Les types d’accidents à l’origine de ces traumatismes sont principalement : des AVP, des plongeons,
des accidents du travail, ou d’autres sports (le rugby principalement).
Les mécanismes principaux du traumatisme sont au nombre de 4 :
- Une hyper-flexion/extension, le plus souvent associée à une compression.
- Rotatoire.
- Par compression pure.
La prise en charge débute dès l’étape d’extraction du lieu d’accident, en vue d’éviter
l’aggravation neurologique. Elle continue par une prise en charge hospitalière chirurgicale.
Le ramassage consiste en un transport du patient par une équipe spécialisée, dont le principe est le
maintien de la rectitude et de l’alignement du rachis, aussi appelé technique du tronc d’arbre.
Dans l’ambulance, on peut poser une minerve avec un point mentonnier et un point sternal. Il faudra
aussi assurer la fonction cardio-vasculaire. Certains donnent des corticoïdes pour les traumatismes
de la moelle, afin de diminuer l’œdème et limiter les complications nerveuses. C’est un sujet de
controverse au niveau de l’efficacité mais cela ne présente aucun risque.
On considère arbitrairement que tout polytraumatisé va connaitre des troubles du rachis. Il y a en
effet un risque de 10% d’aggravation neurologique suite à un transport inadéquat.
On doit faire un examen complet minutieux de tout le patient pour éviter des aggravations. On le
fera suivre par un examen clinique du rachis, de l’os (fracture, entorse, nécessité d’opération)
comme de la moelle, pouvant présenter des signes neurologiques (médullaire ou radiculaire).
Tout traumatisme crânien peut être associé à une fracture du rachis, il nous faut donc observer les
deux lors d’une radio.
Si le patient est inconscient, un seul examen est réalisable : celui des réflexes.
Si le patient est conscient, il faut bien prendre à l’écrit les données de l’examen sur le lieu de
l’accident.
Les différents examens :
- Examen de l’os : il faut, lors du ramassage, examiner l’os en PLS (saillie d’une apophyse
épineuse). On pourra aussi palper doucement avant d’effectuer les radios pour pouvoir les
centrer.
- Examen neurologique (+++) : il est capital. Si le patient présente des complications, il s’agit d’une
urgence chirurgicale. C’est un examen obligatoire (médico-légal), permettant de faire un
comparatif avec l’examen initial et le postopératoire. On consignera sur des fiches les écarts dans
l’évolution (fiches ASIA principalement). Il se décompose en 5 étapes qui peut être réalisé par le
kiné :
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1. L’étude de la motricité
Il s’agit d’un testing musculaire et d’une évaluation des muscles respiratoires (pronostic
vital). Il est impossible à réaliser si le patient est inconscient, sauf pour l’évaluation des
muscles respiratoires.
Elle est diminuée en efficacité par l’état de choc et la douleur.
2. L’étude de la sensibilité
On observera les 3 types : tactile, ou fine ; profonde ; thermo-algique.
3. L’étude des réflexes
C’est la plus fiable car elle est involontaire. On observera les réflexes ostéo-tendineux,
reflétant le niveau de la lésion sur la CV (ex : le réflexe cutanée abdominal : déviation de
l’ombilic du côté opposé au toucher au niveau d’un métamère) ; l’état des faisceaux
pyramidaux par les signes d’Hoffman et de Babinski ; et on fera une étude du périnée.
4. L’étude du périnée
Elle est capitale. On observera la sensibilité d’abord (tactile, piqure), puis la présence ou
l’absence de tonus sphinctériens (s’ils sont absents : incontinence), notamment anal (une
béance anale entraîne une perte de selles).
L’absence des réflexes normaux à ce niveau est un signe très péjoratif quand au
pronostic.
Le priapisme est aussi un signe péjoratif grave, annonçant une dégradation de l’état dans
les 48 heures.
L’étude du périnée contient trois principaux réflexes :
Le réflexe crémastérien chez l’homme : lorsqu’on touche la face interne de la
cuisse, le testicule du côté concerné a tendance à remonter.
Le réflexe bulbo caverneux chez l’homme : on note la présence d’une légère
érection lorsqu’on touche la bourse ou le scrotum de l’individu.
Le réflexe clitorido-anal chez la femme : présence d’une rétraction du clitoris lors
d’un toucher rectal.
Toute absence d’un de ces signes est un signe très péjoratif mettant en jeu le pronostic
vital.
5. L’étude des fonctions végétatives.
Leur absence est un signe très grave.
Si le patient est inconscient, on réalisera les 3/4/5.
- Conclusion de l’examen :
Suite à celui-ci, on doit être capable de :
1. Dire le niveau lésionnel.
2. Donner un indice de gravité (échelle ASIA)
3. Indiquer l’état de l’atteinte neurologique selon la classification de Frankel.
- Tableaux cliniques : atteinte médullaire ou radiculaire
1. Atteinte complète médullaire : tétraplégie ou paraplégie.
2. Atteinte incomplète médullaire : moitié antérieure ou postérieure touchée, ou médiale
ou latérale.
Conclusion : si le traumatisme est médullaire, il s’agit d’un état grave, qui fait souvent suite à un AVP
ou à un AT.
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