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Contexte d'un processus psychopathologique
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• L'histoire de la maladie : le mode d'apparition des symptômes, leur évolution.
• Les thérapeutiques mises en œuvre éventuellement.
• Les éléments biographiques de Mlle L. : les perturbations de la petite enfance, de l'adolescence et
les événements potentiellement survenus dans la vie de Mlle L. (la recherche d'un traumatisme,
un deuil, une perturbation de la dynamique familiale).
Il convient de créer un espace thérapeutique entre le patient, l'entourage et l'équipe : l'association
de l'entourage est ici capitale (sauf en cas de refus de la patiente ou en cas d'interférence notable).
– Installer la patiente dans un box proche du poste de surveillance.
– Rester calme, ferme mais empathique, ne pas montrer sa peur, éviter le contact visuel, faire sortir
les proches.
– Signalement immédiat au médecin et à l'équipe en cas de crises : ne jamais rester seul et isolé face
à un patient agité.
– Éloigner l'entourage et isoler la patiente dans un endroit sécurisé et sécurisant tout en expliquant
à la patiente l'intérêt de la prise en charge.
– Évaluer rapidement le caractère de dangerosité de la situation qui repose sur :
• une opposition à toute relation de la part de la patiente ;
• un contact impossible à établir ;
• une impulsivité ou une absence de contrôle de la part du patient ;
• une majoration des troubles du fait de l'intervention du personnel paramédical ou médical ;
• un passage à l'acte (violence physique ou verbale, crise d'agitation extrême) ;
• l'existence d'une intoxication associée (alcool ou drogues) ou d'un délire avec ou sans
hallucinations.
– Éloigner de la patiente toute source d'objet dangereux.
– Ne pas rester seul avec la patiente et assurer un nombre suffisant d'aides afin d'éviter une
agression.
– Ne pas laisser la patiente seule afin de prévenir le risque de fugue ou de passage à l'acte.
– Appeler le médecin.
–
Établir une relation sécurisante et dédramatisante tout au long de la prise en charge avec la
patiente mais aussi avec la famille qui l'accompagne.
– Assurer une écoute bienveillante mais non complice : le premier contact et le climat de confiance
mis en œuvre sont très importants. L'hospitalisation peut engendrer une perte de repères et
conduire à une réaction de violence importante.
– Favoriser l'expression des problèmes générant l'angoisse du patient : ici l'important est la démarche
empathique (la capacité de comprendre l'expérience de l'autre, ce qu'il vit tout en n'étant pas cet autre).
– Ne pas oublier la prise en charge somatique qui consiste à :
• Mesurer les paramètres hémodynamiques (pouls, pression artérielle, saturation, fréquence respi-
ratoire et température).
• Effectuer une glycémie capillaire.
• Réaliser le bilan sanguin prescrit par le médecin.
Si la patiente refuse cette prise en charge (comme c'est le cas), on peut différer l'examen somatique.
Puis, mettre en œuvre les prescriptions médicales.
Il est également important de rassurer les parents de la patiente en leur expliquant la situation.
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