enzymo - Jamiati

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ENZYMOLOGIE
Pr Layachi CHABRAOUI
Pr Wafae KABBAJ
Cours1ère Année Médecine
Rabat 2011-2012
ENZYMOLOGIE?
L'enzymologie est la partie de la biochimie qui étudie les
propriétés structurales et fonctionnelles des enzymes.
Elle s’intéresse aussi à décrire la vitesse des réactions
catalysées par les enzymes (cinétique enzymatique).
Introduction
Les organismes vivants sont le siège d’innombrables
réactions biochimiques. Ces réactions constituent le
métabolisme c’est à dire la biosynthèse et le catabolisme
d’un grand nombre de molécules biologiques.
Ces réactions se déroulent dans des conditions
physiologiques (pH:7,4 et température :37oC) grâce à la
présence des enzymes
Sans la présence des enzymes, la vie serait impossible
Les enzymes ont donc un rôle vital
Contenu du cours
● Structure et propriétés des enzymes
● Cinétique enzymatique
● Mécanisme de la réaction enzymatique
Chapitre 1
Structure des enzymes
Objectifs:
à l’issu de l’enseignement l’étudiant
doit être en mesure de:
Expliquer les différents types de classifications des
enzymes et dresser les différents groupes
Décrire la structure des enzymes et des coenzymes
Expliquer le mode d’action des enzymes
Citer les facteurs qui influencent la cinétique enzymatique
Expliquer le mode d’action des différents facteurs
influençant la cinétique enzymatique
1- Définitions
1.1- Les enzymes
Des protéines spécialisées dans la catalyse de réactions.
⇒Catalyseurs biologiques très puissants
Elles augmentent la vitesse des réactions
chimiques, sans en modifier l’équilibre.
A + B
C +D
Les protéines enzymatiques sont synthétisées par des êtres
vivants. Cette synthèse est déterminée génétiquement.
Chaque enzyme est le produit d’expression d’un gène
Parfois 2 gènes
1.2- Un substrat (S):est la molécule qui est transformée sous l’action
de l’activité de l’enzyme
1.3- Un produit (P): est la molécule qui apparaît au cours d’une
réaction catalysée par l’enzyme
P
Site actif S
S
Enzyme
S + E
substrat
Enzyme
Enzyme
ES
P + E
produit
1.4- Le site actif : la partie de l’enzyme qui fixe le substrat.
2- Historique
1730: La digestion est un phénomène plus chimique que
mécanique
1850: Pasteur démontra que la fermentation du sucre en
alcool par la levure est catalysée par une substance
qui existe dans la levure
En zyme
dans
levure
1897:
Buchner a extrait de la levure les premières enzymes
1929:
La 1ère enzyme purifiée et cristallisée est l’uréase
Urée
Uréase
CO2 + 2NH3
Depuis, plus de 3000 enzymes sont décrites
3- PROPRIETÉS ET CARACTÉRISTIQUES DES ENZYMES
3.1- Agissent en très faible quantité:
une molécule de catalase peut hydrolyser 5 millions de
molécules d’H2O2 en une min dans des conditions de pH et
de température physiologiques
3.2- Ne sont pas consommées au cours de la réaction:
comme les catalyseurs chimiques, elles se retrouvent
intactes à la fin de la réaction
3.3- Sont spécifiques:
Une enzyme transforme un S donné (spécificité de substrat)
grâce à une réaction donnée (spécificité de réaction)
Spécificité liée à la réaction : Spécificité étroite
Exemple:
décarboxylation
R
CH
oxydase
COOH
oxydation
NH2
désamination
AA (S)
Spécificité vis à vis du substrat:
HK et GK
Spécificité étroite
Certaines E peuvent distinguer entre la forme D et L
ou entre la forme α et β
= stéréospécificité
Spécificité large
R-P
HK, PAL
Phosphatase
alcaline
R+ P
3.4- Mode d’action des enzymes
S
P
énergie
état de transition
sans catalyseur
Energie
d’activation
catalyseur
enzyme
état initial
état final
Les enzymes abaissent
l’énergie d’activation
déroulement
de la réaction
exemple
H2O2
½ O 2 + H2O
Sans catalyseur : 18 kcal/mole d’H2O2
Catalyseur chimique (le platine) : 11,7 kcal/mole d’H2O2
Enzyme (catalase) : 2 Kcal/mole d’H2O2
Les enzymes abaissent l’énergie d’activation
Elles ne modifient pas l’équilibre
Elles augmentent la vitesse de réaction
3.5- Les enzymes sont régulables
L’activité catalytique de nombreuses enzymes varie
en réponse à des signaux métaboliques (inhibiteurs,
activateurs)
4- Structure des enzymes
- Enzymes entièrement protéiques
ex:
Chymotrypsine
=
holoprotéines
totalité
- Enzymes formées de deux parties
hétéroprotéines
cofacteur
apoenzyme
Une partie protéique: apoenzyme
Une partie non protéique: cofacteur
- ion métallique
- coenzyme, groupement
prosthétique
Apoenzyme: intervient dans la spécificité, thermolabile
Cofacteur: effectue la réaction chimique, thermostable
4.1- Les enzymes holoprotéiques:
Les enzymes sont des protéines globulaires.
