Electromagnétisme ÉLECTRICITÉ ET ÉLECTROMAGNÉTISME Sous leur forme locale, les lois de l’électromagnétisme découlent de l’application des théorèmes relatifs au calcul vectoriel, appliquées à la forme intégrale déjà connue. On aboutit ainsi aux 4 équations de Maxwell, à partir desquelles on déduit l’équation de propagation des ondes électromagnétiques. THEOREME DE GAUSS (Cf. électricité 1ère année) Le champ électrique E produit par un ensemble de charges dérive du potentiel V : r r E = − gra dV (Vm-1) Son rotationnel est donc nul r r rot E = 0 ( Vm −2 ) 1 Le théorème de Gauss permet de calculer le champ électrique produit par des charges : Le flux électrique est : r r Φ = ε o ∫∫ E ds = Q = ∫∫∫ ρ dv s v Le théorème de la divergence donne : r r r ε o ∫∫ E ds = ε o ∫∫∫ div E dv s v r ρ div E = εo r divD = ρ 40 Cm −3 2 Electromagnétisme DENSITÉ DE COURANT Densité de courant J. L'intensité du courant qui traverse une surface S est égale au flux de J à travers S: I= ∫∫ r r J ds 3 s J est la densité de courant exprimée en Am −2 CONSERVATION DE L’ELECTRICITE Selon le principe de conservation de l'énergie, on ne peut détruire ni créer des charges électriques, la croissance ou la décroissance de charges dans un volume ne s'explique que par la fuite ou l'arrivée de charges. J S Dans un volume fermé, limité par une surface S contenant des charges q, si on a une variation de charges, on a un courant J à travers la surface. dq > 0 ⇒ i entre, donc de signe négatif dq dt i = − dq dt < 0 ⇒ i sort, donc de signe positif dt r r r dq d = ∫∫∫ ρ .dv = − ∫∫ J ds = − ∫∫∫ div J dv s v dt dt v Par identification on obtient r ∂ρ div J + =0 ∂t Am −3 4 L'équation de continuité exprime que la matière (ou les charges électriques) ne peut pas entrer ou sortir d'un volume sans traverser la surface qui limite ce volume. La substance ne peut pas apparaître ou disparaître en un point. 41 Electromagnétisme RELATION DE MAXWELL-AMPÈRE THÉORÈME D’AMPÈRE (Cf. électricité 1ère année) La circulation de la composante tangentielle de H le long d'un contour fermé est égale au courant encerclé par le contour : r r rr ∫ H dl = I = ∫∫ J n.ds s D'après le théorèmes de Stoke : Jc=Rot H r r r r r H ∫ dl = ∫∫ rot H ds s et r r r r r ∫∫ J ds = ∫∫ rot H ds s s r r r rot H = J c H 5 On retrouve le caractère tourbillonnaire décrit dans l’étude du rotationnel d’un vecteur. Les lignes de flux magnétique sont des courbes fermées sans point de départ ni point d'arrivée à la différence du flux électrique qui part des charges positives et va vers les charges négatives, toute ligne de flux entrant dans une surface fermée, doit en ressortir. Par conséquent, les champs H n'ont ni source ni point de convergence, ce qui se traduit par : r div B = 0 En résumé : r r ro t E = 0 r div D = ρ r r r ro t H = J c r div B = 0 Régime variable. Si l’expression « rotationnel de H=Jc » restait valable pour les champs dépendant du temps, on aurait div Jc=div(rot H)=0. Ceci est incompatible avec la relation de continuité: div Jc=-∂ρ/∂t établie plus haut. Pour cette raison, Maxwell a postulé que r r r r ro t H = J c + J D 42 6 Electromagnétisme où JD est la densité de courant de déplacement définie par : r r ∂D JD = ∂t ( Am −2 ) 7 En tenant compte de ce courant de déplacement, l'équation de continuité est respectée, en effet : r r r div(rot H ) = 0 = div J c + div J D r r ∂D = div J c + div ∂t r ∂ρ r et puisque div D = ρ , on a toujours: div J c + =0 ∂t Le courant de déplacement à travers une surface ouverte S s'obtient de la même façon que le courant de conduction. Exemple : Si on prend un condensateur constitué de 