R. Peyre & F. Simon Travaux dirigés de probabilités
nécessairement un atome, càd. un point de masse non nulle.
4. (♦, ) Pour (εi)i∈Iune famille non dénombrable de réels strictement positifs, mon-
trer qu’il existe nécessairement J⊂Idénombrable tel que Pi∈Jεi= +∞.
5. En déduire que dans chaque ligne du tableau (1), il n’y a qu’un nombre dénom-
brable de Fn
xdont la mesure par µest non nulle.
6. Montrer qu’il existe alors une colonne du tableau (1) dans laquelle tous les Fn
xsont
de µ-mesure nulle.
Soit maintenant x0l’indice d’une colonne vérifiant la propriété de la question 6.
7. Montrer que µ({x∈ω1;x6x0}) = 1.
8. En déduire l’existence d’un atome pour µ.
L’hypothèse du continu affirme que [0,1[ est en bijection avec ω1. K. Gödel a démontré
en 1938 que cette hypothèse ne risquait pas de créer de contradiction avec le reste de la
théorie des ensembles.
9. (♥) Montrer que, si on accepte l’hypothèse du continu, alors il n’existe aucune
mesure sur ([0,1[,P([0,1[)) qui étende la mesure de Lebesgue.
Exercice 3 (Nombres de Liouville)
Un réel xest qualifié de nombre de Liouville si, pour tout n>1, il est possible de trouver
deux entiers pet qavec q>2tels que
x−p
q<1
qn.(1)
J. Liouville a démontré en 1844 qu’un nombre de Liouville irrationnel est nécessairement
transcendant (càd. que ce n’est la racine d’aucun polynôme à coefficients entiers). On
notera Ll’ensemble des nombres de Liouville.
1. (♥, ) Montrer le théorème de Liouville.
2. Expliquer pourquoi Lest un Gδ-dense de , càd. une intersection dénombrable
d’ouverts denses.
3. En déduire l’existence d’une infinité non dénombrable de nombres de Liouville
irrationnels.
4. ( ) Donner explicitement un exemple de nombre de Liouville irrationnel.
5. Démontrer qu’en fait, La la puissance du continu, càd. qu’on peut y injecter .
6. Pourquoi Lest-il borélien ?
7. Soit Unl’ensemble des points de [0,1[ vérifiant (1) pour une valeur de nfixée. Pour
n>3, majorer la mesure de Lebesgue de Un.
8. En déduire que la mesure de Lebesgue de L∩[0,1[ est nulle. Expliquer pourquoi
on peut même conclure que Ltout entier est de mesure nulle.
9. Soit ∩l’ensemble des nombres algébriques réels. Pourquoi ∩est-il borélien
feuille 1, page 2