Elles peuvent être formées:
- d’une seule chaîne polypeptidique
Exemple: le lysozyme
- de plusieurs chaînes identiques ou différentes
Exemples:
Isoenzymes (LDH, CPK)
enzymes allostériques
4.1.1- Le site actif
- Définition:
= enzymatique:
acides aminés qui entrent en contact avec le S
4-1 La protéine
site actif
- le site de fixation qui se combine au substrat
- le site catalytique qui agit sur le substrat
pour lui faire subir la réaction chimique.
- Constitution: serine, cystéine, histidine, tyrosine
S
- Mise en évidence des AA du site actif:
a- Utilisation des composés qui se fixent spécifiquement à
un AA
Diisopropylfluorophosphate (DFP): Serine
Parachloromercuribenzoate: Cystéine
Dérivés arsenicaux: Cystéine
b- Méthodes de génie génétique
4.1.2- Relation entre la structure spatiale et la fonction catalytique
Exemple: : la trypsine: enzyme pancréatique
Zymogène
Trypsinogène Nt
Val-Asp-Asp-Asp-Asp-Lys
(inactif)
His
His
49
S
29
Ser
S
183
S
S
entérokinase : E intestinale
Val-Asp-Asp-Asp-Asp-Lys
Trypsine
(active)
+
Site actif
His His
29 49
S
Ser
183
S
S
S
Le départ de l’hexapeptide, fortement chargé (-) par les 4 Asp, modifie la
conformation de la protéine, en favorisant la formation d’hélice α.
4.1.3- forme du site actif
1890:
Fischer a proposé que la forme du substrat est complémentaire
de la forme du site actif de l’enzyme
= modèle de la clé et de la serrure
1958:
Koshland a proposé que l’enzyme et le substrat adaptent
mutuellement leurs formes respectives
Une molécule d’enzyme n’est pas rigide mais flexible
= modèle de l’ajustement induit
(comme la main et le gant)
4-2 Enzymes hétéroprotéiques: à Cofacteurs
- de nature inorganique: les ions métalliques,
- de nature organique: les
coenzymes
Lorsque le coenzyme se lie à la protéine enzymatique par une
liaison covalente, on parle de groupement prosthétique
Lorsque la liaison est faible on parle de
cofacteur
cosubstrat
apoenzyme
4-2-1 Ions métalliques
Mg2+, Mn2+, Cu2+, Zn2+, Fe2+…
Exemples: Fer: les cytochromes
Zn2+ dans l’alcool déshydogénase forme un pont entre
l’enzyme et son substrat
4-2-2 Coenzyme
Molécule indispensable à la réaction enzymatique. La réaction se produit
avec le coenzyme et non avec la protéine (coenzyme = site catalytique)
L’apoenzyme intervient dans la spécificité (site de fixation)
Mode d’action des coenzymes
Exemple:
A-X + Co
A + Co-X
Co-X + B
A-X + B
B-X + Co
A + B-X
AH2 + FAD
FADH2 + B
déshydrogénase
hydrogénase
A + FADH2
BH2 + FAD
Le coenzyme n’est pas spécifique: plusieurs enzymes différentes
peuvent avoir le même coenzyme
certaines enzymes ont besoin d’un ion métallique et d’un groupement
prosthétique: cas des cytochromes: noyau porphyrique + Fe2+
5- NOMENCLATURE ET CLASSIFICATION DES ENZYMES
Avant 1961 : les enzymes ont été dénommées selon le nom du S sur
lequel elles agissent en ajoutant le suffixe "ase"
Exemple:
Substrat
Enzyme
amidon
urée
amylase
uréase
E1 Décarboxylase
Acide aminé
E2 Aminotransférase
E3 Oxydase
1961: l’union internationale de biochimie (UIB) : nouvelle classification
des enzymes selon le type de réaction catalysée
6 classes d’enzymes
5.1- Les oxydoréductases
nécessitent un coenzyme (NAD, NADP, FAD ou FMN)
Aox + Bred
• Hydroxylases:
Ared + Box
(=monooxygénases)
-CH3
-CH2-
catalysent la fixation d’un
atome d’oxygène
-CH2OH
-CHOH-
• Déshydrogénases:
lactate déshydrogénase
CH3- CHOH-COOH + NAD+
CH3-CO-COOH
ac. pyruvique
ac. lactique
+ NADH + H+
• Cytochromes: ont un coenzyme héminique avec un ion, qui présente 2
états d’oxydation, ce qui en fait un transporteur
d’électrons.
Fe2+
Fe3+ + 1eréduit
oxydé
5.2- Les transférases catalysent le transfert de groupement autre
que l’hydrogène entre deux substrats
nécessitent un coenzyme
E
A-X + B
A + B-X
• les transaminases: transfèrent les radicaux aminés -NH2 d’un AA à un
acide cétonique accepteur. Le coenzyme est le
phosphate de pyridoxal.
• les phosphokinases ou kinases: transfèrent un P sur une molécule
d’ADP. L’ion Mg++ est indispensable.