2 plaques métalliques parallèles, une tension appliquée à ses bornes provoque un courant de conduction ic dans les fils de connection, choisissons deux surfaces S1 et S2 s'appuyant toutes les deux sur le même contour fermé C, on trouve que le courant de conduction dans les fils et égal au courant de déplacement dans l'espace qui sépare les plaques. En effet : ic = C et i D dV ε S dV = dt d dt ∂D ε dV = ∫∫ dS = S s ∂t d dt Jc Le courant de conduction ic = le courant de déplacement i D r r ∂D En régime harmonique = ε o jωE , donc à capacité égale ic et i D augmentent ∂t avec ω. 43 Electromagnétisme LOI DES F.E.M. D'INDUCTION dB/dt Un circuit placé en un point de l'espace où règne une induction magnétique B variable dans le temps voit apparaître une f.e.m. à ses bornes, c'est la loi de Lenz : r ∂B dφ ≠0⇒e=− dt ∂t f.e.m. 8 où φ est le flux du vecteur induction B à travers la surface S limitée par le circuit fermé et qui a pour valeur: rr φ = ∫∫ Bn ds s Nous verrons qu'une variation de B entraîne l'existence du champ E, ce dernier permet aussi de calculer la f.e.m aux bornes du circuit précédent, elle est donnée par la circulation de E sur le contour C : r r e = ∫ Et dl Des relations précédentes on déduit que r r d rr r = − B n ds E d l ∫ t dt ∫∫ Le théorème de Stokes permet de transformer le premier membre, on a: r r r r d r = = − B ds E d l r o t E ds ∫ ∫∫ dt ∫∫ on obtient directement : r r r ∂B ro t E = − ∂t r r r ∂B ro t E = − (Vm −2 ) div D = ρ (Cm −3 ) ∂t r r r r ∂D r ro t H = + J c ( Am - 2 ) div B = 0 (Vm −3 ) ∂t 44 9 Electromagnétisme CONSÉQUENCES DES ÉQUATIONS DE MAXWELL . r r r ∂B ro t E = − . ∂t Le second membre exprime la vitesse de variation temporelle de B tandis que le premier ne se rapporte qu'aux dérivées des composantes spatiales. On r ∂B voit que si = 0, le champ B est constant et il ne peut pas exister de champ ∂t électrique E. r r r r ∂D ro t H = J c + ∂t Dans cette expression, Jc est le courant dans un conducteur et ∂D r = JD ∂t est le courant de conduction imaginé par Maxwell pour satisfaire à l'équation de continuité en régime variable. Cette hypothèse sera confirmée quelques années plus tard par les expériences de Hertz. Cette relation montre que le champ H prend son existence si on a soit un courant de conduction Jc (dans un fil par exemple) soit uniquement un courant de déplacement JD. Ce courant de déplacement se déplace dans le vide et nous verrons par la suite qu'il est mis en jeu pour créer l'onde électromagnétique. La variation temporelle du champ E crée une variation spatiale du champ H et la variation temporelle du champ H crée une variation spatiale du champ. Les deux champ sont couplés, l'un ne peut pas exister sans l'autre. 45 Electromagnétisme r div D = ρ Cette expression signifie que les lignes de D ne peuvent avoir leur origine qu'en des points de l'espace où il existe des charges ρ. div D=0 div D>0 div D<0 Les lignes de D traversent le domaine r div B = 0 La remarque est la même que précédemment. Un exemple simple est donné par le cas d'un fil conducteur parcouru par un courant de densité Jc Jc Jc = rot H On applique le théorème d'Ampère pour calculer H : r r I Hd l = I c ⇒ H = c 2 πr ∫ c H rot H ≠0 indique le caractère tourbillonnaire de H autour du courant de densité Jc. Ceci est bien visible sur le schéma. 