Auteur : Voltaire
Titre de l’œuvre : « Candide »
Titre du recueil : « Candide »
Chapitre : 3
Type de commentaire : Linéaire
Introduction :
Ce chapitre commence par « Rien n’était si beau, si leste, si bien ordonné que les deux armées »,
on a ici une notion de la perfection avec le vocabulaire comme « beau- lest –brillant -ordonnées-
deux (binarité) », ainsi que par la description « les trompettes (instruments qui brillent !) ».
Voltaire dit « une harmonie telle qu’il n’y en eu jamais en enfer », c’est assez paradoxal, car d’une
part personne n’est jamais revenu de l’enfer (on ne sait même pas qui y a été !), et d’autre part
l’enfer est le symbole du mal et ici Voltaire évoque la perfection et l’harmonie, on a donc une
opposition. Ensuite ce sont les canons qui vont être évoqués, on apprend que ces derniers
« renversèrent d’abord à peu prés de 6000 hommes de chaque côté », le verbe « renverser », nous
montre cette scène de guerre (particulièrement meurtrière) comme une partie de « bowling », ou le
but serait de renverser les adversaires. Ici ce verbe « renverser » signifie « tuer ». Cette phrase et la
phrase qui suit, décrivent une scène de guerre où le nombre de victime est très important : 6000 de
chaque côté (encore cette évocation de la perfection avec la binarité « chaque côté »), puis 10 000
victimes. On a ici plus de 16 000 personnes qui ont perdu la vie, mais ce « carnage » est minimisé
(à peu prés – environ – quelques milliers). Enfin la phrase « Le tout pouvait bien se montrer à une
trentaine de mile âmes », confirme cette idée de « minimiser », car le total des victimes est appelé
« Le tout ». Voltaire critique l’absurdité de la guerre.
« Candide qui tremblait comme un philosophe » est une expression de l’invention de Voltaire. Est-
ce une critique des philosophes, pour montrer que ces derniers se protégent sous une doctrine
(comme une carapace), mais en réalité ils sont rien sans cette doctrine (car elle leurs est d’aucune
utilité devant cette scène de guerre). « Boucherie héroïque », mets en opposition deux termes
totalement opposés, on a à faire à un oxymore.
Candide décide de partir, et pour cela il va « passer par dessus des tas de morts et de
mourants », ici c’est l’horreur de la guerre qui est évoqué. Cette horreur est particulièrement
horrible à cause du mot « tas » qui regroupe les personnes mortes et ceux étant en train de mourir ;
et pour « couronner le tout » Candide qui marche dessus !
Candide va se rendre dans un village voisin, et là Voltaire nous offre une description détaillé des
dégâts que peut faire la guerre : « vieillards criblés de coups – regardaient mourir leurs femmes –
femmes égorgés – mamelles sanglante- filles éventrés – les derniers soupirs – à demi brûlé –
criaient – acheva de leur donner la mort – des cervelles répandus à terre – des bras et des jambes
coupés ».
Candide va de nouveau fuir pour se rendre encore dans un autre village, mais il continue à marcher
sur « des membres palpitants ».
A ce stade on peut dire que Candide voit en la guerre, non un affrontement mortel entre des
hommes, mais une sorte de spectacles (présence des instruments au début du chapitre), et il est
même question d’un « théâtre de la guerre ». Voltaire a aussi déshumaniser cette guerre, en
donnant à ces participants un air de « soldats de plombs ».
Cunégonde va être évoqué brièvement « en n’oubliant jamais mademoiselle Cunégonde », « pour
l’es beaux yeux de mademoiselle Cunégonde ».
Candide va demander l’aumône ( ce que l’on donne aux pauvres par charité), hélas on lui
réponds à plusieurs reprises que si il continue à faire cela il risque de se « retrouver en maison de
correction pour lui apprendre à vivre ».
Il rencontre un homme qui venait de faire un discours sur la charité, cet homme se demande ce que
vient faire Candide ici, et lui demande « Etes vous ici pour la bonne cause ? ». Candide va lui
répondre « Il n’y a point d’effet sans cause, tout est enchaîné nécessairement et arrangé pour le
mieux ». Toute cette belle phrase pour simplement demander du pain !