Remarque. L’exemple précédent montre que l’essentiel du polynôme 3X2+4X+1ne
réside pas tant dans la nature de Xque dans la liste de ses coefficients (3,4,1), que
l’on ordonnera plutôt sous la forme (1,4,3). Cela permet de donner sens à la définition
suivante.
Définition 1.1 (polynôme à une indéterminée Xet à coefficients dans K).
On appelle polynôme à une indéterminée Xet à coefficients dans Ktoute suite presque
nulle d’éléments de K, c’est-à-dire toute suite (ak)k∈Nd’éléments de Kdont tous les termes
sont nuls à partir d’un certain rang. Pour tout kde N, le scalaire akest appelé coefficient
de degré k.
Remarque. Conformément à cette définition, un polynôme n’est rien d’autre qu’une suite
de la forme (a0, a1, a2,...,0,0,0,...). On a ainsi 3X2+4X+√2=(√2,4,3,0,0,0,...)ou
encore 2iX6−3X4+X−i=(−i,1,0,0,−3,0,2i,0,0,0,...).
Remarque. Par définition, deux polynômes sont égaux si, et seulement si, tous leurs
coefficients sont égaux.
Définition 1.2 (ensemble K[X]).
L’ensemble des polynômes à une indéterminée Xet à coefficients dans Kest noté K[X].
Définition 1.3 (polynôme constant, polynôme nul).
On appelle polynôme constant de K[X]toute suite (λ, 0,0,0,...)où λest un élément quel-
conque de K. Un tel polynôme sera simplement noté λ. Avec cette notation, le polynôme
0est appelé polynôme nul.
Remarque. Le polynôme nul n’est donc rien d’autre que la suite nulle, c’est-à-dire la
suite (ak)k∈Ndéfinie pour tout kde Npar ak=0.
Définition 1.4 (degré d’un polynôme).
Soit P=(ak)k∈Nun polynôme non nul de K[X]. On appelle degré de Pet on note deg(P)
l’entier vérifiant deg(P)=max{k∈Nak≠0}. On appelle coefficient dominant de Ple
scalaire adeg(P).
Définition 1.5 (coefficient dominant d’un polynôme).
Soit P=(ak)k∈Nun polynôme non nul de K[X]. On appelle coefficient dominant de Ple
scalaire adeg(P).
Définition 1.6 (polynôme unitaire).
Soit Pun polynôme non nul de K[X]. On dit que Pest unitaire si, et seulement si, son
coefficient dominant est égal à 1.
Exemple. Le polynôme 2X3+X−√3est de degré 3. Son coefficient dominant est égal
à2; ce polynôme n’est donc pas unitaire.
Exemple. Le polynôme X5−iX2+Xest de degré 5. Son coefficient dominant est égal à
1; ce polynôme est donc unitaire.
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