Sur une classe d’alg`ebres topologiques 17
Preuve : (1) Soit (Ai)i∈Iune famille d’´el´ements de A.Consid´erons l’alg`ebre
produit A = Qi∈IAimunie de la topologie produit. Soit (xλ)λune suite advertible-
ment convergente dans A. Si pid´esigne la projection de A sur Ai, la suite (pi(xλ))λ
est advertiblement convergente dans Aidonc convergente.Notons yisa limite. On
v´erifie que la suite (xλ)λest convergente vers (yi)i∈I.
(2)Soit(xλ)λune suite advertiblement convergente dans B. Elle est advert-
iblement convergente dans A donc convergente (dans A). Comme B est ferm´edans
A, (xλ)λest convergente dans B.
(3)SoitA∈Aet B une sous-alg`ebre pleine de A. Soient x∈Bet(xλ)λdans
B telle que (xxλ)λet (xλx)λconvergent vers edans B donc dans A. D’o`uxest
inversible dans A. Mais B est pleine dans A, xest alors inversible dans B et (xλ)λ
est convergente vers x−1.
Corollaire 3.1 : La classe Aest stable par limite projective.
Preuve : La limite projective ´etant une sous-alg`ebre pleine du produit, le
r´esultat se d´eduit de ce qui pr´ec`ede.
Corollaire 3.2 : Toute a.l.m.c. compl`ete appartient `aA.
Preuve : Une telle alg`ebre s’´ecrit comme limite projective d’alg`ebres de Ba-
nach([9]).
Proposition 3.4 : Soit A une alg`ebre appartenant `aAet I un id´eal ferm´edans
A. Alors A/I munie de la topologie quotient appartient `aA.
Preuve : Soit s la surjection canonique de A sur A/I. Si (s(xi))iest une suite
advertiblement convergente dans A/I, alors (xi)iest advertiblement convergente,
donc convergente dans A. Par suite (s(xi))iest convergente.
Remarque 3.4 : La r´eciproque de la proposition pr´ec´edente est, en g´en´eral,
fausse. En effet, si on consid`ere l’alg`ebre C[X]des polynˆomes `acoefficientsdansC,
munie de la norme kP(X)k=sup{|P(z)|||z|≤1},alorsC[X]n’appartient pas `a
A(car ce n’est pas une Q-alg`ebre). Mais, si on consid`ere l’id´eal I = {P|P(0) = 0},
alors A/I est alg`ebriquement et topologiquement isomorphe `aCqui appartient `aA.
Proposition 3.5 : Soient (A,T) une alg`ebre topologique appartenant `aAet
Tune topologie d’alg`ebre plus fine que T. Alors (A,T)appartientaussi`aA.
Corollaire 3.3 : L’alg`ebre A = C×K(R) des fonctions continues sur R,con-
stantes hors d’un compact, munie de la norme kk
∞est une Q-alg`ebre.
Preuve : La norme kk
∞est plus fine que la topologie Tde la convergence
uniforme sur les parties compactes de R. L’alg`ebre (A,T)appartient`aA.Ona
donc le r´esultat par la proposition pr´ec´edente et la proposition 3.2.
Proposition 3.6 : Soit A une alg`ebre topologique telle que l’ensemble des
caract`eres continus non nuls M(A)soitnonvide.Silapropri´et´e:
(P) : Pour tout xde A, Spx ={χ(x)|χ∈M(A)}
est v´erifi´ee, alors A ∈A.
Preuve : Soit (xλ)λune suite advertiblement convergente dans A. Soit x∈Atel
que (xxλ)λet (xλx)λconvergent vers l’´el´ement unit´ee. Donc, pour tout χ∈M(A),