Haldol Nom générique : Halopéridol Classe thérapeutique Neuroleptique Indications HALDOL est utilisé pour le traitement des troubles schizophréniques et des troubles associés tels que les psychoses réactionnelles brèves, les troubles schizophréniformes et les troubles schizo-affectifs. Il peut être utilisé comme antiémétique (contre les vomissements) et aussi contre le hoquet irrépressible. En psychiatrie, les neuroleptiques sont employés pour enrayer l’agitation, les hallucinations, les idées délirantes et les incohérences de pensée. En médecine, il est utilisé pour le traitement du syndrome de Gilles de la Tourette, qui se manifeste par des tics moteurs, des mouvements incontrôlables, des grognements et un langage souvent injurieux. Mode d'action Le mode d'action de HALDOL est relativement complexe. Il bloquerait la transmission de la dopamine, un messager d’influx nerveux dans le cerveau. C’est principalement la réduction de l’activité de la dopamine par le neuroleptique qui expliquerait l’action calmante de ces médicaments sur l’agitation et sur l’expression du délire. En cas d'oubli Si l'oubli de HALDOL date de moins de 2 heures, prendre la dose habituelle. Au-delà de 2 heures, il convient d'attendre la prochaine prise Attention : Ne jamais doubler la dose de HALDOL. Le traitement d’entretien Il est essentiel de s’assurer que les neuroleptiques prescrits agissent vraiment sur les symptômes à traiter pour continuer d’en prendre. Le traitement d’entretien a pour objectif d’essayer de prévenir les rechutes. Si la personne est convaincue de la nécessité de prendre des neuroleptiques, elle doit s’assurer qu’elle utilise la plus petite dose possible pour venir à bout des symptômes. Cette personne peut donc demander des réductions progressives de doses, en dehors des périodes de stress, surtout si elle éprouve des effets secondaires désagréables. Cette démarche lui permettra de vérifier en quoi ces réductions affectent son équilibre. Après l’âge de 40 ans, la schizophrénie se manifeste souvent avec moins d’intensité, ce qui justifie d’habitude une diminution de la prise de substances médicamenteuses. Il est fortement souhaitable d’essayer de réduire les doses si la condition de la personne s’est avérée stable pendant de nombreuses années. La dose quotidienne maximale habituelle est de 20 mg. (Selon le CPS) Effets secondaires La plupart des effets secondaires des neuroleptiques sont liés à leur effet deblocage des récepteurs de dopamine, ce qui limite la transmission de certains influx nerveux. En règle générale, le médecin choisit le neuroleptique en fonction du profil des effets secondaires que celui-ci produit et en fonction de l’état de santé de la personne traitée. En général, les effets secondaires sont d’ordre neurologique et se manifestent par des troubles moteurs et des contractions musculaires exagérées dès les premiers jours du traitement ou après une augmentation importante des doses. Ces problèmes peuvent durer quelques heures et même parfois quelques jours et peuvent se traduire par des mouvements involontaires, par des postures étranges et par des expressions faciales bizarres. Dans plusieurs cas, il arrive que le corps s’habitue au traitement et que les contractions disparaissent. La présence de dystonie (correspond à des contractions musculaires involontaires et soutenues des muscles, entrainant des postures articulaires anormales) au début de la prise de neuroleptiques pourrait être un signe d’une disposition à contracter une dyskinésie tardive (mouvements bucco-faciaux qui se présentent sous la forme de mâchonnements et de mouvements de la langue répétitifs et incontrôlables) lors d’un traitement prolongé. Contre-indications /Précautions d'emploi Est contre-indiqué en cas de maladie de Parkinson ou de dépression ou si vous êtes allergique à HALDOL. Il convient de signaler à votre médecin si vous souffrez d'épilepsie, de problèmes de prostate, d'insuffisance cardiaque, rénale, hépatique, d'hypertension artérielle ; en outre, la consommation d'alcool et la prise d'autres médicaments doivent également être indiqués à votre médecin traitant. Consultez votre médecin avant de prendre HALDOL en cas de grossesse ou d'allaitement (grossesse : sous surveillance ; allaitement : contre-indiqué). Les sujets âgés et les enfants ne doivent prendre HALDOL que sous contrôle médical. L'utilisation prolongée de HALDOL peut provoquer l'apparition de dyskinésies tardives. Interactions médicamenteuses HALDOL peut : modifier le profil de crises épileptiques lorsqu'il est associé aux anticonvulsivants ; potentialiser l'effet des antihypertenseurs (et provoquer une diminution excessive de la pression artérielle) ; augmenter l'effet sédatif des dépresseurs du système nerveux central et de l'alcool ; être toxique si associé au lithium. Surdosage Le surdosage peut se manifester par une hypotension (baisse de la pression artérielle) extrême, un rythme cardiaque faible et rapide, des tremblements, une respiration lente, des convulsions, agitation et un coma. En cas de doute, contactez immédiatement le centre antipoison le plus proche