ESPACES COSIMPLICIAUX Rappels 1.1. CA dénote la catégorie

ESPACES COSIMPLICIAUX
GEOFFREY POWELL
1. CONTEXTE
Rappels 1.1.CA d´
enote la cat´
egorie des coalg`
ebres instables (sur F) et cCA sa
cat´
egorie d’objets cosimpliciaux. CA est consid´
er´
ee comme cat´
egorie de mod`
ele
par rapport `
a la structure discr`
ete (qui est propre) et elle est munie de l’ensemble
de mod`
eles injectifs
E={H(K(F, m))mN},
o`
uH=H(;F)prend ses valeurs dans CA. Ainsi on dispose de cCAE, la struc-
ture de mod`
ele E-r´
esolution.
En particulier
(1) dans CA:E-monic injectif (cf. [BRS14, Proposition 2.15] ;
(2) tout objet de cCAest Reedy cofibrant, donc E-cofibrant.
Rappelons S=opEns, la cat´
egorie des ensembles simpliciaux, munie de sa
structure de mod`
ele habituelle (qui est propre) ; la cat´
egorie cSest notre mod`
ele
pour les espaces cosimpliciaux.
Notation 1.2.G={K(F, m)mN}.(En prenant K(F, m)opAb(utiliser le
foncteur de Kan), les hypoth`
eses [BRS14, Assumption 3.3] sont satisfaites.)
D´efinition 1.3. Un espace GOb Sest un GEM (espace d’Eilenberg-MacLane
g´en´eralis´e) si
G
i
K(F, mi).
Leur importance ici provient du fait standard suivant :
Lemme 1.4. Soient X, G Ob So`u Gest un GEM. Alors Hinduit un isomorphisme
[X, G]HomCA(HX, HG).
En particulier, pour G=K(F, m):
Hm(X;F)[X, K(F, m)]HomCA(HX, H(K(F, m))).
Lemme 1.5. [BRS14, Lemma 5.2] Soit XOb S.
(1) Il existe un G-monomorphisme canonique :
X
m0
XK(F,m)
K(F, m).
(2) Xest G-injectif Xest r´etracte d’un GEM fibrant.
(3) Tout GEM est G-injectif.
Donc Gforme un ensemble de mod`eles injectifs pour cS.
D´emonstration. Sans difficult´
e.
Th´eor`eme 1.6. [BRS14, Theorem 5.3] La cat´egorie des espaces cosimpliciaux admet la
structure de mod`ele cSGde G-r´esolution.
Date: Angers, 18 novembre 2014 - version l´
eg`
erement corrig´
ee 23/11/14.
1
2 GEOFFREY POWELL
Remarque 1.7.On montre dans Corollaire 3.4 que cSGest propre `
a droite (donc
propre).
Le foncteur HcScCAenvoie G`
aE, donc on peut comparer les structures
cSGet cCAE.
Proposition 1.8. [BRS14, Section 5.1]
(1) fXYest une G-´equivalence H(f)est une E-´equivalence.
(2) fXYest G-cosimplicialement n-connexe si et seulement si H(f)est
E-cosimplicialement n-connexe.
(3) Hinduit un foncteur Ho(cSG)Ho(cCAE)qui pr´eserve les produits finis.
(4) [BRS14, Lemma 5.8] Les structures simpliciales ext´erieures (par rapport aux en-
sembles simpliciaux finis) pour cSet cCAsont compatibles via H.
(5) fXYest une G-cofibration fest une cofibration de Reedy et H(f)
est une E-cofibration.
(6) [BRS14, Lemma 5.2] Si fXYest une fibration G-injective, alors H(f)
est E-injective.
D´emonstration. (Indications)
(1) Essentiellement formelle, puisque K(F, m)repr´
esente H(;F).
(2) La connexit´
e est d´
efinie en terme des groupes d’homotopie naturels π.
Noter que, pour CcCA,HEet sN, le morphisme de Hurewicz
π
s(C, H)πsHomCA(C, H)
est un isomorphisme, puisque CA est une cat´
egorie de mod`
ele discr`
ete
(voir [BRS14, Remark 4.3]) ; donc, en g´
en´
eral, les groupes π
s(X, G)et
π
s(H(X), HG)ne sont pas isomorphes (exercice !)
