Communiqué de presse

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Communiqué de presse
Les drogues psychiatriques à l’origine du massacre de Nice ?
La Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme demande que l’analyse
toxicologique du tueur de Nice soit rendue publique afin de déterminer si ce dernier
était ou non sous l’emprise de drogues psychiatriques.
L’auteur de l’attentat de Nice, qui a fait 84 morts et 256 blessés sur la Promenade des Anglais
à Nice le 14 juillet 2016, s’était vu prescrire dans le passé par le psychiatre Hamouda
Chemceddine un cocktail de psychotropes aux effets secondaires dangereux :
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De l’Haldol, un antipsychotique,
Du Tranxene, une benzodiazépine,
Et de l’Elavil, un antidépresseur.
Ces médicaments favorisent le passage à l’acte. Certaines personnes témoignent que, sous
l’emprise de ces médicaments, elles ont eu des idées de tuerie ou de suicide.
L’enquête doit déterminer si c’était bien le cas pour Mohamed Lahouaej Bouhlel. Dans ce cas
il allongerait la liste des criminels qui sont passés à l’acte sous l’effet de psychotropes
prescrits sans discernement, rejoignant ainsi le co-pilote de la Germanwings.
Donner des psychotropes à une personne violente comme Mohamed Lahouaej Bouhlel devrait
être considéré de la même façon que si on lui donnait une arme.
Selon le Résumé des caractéristiques de l’Haldol*(1), il peut causer une altération de la
conscience et des troubles psychotiques. Un article publié dans l'American Journal of
Forensic Psychiatry*(2) décrit plusieurs cas d'actes d’extrême violence causés par
l’Haldol comme celui d’un homme de 23 ans qui, après une injection d’Haldol, tente de violer
une femme, en poignarde deux autres puis bat à mort une octogénaire.
Alors que Mohamed Lahouaej Bouhlel était connu pour être alcoolique, le laboratoire Sanofi
Aventis qui commercialise le Tranxène affirme que l’alcoolisme favorise la survenue de la
dépendance au Tranxène.*(3) De plus, ce psychotrope peut entrainer une altération de l'état
de conscience et des troubles du comportement, des idées délirantes, hallucinations,
symptômes de type psychotique, désinhibition avec impulsivité, comportement inhabituel,
irritabilité, agressivité, agitation etc.
Selon le Résumé des Caractéristiques de l’Elavil*(4) :
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« Les patients ayant des antécédents de comportement de type suicidaire ou ceux
exprimant des idées suicidaires significatives avant de débuter le traitement
présentent un risque plus élevé de survenue d'idées suicidaires ou de comportements
de type suicidaire, et doivent faire l'objet d'une surveillance étroite pendant le
traitement. Une méta-analyse d'essais cliniques contrôlés versus placebo sur
l'utilisation d'antidépresseurs chez l'adulte présentant des troubles psychiatriques a
montré une augmentation du risque de comportement de type suicidaire chez les
patients de moins de 25 ans traités par antidépresseurs par rapport à ceux recevant
un placebo. »
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« Effets secondaires : levée de l'inhibition psychomotrice, avec risque suicidaire ;
inversion de l'humeur avec apparition d'épisodes maniaques ; réactivation d'un délire
chez les sujets psychotiques … »
A la lecture de ces éléments, il est particulièrement surprenant que le psychiatre les lui ait
prescrits, ce alors même qu’il était dépressif et violent.
Ce n’est pas la première fois que des actes d’une barbarie innommable sont commis par des
personnes sous l’emprise de psychotropes. Pour chacun, l’entourage du tueur affirme ne pas
comprendre son geste, n’avoir vu aucun « signe » annonciateur etc.
La Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme, rappelle aux autorités la nécessité
d’engager la responsabilité des psychiatres lorsque leurs patients commettent des atrocités, ce
alors même qu’ils leur prescrivent des traitements favorisant le passage à l’acte.
La CCDH continue ses actions de sensibilisation à grande échelle pour informer le grand
public sur les dangers réels des drogues psychiatriques.
Contact Presse : Mylène Escudier
Présidente de la CCDH
[email protected]
01.40.01.09.70
SOURCES :
1. http://base-donneespublique.medicaments.gouv.fr/affichageDoc.php?specid=61490049&typedoc=R
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« HALDOL a été associé à la survenue de syndrome malin des neuroleptiques,
réponse idiosyncrasique caractérisée par une hyperthermie, une rigidité musculaire
généralisée, une instabilité végétative, une altération de la conscience. Le traitement
antipsychotique doit être immédiatement arrêté et un traitement symptomatique
approprié et une surveillance régulière doivent être mis en place. »
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« L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les
utilisateurs de machines, sur les risques de diminution de la vigilance, somnolence,
vertiges, confusion, troubles de la vision, liés à ce médicament. »
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« Les troubles psychotiques sont des effets secondaires « FREQUENTS » de
l’Haldol… »
2. http://www.stopshrinks.org/reading_room/drugs/dark_side_1.htm
-33. http://base-donneespublique.medicaments.gouv.fr/affichageDoc.php?specid=67956742&typedoc=R
« Tout traitement par les benzodiazépines et apparentés, et plus particulièrement en
cas d'utilisation prolongée, peut entraîner un état de pharmacodépendance physique
et psychique.
« Divers facteurs semblent favoriser la survenue de la dépendance comme des
antécédents d'autres dépendances médicamenteuses ou non, y compris alcoolique. »
« Chez certains sujets, les benzodiazépines et produits apparentés peuvent entraîner
un syndrome associant à des degrés divers une altération de l'état de conscience et
des troubles du comportement et de la mémoire. »
« idées délirantes, hallucinations, état confuso-onirique, symptômes de type
psychotique, désinhibition avec impulsivité, comportement inhabituel pour le patient,
troubles du comportement, modifications de la conscience, irritabilité, agressivité,
agitation » etc.
4. http://base-donneespublique.medicaments.gouv.fr/affichageDoc.php?specid=68925632&typedoc=R
« Les patients ayant des antécédents de comportement de type suicidaire ou ceux
exprimant des idées suicidaires significatives avant de débuter le traitement
présentent un risque plus élevé de survenue d'idées suicidaires ou de comportements
de type suicidaire, et doivent faire l'objet d'une surveillance étroite pendant le
traitement. Une méta-analyse d'essais cliniques contrôlés versus placebo sur
l'utilisation d'antidépresseurs chez l'adulte présentant des troubles psychiatriques a
montré une augmentation du risque de comportement de type suicidaire chez les
patients de moins de 25 ans traités par antidépresseurs par rapport à ceux recevant
un placebo. Une surveillance étroite des patients, et en particulier de ceux à haut
risque, devra accompagner le traitement médicamenteux, particulièrement au début
du traitement et lors des changements de dose. Les patients (et leur entourage)
devront être avertis de la nécessité de surveiller la survenue d'une aggravation
clinique, l'apparition d'idées/comportements suicidaires et tout changement anormal
du comportement et de prendre immédiatement un avis médical si ces symptômes
survenaient. »
« levée de l'inhibition psychomotrice, avec risque suicidaire ; inversion de l'humeur avec
apparition d'épisodes maniaques ; réactivation d'un délire chez les sujets psychotiques
…»
5. http://www.lejdd.fr/Societe/Fou-ou-fou-de-Dieu-qui-est-Mohamed-LahouaiejBouhlel-797482
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