Juin Analyse de Marché Juin 2013 13 Allocation Mensuelle Obligataire Suite au discours prononcé par le président de la FED mi-juin, les marchés financiers ont été violement chahutés. Ben Bernanke a évoqué une future normalisation de la politique monétaire et envisage, si les conditions économiques sont favorables, un arrêt total de la politique ultra-accommodante d’ici la fin 2014. Bien que Bernanke y ait déjà fait allusion lors de son discours du 22 mai dernier, ces déclarations ont précipité à la baisse toutes les classes d’actifs. Les bons du Trésor américain ont affiché de lourdes pertes, entrainant dans leur sillage les autres classes obligataires et les actions, effaçant en grande partie les gains réalisés depuis le début de l’année. Au cours de cette période agitée, les obligations d’entreprises se sont mieux comportées que les dettes souveraines et que les actions. Le niveau de volatilité observé sur le marché du crédit est resté stable comparativement à ceux affichés par les autres classes d’actifs. Sur les six premiers mois de l’année, alors que les obligations IG enregistrent -0.32%, les obligations souveraines 0.40% et les HY +1.02%, l’EuroStoxx50 affiche -1.21% et les marchés émergents -9%. Seul le marché boursier américain réalise une bonne performance, le S&P500 enregistre +12%. Allocation Obligataire Européenne* (1 - 3 mois) NEGATIVE Obligations d’entreprises (IG) NEUTRE Obligations d’entreprises (HY) Dettes Financières (Senior) Dette Financières (Sub) Titrisation (ABS) Dettes souveraines POSITIVE *) Les points entre parenthèses reflètent nos opinions précédentes COMMENTAIRES Les fondamentaux restent bons. Apres la récente correction observée, de plus en plus d’entreprises présentent des valorisations attractives. Dans cet environnement, nous favorisons les obligations notées BBB. Les titres HY devraient rester très sensibles au niveau de volatilité des taux. Cependant, nous pensons qu’ils présentent des opportunités puisqu’ils affichent un taux de défaut relativement faible. Les avancées politiques quant aux accords sur la régulation bancaire (résolution bancaire de l'UE et ébauche des directives concernant le sauvetage des banques) réduisent les incertitudes. Ce potentiel de hausse devrait cependant être limité. Désormais, l’aide aux institutions financières accordée par les pays européens s’accompagne de lourdes pertes pour les créanciers de dettes subordonnées. Nous maintenons notre recommandation : rester à l’écart. Sur la base d’une analyse indépendante approfondie, la titrisation européenne offre encore de nombreuses opportunités. Nous recommandons de mettre l’accent sur les RMBS et les CLOs. Suite au débat sur le ralentissement de la politique monétaire de la FED, la crise de la dette souveraine revient sur le devant de la scène. La situation politique au Portugal rappelle que des tensions sur le marché des dettes souveraines peuvent encore survenir. Quelle sera la suite? Dans un environnement de reprise de l’économie américaine, une hausse des taux semble naturelle. Cependant, en zone euro, la BCE s’inquiète de l’impact de cette hausse sur l’économie des pays européens. En effet, une hausse des bons du Trésor américain, des taux de Swap et du Bund aura un impact sur le coût de refinancement des entreprises quel que soit le secteur. Selon nous, cette forte corrélation entre taux européens et américains n’est pas compatible avec les profils économiques diamétralement opposés que présentent les Etats-Unis et les pays de la zone euro. Les estimations de production, d’emploi et de salaires en Europe n’annoncent pas de reprise économique au second semestre, et les créances douteuses s’accumulent auprès des banques. L'inflation quant à elle devrait se maintenir en dessous de l’objectif de 2% fixé par la BCE. La récente stabilisation a été