Par [BRS14, Lemma 3.29(iv)], fest G-cosimplicialement n-connexe si et
seulement si, mN
πs[Y, K(F, m)]πs[X, K(F, m)]
est un isomorphisme pour 0s<net surjectif pour s=n. Ce morphisme
identifie avec
πs[H(Y), H(K(F, m))]πs[H(X), H(K(F, m))]
d’o `
u l’´
equivalence avec la condition E-cosimplicialement n-connexe pour
H(f).
(3) Cons´
equence de la propri´
et´
e universelle de Ho et du th´
eor`
eme de K ¨
unneth.
(4) Cons´
equence formelle du th´
eor`
eme de K ¨
unneth (et un argument d’adjonc-
tion).
(5) Encore une cons´
equence de la repr´
esentabilit´
e.
(6) Utiliser le fait que toute fibration G-injective est r´
etracte (`
a homotopie pr`
es)
d’une projection Y×GY, o `
uGest un GEM [Bou03].
ESPACES COSIMPLICIAUX 3
2. DIAGRAMMES HOMOTOPIQUEMENT COCART ´
ESIENS
D´efinition 2.1. Un carr´
e commutatif
Xi//
Y
W//Z
(1)
est homotopiquement n-cocart´
esien dans cSGsi le morphisme canonique
hocolim(WXY)Z
est G-cosimplicialement n-connexe.
Proposition 2.2. [BRS14, Propositions 5.5 et 5.6] Soit (1) un carr´e homotopiquement
n-cocart´esien de cSGtel que iest 0-connexe (ie π0H(X)π0H(Y)). Alors
H(X)i//
H(Y)
H(W)//H(Z)
est homotopiquement n-cocart´esien dans cCAE.
D´emonstration. On peut supposer que iest une G-cofibration et on forme la somme
amalgam´
ee :
X//i//
Y
W//
j
//P.
Alors jest 0-connexe.
´
Ecrivons Ci,Cjpour les cofibres (homotopiques puisque i, j sont des cofibra-
tions) de i,jrespectivement. En appliquant H, on obtient le diagramme commu-
tatif de cCA:
H(X)
//Hi//H(Y)
//H(Ci)
H(W)////C//
H(Ci)
H(W)//
Hj
//H(P)//H(Cj),
o`
uCest la somme amalgam´
ee. Hi,Hjsont des E-cofibrations par Proposition
1.8 (5).
Le fait que CiCjest une G-´
equivalence (par construction du pushout homo-
topique) entraˆ
ıne la E-´
equivalence verticale.
Admettons pour l’instant que la premi`
ere et la derni`
ere lignes soient des suites
cofibres homotopiques (ceci correspond au cas W=et n=). Alors toutes les
lignes sont des suites cofibres (homotopiques), donc le morphisme CH(P)
est une E-´
equivalence.
Par hypoth`
ese, PZest G-cosimplicialement n-connexe, donc H(P)
H(Z)est E-cosimplicialement n-connexe. Le r´
esultat en d´
ecoule.
4 GEOFFREY POWELL
Il reste `
a d´
emontrer le cas W=et n=, en supposant i0-connexe. Le dia-
gramme
X//i//
Y
//Z
induit
H(X)//Hi//
H(Y)
%%
cF//C//H(Z),
o`
uCest la somme amalgam´
ee.
Par [BRS14, Proposition 4.4(ii)], un morphisme fde cCAest une E-cofibration
si et seulement si Nf est injectif en chaque degr´
e strictement positif. En appliquant
ceci `
aHi, puisque iest 0-connexe par hypoth`
ese, on a que Hiest un monomor-
phisme.
De plus, puisque iXYest une cofibration de Reedy, pour tout k,Xk
YkZkest une suite cofibre de S. (Par exemple, appliquer le foncteur (ext
k)0`
a la suite cofibre XYZ.)
Donc on a une suite exacte courte de F-espaces vectoriels cosimpliciaux :
0H(X)H(Y)˜
H(Z)0.
En particulier le carr´
e ext´
erieur est cocart´
esien dans CA.
3. CARR´
ES CART ´
ESIENS ET EXCISION
Rappels 3.1.La classe des morphismes G-colibres est d´
efinie dans [BRS14, Defini-
tion 3.15].
(1) [BRS14, Proposition 3.18] G-colibre G-fibration.