ATP + glucose
• Les transacétylases:
• Les transméthylases:
ADP + glucose 6P
transfèrent les radicaux acétyles(-CH2COOH), le
coenzyme est CoA
transfèrent les radicaux méhyles (-CH3), d’une
molécule à une autre, le coenzyme est l’acide
tetrahydrofolique.
5.3- Les hydrolases
Catalysent la rupture d’une liaison avec fixation des éléments
d’une molécule d’eau.
A-B + H2O
A-H +
B-OH
• Les estérases: hydrolysent les esters en acides gras et en alcool
RCOO-CH2-R’ + H2O
RCOOH + R’CH2OH
• Les lipases : hydrolysent les glycérides en glycérol et en acides gras
• Les osidases: hydrolysent les osides
glucosidase, galactosidase
• Les enzymes protéolytiques: hydrolysent les liaisons peptidiques
R-CO-NH-R’ + H2O
RCOOH + NH2-R’
5.4- Les lyases
catalysent la rupture des liaisons C-C, C-N, C-O, C-S
- décarboxylase d’acide cétonique: le coenzyme est la thiamine
pyrophosphate (TPP)
R-CO-COOH
- décarboxylase d’acides aminés:
R
CH
COOH
R-CHO + CO2
le coenzyme est le phosphate de
pyridoxal
R-CH2-NH2 + CO2
NH2
Cas de la pyruvate déshydrogénase: 5 coenzymes
TPP, NAD+, FAD, Coenzyme A et Lipoate
5.5- Les isomérases
catalysent le déplacement de groupes à l’intérieur d’une molécule
sans que la formule brute varie
Epimérases: provoquent des interconversions d’oses
galactose
Mutases:
glucose
catalysent le transfert d’un radical d’une partie d’une
molécule à une autre
H
CH3
CH2
C
CH2
COOH
CO
CO
CoA
CoA
Methyl malonyl CoA
5.6- Les ligases:
COOH
Succinyl CoA
catalysent la condensation de 2 molécules.
A+B
A-B
ATP
AMP + P-O-P
6- PRINCIPAUX COENZYMES
Origine des coenzymes
1- métabolisme
2- Vitamine
(ATP, S adénosyl méthionine)
(= amine vitale)
Un certain nombre de coenzymes dérivent de vitamines, notamment
de vitamines hyrosolubles et en particulier les vitamines du groupe B
- Coenzymes intervenant dans les réactions d’oxydoréduction
(4 coenzymes)
- Coenzymes intervenant dans le transfert de groupement
(6 coenzymes)
6.1- Coenzymes intervenant dans les réactions d’oxydoréduction
6.1.1- Nicotinamide adénine dinucléotide (NAD+) et NADP+
NAD+
● Structure
CO- NH2
nucléotide
O
HO
P
(Vit B3ou Vit PP)
N+
O
O
H
H
H
OH
H
OH
O
NH2
N
nucléotide
N
HO
P
O
Nicotinamide
O
O
H
H
H
OH
H
OH
N
Adénine
N
centre actif
CO- NH2
O
HO
P
N+
O
O
H
H
H
OH
H
OH
O
NH2
NADP+
N
N
N
HO
P
O
O
N
O
H
H
H
OH
O
HO
P
O
H
OH
NAD+
● Mécanisme réactionnel
AH2 +
Substrat
réduit
NAD+
(ou NADP+)
H
H
H
CO- NH2
CO- NH2
AH2 +
N
N+
B
A + NADH + H+
(ou NADPH)
Substrat
oxydé
+
Substrat
oxydé
NADH + H+
(ou NADPH)
BH2 + NAD+ +
(ou NADP )
Substrat
réduit
Ce sont des coenzymes de
type Cosubstrats
+ H+
● Spectre d’absorption
Mesure de la densité optique en
fonction de λ
NAD+
(forme oxydée)
DO
NADH
(forme réduite)
260
350
Longueur d’onde
(nm)
dosage des enzymes à NAD+ ou à NADP+
Exemple: LDH
● Spécificité
NAD+
Localisation mitochondriale
Coenzyme d’oxydation
NADP+
Localisation cytoplasmique
Coenzyme d’hydrogénation, de biosynthèse
[NAD+]
>
[NADP+]
La plupart des enzymes sont spécifiques soit du NAD+ soit du
NADP+ sauf qq exceptions comme la glutamate déshydrogénase
● Origine
Le NAD+ et le NADP+ s’apparentent à la vitamine B3 ou
PP
(pellagre preventive)
L’avitaminose PP entraîne une maladie appelée pellagre
6.1.2- Flavine mononucléotides (FMN) et Flavine adénine dinucléotide
(FAD)
● Structure
FMN
Flavine mononucléotides:
ribitol
O
(CHOH)3
CH2
CH2
O
P
OH
CH3
N
N
O
NH
CH3
N
O
Noyau isoalloxazine = flavine
= vit B2
OH
Flavine Adénine Dinucléotide: FAD
FMN
(CHOH)3
CH2
CH3
N
N
O
NH
CH3
CH2
O
OH
P
O
OH
P
O
O
N
O
NH2
N
N
CH2
O
H
H
H
OH
H
OH
N
N
Ac
adenylique
● Mécanisme réactionnel
H
N
AH2 +
N
E
A
+
N
N
H
FAD ou
FADH2 ou
FMN
FMNH2
jaunes
incolores
Les FMN et FAD sont appelés ferments jaunes
FMN et FAD sont liés à l’enzyme: groupements prosthétiques
● Origine
Le FAD et le FMN dérivent de la flavine ou vitamine B2
Les déshydrogénases à FAD les plus importantes sont les NADH
déshydrogénases qui permettent la réoxydation du NADH
Déshydrogénase à FAD
NAD+
NADH + H+
FAD
FADH2
6.1.3- Les ferroporphyrines: Coenzymes associés aux cytochromes
grpt prosthétique + Fe
● Structure
CH3
CH2-CH2
N
CH3
CH3
N Fe N
N
Cyt C
S
CH2-CH2
S
CH2
CH2
CH2
COOH
CH2
CH3
CH2
COOH
● Rôle
Jouent un rôle important dans le transfert d’électron
Fe2+
Fe3+ + 1eréduit
oxydé
6.1.4- Acide lipoïque
● Structure
Ce coenzyme a la structure d’un Acide gras saturé à 8 C avec un pont
disulfure entre C6-C8.
