Semaine de colle no 11 1 Expériences aléatoires 2 Probabilités

ECS 3 2013 – 2014 Semaine de colle no11 du 25 au 29 novembre
Toutes les définitions /énoncés du cours sont à connaître précisément.
Les démonstrations/exemples précédés de Lpeuvent être considérés comme des questions de cours
1 Expériences aléatoires
Description ensembliste d’une expérience aléatoire :
Etant donné une expérience aléatoire, l’univers est l’ensemble, traditionnellement
noté , des issues (résultats, réalisations) possibles.
Définition
Dans tout ce chapitre, on se limite au cas fini .
Soit
un univers fini. Un événement est une partie de
i.e. un élément de
P
(
).
Définition
Dictionnaire événements ensembles : événement certain, impossible, contraire ...
Deux événements Aet Bsont dits incompatibles si AB=
Définition
Soit (
Ai
)
iI
une famille d’événements. On dit que cette famille forme un système
complet d’événements de si :
i) Les Aisont deux à deux incompatibles : (i,j)I2, i ,j=AiAj=.
ii) S
iI
Ai=
Définition
2 Probabilités
Dans toute cette partie, désigne un univers fini.
2.1 Définitions et premières propriétés
Une probabilité sur (,P()) est une application P:P() :[0,1] vérifiant :
i) P() = 1 ;
ii)
Pour tous événements
A,B ∈ P
(
) incompatibles, on a
P
(
AB
) =
P
(
A
)+
P
(
B
).
Le triplet (,P(),P ) est alors appelé espace probabilisé (fini).
Définition
LSoit (,P(),P ) un espace probabilisé et soient A,B P () :
1. P(A)=1P(A) ;
2. P(B) = P(BA) + P(BA) ;
3. Si AB, alors P(A)P(B) ;
4. P(AB) = P(A) + P(B)P(AB).
Propriétés
Conséquence de 1. P()=0
Généralisation de iii) à névénements deux à deux incompatibles (n2):
Soit (
,P
(
)
,P
) un espace probabilisé et soient
A1,A2,...,An∈ P
(
), deux à
deux incompatibles.
P
n
[
i=1
Ai=
n
X
i=1
P(Ai).
Proposition
Généralisation de 4. à trois événements :
Soit (,P(),P ) un espace probabilisé et soient A,B,C P ().
P(ABC) = P(A) + P(B) + P(C)P(AB)P(AC)P(BC) + P(ABC).
Proposition : Formule de Poincaré
2.2 Construire une probabilité
• Probabilités et événements élémentaires
Une probabilité
P
sur (
,P
(
)) est
déterminée par sa valeurs sur les événements élémentaires :
Soit Pune probabilité sur une univers fini ={ω1,ω2,...,ωn}. Alors :
A P (), P (A) = P
i / ωiA
P({ωi})
Proposition
Remarque. En particulier, avec A=, on obtient n
P
i=1
P({ωi})=1
On a vu que la réciproque de la proposition précédente est vraie.
Page 1/2
Equiprobabilité
Soit (,P(),P ) un espace probabilisé fini :
Deux événements Aet Bsont dits équiprobables si P(A) = P(B)
On dit qu’il y a équiprobabilité lorsque tous les événements élémentaires
sont équiprobables.
Définition
Soit (
,P
(
)
,P
) un espace probabilisé fini en situation d’équiprobabilité. Alors
A P (), P (A) = CardA
Card=« nombres de cas favorables »
« nombres de cas possibles »
Théorème
3 Probabilités conditionnelles
Dans toute cette partie (,P(),P ) est un espace probabilisé.
3.1 Probabilité « sachant »
Soit
A
un événement de probabilité non nulle. Lapplication
PA
définie sur
P
(
)
par : B P (), PA(B) = P(AB)
P(A)
est une probabilité sur (
,P
(
)), appelée probabilité conditionnelle relativement
àAou encore probabilité sachant A.
Théorème – définition : Rappel
Conséquence. Si
P
(
A
)
,
0, alors (
,P
(
)
,PA
) est un espace probabilisé. Toutes les
formules vues sur les probabilités sont valables pour PA.
Remarque. Bien souvent, on connaît
PA
(
B
) et on cherche
P
(
AB
). On utilise donc
plutôt la formule « à l’envers » : P(AB) = P(A)PA(B)
3.2 Formule des probabilités composées
Soient A1,A2,...,An P () tels que P(A1∩ ··· ∩ An1),0. Alors
P(A1∩ ··· ∩ An) = P(A1)PA1(A2)PA1A2(A3)...PA1∩···∩An1(An)
Proposition
3.3 Formule des probabilités totales
LSoit (Ak)1knun système complet d’événement et soit B P ().
1. P(B) = n
P
k=1
P(AkB).
2. Si de plus les Aksont tous de probabilités non-nulles, alors on a
P(B) = n
P
k=1
P(Ak)PAk(B).
Théorème
Un fait à retenir. Si (
Ak
)
1kn
est un système complet d’événement, alors tout évé-
nement
B
se décompose en une réunion d’événements deux à deux incompatibles :
B=
n
[
k=1
(AkB)
Philosophie. La formule est utile lorsque l’on « ressent un manque d’informa-
tion ». Le choix d’un s.c.e. correspond intuitivement à une disjonction de cas dans
l’expérience et apporte de l’information.
3.4 Formule de Bayes ou « des probabilités des causes »
LSoit Bun événement de probabilité non nulle.
1 Si A P () est de probabilité non nulle, on a PB(A) = PA(B)P(A)
P(B).
2 Soit (Ak)1knun s.c.e. tel que : k~1,n, P (Ak),0. Alors :
k~1,n, PB(Ak) = PAk(B)P(Ak)
n
P
i=1
P(Ai)PAi(B)
.
Théorème
Philosophie. La formule est utile lorsque l’on cherche à « remonter le temps ».
Elle permet d’échanger le conditionnement : on passe de
PB
(
Ak
) à
PAk
(
B
). Elle per-
met donc de calculer la probabilité d’une cause connaissant la probabilité de sa
conséquence.
Ladresse de la page des maths est : http://mcathala.perso.math.cnrs.fr/ecs1_ozenne.html
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