46 Electromagnétisme PROPAGATION DANS UN MILIEU DIELECTRIQUE (ESPACE LIBRE PAR EXEMPLE) Dans un diélectrique parfait où il n'existe pas de charges libres, les équations de Maxwell sont réduites à : r ∂H rot E = − µ o ∂t (Vm ∂E rot H = ε o ∂t (Am -2 ) r div E = 0 ) r div H = 0 r -2 10 En se reportant à ce qui a été précédemment dit sur le rotationnel, les deux équations de gauche sous forme développées s'écrivent : ∂ E z ∂ E y ∂ Hx − = −µ o ∂z ∂t ∂y ∂ E x ∂ E ∂ Hy z − = −µ o ∂x ∂t ∂z ∂ E y ∂ E ∂ Hz x − = −µ o ∂ x ∂y ∂t ∂ H z ∂ H y ∂ Ex − = εo ∂z ∂t ∂y ∂ H x ∂ H ∂ Ey z − = εo ∂x ∂t ∂z ∂ H y ∂ H ∂ Ez x − = εo ∂ x ∂y ∂t Il est beaucoup plus commode de garder ces relations sous la forme condensée et d'utiliser les propriétés de l'analyse vectorielle. En effet, Maxwell a montré que l’on peut à partir de ses équations, obtenir une équation de propagation de la forme classique : ∂ 2A dx 2 + ∂ 2A dy 2 + ∂ 2A dz 2 − 1 ∂ 2A v2 d t 2 Pour cela, on utilise la relation vectorielle : r r r rot rotE = gra d div E − ∆E . 47 =0 Electromagnétisme Ainsi, r r r ∂ ∂ 2E rot rot E = − µ o rot H = − µ o ε o = ∆E 2 ∂t dt car on a div E=0 On obtient l'équation de propagation : r r ∂ 2E ∆ E − µ oε o =0 ∂t2 11 C'est l'équation d'onde. Sous la forme développée cette équation s'écrit : ∂ 2 Ex ∂ 2 Ex ∂ 2 Ex ∂ 2 Ex µ ε + + − =0 o o 2 2 2 2 ∂ ∂ ∂ x y z t ∂ ∂ 2 E y ∂ 2 E y ∂ 2 E y ∂ 2Ey + + − µo εo =0 2 ∂ y2 ∂ z2 ∂ t2 ∂x ∂ 2 E ∂ 2 E ∂ 2 E ∂ 2 Ez z z z + + − µoε o =0 2 ∂ t2 ∂ y2 ∂ z2 ∂ x Pour simplifier l'écriture on utilise couramment l'opérateur Dalembertien ? =∆ − εoµ o ∂2 ∂t2 et les équations de propagation de E et H sont : r H =0 r E = 0 48 Electromagnétisme Étudions le cas d'une onde plane transverse, où E est identique à chaque instant dans tous les points du plan xOy, et se propageant selon Oz, en régime harmonique. Le groupe d'équations se réduit à : et, puisque E n'est pas fonction de x et y, il reste : ∂ 2Ex ∂z 2 − µo εo ∂ 2E x ∂t 2 =0 En régime harmonique, on aura : ∂ 2 Ex + µ o ε oω 2 E x = 0 ∂ z2 12 La vitesse de propagation de l'onde est : 1 v= µoεo L'onde se propageant selon la direction Oz, le champ Ex doit être de la forme : E o e − γ z = E o e ( α − jβ ) z On considérera que l'onde se propage sans perte, et on aura : E x = Eo e − j β z 13 On peut vérifier que cette solution satisfait à l'équation de propagation. A titre d'exercice, effectuons le calcul en écrivant la solution sous ses deux formes. 49 Electromagnétisme ∂ 2 Ex ∂ 2 Ex − µ oε o =0 dt 2 ∂ z2 ∂ 2 Ex + µ o ε oω 2 E x = 0 2 ∂z E x = Eo e E x = Eo e − jβ z e jω t − jβ z E x = E o e j (ω t − β z ) On calcule la dérivée seconde de E par rapport à z : On calcule la dérivée seconde de E par rapport à z : ∂ Ex = − jβ E o e j ( ω t − β z ) ∂z ∂ Ex = − j β E o e − jβ z ∂z ∂ 2 Ex = + j 2 β 2 E o e j (ω t − β z ) 2 ∂z ∂ 2 Ex = + j 2 β 2 E o e − jβ z 2 ∂z et on reporte sa valeur dans l'équation de propagation. −β 2 Eo e − j β z + µ o ε oω 2 Eo = 0 Ceci est vérifié si on prend β = ω µ o ε o On calcule la dérivée seconde de E par rapport à t : ∂ Ex = jω E o e j ( ω t − β z ) ∂t ∂ 2 Ex = j 2ω 2 E o e j (ω t − β z ) 2 ∂t on obtient : −β 2 Eo e j ( ω t −β z ) + µ o ε oω 2 Eo e j ( ω t − β z ) = 0 si β = ω µ o ε o On peut donc prendre la solution particulière : Partant de la solution particulière E = E o e − jβ z , E x = E o e − jβ z il nous faut satisfaire à la r condition div E = 0 . E n'est pas fonction de x et y, il est uniquement fonction de z donc dans l'expression : r ∂ Ex ∂ Ey ∂ Ez div E = + + ∂x ∂y ∂z r ∂ Ez les termes en x et y sont nuls, il reste div E = = − jβ Eoz e − j β z = 0 . Il n'existe donc ∂z pas de composante sur l'axe des z, Eo est entièrement contenu dans le plan ⊥ à Oz. 50 Electromagnétisme Si on choisit Ox comme direction de Eo on a : E x = Eo e − j β z E y = 0 E z = 0 x Eo z y r r En appliquant la relation rot E = − µ o jω H à la relation 17, on obtient : r ∂ E z ∂ E y