7
1
COOH
S
● Rôle:
CH2
2
3
4
5
6
CH2
CH2
CH2
CH2
CH
CH2
S
S
S
+ 2H
SH
8
SH
Transporteur d’H2
L’acide lipoïque est attaché par covalence à l’enzyme par son
carboxyle à un reste lysine de l’enzyme : groupement prosthétique
6.2- Coenzymes intervenant dans le transfert de groupement
6.2.1- Thiamine pyrophosphate (TPP)
● Structure:
dérivé de la vitamine B1 ou thiamine
H
NH2
centre actif
S
C
N
CH2
N+
CH2
CH3
N
Cycle pyrimidique
OH
OH
CH2
O
CH3
O
P
P
O
O
Cycle thiazole
Thiamine = vitamine B1
● Rôle: Transporteur d’acétaldéhyde dans les réactions de
décarboxylation
COOH
Ex: Pyruvate DH
C=O
CH3
CO2 + CH3
O
C
H
Acétaldéhyde
Ac. pyruvique
La carence en vitamine B1 entraîne une maladie : le Béri-béri
OH
NH2
● Structure
O
CH2
H
O
N
N
O
H
H
O
H
OH
P
N
6.2.2- Coenzyme A (CoA-SH) ou
N
Coenzyme d’Acylation
Dérive d’une vit amine du
groupe B: ac pantothénique
OH
OH
O
P
O
O
OH
O
P
OH
● Rôle
Transporteur d’acétyle et
d’acide gras
O
CH2
CH3
C
CH3
H
OH
C
O
C
NH
Acide
pantothénique
CoA-SH + CH3COOH
CH2
CH3CO-SCoA
acétyle CoA
CH2
C
NH
O
CoA-SH + R-COOH
RCO-SCoA
acyl CoA
CH2
CH2
SH
Thioéthylamine ou
mercaptoethylamine
6.2.3- Acide tetrahydrofolique
● Structure:
(FH4)
dérive de la vitamine B9: acide folique
OH
N 4
Acide folique
2
1
NH2
N
5 6
8 7
CH2 NH
9
NH2
CH2 CH2 COOH
COOH
Glu
Ac. Para amino
benzoïque
N
H
H
N
CH2
NH
CO NH
CH
COOH
H
● Rôle
CH
H
OH
N
CO NH
N
N. pteridine
FH4
10
: transporteur d’unités à un C (CH3)
CH2
Sur N5
Sur N10
N
CH2
5
entre N5 et N10
N
10
CH2 CH2 COOH
6.2.4- S adénosyl méthionine
COOH
● Structure:
NH2
CH
NH2
CH2
Met
N
N
CH2
N
CH3
S+
CH3
H
N
O
H
H
OH
H
OH
● Rôle: transporteur de radicaux méthyles (donneur)
adénosine
6.2.5- Adénosine 5’ triphosphate
NH2
● Structure:
N
O
HO
P
OH
O
P
OOH
N
O
O
O
P
N
O
N
O
OH
H
H
H
OH
H
OH
AMP
ADP
ATP
● Rôle: transfert de groupements
ATP
ADP
+ P
ATP
AMP
+ P-P
ATP
adénosyl
+ P + P-P
adénine
6.2.6- Phosphate de pyridoxal
● Structure:
= vit B6
CHO
CH2OH
CH2-NH2
CH2OH
CH2OH
CH2OH
OH
OH
OH
CH3
CH3
CH3
N
N
pyridoxine
● Rôle:
dérive de la vit B6
N
pyridoxal
pyridoxamine
Transport de groupement aminé: NH2
Pyridoxal = vit B6
O
HO
P
CH2-NH2
O
CHO
O
NH3
CH3
OH
OH
CH3
N
Phosphate de pyridoxal
HO
P
O
CH3
OH
OH
CH3
N
Phosphate de pyridoxamine
Phosphate de Pyridoxal
Transamination
Décarboxylation
Chapitre 2:
La cinétique enzymatique
Objectifs:
Reconnaître la cinétique d’une enzyme
Définir la vitesse maximale (Vmax) et la constante de Michaelis (KM)
Représenter graphiquement la cinétique d’une enzyme en fonction
des différentes variables
1- RAPPEL DE L’ORDRE D’UNE REACTION
A
P
A- réaction d’ordre 0
[A]
V
V=
t
B- réaction d’ordre 1
[A]
=k
dt
[A]
V
V=
t
-d[A]
[A]
-d[A]
= k[A]
dt
Rappel de calcul de la vitesse d’une réaction
A
K1
P
V = V de disparition de A (d’apparition de P):
A
K1
K2
V=−
d[ A] d[P ]
= K 1 [ A]
=
dt
dt
P
V de l’allée = V de disparition de A (apparition de P):V = −
d[ A] d[P] = K [ A]
=
1
dt
dt
V de retour = V d’apparition de A (disparition de P): V = −
équilibre
K1[A] = K2[P]
Keq =
K1
[P ]
=
K 2 [A ]
d[P ] d[ A]
= K 2 [P]
=
dt
dt
K1
A+B
P
K2
V de l’allée= V de disparition de A et B (apparition de P ): V = K1[A][B]
