Exercice 1. 1. Décomposer en éléments simples F = X 7 + 3X 6 + 2X 5 + X 2 + X + 1 . X7 + X6 + X5 X 7 + 3X 6 + 2X 5 + X 2 + X + 1 X 7 + X 6 + X 5 6 5 +X 2 +X+1 Réponse : -(X 7 + X 6 + X)5 donc F = 1 + 2XX+X 1 5 (X 2 +X+1) 2X 6 + X 5 + X 2 + X + 1 1 + X + X 2 + X 5 + 2X 6 1 + X + X 2 6 5 +X 2 +X+1 X 5 +2X 6 puis -(1 + X + X 2 ) donc 2X +X = 1 + 1+X+X 1 2 et donc (X 2 +X+1) + X 5 + 2X 6 2X 6 +X 5 +X 2 +X+1 X 5 (X 2 +X+1) = 1 X5 + X 5 +2X 6 X5 1+X+X 2 = 1 X5 + 2X+1 1+X+X 2 d’où F = 1 + 2. Trouver toutes les primitives de F . Réponse G(X) = X − 1 4X 4 1 X5 + 2X+1 1+X+X 2 + ln(1 + X + X 2 ) + C . Exercice 2. Soit E = R3 , F = {(x, y, z) ∈ E, x = 0} et G = {β(1, 1, 0), β ∈ R}. 1. Montrer que F et G sont des sous espaces vectoriels de E et que E = F ⊕ G. Réponse : si f1 = (x1 , y1 , z1 ) et f2 = (x2 , y2 , z2 ) sont dans F alors x1 = x2 = 0 et λ1 f1 + λ2 f2 = (0, λ1 y1 + λ2 y2 , λ1 yz1 + λ2 z2 ) est aussi dans F et donc le sous ensemble F de E est non vide et stable par combinaisons linéaires. C’est donc un sous espace vectoriel de E. De même si f1 = β1 (1, 1, 0) et f2 = β2 (1, 1, 0) sont dans G alors λ1 f1 + λ2 f2 = (λ1 β1 + λ2 β2 )(1, 1, 0) est aussi dans G et donc le sous ensemble G de E est non vide et stable par combinaisons linéaires. C’est donc un sous espace vectoriel de E. Soit maintenant (x, y, z) ∈ F ∩ G alors x=0 et donc β = 0 et donc (x, y, z) = (0, 0, 0) donc F ∩ G = {(0, 0, 0)}et (x, y, z) = β(1, 1, 0) donc F + G = F ⊕ G. Tout f = (0, y, z) de F s’écrit f = y(0, 1, 0) + z(0, 0, 1) et donc ((0, 1, 0), (0, 0, 1)) est une base de F et F est de dimension 2. Ensuite ((1, 1, 0)) est une base de G et donc G est de dimension 1. Alors dim F ⊕ G = dim F + dim G = 3 et donc F ⊕ G est un espace de dimension 3 dans E de dimension 3 donc E = F ⊕ G. f 2. Soit R3 → R3 donnée par f (x, y, z) = (0, −x + y, z). a) Déterminer ker(f ) et Im(f ), (donner une base et la dimension de chacun). Réponse : si 0=0 −x + y = 0 et donc (x, y, z) = (x, x, 0) = x(1, 1, 0) et donc (x, y, z) est dans ker f alors z=0 ker f = G et ((1, 1, 0)) est une basede ker f . Ensuite (X, Y, Z) est dans l’image de f si et 0=X −x + y = Y . Ce système est triangulaire (inférieure) seulement si il existe (x, y, z) tel que z=Z et donc X = 0 caractérise l’image de f et donc (X, Y, Z) est dans l’image de f si et seulement si X = 0 et donc Im(f ) = G et une base de G est ((0, 1, 0), (0, 0, 1)) b) Quelle dans la base canonique de E =R3 ? Réponse : est la matrice A qui représente f 0 0 0 0 x 0 0 0 comme −x + y = −1 1 0 y on obtient A = −1 1 0 . z 0 0 1 z 0 0 1 c) Calculer A2 . Réponse : A2 = A. 3. Quelle est l’interprétation géométrique de f ? Expliquer à partir de cette interprétation les résultats de la question 2. Réponse : comme Z = z l’application transporte un point dans le plan d’équation z = h en un point dans ce même plan. Ragardons ce qui se passe dans le plan z = 0 : on annule X donc on obtient un point sur la droite d’équation x = 0 et à y on retranche x pour obtenir Y et donc on projette le point M = (x, y) sur l’axe des y parallèlement au vecteur (1, 1). En répétant cette analyse pour tous les plans z = Cte, f est la projection sur le plan d’équation X = 0 parallèlement au vecteur (1, 1, 0). Donc les vecteurs qui se projettent sur (0, 0, 0) sont les vecteurs colinéaires à (1, 1, 0) et donc G est le noyau et l’image est le plan X = 0 c’est à dire F . Comme f est un projecteur alors f ◦ f = f et donc A2 = A. Exercice 3. Soit E un espace vectoriel de dimension finie et f : E → E une application lineaire. 1. Montrer que si dim(Im(f ))=dim(E), alors Im(f ) = E . Réponse : Im(f ) est un sous espace vectoriel de E qui a la même dimension que E . Donc Im(f ) = E. 2. Montrer que l’application f est surjective si et seulement si elle est injective. Réponse : si f est surjective alors tout élément de l’espace d’arrivée est atteint et donc Im(f ) = E et donc dim Im(f ) = dim E. Comme dim E = dim Im(f )+dim ker f , nous en déduisons que dim ker f = 0. Et donc ker f = {(0, 0, 0)} . Soit maintenant x 6= y dans E alors x − y 6= 0 et il n’est pas possible que f (x) = f (y); en effet s’il en était ainsi on aurait f (x) − f (y) = 0 = f (x − y) qui admet comme seule solution x − y = 0 puisque le noyau est réduit à {(0, 0, 0)} . Donc x 6= y implique que f (x) 6= f (y) et donc f est injective. Réciproquement si f est injective f (x) = f (y) implique que x = y et donc si on veut résoudre f (γ) = 0 = f (0) c’est que γ = 0 et donc que le noyau ne contient que le vecteur nul, et donc le noyau est de dimension 0 et donc l’image a la même dimension que E et donc l’image est un sous espace vectoriel de dimension maximale et donc Im(f ) = E et donc tout élément de l’espace d’arrivée est atteint et donc l’application est surjective. 3. Donner un exemple d’un espace vectoriel de dimension infinie et d’une application lineaire f : E → E tels que f soit surjective mais pas injective. Réponse : soit E l’espace des polynômes à coefficient réels, mais de degré quelconque. Soit f : E → E qui à un polynôme donné lui associe son polynome dérivée. Comme est la dérivée d’un autre polynôme (parce 0 tout polynôme an−1 n a0 an n+1 n que n+1 X + n x + · · · + 1 x = an X + · · · + a1 x + a0 ) l’application est bien surjective. Elle n’est pas injective puis que la dérivée du polynôme constant 1 égale le polynôme nul qui est aussi la dérivée du polynôme nul.