pousser l’exérèse ganglionnaire le long des vaisseaux
principaux, dénudant ainsi l’artère hépatique com-
mune et l’artère hépatique dans le pédicule, l’artère
splénique au bord supérieur du pancréas jusqu’à quel-
ques centimètres du hile splénique, l’artère gastrique
gauche (qui est sectionnée à son origine sur le tronc
cœliaque) et enfin le tronc cœliaque lui-même.
La rate et la queue du pancréas sont systématiquement
conservées, sauf si, bien sûr, il existe un envahissement
de contiguïté par la tumeur gastrique elle-même
(tumeur T4).
Conduite de la gastrectomie
subtotale avec curage D1,5
(
figures 4 et 5
)
La voie d’abord peut être une incision médiane, une
incision bi- sous-costale ou une cœlioscopie. L’opéra-
tion débute par une exploration de la cavité périto-
néale (tumeur, ganglions, foie, péritoine, ovaires, etc.).
Le grand épiploon, adhérent à la face antérieure du
côlon transverse, en est décollé de gauche à droite
pour ouvrir ainsi l’arrière-cavité des épiploons. Ce
grand épiploon contient les ganglions de la grande
courbure (4).
La pars flacida du petit épiploon est ensuite incisée
contre le foie, permettant ainsi de découvrir la région
cœliaque et d’assurer le curage de la petite courbure
gastrique (3).
Le bloc duodénopancréatique est alors libéré de ses
adhérences postérieures, pour permettre la ligature des
vaisseaux gastriques droits, la ligature des vaisseaux
gastroépiploïques droits et la section du premier duo-
dénum dans sa partie mobile, après agrafage. Le
curage des groupes ganglionnaires gastriques droits
(5) et de l’artère gastroépiploïque droite (6) est ainsi
réalisé.
Le curage est poursuivi le long de la faux de l’artère
hépatique (8) et l’artère gastrique gauche est liée à son
origine, assurant ainsi le curage à son origine (7). Le
tissu cellulolymphatique autour de l’origine du tronc
cœliaque est réséqué à ce moment-là (9). Les régions
paracardiales droite et gauche sont enfin débarrassées
de leurs ganglions (1 et 2).
Les vaisseaux courts gastriques (reliant la grosse tubé-
rosité à la rate) sont respectés pour assurer la bonne
vascularisation du moignon gastrique.
Il est alors facile de sectionner l’estomac transversale-
ment en ne laissant qu’un moignon supérieur, après
agrafage.
Le rétablissement de la continuité est réalisé par une
anastomose entre la deuxième anse jéjunale et la
partie gauche de l’agrafage gastrique, recoupée (opé-
ration dite de Finsterer).
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Figure 3.Groupes ganglionnaires intéressés schématiquement par le curage D3.
Hépato-Gastro, vol. 14, n°5, septembre-octobre 2007 385
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