V de retour= V d’apparition de A et B (disparition de P): V = K2[P]
K1
[P]
=
Keq=
K 2 [ A ][B]
équilibre K1[A][B] = K2[P]
K1
A +B
K2
C+ D
V de l’allée= V de disparition de A et B (apparition de C et D): V=K1[A][B]
V de retour= V d’apparition de A et B (disparition de C et D): V=K2[C][D]
K1[A][B] = K2[C][D]
Keq=
K1 [C][ D]
=
K 2 [ A ][B ]
2- CINETIQUE DES REACTIONS ENZYMATIQUES
Ce qui est fondamental dans les réactions enzymatiques, c’est la
combinaison E-S.
Après formation du complexe, le substrat est transformé en produit et
l’enzyme retrouve sa structure initiale.
S +E
K1
K2
ES
K3
K4
P +E
La V de la réaction enzymatique est influencée par:
[S], [E], température, pH, effecteurs.
2.1- V de la réaction en fonction de [S]
L’étude de la cinétique enzymatique a été réalisée essentiellement par
Michaelis et Menten en 1913.
2.1.1 Courbe de Michaelis-Menten
[E] fixe et faible
V
V=Vmax [E] =[ES]
Saturation de l’enzyme
Vmax
Ordre 0
Courbe de Michaelis-Menten
Ordre 1
S
S
S
S
S
S
S
S
S
S
S S S
S
S
S
S
[S]
Interprétation de la courbe de MM
- Aux faibles conc de substrat, la vitesse de la réaction est
proportionnelle à celle du substrat (réaction d’ordre 1)
- Lorsque la conc de S augmente, la vitesse ne s’accroît plus dans les
mêmes proportions (réaction d’ordre mixte)
- Aux fortes conc de S la vitesse devient constante, indépendante de
cette concentration (réaction d’ordre 0): l’enzyme est saturée par son
substrat. Ce phénomène est particulier à la cinétique enzymatique.
1.1.2- Détermination de l’équation de Michaelis-Menten
K1
S+ E
K2
S +E
ES
K3
K1
K2
ES
K3
K4
Conditions initiales
P +E
ES (rapide)
V= f([S]) ?
[E] = concentration totale de l’enzyme
[ES] = concentration du complexe Enz-Sub
[E]L = concentration de l’enzyme libre
P + E (lente)
[E] = [E]L+ [ES]
[E]L= [E] - [ES]
V= K3[ES]
Vitesse de formation de [ES] =
Vitesse de disparition de [ES] =
d[ES]
= K1[E]L[S] = K1([E]-[ES])[S]
dt
- d[ES]
= K2[ES] + K3[ES] = [ES] (K2+K3)
dt
Etat stationnaire: V de formation de [ES] = V de disparition de [ES]
K1([E]-[ES])[S] = [ES] (K2+ K3)
K1([E]-[ES])[S] = [ES] (K2+ K3)
([E]-[ES])[S]
[ES]
(K2+K3)
= KM
=
K1
[E][S] - [ES][S] = [ES] KM
[E] [S]
[ES] =
[ES](KM+[S]) = [E][S]
Or, V = K3[ES]
V
KM+[S]
= K3
[E] [S]
V=Vmax
[E]=[ES]
KM+[S]
Vmax = K3 [E]
V=
Vmax [S]
KM+[S]
Equation de M-M
V=
Vmax [S]
KM+[S]
Cas particulier
Si V=
Vmax
2
Vmax = Vmax [S]
2
KM+[S]
2[S]= KM +[S]
KM = [S]
V
Vmax
Vmax
2
KM
[S]
1.1.3- Signification de Vmax et de KM
Vmax est atteinte lorsque toute l’enzyme est saturée par le substrat
KM est la valeur de S pour laquelle la vitesse de la réaction est Vmax/2
KM est une grandeur expérimentale qui peut varier avec la structure du
S, le pH, la température. Chaque enzyme a un KM caractéristique pour un S
KM indique l’affinité de l’enzyme pour le S
KM
affinité
1.1.4- Représentation de Linweaver et Burk
[S]
KM
1 = KM +[S] =
+
V
Vmax [S]
Vmax [S]
Vmax [S]
1
V
V=
Vmax [S]
KM+[S]
1
1 + 1
KM
=
V
Vmax [S] Vmax
Y =
a
x + b
KM/Vmax
1/Vmax
-1/KM
1
[S]
Cette représentation offre l’avantage de permettre la détermination plus
précise de KM et Vmax. De plus, étant une droite, elle nécessite moins de
points expérimentaux.
