CHAPITRE 2. LOGIQUE, VOCABULAIRE ENSEMBLISTE ET RAISONNEMENT
2.1 Quelques bases de vocabulaire et de logique
2.1.1 Différents types d’énoncés mathématiques
Les énoncés du monde mathématiques font intervenir des ensembles de nombres (N,R, ...), des
constantes (0,2,ln 2, ...), des variables (x, u, m, a, ...), des opérations (+,×,−, ...), des relations
(=,≤, >, ...), des symboles (∀,∃,∈,⊂, ...), etc.
•Une proposition /assertion/ affirmation est un énoncé qui peut être vrai
ou faux. Par exemple « 3=7» est une assertion fausse, « 3 = −(−3) » est une
assertion vraie, « 2 est un nombre pair » est une assertion vraie. On utilisera plutôt
le terme de proposition pour parler d’une assertion vraie.
•Un théorème est une proposition vraie (ou en tout cas démontrée comme telle)
particulièrement importante, un lemme est une proposition intermédiaire utile
à la démonstration d’une autre proposition et un corollaire est la conséquence
d’une proposition ou d’un théorème.
•La démonstration d’une assertion est un processus respectant strictement les
règles de la logique, partant des hypothèses, supposées vraies, et en aboutissant
à la conclusion attendue. La démonstration permet d’établir qu’une assertion est
vraie.
•Une conjecture est une assertion dont on pense qu’elle est vraie, mais qui n’a
pas été démontrée.
Définition 2.1
Exercice 2.1. Dire si les assertions suivantes sont vraies ou fausses : « Tout carré d’un nombre
réel est un réel positif », « La fonction logarithme est toujours positive ».
Une assertion est complète si toutes les variables qui interviennent dedans sont quanti-
fiées par un quantificateur ∀ou ∃.
Définition 2.2
Exemple 2.1. L’ assertion « ∀x∈R, x > 1» est complète (à noter qu’elle est fausse), de même
que « 3>7».
Par contre, l’assertion « x > 1»n’est pas complète, car elle dépend de la variable xet de ce fait on
ne peut pas dire si cette assertion est vraie ou fausse.
Le jeu mathématiques consiste ensuite à établir si des assertions complètes sont vraies ou fausses.
Pour cela, il faut savoir convertir en formules mathématiques des énoncés du langage courant et
inversement. La conversion passe généralement par l’utilisation de quantificateurs, comme ceux
introduits au chapitre précédent (∀,∃, etc.)
Exemple 2.2. « Etant donné un nombre entier naturel quelconque, en lui ajoutant 2, on obtient
encore un nombre entier naturel », se traduit par :
∀n∈N, n + 2 ∈N.
Exercice 2.2. Traduire en français ou en termes mathématiques, suivant les cas, les assertions
suivantes :
1. « La somme de deux nombres positifs quelconque est un nombre positif ».
2. « ∀x∈R+,∃y∈R, x =y2».
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