Notion de primitive à l’usage du physicien …
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Les encadrés précédents mettent clairement en évidence les notions à mettre en place en mathématiques pour que les
élèves puissent aborder l’étude du mouvement de projectiles en physique.
L’exercice a montré que les fonctions mises en œuvre en physique sont très simples. Pour ces fonctions, l’existence des
primitives va de soi et les calculs sont relativement faciles.
On pourra donc retenir l’idée suivante :
On peut rentrer dans l’étude des primitives en mathématiques avec des objectifs et des exigences très modestes.
Les élèves peuvent alors se concentrer sur le sens et la nature des objets mathématiques, plutôt que sur les
difficultés techniques.
Dans un premier temps, on se limitera à :
• donner la définition d’une primitive F d’une fonction f sur un intervalle I
• démontrer que, si F est une primitive de la fonction f sur l’intervalle I, alors les primitives de f sur I sont les
fonctions G définies sur I par
x x
, où C est un nombre réel
• déterminer une primitive sur R des fonctions du type
, où
n est un entier naturel non nul
•
utiliser les règles de dérivation (somme de fonctions et produit d’une fonction par une constante) pour
rechercher une primitive de fonctions polynômes
• rechercher une primitive particulière (on pensera à prendre pour variable t)
• exercer les élèves à la recherche d’une fonction f deux fois dérivable sur R , dont la dérivée seconde est
constante, connaissant les nombres
et
f
.
Un exercice comme le suivant permet de préparer les élèves aux calculs faits en mécanique.
L’espace est rapporté à un repère
O ; , ,
.
Un point mobile M est repéré à l’instant t par le vecteur position
= = =
, où f, g et
h sont des fonctions deux fois dérivables sur l’intervalle
0;
.
Les vecteurs vitesse et accélération à l’instant t sont respectivement définis par
et
.
Déterminer les coordonnées du point M à l’instant t sachant que, pour tout
, on a
a t
et
qu’à l’instant
, le mobile part du point
0
avec une vitesse initiale
v
.
Dans notre progression concertée, l’étude décrite ci-dessus fait l’objet de la semaine 15. Elle est complétée semaine 24
par le théorème fondamental de l’intégration, qui permet en particulier de prouver que toute fonction continue sur un
intervalle admet des primitives. Dans le but de les « faire vivre » entre les semaines 15 et 24, on revisitera régulièrement
les primitives dans des situations variées permettant de les enrichir de manière très progressive.