r i = 0 − − µ o jω H x = ∂ ∂ z y r r ∂ Ex ∂ Ez r ∂ Ex j = µ ω − j H − = − j β Eo e − j β z j o y = ∂x ∂z ∂z r r − µ jω H = ∂ E y − ∂ E x k = 0 x ∂ o ∂ y x De la deuxième relation on déduit : Hy = En posant εo Eo e − j β z µo εo E o = H o , on a µo H y = H o e − j β z et on trouve µ o H o2 = ε o E o2 Dimensions de Dimensions de 1 µoεo µo εo 1 ⇒ MLQ ⇒ −2 2 −3 2 Q L T M MLQ − 2 2 −3 2 Q L T M 51 −1 −1 = L2 T 2 = L = ms −1 = vitesse T = ML2 T −1Q − 2 = Ohm = impédance Electromagnétisme En résumé, l'onde qui se propage est une onde plane à polarisation transverse, les champs Ex et Hy sont en phase dans le temps et en quadrature dans l'espace, c'est une onde appelée transverse électrique et magnétique, (onde T.E.M.). Le plan d'onde est contenu dans le plan xOy. L'association des ces deux champs constitue l'onde électromagnétique, elle se déplace dans le vide d'impédance caractéristique Z c = µ o ε o =377Ω, à la vitesse c = 1 µ o ε o = 3.108 ms −1. Le tableau ci-dessous résume la forme de cette onde. E x = Eo e − j β z Ey = 0 Hx = 0 Ez = 0 Hz = 0 H y = Ho e − j β z x E z y H La présence d'un champ E ou H variable dans une zone de l'espace entraîne la propagation d'un champ électrique et magnétique associés. Par exemple, si un courant haute fréquence circule dans un fil métallique, il se crée un champ magnétique HF autour de ce fil et ce champ H variable donne naissance à un champ E HF qui induit lui même un autre champ H et ainsi de suite. Simultanément ces champs se déplacent dans le vide à la vitesse de la lumière. Dans sa théorie, Maxwell a introduit les courants de déplacement JD qui sont responsables de la naissance de H, c'est grâce à ces courants que l'onde se propage et s'auto génère. En effet, une fois que cette onde électromagnétique est créée, ne serait-ce que sur une seule période temporelle, elle se suffit à elle-même pour s'entretenir et se déplacer dans l'espace tant qu'elle ne sera pas absorbée par un milieu quelconque et ceci se perpétue malgré la suppression éventuelle de la source. 52 Electromagnétisme PROPAGATION DE L'ÉNERGIE Contrairement aux ondes mécaniques ou acoustiques qui se propagent par le biais des structures périodiques qu'elles traversent, les ondes électromagnétiques semblent se propager sans aucun support matériel apparent. Dans l'état actuel de nos connaissances, nous ne sommes pas en mesure d'expliquer concrètement ce qui peut vibrer pour que ce type d'onde se déplace. Les physiciens du XIXe siècle imaginaient un milieu hypothétique servant de support matériel aux ondes électromagnétiques : l'éther mais cette idée a été abandonnée. front d'onde à t front d'onde à t+dt ds Ex c Hy dz z Considérons la section S du front d'onde plane, dans l'intervalle dt ce front progresse de dz. L'énergie dU qui traverse la surface S entre l'instant t et l'instant t+dt, d'un plan d'onde d'abscisse z est celle qui remplit le volume S dz=S.c.dt En régime stationnaire: dUs 1 = εo E 2 Jm-3) dv 2 dUm 1 La densité volumique d'énergie électromagnétique est : = µo H 2 dv 2 -3 Jm ) dU 1 2 2 La densité totale est : = εo E + µo H dv 2 La densité volumique d'énergie électrostatique est : Dans un volume dv la valeur instantanée de l'énergie totale emmagasinée est donc (voir relation 12 du formulaire) : r r r ∂H dU r ∂ E dv = ε o E + µo H ∂t dt ∂ t En 1884, Maxwell a montré que ses équations pouvaient être utilisées pour retrouver l'expression de la densité totale d'énergie. 