MT23 A2012 TEST 2 - Corrigé Exercice 1 P2 est l`espace vectoriel

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MT23 A2012 TEST 2 - Corrigé
Exercice 1
P2 est l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels de degré inférieur ou égal à 2.
P3 est l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels de degré inférieur ou égal à 3.
On note {p0 , p1 , p2 } et {p0 , p1 , p2 , p3 } les bases canoniques respectives de P2 et P3 .
On définit
u(p) = p2 p0 , où p0 désigne la dérivée de p.
1. Montrer que u est une application linéaire de P2 dans P3 .
Quels que soient les polynômes p et q, quel que soit le scalaire λ, en utilisant les résultats
classiques d’analyse sur les dérivées et le produit de fonctions, on obtient :
u(p + q) = p2 (p + q)0 = p2 (p0 + q 0 ) = p2 p0 + p2 q 0 = u(p) + u(q).
u(λp) = p2 (λp)0 = p2 (λp0 ) = λp2 p0 = λu(p).
Donc l’application u est linéaire. On montre que, de plus, si p appartient à P2 , alors u(p)
appartient à P3 . Si p appartient à P2 , alors p0 appartient à P1 , donc le produit de p0 par p2 qui
est de degré 2, est un polynôme de degré inférieur ou égal à 3.
2. P2 et P3 étant munis de leurs bases canoniques respectives, construire la matrice A associée à u.
On sait que p00 = 0, p01 = p0 , p02 = 2p1 , donc
u(p0 ) = 0, , u(p1 ) = p2 p0 = p2 , , u(p2 ) = p2 (2p1 ) = 2p3 .
On obtient donc la matrice :




A=
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
2



.

Exercice 2
Soient E et F deux espaces vectoriels sur K, soit u une application linéaire de E dans F . On suppose
que dim E = dim F . Démontrer que :
u injective ⇔ u surjective .
On raisonne par équivalences :
u injective ⇔ Ker u = {~0} ⇔ dim (Ker u) = 0 ⇔ dim E = dim Im u ⇔ dim F = dim Im u.
On a utilisé l’hypothèse dim E = dim F et le théorème du rang : dim E = dim Ker u + dim Im u.
On sait de plus que Im u est inclus dans F , donc l’égalité des dimensions est équivalente à l’égalité
des espaces vectoriels, donc :
dim F = dim Im u ⇔ F = Im u ⇔ u surjective .
Exercice 3
Soit E un espace vectoriel sur K muni d’une loi interne notée +̂. Soit E l’ensemble des sous-espaces
vectoriels de E. On note +̃ la somme de sous-espaces vectoriels.
Montrer que +̃ est une loi de composition interne sur E.
Il faut montrer que si A ∈ E, si B ∈ E, alors A+̃B ∈ E, c’est à dire que A+̃B est un sous-espace
vectoriel de E.
A et B sont des sous espaces vectoriels, donc ils sont non vides, donc il existe ~a ∈ A, ~b ∈ B, donc
~a+̂~b ∈ A+̃B, donc A+̃B est non vide.
Si ~x et x~0 appartiennent à A+̃B, alors il existe ~a et a~0 appartenant à A, ~b et b~0 appartenant à B tels
que ~x = ~a+̂~b, x~0 = a~0 +̂b~0 . On a donc :
~x+̂x~0 = (~a+̂~b)+̂(a~0 +̂b~0 ) = (~a+̂a~0 )+̂(~b+̂b~0 )
On a utilisé les propriétés de commutativité et associativité de la loi +̂. De plus, A et B sont stables
pour cette loi donc ~a+̂a~0 ∈ A, ~b+̂b~0 ∈ B, donc ~x+̂x~0 ∈ A+̃B. Donc A+̃B est stable pour la loi +̂.
Soit λ ∈ K,
λ.~x = λ.(~a+̂~b) = λ.~a+̂λ.~b
On a utilisé une des propriétés de la loi externe, de plus A et B sont stables pour cette loi donc
λ.~a ∈ A, λ.~b ∈ B, donc λ.~x ∈ A+̃B.
Ce qui termine de démontrer que A+̃B est un sous-espace vectoriel de E.
Exercice 4
Soit A ∈ Mpn (K).
1. Quelle est la définition de Ker A ? De quel espace vectoriel Ker A est-il un sous-espace vectoriel ?
On ne demande pas de démontrer le résultat.
X ∈ Ker A ⇔ X ∈ Mn1 (K) et AX = 0.
Ker A est un sous-espace vectoriel de Mn1 (K).
2. Quelle est la définition de Im A ? De quel espace vectoriel Im A est-il un sous-espace vectoriel ?
On ne demande pas de démontrer le résultat.
Y ∈ Im A ⇔ ∃X ∈ Mn1 (K), Y = AX.
Im A est un sous-espace vectoriel de Mp1 (K).
3. Utiliser la définition pour démontrer que les colonnes de A appartiennent à Im A.



Si on choisit X = 


1
0
..
.



, on a AX = A1 , donc A1 appartient à Im A. En choisissant succes

0
sivement pour X les vecteurs de la base canonique de Mn1 (K), on montre que A1 , A2 , ..., An
appartiennent à Im A.
Exercice 5
Soit E et F deux espaces vectoriels sur K.
Soit u une application linéaire quelconque de E dans F .
Compléter et démontrer la proposition suivante :
Si {v~1 , v~2 , ...., v~n } est une famille ........ de E, alors {u(v~1 ), u(v~2 ), ...., u(v~n )} est une famille ........ de F .
On peut répertorier les théorèmes connus :
théorème 1 : Si {v~1 , v~2 , ...., v~n } est une famille génératrice de E, alors {u(v~1 ), u(v~2 ), ...., u(v~n )} est une
famille génératrice de Im u.
Or si u n’est pas surjective Im u est strictement inclus dans F , donc ce théorème ne convient pas.
théorème 2 : Si {v~1 , v~2 , ...., v~n } est une famille libre de E et si u est injective alors {u(v~1 ), u(v~2 ), ...., u(v~n )}
est une famille libre de F .
Or ici u n’est pas injective, donc ce théorème ne convient pas.
théorème 3 : Si {v~1 , v~2 , ...., v~n } est une famille liée de E, alors {u(v~1 ), u(v~2 ), ...., u(v~n )} est une famille
liée de F .
Ce théorème convient. On va le démontrer.
{v~1 , v~2 , ...., v~n } est une famille liée de E, donc il existe des scalaires α1 , α2 , ...., αn non tous nuls tels
que α1 v~1 + α2 v~2 + .... + αn v~n = ~0.
Dans la suite on choisit ces scalaires α1 , α2 , ...., αn .
On a donc
u(α1 v~1 + α2 v~2 + .... + αn v~n ) = u(~0).
Or u est linéaire, donc
u(α1 v~1 + α2 v~2 + .... + αn v~n ) = α1 u(v~1 ) + α2 u(v~2 ) + .... + αn u(v~n ), et u(~0) = ~0.
On obtient donc α1 u(v~1 ) + α2 u(v~2 ) + .... + αn u(v~n ) = ~0. De plus les scalaires α1 , α2 , ...., αn sont non
tous nuls, ce qui termine de démontrer que la famille {u(v~1 ), u(v~2 ), ...., u(v~n )} est liée.
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