1.2- Influence de la concentration en enzyme
V
V
E3
E2
E1
[S]
[E]
La vitesse d’une réaction est
proportionnelle à la quantité
d’enzyme
1.3- Influence de la température
V
to optimale
Mouvement
des molécules
Dénaturation
de la protéine
température
20
30
40
50
60
1.4- Influence du pH
V
cholinestérase
pepsine
La plupart des
enzymes
2
Le pH agit:
4
6
8
10
12
Conformation de la protéine
Association E-S
Action catalytique de l’enzyme
pH
1.5- Effet des effecteurs
Rôle des effecteurs:
Physiologique: Régulation du métabolisme cellulaire
Biochimique: Permettre de mieux comprendre le mode d’action des
enzymes
compétitive
réversibles
inhibiteurs
irréversibles
activateurs
effecteurs allostériques
non compétitive
incompétitive
1.5.1- Inhibiteurs
1.5.1.1- Inhibition réversible
1.5.1.1.1- Inhibition compétitive
Exercée par un composé dont la structure ressemble à celle du S
E + S
E + I
KI =
K1
K2
ES
S
E + P
EI (Inactif)
[E] [I]
[EI]
[EI] =
[E] [I]
KI
[E] = [E]L + [ES] + [EI]
Vmax [S]
V =
KM(1+[I]/KI) + [S]
K’M
K’M= KM(1+[I]/KI)
i
Vmax [S]
V =
KM(1+[I]/KI) + [S]
1
V
[I]
1
1
+
(1+
)
=
KI
[S]
Vmax
Vmax
KM
V
Sans I
[I]
Vmax
1/ V
[I]
Vmax/2
1/Vmax
[S]
KM K’M K’’M
KM
-1/KM -1/K’M -1/K’’M
affinité
Quand [S] augmente , l’effet de l’inhibiteur disparaît:
L’inhibition compétitive est levée par un excès de substrat
Vmax n’est pas modifiée
1/[S]
Exemples:
La succinate déshydrogénase
COOH
COOH
Succinate déshydrogénase
CH2
CH2
CH
FAD
FADH2
COOH
CH
COOH
succinate
Fumarate
COOH
COOH
CH2
CH2
CO
COOH
malonate
COOH
oxaloacétate
Inhibiteurs compétitifs de la
succinate déshydrogénase
Inhibition par le produit de la réaction
Glucose 6 phosphatase
Glucose 6P
+ H 2O
glucose + H3PO4
Les amines quaternaires
sont des inhibiteurs compétitifs de la cholinestérase
CH3
CH3
N+
CH2
CH2
O
CO
acétylcholinestérase
Choline + ac. acétique
CH3
CH3
acétylcholine
R1
R2
R3
N+
R4
Amines quaternaires
Antimétaboliques
En s’introduisant dans l’organisme, ils donnent naissance à des
composés anormaux et ralentissent certains métabolismes.
fluorouracile
2-amino adénine
La sulfamide
Action anti-cancéreuse
NH2
NH2
COOH
SO2-NH2
bactérie
N-ptéridine +Ac. para
amino-benzoïque + Glu
E
Ac. folique
X des bactéries
Ac. para aminobenzoïque
sulfamide
Action antibactérienne
1.5.1.1.2- Inhibition non compétitive
E + S
E + I
ES + I
ES
EI
ESI
E
S
+ P
inactifs
i
Cu2+, Ag2+…
[E]= [E]L+ [ES] + [EI]+ [ESI]
V’max
V=
Vmax
[S]
1+ [I]/KI
KM + [S]
V
Vmax
V’max a
V’’max b
KM
1
1
(1+[I]/KI)
+
(1+[I]/KI)
=
[S]
Vmax
Vmax
V
1
1/V
[i]
sans i
1/V’’max
1/V’max
1/Vmax
[S]
1/[S]
-1/KM
Ce type d’inhibition n’est pas levé par un excès de substrat
KM est inchangé, l’affinité de E pour S n’est pas affectée
Vmax est diminuée par l’inhibiteur
Le type le plus courant de cette inhibition se produit avec des réactifs
capables de se combiner réversiblement avec les groupement SH des
radicaux Cys indispensables à l’activité enzymatique comme les métaux
lourds (Cu2+, Ag2+, Hg2+…..)
