modifie lagéométrie del’étoile(en l’aplatissant) etromptainsi la symétrie sphérique, d’autre part la
force de Coriolis modifie letypemême des oscillations.
Si on considère desvitessesderotation suffisammentfaibles (comme pour le Soleil, par exemple), il
estpossible d’utiliser uneméthodeperturbative,qui consiste àconsidérer que la rotation agit commeune
petite perturbation dela solution sans rotation.
Dès quelesvitessesde rotation considéréesdeviennentplus importantes, cette approche n’est plus
valable etil faut alors choisir entre deuxtypes deméthodes.D’une part, les calculs numériques de mode
quisonttrèslourds àmettre en œuvre etsurtoutqui nefournissentpas unevision globale des propriétés
des modes etde la structure du spectre de fréquence (cf. Ballot et al.2010). D’autrepart,uneméthode
dite «asymptotique »qui, au prix d’uncertain niveau d’approximation, permettentd’obtenir rapidement
uneclassification physiquedesmodeset une compréhension approfondie dela structuredu spectre de
fréquence.
La méthode asymptotique utilisel’approximation WKB(de Wentzel-Kramers-Brillouin)qui consiste,
d’un pointdevue physique,àsupposerquela longueur d’onded’unmode est petite devant la grandeur
caractéristique du milieu depropagation, ce quirevientàconsidérerqu’une ondeprogressivepeutêtre vue
comme un rayon donton suit la trajectoire. Cetteapproximation est classiqueen physiqueondulatoire
puisque c’estellequi permet dedécrire les ondesélectromagnétiques par l’optiquegéométrique (cf. Born
and Wolf 1981).
L’approximation de WKB permet d’obtenir unerelation de dispersion locale (l’équation iconale)
àpartirdes équationsdes petitesperturbations. Une fois cetterelation calculée,il estpossibled’en
déduire uneformulation hamiltoniennedela dynamique des rayons,puis, àpartir des propriétésde cette
dynamique,deremonter aux propriétésdes modes propres d’oscillation. Lignièresand Georgeot 2009 ont
construitrécemmentunetelle théorie asymptotiquedes modes acoustiquesdans les étoiles enrotation
rapide.
Il existe uneautremanièred’obtenir leséquations de ladynamique desrayonsenpassantpar les
caractéristiques de l’équation des ondes. C’est ce qu’ontfait Dintrans and Rieutord2000 pour les ondes
gravito-inertielles.Toutefois, étantdonné quecetteméthodenetientcompte quedestermesde plushaut
degré de dérivation,cela pose un problème,notammentàla surface del’étoile,où cestermes nesuffisent
pas àdécrire lerebond desrayons. On est alors obligé de poserdesconditions derebond ad hocplus ou
moins arbitrairesqui, en l’occurence,détruisentle caractère hamiltonien des trajectoires.
1.2Contenudu stage
L’objectif dece stage est degénéraliser les résultatsdeLignièresand Georgeot 2009 sur lesondes
sonores au cas desondes de gravité. L’apport de ce travail par rapport àDintrans and Rieutord2000 est
d’unepart laconservation du caractère hamiltonien destrajectoires lors du rebonden surface etd’autre
part la généralisation àla géométrie non sphérique,la déformation centrifuge n’étantpas priseen compte
dansDintrans and Rieutord2000.
Dansun premier temps, j’ai déterminé l’équation iconale généraliséepourdesondesgravito-inertielles
dansles étoilesen rotation rapide (section 2.1). Cette dérivation anécessité denombreux calculsdontles
principalesétapes sontprésentées dansce mémoire. Les calculs complets sontdisponibles dans desannexes
quine sontpas reproduitesdanscette version du rapport destage (limité à 30 pages)mais qui sont
disponibles àl’adressesuivante :http://www.ast.obs-mip.fr/users/ligniere/Rapport-Prat.pdf.
Les annexes apparaissentnéanmoins dans latable desmatières.
J’ai ensuite analysé l’équation iconale pour déterminer lesdomaines de propagation des ondesgravito-
inertielles. Les résultats sontdécritsdans la section 2.2.Je précise que la dérivation etl’analysede
l’équation iconalem’a occupéenviron pendantles deux premiers mois du stage.
La formulation hamiltonniennedela dynamique des rayons gravito-inertiels estdécrite dansla sec-
tion 3ainsiquela méthode numériqueutiliséepourrésoudre leséquations de ladynamique.
J’ai ensuite étudié ladynamiquedes rayons pour deuxmodèlespolytropiques d’étoile(section 4):
l’unàrotation nulle, l’autrecorrespondantàla rotation typique d’uneétoile γDoradus (Veq =RΩ=
145 km.s−1pour M=1,55 M⊙et R=1,6R⊙). Les résultats sontinterprétésavantde donner les
perspectives de ce travaildans la conclusion.
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