Introduction
Le r´esultat principal contenu dans ce travail, dˆu `a Amaury Thuillier
[Thu], est la d´efinition d’un faisceau de fonctions harmoniques sur une courbe
strictement k-analytique lisse o`u kest un corps ultram´etrique complet. D’ici
tous les ´el´ements d’une th´eorie du potentiel sont d´efinis sur ces courbes `a
l’aide d’outils diff´erents : le recollement des morphismes ´etales, un th´eor`eme
de r´eduction semi-stable, la construction d’une th´eorie du potentiel pour les
poly`edres, les courbes formelles, leur fibre sp´eciale et g´en´erique et les ap-
plications de r´eduction. La d´efinition d’une courbe strictement k-analytique
est donn´ee dans le contexte de la g´eom´etrie de Berkovich : ici les espaces
k-analytiques jouissent des bonnes propri´et´es topologiques (ils sont locale-
ment compacts et localement connexes par arcs) et les courbes“assez bonnes”
contiennent naturellement des structures de graphe r´eel qui nous exploite-
rons pour nos buts.
Nous commencerons en introduisent les fondements de cette th´eorie, les ob-
jets et les outils qui naturellement y apparaissent, en expliquant ensuite
les relations qu’elle a avec les constructions classiques dans la g´eom´etrie
analytique non-archim´edienne. Nous nous consacrerons apr`es `a l’´etude des
courbes analytiques en montrent plusieurs fa¸con d’en obtenir comme par le
biais de l’analytification d’une courbe alg´ebrique ou en consid´erant la fibre
g´en´erique d’un sch´ema formel plat et topologiquement de pr´esentation finie.
Nous pr´ecisons ensuite ce qui sont les courbes sans pathologies qu’avons en-
vie de consid´erer : nous les appellerons courbes strictement k-analytiques.
Enfin esquisserons une preuve d’existence du squelette : une structure po-
ly´edrale, associ´ee `a une ko-courbe formelle X, qui est hom´eomorphe `a une
partie ferm´ee de la fibre g´en´erique de X.
Dans le troisi`eme chapitre introduisons la th´eorie du potentiel : apr`es un
survol des outils classiques dont on veut construire les analogues ultram´e-
triques, nous allons d´efinir, avec les connaissances provenant du chapitre 2
et une convenable d´efinition de fonction harmonique sur un poly`edre de di-
mension au plus 1, un faisceau de fonctions harmoniques sur chaque courbe
strictement k-analytique lisse. Ceci est la cl´e pour l’introduction des autres
objets propres de la th´eorie du potentiel, sp´ecialement un convenable “op´e-
rateur de Laplace”, qui seront ainsi d´efinis sans difficult´es.
Enfin, dans le chapitre 4, nous d´ecrivons la motivation principale qui a amen´e
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