Certaines enzymes par contre, ont besoin de certains ions comme Mg2+,
cet ion peut être chélaté par EDTA (éthylène diamine tétra acétique).
1.5.1.1.3- Inhibition incompétitive
l'inhibiteur ne se lie que sur ES
S
E + S
ES
+
I
ESI
[E]= [E]L+ [ES] + [ESI]
E
+P
Vmax
i
[S]
1+[I]/KI
V=
KM
+ [S]
1+[I]/KI
V
Vmax
sans I
V’max
i
1
1
1 = KM
(1+[I]/KI)
+
V
Vmax [S] Vmax
1/V
1/V’ max
1/Vmax
[S]
-1/KM’ -1/KM
1/[S]
Cet inhibiteur déplace l’eq, abaisse KM. Une partie de ES reste bloquée
sous forme ESI, donc Vmax est diminuée
Tableau récapitulatif des inhibitions réversibles
KM
Compétitive
Non compétitive
Incompétitive
Vmax
Pente
1.5.1.2- Inhibition irréversible:
inactivation totale de l’enzyme
1er exemple:
E-S-CH2-CONH2 + HI
E-SH + ICH2CONH2
E à Cys l’iodoacétamide
Complexe inactif
réaction irréversible
2ème exemple: Diisopropyl fluorophosphate (DFP) : arme biologique
E - CH2
F
CH3
E-CH2OH +
E à Ser
CH
CH3
O
P
O
CH
CH3
CH3
O
DFP
O
CH3
CH
CH3
O
P
O
CH
CH3
CH3
O
réaction irréversible
Complexe inactif
Ex. enzyme à sérine: acétylcholinestérase
3ème exemple: Acide cyanhydrique (HCN): Poison respiratoire
Forme un complexe stable avec le fer des cytochromes (enzymes
respiratoires cellulaires) et provoque leur inhibition
+ HF
1.5.2- Activateurs
1.5.2.1- Activation par protection de l’enzyme
Des composés qui protègent les enzymes contre les oxydations
dans les enzymes à Cys se comportent comme des activateurs
E-SH + SH-G
E à Cys
E-S ------ SG + H2
Glutathion
1.5.2.2- Activation par les ions
Concerne les enzymes qui nécessitent des ions pour leur activité
Exemple:
Mg2+ est un activateur des kinases
1.5.2.3- Activation par action sur les subunités enzymatiques
Protéine kinase
protéine +
Protéine-P +
ATP
ADP
Les protéines kinases sont activées par l’AMPc
Site actif Site de fixation de l’activateur
C
+
R
E inactive
S
AMPc
C
+
Subunité
catalytique active
R
AMPc
3- ENZYMES ET EFFECTEURS ALLOSTERIQUES
3.1- Cinétique des E allostériques
3.1.1- V en fonction de [S]
Interprétation de la courbe des E allostériques
V
E michaelienne
- Les petites quantités de substrat
sont transformées lentement
- La vitesse augmente à partir d’un seuil
E allostérique
- Effet coopératif
[S]
Contrairement aux enzymes michaeliennes, les enzymes allostériques
n’exercent leur action qu’à des concentrations en substrat élevées
ont une structure quaternaire, formées d’un nombre pair de sous unités.
S
La fixation de S au 1er site entraîne un changement
A
de conformation des autres sites, ce qui modifie
l’affinité pour le S. On dit qu’il y a un effet coopératif.
En plus du site actif où se fixe le substrat, l’enzyme possède un ou
plusieurs sites allostériques où peuvent se fixer des effecteurs
allostériques (activateurs ou inhibiteurs).
Ces effecteurs n’ont aucune analogie structurale avec le substrat.
