Journal de pédiatrie et de puériculture (2013) 26, 223 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com AUTO-ÉVALUATION / EMC Autoévaluation - Troubles mictionnels de l’enfant RÉPONSES Question 1— Concernant l’énurésie chez l’enfant, quelles sont les propositions exactes ? Réponses— A, D. Les nouvelles définitions de l’ICCS réservent le terme d’énurésie aux fuites exclusivement pendant le sommeil. Son retentissement psychologique est fréquent alors que son étiologie ne fait pas intervenir de conflit psychologique. Question 2— Concernant les troubles mictionnels primitifs de l’enfant, quelles sont les propositions exactes ? Réponses— B, C. Les troubles mictionnels primitifs regroupent l’énurésie et les troubles vésicaux primitifs. Les autres fuites urinaires doivent être éliminées avant de poser un tel diagnostic. Question 3— Concernant les troubles mictionnels secondaires, quelles sont les propositions exactes ? Réponses— B, E. Les principales causes de dysfonction vésicale secondaire sont l’infection urinaire, la cristallurie, l’irritation des organes génitaux externes et la constipation. Ils sont retrouvés fréquents et peuvent masquer la symptomatologie des troubles primitifs. Question 4— Concernant les troubles mictionnels et les troubles psychologiques ou psychiatriques, quelles sont les propositions exactes ? Réponse— B. Les fuites urinaires induisent un retentissement sur la confiance en soi de l’enfant avec souvent 0987-7983/$ — see front matter http://dx.doi.org/10.1016/j.jpp.2013.04.005 un repli. L’association à des troubles de l’attention et à une hyperactivité est retrouvée dans 20 % à 40 % des cas et les troubles mictionnels peuvent disparaître après prise en charge. Le retentissement familial est fréquent du fait des difficultés sociales et de la pénibilité familiale, mais ne sont pas la cause du trouble mictionnel. Question 5— Concernant la constipation fréquemment retrouvée chez les patients consultant pour troubles mictionnels, quelles sont les propositions exactes ? Réponses— C, D et E. La fréquence de l’association du trouble mictionnel et de la constipation dépasse la simple coïncidence, et la constipation peut provoquer le trouble mictionnel ou y être associé dans un dysfonctionnement des émonctoires pelviens. Il est urgent de la prendre en charge. Question 6— Par quoi passe le traitement de l’énurésie ? Réponses— A, C. Avec une bonne hygiène de boissons et de la miction diurne, 20 % des énurésies se résolvent. Le traitement chez des patients motivés est choisi en fonction du type d’énurésie (polyurique ou à petite vessie). Question 7— Concernant les dysfonctions vésicales, quelles sont les propositions exactes ? Réponses— B, E. Certaines formes peuvent être confiées à un kinésithérapeute pour une rééducation avec biofeedback sans autre bilan, mais un bilan urodynamique est souvent nécessaire pour authentifier la pathologie et suivre les progrès de la rééducation. Le reflux associé disparaît souvent après prise en charge mais pas toujours.