Posters endémique avec atteinte cutanée, digestive, puis osseuse par contiguïté (pied). De 2005 à 2015, il avait reçu de multiples lignes thérapeutiques : interféron alpha pégylé, doxorubicine liposomale, paclitaxel, avec échappement secondaire puis lénalidomide, bléomycine, ribavirine, radiochimiothérapie (taxol) et étoposide. Début 2016, un choc septique sur une lésion de MK cutanée du pied droit imposait une amputation transtibiale. Le patient développait rapidement un tableau d’anasarque avec ascite et épanchement pleural, altération de l’état général, diarrhée, anémie à 7 g/dl, hyponatrémie, hypoalbuminémie à 12 g/L, CRP à 210 g/L, charge virale HHV8 sanguine à 4,05 log/ml, sans argument pour une MCD. Le patient est rapidement décédé malgré trois cures de vinblastine (Fig. 1). Discussion Notre patient répondait aux critères du KICS avec au moins 2 manifestations parmi fièvre, asthénie, œdèmes, cachexie, symptômes respiratoires, perturbations gastrointestinales, arthro-myalgies, trouble mental, neuropathie, anémie, thrombopénie, hypoalbuminémie, hyponatrémie ; adénopathies/organomégalie/anasarque prouvés radiologiquement et tous les critères suivants : CRP à plus de 3 g/dL, charge virale plasmatique HHV8 à plus de 1000 copies/mL, absence d’argument pour une MCD. Contrairement à notre cas, tous les patients rapportés à ce jour étaient séropositifs VIH, bien que ce dernier critère ne fasse pas partie de la définition du KICS. Le KICS a un mauvais pronostic avec une médiane de survie de 13,6 mois contrastant avec les données connues dans la MK endémique. La physiopathologie du KICS est discutée, manifestation prodromique d’une maladie de Castleman ou existence de polymorphismes génétiques HHV8 particuliers aux MCD et aux KICS. Ces polymorphismes portent sur des séquences HHV8 codant pour des microARN impliqués dans l’activation de la réplication lytique du virus HHV8. Le rôle d’un déficit immunitaire spécifique d’HHV8 ne peut être exclu et notre malade avait une présentation inhabituelle de MK endémique, âge de début jeune, atteinte viscérale symptomatique. Conclusion Notre cas suggère que le KICS peut s’observer même en l’absence d’infection VIH et que sa survenue dépend surtout de l’activité de la MK, elle-même liée à l’immunosuppression sousjacente. Mots clés KSHV Inflammatory Cytokine Syndrome ; Maladie de Castelman ; HHV8 ; Maladie de Kaposi Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.004. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.631 P357 Deux proliférations cutanée et hématologique liées au virus HHV8 chez un patient non immunodéprimé夽 O. Djeddou 1,∗ , S.M. Belateche 2 , M.O. Ait si Ali 3 , A. Salhi 4 , A. Djeridane 5 , A. Ammar-Khodja 6 1 Dematologie, hôpital central de l’armée 2 Dermatologie, hôpital central de l’armée 3 Dermatologie 4 Hôpital central de l’armée 5 Hopital central de l’armée 6 Dematologie, CHU Mustapha, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Introduction La maladie de Kaposi (MK) est une affection multifocale à expression cutanée et viscérale. Elle est d’origine multifactorielle dont l’HHV8, agent étiologique de toutes les formes de MK. L’association d’une maladie de Kaposi (MK) et d’un lymphome est rarement rencontrée, même si l’implication de S391 l’HHV8 dans plusieurs pathologies lymphoïdes est connue. Nous rapportons un cas de maladie de Kaposi associé à un lymphome non hodgkinien HHV8+ chez un patient VIH (−). Observations Un patient, âgé de 72 ans, aux antécédents d’un lymphome non hodgkinien ganglionnaire traité par 24 cures de RCHOP puis par 6 cures de rituximab, était déclaré en rémission depuis 1 an. L’examen clinique mettait en évidence des plaques et des lésions papulonodulaires, douloureuses, violacées et infiltrées des jambes, d’allure angiomateuse, associées à un œdème. Le diagnostic d’une MK était retenu après la confirmation histologique spécifique (prolifération de capillaires néoformés et quelques cellules fusiformes, présence d’une inflammation lymphoplasmocytaire, extravasation d’hématies au sein du derme réticulaire et positivité des cellules fusiformes avec le CD34, HHV8+). Les sérologies VIH1 et VIH2 étaient négatives. La biopsie ganglionnaire réalisée à l’occasion de cet examen a objectivé un lymphome B à grandes cellules CD20−, CD79a+ et un immunomarquage HHV8+. Une chimiothérapie par vinblastine a été décidée à raison de 4 mg/m2 /15 jours plus un traitement par rituximab pour son lymphome (Fig. 1 et 2). Discussion L’HHV-8 appartient au groupe des gamma herpes virus. S’il est connu comme étant responsable de la maladie de Kaposi, il peut donner également un certain nombre de pathologies hématologiques. L’association maladie de Kaposi et affection hématologique est mal connue et concerne surtout le myélome. La MK, considérée comme une hyperplasie constituée de cellules d’aspect fusiforme ou vasculaire, de cellules dermiques normales et de cellules inflammatoires plutôt qu’un véritable sarcome, fait partie des tumeurs induites par les virus. En effet, quelle que soit sa forme, elle est toujours associée à une infection virale chronique par l’HHV-8. L’HHV8 est incriminé dans la maladie de Castleman multicentrique, les lymphomes B à grandes cellules et les lymphomes des séreuses, cela montrant l’intérêt d’un immunomarquage au niveau ganglionnaire qui a confirmé le lien entre la lymphoprolifération et le virus chez notre patient. L’étiologie, la physiopathologie, l’évolution, le pronostic et la prise en charge sont encore méconnus. Des études plus larges sont souhaitables afin d’identifier le rôle oncogène de ce virus. Conclusion Nous avons rapporté un cas de maladie de Kaposi associé à un lymphome non hodgkinien. Il s’agit d’une association rare, qui nécessite un immunomarquage du virus au niveau ganglionnaire pour confirmer le rôle pathogénique de HHV8 dans le développement du lymphome. Mots clés HHV-8 ; Lymphome non hodgkinien ; Maladie de Kaposi Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.004. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.632 P358 Maladie de Kaposi révélatrice d’une lymphoprolifération HTLV-1 indolente夽 C. Mazaud 1,∗ , C. Hua 2 , A. Marcais 3 , O. Hermine 3 , C. Rouzaud 4 , L. Lhermitte 5 , V. Avettand Fenoel 6 , N. Ortonne 7 , P. Wolkenstein 8 , O. Chosidow 8 , K. Ezzedine 8 1 Dermatologie 2 CHU Henri-Mondor, Créteil, France 3 Hématologie 4 Maladies infectieuses 5 Laboratoire d’hématologie 6 Virologie, CHU Necker, Paris, France