i
2.2- Action des effecteurs allostériques
Ce sont des substances qui agissent comme activateurs ou inhibiteurs en
modifiant la conformation des sites de liaison au substrat, ce qui change
l’affinité pour le substrat
Activateurs allostériques
Augmentent l’affinité de l’enzyme pour le substrat, lui permettant
d’agir à de faible concentration en substrat
inhibiteurs allostériques
Activateur
V
Comme les inhibiteurs non compétitifs
diminuent l’affinité de l’enzyme pour le
substrat
Vmax
2
KM(a)KM KM(I)
Inhibiteur
[S]
2.3- Model des E allostériques
S
S
Model de Monod Wyman et
Changeux (MWC)
1- possèdent 2 sites: site actif et
des sites régulateurs (activateur
et inhibiteur)
i
A
2- formées de plusieurs sous
unités identiques (= protomères)
3- existent sous 2 états en
équilibre: état catalytique R et
état inhibé T
R
A ou S
T
i
Relâché
Tendu
(actif)
(inactif)
transition allostérique
Allostérie
Autre forme
4- effet coopératif:du à la présence de plusieurs sous unités (protomères)
la fixation d’une molécule de S sur un protomère
déplace l’équilibre vers la forme active
2.4- Importance des enzymes allostériques
Ont un rôle de régulation très important dans la cellule:
Permettent l’adaptation du métabolisme au besoin de la cellule
En général l’enzyme allostérique catalyse la 1ère réaction, limitante
d’une voie métabolique
Son activité peut être contrôlée par des activateurs ou inhibiteurs
appartenant à cette voie métabolique
A
E1
B
E2
C
E3
D
E
E allostérique
Inhibition feed back
ou retroinhibition
X
X= inhibiteur
allostérique
Les effecteurs allostériques ont une action spécifique sur les
enzymes allostérique, en se fixant sur leur sites allostériques
MECANISME DE LA REACTION ENZYMATIQUE
1- Chymotrypsine:
hydrolyse les peptides au niveau de la Tyr et de Phe
R-CO-NH-R’ + H2O
RCOOH
+ NH2-R’
Le site actif :
His 57,
Asp 102
et Ser 195
1ère étape: acylation
peptide
H
O
C
O
R'
H
O
N
C
R'
N
C
N
O- H
N
H
O-
(Asp102)
(His 57)
CH2
O
N
C
R
O
(Asp102)
(His 57)
(Ser 195)
Enzyme
H
O
R
H
N
CH2
(Ser 195)
Enzyme
acylchymotrypsine
2ème étape: désacylation
O
H
O
C
O
-
H
H
N
N
O
C
(His 57)
C
O
CH2
N
N
H
O-
(Asp102)
(His 57)
(Ser 195)
Enzyme
acylchymotrypsine
C
H
R
O
(Asp102)
OH
O
O
CH2
(Ser 195)
Enzyme
R
2- Acétylcholinestérase
enzyme
Site anionique His
NH Site estérasique
CH2
CH3
acétylcholine
CH3
+
N
N
CH2
CH2
O
O
OH CH2
C
CH3
Ser
CH3
un déplacement d’électron va
fragiliser la liaison ester et
provoquer sa rupture
HO
Tyr
H 2O
CH3
CH3
N+
O
CH2
CH3
choline
CH2
OH
+
HO
C
CH3
Ac. acétique
3- Transaminases
Permettent le transfert réversible du groupement
amine d’un AA à un acide α cétonique.
Le coenzyme des transaminases est le phosphate de
pyridoxal
Site actif d’une transaminase
OH CH3
OH CH3
HOOC
HOOC
N
CH NH2C HO
R
CH
H 2O
CH2
O
P
N
R
N
CH2
O
P
Base de schiff
COOH
OH CH3
+ H 2O
HOOC
C
R
R
N
N
C
O
OH CH3
+
N
NH2
CH2
O
P
Ac. α cétonique
CH2
O
P
Phosphate de pyridoxamine
DOSAGE DES ENZYMES
La quantité d’enzyme peut être mesurée par son activité enzymatique
E
A + B
C
Pour déterminer l’activité enzymatique, il faut connaître:
1- la stœchiométrie de la réaction
2- les besoins de l’enzyme en cofacteurs
3- KM
4- le pH optimum de l’enzyme
5- la gamme de température oùl’enzyme est stable
6- une méthode analytique permettant la détermination de la
concentration du substrat qui disparaît ou du produit obtenu
1- Unité de l’activité enzymatique
Unité internationale (UI) = la quantité d’enzyme qui produit la transformation
d’une micromole (µ mole) de S par min à 25oC
Le katal (kat) = la quantité d’enzyme transformant une mole de substrat
par sec
Activité spécifique = le nombre d’UI par mg de la protéine enzymatique
DO = ε [C] l
NAD+
(forme oxydée)
DO
NADH
(forme réduite)
260
AH2
+ NAD+
350
E
Longueur d’onde
(nm)
A + NADH + H+
2- Intérêt de dosage des enzymes
Le fonctionnement normal de l’organisme est le résultat de l’action
harmonieuse de tous les systèmes enzymatiques
Dosage des enzymes dans les liquides biologiques et les tissus
révèle des anomalies pathologiques:
Phosphatase acide dans le sérum
Cancer de la prostate
La présence de certaines enzymes dans le sérum est le signe d’une
nécrose tissulaire
Mais dans certains cas la même activité enzymatique peut être due a
les enzymes différentes selon leur origine tissulaires.
C’est le cas des isoenzymes
L’électrophorèse des isoenzymes permet de localiser l’origine de la
nécrose
3- Les isoenzymes
Ce sont des enzymes qui ont la même propriété catalytique mais qui
différent par leur propriétés physicochimique. Les isoenzymes peuvent
différer d’un tissu à un autre.
LDH
Ac. pyruvique
Ex.: Lactate déshydrogénase (LDH): Ac. lactique
LDH: 4 sous unités de 2 types, H et M
Forme H (coeur)
Forme M (muscle et foie)
1
2
3
4
5
-
+
dépôts
1
2
Coeur
3
4
5
Muscle
et foie
En plus de ces anomalies, il existe des déficits
héréditaires de certaines enzymes qui sont à
l’origine de maladies métaboliques graves:
Ex:
maladie
Enzyme altérée
Albinisme:
Tyrosine hydroxylase
Phénylcétonurie:
Phénylalanine hydroxylase
Homocystinurie:
Cystathionine β synthétase
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