Candide ou l`Optimisme - Le Taps

TAPS
THÉÂTRE ACTUEL
ET PUBLIC DE STRASBOURG
saison 2013-14
DOSSIER DE PRESSE SPECTACLE
► TAPS SCALA du mar. 12 au sam. 16 novembre / 20h30 + dim. 17 nov. / 17h
CANDIDE,
ou L’OPTIMISME
De Voltaire
Mise en scène, lumières Pierre Diependaële
Théâtre du marché aux Grains –création 2013
Avec
Xavier Boulanger, Rémi Breniere, Marie-Hélène Causse,
Marion Cenki, Céline d’Aboukir, Pierre Diependaële
Conseil dramaturgique Louis Ziegler
Dispositif scénique Eric Gillion
Re-construction du décor Pierre Chaumont – La Machinerie
Costumes, accessoires Françoise Dapp-Mahieu
Régies lumière, son, images Olivier Meyer, Geoffrey Sorgius
Théâtre du Marché aux Grains de Bouxwiller, compagnie conventionnée par la Communauté de communes du Pays de
Hanau et la Ville de Bouxwiller, la Région Alsace, le Département du Bas-Rhin, le Ministère de la Culture et de la
Communication – DRAC Alsace ; subventionnée par le Ministère de l’Education Nationale – Rectorat de l’Académie de
Strasbourg et la Ville de Strasbourg.
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Qu’est-ce qu’optimisme ?
Hélas, dit Candide, C’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal !
Conte fantastique et philosophique écrit par Voltaire alors âgé de 65 ans, Candide narre l’étonnant
voyage d’un jeune homme « à qui la nature avait donné les mœurs les plus douces », ses rencontres,
ses malheurs, ses découvertes…
C’est avant tout le plaisir du texte et la force de la pensée voltairienne qui ont donné envie au metteur
en scène Pierre Diependaële de porter cette œuvre à la scène, une première fois en 1985, alors qu’il
démarrait l’aventure du Théâtre de Bouxwiller, tout juste inauguré ; puis près de trente ans plus tard,
dans cette re-création du spectacle, histoire de réinterroger à la fois ce texte puissant et son propre
parcours artistique.
CANDIDE OU L’OPTIMISME
- contact presse TAPS, Valérie Busseuil - 03 88 23 79 32 - [email protected]
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Il y avait en Westphalie… un jeune garçon à qui la nature avait donné les mœurs
les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme.
Il avait le jugement assez droit avec l’esprit le plus simple ;
c’est je crois, pour cette raison qu’on le nommait Candide.
Voltaire - Candide, ou l’Optimisme (premières lignes)
Candide – Théâtre du Marché aux Grains – 1ère création de la pièce en 1985 (photo Michel Frison)
UN MOMENT DE THÉÂTRE POUR AUJOURD’HUI
Roman fameux ou conte philosophie, Candide n’a pas été écrit par Voltaire pour la scène.
La question de le porter sur celle d’un théâtre a conduit Pierre Diependaële et le Théâtre du Marché aux
Grains à prendre un parti clair : ne pas adapter, encore moins réécrire Voltaire.
Le texte de Voltaire est au cœur de cette création théâtrale.
Les rôles n’ont pas été distribué en fonction des personnages qui composent celui-ci ; Pierre
Diependaële a souhaité « tirer de la seule écriture du texte la matière vivante de certains moments de
théâtre » en composant « avec les seuls mots de Voltaire un collage de l’espace et du temps ».
Il a choisi de transposer Candide dans une manufacture horlogère où les « comédiens-ouvriers
horlogers » lient leur précisent gestuelle « à une pensée entraînée aux dérives du monde ».
Le texte de Voltaire n’est pas joué dans son intégralité (30 chapitres) mais « tout ce qui sera dit sera de
Voltaire ». Il n’y a donc aucune adaptation, aucun ajout externe au texte original.
En effet, le propos du Marché aux Grains est de « convier le public le plus large à la jubilation d’une
écriture et d’une pensée, la pensée et l’écriture de Voltaire portées en actes par des acteurs sur le
théâtre ». Et ainsi de « réfléchir le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, nous et nos
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contemporains. Faire circuler la lettre, la vie même, l’impeccable exactitude de ce texte, cette vivacité
de grand reportage, cet engagement dans l’action et l’actualité, cet irrépressible fou-rire des « scoops »
d’un journal catastrophe, ce jeu parodique et féroce de la littérature dans la littérature ».
DRAMATURGIE D’UNE FABLE HORLOGÈRE
Voltaire, déiste et grand amateur de Newton pensait l’univers réglé par son « Grand horloger ».
Par ailleurs, à la fin de sa vie, Voltaire fut l’audacieux entrepreneur d’une fabrique de montres, dans son
domaine de Ferney, en Suisse.
Parcourir la course des voyages de Candide sans jamais sortir d’un atelier d’horlogerie – citation
historique de ce que l’on a appelé à l’époque à Genève « La guerre des Horloges »1 – est l’orientation
contextuelle prise par Pierre Diependaële et sa compagnie pour cette création.
ACTION ET DISPOSITIF SCÉNIQUE
C’est dans un espace qui suggère le cabinet d’horlogerie que tient place l’action de la pièce mise en
scène par P. Diependaële ; c’est là « d’où l’on parle », d’une petite unité de production manufacturière.
Ce cabinet d’horlogerie au design blanc, épuré et cubique2 est posé sur une tournette, tel un « système
cosmique en mouvement » suggérant le voyage de Candide, également suggéré par des images du
monde, projetées sur la structure scénographique.
