quasi-s´epar´es) sur K, que nous appellerons dor´enavant ≪K-espaces ≫. Tout
d’abord, un G-torseur sur une K-vari´et´e Y— d´efini, comme il se doit, comme
faisceau fppf sur Y— n’est pas n´ecessairement un sch´ema (en-dehors du cas
important o`u Gest affine), alors que c’est automatiquement un K-espace,
selon un th´eor`eme d’Artin ; `a partir de l`a, il devient ´egalement judicieux
d’envisager des G-torseurs X→Yo`u Xet Ysont des K-espaces, afin de
travailler dans une cat´egorie stable par les op´erations usuelles, produits fibr´es
notamment.
D’autre part, si un K-groupe alg´ebrique Gop`ere librement `a droite sur
une K-vari´et´e X, le faisceau fppf quotient X/G est toujours un K-espace
(voir 1.2) mais, de nouveau, n’est pas n´ecessairement une K-vari´et´e.
Ces consid´erations nous ont conduits `a formuler syst´ematiquement nos
r´esultats dans le cadre des K-espaces ; si le plan g´en´eral des d´emonstrations
n’en est pas affect´e, il nous a fallu revenir sur des r´esultats bien connus pour
les sch´emas mais dont l’extension aux espaces alg´ebriques n’est pas suffisam-
ment document´ee : voir par exemple 2.2 pour la d´efinition et les propri´et´es de
Xtop lorsque Xest un K-espace. (En ce qui concerne G, rappelons qu’un es-
pace alg´ebrique en groupes quasi-s´epar´e de type fini sur un corps est toujours
un sch´ema [Art69, Lemma 4.2]).
Notre r´esultat principal est le suivant :
0.2 Th´eor`eme. – Soient (K, v)un corps valu´e admissible, Gun K-groupe
alg´ebrique (c’est-`a-dire un K-sch´ema en groupes de type fini),Yun K-
espace, f:X→Yun G-torseur au-dessus de Y. D´efinissons ftop :Xtop →
Ytop et ftop :Xtop/G(K)−→ I:= Im(ftop)comme ci-dessus. Alors :
(1) en tant que sous-espace de Ytop,Iest :
(a) localement ferm´e (dans tous les cas) ;
(b) ouvert et ferm´e si Gest lisse ou si Kest parfait ;
(c) ferm´e si Gsatisfait la condition (∗) (voir 1.4.3), et en particulier si G◦
red
est lisse, ou si G◦est commutatif, ou si Gest de rang r´eductif nul (i.e.
si GKn’a pas de sous-tore non trivial) ;
(2) L’application ftop est ouverte sur son image I; en particulier, la bijection
ftop est un hom´eomorphisme.
(3) Si Yest localement s´epar´e (par exemple une vari´et´e, cf. 0.7), alors ftop
fait de Xtop un Gtop-fibr´e principal au-dessus de I.
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