☛ ✡ I- Ch.06 Continuité, TVI ✟ ✠ Objectifs du chapitre Dérivée de u(x), (u(x))n , f (ax + b) » Notion de continuité Théorème des valeurs intermédiaires et théorème de la bijection. II- Pré-requis Dérivation Tableaux de variations III1) Cours Formules de dérivation Propriété 1 (Nouvelles dérivées (2p120)) √ u′ √ • ( u) = 2 u ′ • (un )′ = n u′ un−1 • (f (ax + b))′ = a f ′ (ax + b) Exemples : √ −2x −x2 + 1 vaut g ′ (x) = √ 2 . 2 −x + 1 √ √ 1 • La dérivée de h : ( x − 1)4 vaut h′ (x) = 4 × √ × ( x − 1)3 . 2 x • La dérivée de g : x 7−→ 2) Continuité et théorèmes Définition 2 (Continuité en un point, sur un intervalle) f , définie sur un intervalle I, est dite continue en a ∈ I lorsque lim f (x) = f (a) x→a f est continue sur I lorsque f est continue en tout a ∈ I. Remarque : (Interprétation graphique) La courbe d’une fonction continue sur un intervalle I se trace ”sans lever le crayon” Fonction continue Fonction non continue Remarque : (Limites à gauche et à droite) Pour qu’une fonction f soit continue en a on doit prouver lim f (x) = f (a) à gauche et à droite. x→a b Fig.(3) Propriété 3 (Continuité des fonctions usuelles) Toutes les fonctions usuelles vues au lycée sont continues sur leur(s) intervalle(s) de définition. Propriété 4 (Théorème des valeurs intermédiaires) Soit f une fonction continue sur un intervalle I et k un nombre réel. Si il existe a et b deux nombres de I tels que : • f (a) < k • f (b) > k Alors il existe c ∈]a; b[ tel que f (c) = k Illustration b b b 1, 5 −2 c1 c2 c3 3 Puisque la fonction est continue entre −2 et 3, alors elle prend toutes les valeurs comprises entre f (−2) et f (3) mais : • ni seulement ces valeurs (f (0) > f (3)) • ni une fois seulement (1,5 est atteint 3 fois) Remarque : (Importance de la continuité) On voit dans la figure (3) précédente que si la fonction n’est pas continue entre 0 et 2, le fait d’avoir f (0) > 1, 5 et f (2) < 1, 5 ne permet pas de prouver que 1,5.= est atteint par f . Méthode 5 (Résoudre l’équation f (x) = 0) Pour prouver l’existence d’une solution à l’équation f (x) = 0 sur un intervalle I, on trouve deux nombres a et b tels que f (a)f (b) < 0 Remarque : (Existence et unicité) Le théorème des valeurs intermédiaires prouve l’existence du réel c tel que f (c) = k, mais pas forcément son unicité. Elle n’est prouvée que si la fonction est strictement monotone sur]a; b[ (théorème de la bijection suivant). Propriété 6 (théorème de la bijection) Soit f une fonction continue, strictement monotone sur un intervalle I et k un nombre réel. Si il existe a et b deux nombres de I tels que : • f (a) < k • f (b) > k Alors il existe un unique c ∈]a; b[ tel que f (c) = k Illustration b 1 −2 c 3 Puisque la fonction est continue, et strictement monotone (croissante) entre −2 et 3, alors elle prend une seule fois toutes les valeurs comprises entre f (−2) et f (3). En particulier l’équation f (x) = 1 admet une unique solution c. IV- Exercices résolus Ex 89 p 139 1) en décimètres, le diamètre de la boule, positif, doit être inférieur à celui du cylindre, soit 2 dm. Si le niveau d’eau est tangent à la bille, alors le volume d’eau (π × 12 × 0, 5), ajouté à celui de la Ä ä3 bille 34 × π × d2 est égal au volume d’un cylindre de diamètre d et de hauteur d (π × 12 × d). Soit π 4πd3 + =π×d 2 3×8 En simplifiant par π, en multipliant chaque membre de l’égalité par 6, on obtient : 3 + d3 = 6d Soit d3 − 6d + 3 = 0 2) a. On appelle f la fonction définie sur ]0; 2[ par f (x) = x3 − 6x + 3. Ä √ äÄ √ ä f ′ (x) = 3x2 − 6 = 3 x − 2 x + 2 . D’où le tableau de variations de f : x f ′ (x) f √ 0 −3 − 2 2 0 + −1 √ 3−4 2 f est un polynôme, donc continue sur ]0; 2[, de plus : √ • sur ] 2; 2[, f est négative donc l’équation f (x) = 0 n’admet aucune solution ; √ √ √ • sur l’intervalle ]0; 2[, f est strictement décroissante, f (0) = 3 > 0 et f ( 2) = 3−4 2 < 0. √ Donc l’équation f (x) = 0 admet une unique solution α sur l’intervalle ]0; 2[. b. À l’aide de la calculatrice, on trouve α ∈]0, 52 ; 0, 53[ Exercice 78 p 134 On considère les deux courbes (C1 ) et (C2 ) d’équations respectives y = ex et y = −x2 − 1 dans un repère orthogonal du plan. 1) Lecture graphique de l’abscisse du point de contact de cette tangente avec la courbe (C1 ) : a ≃ 0, 8 et l’abscisse du point de contact de cette tangente avec la courbe (C2 ) : b ≃ −1, 2. 2) On désigne par a et b deux réels quelconques, par A le point d’abscisse a de la courbe (C1 ) et par B le point d’abscisse b de la courbe (C2 ). On a alors : A (a; ea ) et B (b; −b2 − 1). a. Équation de la tangente (TA ) à la courbe (C1 ) au point A : y − ea = ea (x − a) ⇐⇒ y = ea x + ea (1 − a) b. Équation de la tangente (TB ) à la courbe (C2 ) au point B : y − (−b2 − 1) = −2b(x − b) ⇐⇒ y = (−2b)x + b2 − 1 c. (TA ) = (TB ). En identifiant terme à terme les deux équations, on obtient : (TA ) = (TB ) ⇐⇒ (S) : ® ea = −2b ea (1 − a) = b2 − 1 d. Montrons que le système (S) est équivalent au système (S ′ ) : (S) ⇐⇒ (S) ⇐⇒ ® ( b = − e2 Ä a ä2 ea (1 − a) = − e2 − 1 a b = − e2 ⇐⇒ 4ea (1 − a) = (ea )2 − 4 a ® ea = −2b 2a a a e + 4ae − 4e − 4 = 0 3) (E) : e2x + 4xex − 4ex − 4 = 0. On considère la fonction f définie sur R par : f (x) = e2x + 4xex − 4ex − 4. a. Sur ] − ∞ ; 0[, la fonction x → e2x est croissante et strictement positive, donc : Ä e2x 6 e2×0 = 1 < 4 =⇒ e2x − 4 < 0 ä et (x ∈] − ∞ ; 0[⇐⇒ x < 0 ⇐⇒ x − 1 < −1 < 0 =⇒ 4ex (x − 1) < 0) b. L’équation (E) n’a pas de solution dans l’intervalle ] − ∞ ; 0[, car sur cet intervalle, e2x + 4xex − 4ex − 4 < 0 . c. f ′ (x) = 2e2x + 4ex + 4xex − 4ex = 2e2x + 4xex > 0 (somme de nombres strictement positifs) Donc la fonction f est strictement croissante sur l’intervalle [0 ; +∞[. d. Démontrons que l’équation (E) admet une solution unique dans l’intervalle [0 ; +∞[. En effet : f (0) = −7 å Ç 4 4 x 2x 1 + 4 x − x − 2x = +∞ et lim f (x) = lim e x→+∞ x→+∞ e e e x 4 = lim nx = 0 (n = 1 ou 2) x x→+∞ e x→+∞ e car lim La fonction f est continue et strictement croissante sur [0 ; +∞[ ; elle réalise donc une bijection de [0 ; +∞[ sur [−3 ; +∞[. Or 0 ∈ [−3 ; +∞[, donc 0 possède un unique antécédent, noté a vérifiant f (a) = 0. Encadrement d’amplitude 10−2 de a (en utilisant le théorème des valeurs intermédiaires) : f (0, 84) ≃ −0, 117 et f (0, 85) ≃ 0, 07 =⇒ 0, 84 6 a 6 0, 85 4) On prend pour A le point d’abscisse a. Encadrement d’amplitude 10−1 du réel b pour lequel les droites (TA ) et (TB ) sont confondues : x 0, 84 6 a 6 0, 85 ⇐⇒ 2, 31 < e0,84 6 ea 6 e0,85 < 2, 34 ⇐⇒ 1, 155 6 e2 6 1, 17 ⇐⇒ −1, 2 6 b 6 −1, 1 Annexe 4 3 2 1 ); −5 −4 −3 −2 −1 −1 −2 −3 −4 −5 1 2 3 4