Journée d’étude : Les apports de la Théorie critique à l’Histoire de l’art
Vendredi 22 avril 2016
Les noms de Walter Benjamin, Max Horkheimer, Theodor Adorno, ou encore Jürgen
Habermas vous disent-ils quelque chose ? Saviez-vous que ces penseurs sont tous liés à ce
qu’on appelle la « Théorie critique » ?
À l’origine, ce terme désigne les travaux théoriques des membres de l’Institut de
recherche sociale créé en 1923 à Francfort (Allemagne), plus connu sous le nom d’École de
Francfort. Cette tradition de pensée, née d’une désillusion vis-à-vis des idéaux des
Lumières, s’appuyait notamment sur les écrits de Marx pour renouveler la critique de la
société capitaliste.
Au sens large, la Théorie Critique peut être comprise comme une attitude théorique
et un programme de recherche interdisciplinaire qui s’attache à analyser les conditions
d’exploitation et de domination dans la société afin de réfléchir à des voies d’émancipation.
Même si cette approche a été critiquée, notamment en raison de ses liens avec le
marxisme, elle connaît depuis plusieurs années un regain d’intérêt dans des disciplines
comme la sociologie ou l’étude des médias et des médias sociaux.
En histoire de l’art, les approches critiques ont profondément changé les
perspectives d’analyse des chercheurs dès les années 1980. Toutefois, il semble
qu’aujourd’hui encore les historiens de l’art mesurent mal la spécificité de la Théorie Critique
et l’’importance de son héritage dans leurs pratiques de recherche.
Ainsi, cette journée d’étude aura pour objectifs de : 1) mieux cerner l’origine et les évolutions
de la Théorie Critique ; 2) en comprendre les apports, qu’ils soient directs ou indirects, à
l’Histoire de l’art ; 3) discuter la façon dont cette attitude de pensée peut être utilisée
aujourd’hui dans la discipline.
Les interventions pourront, entre autres, explorer les axes suivants:
- L’École de Francfort : précurseurs, origines et évolutions
- Les années 1980 : renouvellement de l’histoire de l’art par les approches critiques
- Quelle utilisation de la Théorie critique dans la recherche en histoire de l’art?
Les présentations, d’une durée approximative de 10-15 minutes, pourront prendre l’une des
formes suivantes :
- une étude d’un texte choisi par le participant ou pris dans la bibliographie indicative
- une présentation générale d’un auteur
- une analyse d’oeuvre en lien avec la thématique
Nous souhaitons que cette journée d’étude soit un espace d’exploration libre et que nos
discussions fournissent aux doctorants des outils d’analyse qui leur seront utiles dans leur
spécialité respective.
Vous pouvez faire parvenir vos propositions avant le 20 mars à Raphaelle Occhietti et/ou
Sophie Guignard: raphaelle.occhietti@umontreal.ca / guignard.sophie@courrier.uqam.ca