(2) La [BRS14, Proposition 3.21] s’applique `
acSGpour montrer que tout mor-
phisme de cSse factorise canoniquement
G//Gcolibre
////.
On dispose ´
egalement de la classe des morphismes quasi-G-colibres :
(1) [BRS14, Proposition 3.26] montre que tout morphisme de cSse factorise
canoniquement //G//Gcolibre
////.
(2) [BRS14, Corollary 3.25] une fibration de Reedy qui est quasi-G-colibre est
une G-fibration ; de plus G-colibre quasi G-colibre.
Donc [BRS14, Corollary 3.27], chaque G-fibration est r´
etracte d’une fibration de
Reedy quasi G-colibre.
Remarque 3.2.Ainsi, pour construire les carr´
es homotopiquement cart´
esiens, on
peut utiliser les morphismes quasi-G-colibres.
L’ingr´
edient principal est le suivant :
Proposition 3.3. Consid´erer le foncteur HcScCA.
(1) [BRS14, Proposition 5.9] Si fMor cSest G-colibre sur {GssN}, alors
H(f)est E-colibre sur {H(Gs)sN}. De plus, Hpr´eserve les images r´eciproques
le long d’un morphisme G-colibre.
ESPACES COSIMPLICIAUX 5
(2) [BRS14, Corollary 5.10] Henvoie les morphismes quasi G-colibres `a des mor-
phismes E-colibres et, de plus, Hpr´eserve les images r´eciproques le long d’une
fibration de Reedy quasi G-colibre.
En particulier, Henvoie une G-fibration `a une E-fibration.
D´emonstration. Voir [BRS14]. On utilise la caract´
erisation des morphismes (quasi)
G-colibres.
Corollaire 3.4.
(1) [BRS14, Proposition 5.7] Le foncteur HcSGcCAEpr´eserve les carr´es
homotopiquement cart´esiens.
(2) [BRS14, Corollary 5.11] La cat´egorie de mod`ele cSGest propre `a droite.
D´emonstration. Pour la premi`
ere propri´
et´
e, il suffit de consid´
erer un carr´
e cart´
esien
de cSG:
X//
Y
p
W//Z
o`
upest quasi G-colibre.
En appliquant H, par Proposition 3.3, H(p)est une E-fibration et le carr´
e
obtenu est cart´
esien dans cCA, donc est homotopiquement cart´
esien.
La d´
emonstration de la propret´
e`
a droite est similaire : c’est une cons´
equence
de la propret´
e`
a droite de cCAE.
De plus, la propri´
et´
e d’excision homotopique pour cSest une cons´
equence
formelle de cette propri´
et´
e pour les coalg`
ebres instables.
Th´eor`eme 3.5. Soit
X//
Y
g
W
f
//Z.
un carr´e homotopiquement cart´esien de cSG. Si fis G-cosimplicialement m-connexe
et gest G-cosimplicialement n-connexe, alors le carr´e est homotopiquement (m+n)-
cocart´esien.
D´emonstration. La connexit´
e de PZ(o `
uPest la somme amalgam´
ee homo-
topique) se d´
etecte dans cCA(voir Proposition 1.8). De plus, Hpr´
eserve les carr´
es
homotopiquement cocart´
esiens (voir Proposition 2.2 - en faisant attention `
a l’hy-
poth`
ese de 0-connexit´
e). Ainsi, le r´
esultat d´
ecoule du th´
eor`
eme d’excision pour les
coalg`
ebres instables [BRS14, Theorem 4.17].
4. OBJETS DE TYPE L
La d´
efinition des objets de type L(C, 0),LC(M, n)de cSest tr`
es similaire `
a
celle des objets K(C, 0),KC(M, n)de cCA.
Rappels 4.1.La cat´
egorie VUest la sous-cat´
egorie pleine d´
efinie dans [BRS14,
Section 3.2] (des suspensions pour p=2), qui est ´
equivalente `
a la cat´
egorie des
objets cogroupes coab´
eliens de CA. Pour COb CA,VCest la sous-cat´
egorie
pleine de la cat´
egorie UCdes C-comodules instables (`
a gauche) dont l’objet sous-
jacent appartient `
aV.
Pour MOb VC, on ´
ecrit ιCMpour la coalg`
ebre associ´
ee dans CCA.
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