Six personnes s’activent avec méthode en ce lieu : trois hommes et trois femmes, employés de la
manufacture ajustent, remontent pièces et ressorts… Fidèles automates, ils portent le texte de Voltaire
et reproduisent ces figures animées, romanesques qui traversent les pages de l’auteur ; ils traversent
les peuples, les villes, les océans, les montagnes de notre petite planète.
Le conte philosophique prend corps en eux ; la précision de l’écriture entrant finement en résonance de
la mécanique de leur domaine d’activité. Sans jamais sortir de l’atelier, ils parcourent le monde avec
Candide et donnent vie aux aventures de Cunégonde, de la Vieille, de Pangloss, de Martin et autres
Carambo.
C’est à une remise en perspective joyeuse et vivace de tout le parcours de Voltaire que nous invite ici le
Théâtre du Marché aux Grains.
1
Fils de français immigrés en Suisse à la suite de la révocation de l’Edit de Nantes, Les Natifs, horlogers et ouvriers de la fabrique entrent
en conflit avec la « République de Calvin » qui leur refuse certains droits de commerce et de cité. Huit chefs de famille sont bannis.
Voltaire les accueille alors dans son domaine de Ferney ; il installe ces « cabinotiers » - désignés ainsi à l’époque car ils travaillaient en
cabinet - dans son théâtre désaffecté. Bientôt, plusieurs d’entre eux travailleront à lancer une prospère industrie horlogère : la Manufacture
de montres de Ferney.
2 Inspiré par celui – tout aussi blanc – des musées d’horlogerie, ou encore du volume d’une boîte étroite, analogue au boîtier d’une
montre.
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CANDIDE : UNE RE CRÉATION…
La création de Candide par Pierre Diependaële et sa compagnie a eu lieu en 1985, lors de sa première
saison au sein du Théâtre du Marché aux Grains à Bouxwiller (aujourd’hui Théâtre Christiane Stoë),
dont la salle fut inaugurée en mai 1984.
C’est alors sur la proposition de la comédienne Christiane Stroë que Candide fut le premier projet
répété dans ces lieux nouvellement équipés, faisant de cette œuvre philosophique le point de départ
d’une aventure humaine et artistique qui traverse l’histoire, puisque toujours vivace aujourd’hui.
Près de 30 ans plus tard, Pierre Diependaële a décidé de recréer Candide, de faire à nouveau entendre
la pensée de Voltaire sur les scènes de théâtre.
Comme il l’évoque lui-même : « Trente ans, c’est une génération ; le texte de Voltaire – journal critique
d’actualités réinterroge l’histoire (…) tout ce qu’il balaie fait question aujourd’hui ». Pierre Diependaële a
décidé de faire un « scanner de l’époque » dans laquelle il a monté cette pièce la première fois et « la
mettre en regard aujourd’hui, de cette époque-là ».
Dans le texte, Candide se soumet lui-même à l’épreuve du temps, sans nostalgie.
Pierre Diependaële fait un exercice similaire et s’inscrit ainsi dans la démarche de Voltaire « historien
compulsif ». Tel un enquêteur il « historie », regarde le chemin parcouru depuis 1985 : « rebattre un
temps d’avant la chute du Mur, d’avant l’outil ordinateur, d’avant l’euro… d’avant ci, d’avant ça…
d’avant la naissance et la mort de tant et tant d’êtres ».
Faire entendre le texte et la pensée voltairienne, écrit dans « un état maîtrisé de l’écriture française »
alors que celle-ci est à son faîte ; toujours travailler à « un théâtre de texte » et valoriser ainsi cette
langue « efficace » (Voltaire ayant alors pour objet de « convaincre le lecteur afin de modifier sa
pensée », c’est ce à quoi aspire Pierre Diependaële dans cette recréation.
Autre clin d’œil de l’histoire, le metteur en scène a aujourd’hui quasiment le même âge que Voltaire
lorsqu’il écrivit Candide…
« Le texte de théâtre dégage son intensité, son point d’incandescence, dans le temps éphémère, non
reproductible de la représentation.
Mais il traverse ou, plus précisément, il accompagne durablement l’histoire de certaines sociétés.
Chacun des actes du théâtre trace en pointillé une ligne des histoires humaines.
Le théâtre est un art du temps présent, sommé de satisfaire l’instance de l’acte présent, un peu comme
on dit des notes enregistrées d’un procès qu’elles sont des « minutes ».
Par le truchement d’un monde imaginaire habité, hanté de situations et de personnages de fiction, le
théâtre s’affiche comme le lieu et le temps nécessaires à l’expression d’une identité, à la résolution
d’une crise ou d’un conflit, qu’ils soient collectifs ou individuels. »
Pierre Diependaële / Théâtre du Marché aux Grains
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INFOS PRATIQUES
CANDIDE, ou L’OPTIMISME
► TAPS SCALA du mar. 12 au sam. 16 novembre / 20h30 + dim. 17 nov. / 17h
Durée environ 1h50
« Après-coup » (rencontre avec les comédiens) : vendredi 15 novembre à l’issue de la représentation
(entrée libre)
INFORMATION + RÉSERVATION 03 88 34 10 36 / du mardi au samedi de 14h à 19h
www.taps.strasbourg.eu
[email protected]
TARIFS DE 5.50 € À 15 €
TAPS SCALA 96 ROUTE DU POLYGONE 67100 STRASBOURG (NEUDORF)
Bus lignes 14 + 20 Arrêt Marché Neudorf
Tramway - lignes A + E Station Krimmeri – Stade de la Meinau / lignes C + D + E Station Landsberg
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