53 Electromagnétisme Pour cela, il faut remarquer que les équations ci-dessous représentent des Am-2 et des Vm-2, pour ramener ces expressions à des Wm-3, il suffit de les multiplier respectivement par E et H comme il est indiqué ci-dessous. On obtient : r ∂D rot H = J c + ∂t r rot E = − ∂ B ∂t r rr r∂D r E rot H = EJ c + E ∂t r − Hr rot E = Hr ∂ B ∂t -2 (Am ) ⇒ (Vm -2 ) (Wm -3 ) (Wm -3 ) La puissance totale transportée par l'onde électromagnétique est égale à la puissance portée par le champ électrique ajoutée à la puissance du champ magnétique. En tenant compte du fait que D=εoE et B=µoH, la somme de ces deux relations donne : r r r r r r r∂ E r∂H + µo H E rot H − H rot E = E.J c + ε o E ∂t ∂t En utilisant les relations 8 et 12 du formulaire on obtient : r r r r r r r∂ E r∂H − div( E ∧ H ) = E.J c + ε o E + µo H ∂t ∂t On reconnaît dans le membre de droite l'expression 19, soit : On peut donc écrire : r r r r 1 dU = − div( E ∧ H ) − E.J c dv dt 1 dU dv dt La variation instantanée de l'énergie dans un volume v est donc: r r r r dU = − ∫∫∫ div( E ∧ H )dv − ∫∫∫ E.J c dv v v dt pertes par rayonnement pertes dans le conducteur Dans le cas de la propagation en espace libre, Jc n'existe pas. Le produit vectoriel : r r r P=E∧H (Wm -2 ) 14 est appelé vecteur de Poynting. En chaque point du champ, il donne la direction de propagation de l'énergie et sa valeur donne l'énergie qui traverse l'unité de surface par unité de temps. Pour l'onde TEM, P=Ex Hy. On peut aussi écrire : r r r div P . dv = P ∫∫∫ ∫∫ dS , où S est la surface qui limite le volume v. v s 54 Electromagnétisme Conséquences. Pour une O.E.M. plane, de type T.E.M., en régime harmonique, on a : E x = E o e − jβz e jωt dont la partie réelle est : E x = E o cos(β z − ωt ) > H y = H o e − jβz e jωt dont la partie réelle est : H y = H o cos(β z − ωt ) La valeur instantanée de P est : E x H y = E o H o cos 2 (β z − ωt ) E x H y = EoEo ExHy = E2 εo cos 2 (β z − ωt ) µo ε o 1 + cos 2(β z − ωt ) µ o 2 La valeur moyenne de P est donc : Pm = 1 εo 2 E 2 µo Considérons une antenne ponctuelle qui rayonne selon un diagramme de rayonnement sphérique, une puissance Po, située dans l’espace. A une distance r de l’antenne, la densité surfacique de puissance sera : Po Po P= ( Wm − 2 ) = 2 S 4πr antenne r Si on positionne maintenant la même antenne au niveau du sol, en considérant le sol comme totalement réflecteur, toute la puissance se retrouvera répartie sur une demi sphère. A la même distance r on aura une densité surfacique de puissance : Po P= ( Wm − 2 ) 2 2πr Soit deux fois plus ! Les réflecteurs paraboliques ont pour rôle de réduire le diagramme de rayonnement dans l’espace. Ainsi, en augmentant la directivité, on obtient des densités de puissances importantes sans modifier la puissance de l’émetteur. r Sol 55 Electromagnétisme En considérant le rayonnement selon un diagramme de rayonnement semi sphérique au dessus du sol, la valeur moyenne du vecteur de Poynting est : P= Po 2πr 2 ( Wm − 2 ) = 1 µo 2 E 2 εo On en tire la valeur du champ E à une distance r de la source : E= Po µ o 1 π εo r Application numérique. A une distance de 100km on obtiebt une puissance moyenne de 160 10-8 Wm-2 à laquelle il correspond un champ E de 0,035 Vm-1 . A ce champ, il correspond un champ B=E/c= 1,15 10-10 Tesla. Si on capte ce champ B par induction dans une boucle, on obtient une f.e.m. qui sera maximum quand la boucle est ⊥ aux lignes de champ de B. f .e.m. = S dB = SωB ≈ 7.10 − 4 Volt dt La f.e.m. est très faible, on augmente le nombre de spires pour constituer un cadre récepteur connecté à un circuit résonant suivi d’un amplificateur. Cependant, la puissance disponible sera toujours limitée par la puissance contenue dans la surface réceptrice S. 56 B fem S=100cm2 F=100MHz