l’argument avancé par l’institution francfortoise pour justifier le maintien du statu quo. Si la croissance économique de la zone euro stagne au niveau actuel, la BCE devrait choisir de maintenir une politique monétaire accommodante accompagnée de mesures non conventionnelles plutôt qu’une baisse des taux directeurs. Au travers de nombreuses déclarations, la BCE et la BoE ont su rassurer les marchés en affirmant que la fin de la politique monétaire accommodante restait une perspective lointaine. De son côté, la FED affirme que les inquiétudes exprimées par les investisseurs quant à une normalisation de la politique monétaire n’étaient pas justifiées puisque la reprise américaine n’a pas été confirmée. Les déclarations des banquiers centraux ont réussi à stabiliser le niveau de volatilité à court et moyen terme mais n’occultent pas le fait que les économies américaines, européennes et asiatiques n’évoluent pas de façon homogène. Alors que l’économie américaine présente des signes de reprise, les économies des pays européens sont en berne. Les profils économiques des pays étant très différents les uns des autres, les stratégies choisies par les banques centrales à moyen et long terme ne peuvent pas être homogènes ; ce qui se reflétera sur le marché du crédit. Qu’est-ce que cela implique pour le marché du crédit? Dans les mois à venir, les classes d’actifs qui étaient jusque-là soutenues par l’injection des liquidités continueront à être pénalisées ; les marchés émergents et dans une moindre mesure les marchés actions et obligataires. Dans le sillage d’un ajustement à la hausse des primes de risque sur la plupart des actifs, la volatilité devait continuer à augmenter à mesure que les indicateurs économiques confirmeront un retour de la croissance américaine, actuellement caractérisée par une amélioration constante du marché immobilier et un rebond de la consommation. Nous anticipons une hausse contenue des taux et pensons que de meilleures prévisions de croissances soutiendront les actifs risqués. Les dernières semaines ont confirmé la sensibilité du marché du crédit à une diminution des liquidités. Dans un tel contexte, les compartiments de crédits qui ont bénéficié des liquidités injectées par les banques centrales seront les premiers à être délaissés. Selon nous, les titres HY resteront sensibles tant que le niveau de volatilité sur les taux restera élevé. Néanmoins, nous pensons que ce segment offre de nombreuses opportunités au regard des bons fondamentaux et des faibles taux de défaut. Dans un contexte de hausse des taux, nous recommandons aux investisseurs de privilégier les obligations de maturités courtes afin de réduire la duration des portefeuilles. Dans l’environnement actuel de reprise économique et de taux historiquement bas, nous estimons que l’écartement des spreads observé récemment offre de nombreuses opportunités d’investissement. Juillet 2013 Indicateurs de marchés arrêtés à fin Juin 2013 iTraxx Main (5Y) / CDX IG (5Y) ITraxx Senior Financial (5Y) / Sub (5Y) 200 550 iTraxx Main (Europe - 5Y) iTraxx Senior Financial (Generic) CDX IG (US - 5Y) iTraxx Sub Financials (Generic) 180 450 160 350 140 120 250 100 150 80 60 Jun-12 Aug-12 Oct-12 Dec-12 Feb-13 Apr-13 Jun-13 50 Jun-12 Aug-12 iBoxx Indices Oct-12 Dec-12 Feb-13 Apr-13 Jun-13 iTraxx Sovereign (5Y) 210 300 iTraxx Sovereign (Generic) 280 200 260 240 190 220 180 200 iBoxx Euro Non-Financials 170 180 iBoxx Euro Financials (incl. Sub) 160 iBoxx Euro Financials (Sub only) 160 Jun-12 Aug-12 Oct-12 Dec-12 Feb-13 Apr-13 Jun-13 Contacts Paris 140 Jun-12 Aug-12 Oct-12 Dec-12 Feb-13 Apr-13 Jun-13 Contacts Luxembourg Lionel Tangy-Malca Roberto Pacault Lisa Backes Thomas Frings CEO YCAP Group er 37, av Pierre 1 de Serbie 75008 Paris Relationship Manager er 37, av Pierre 1 de Serbie 75008 Paris Tel: +33 1 75 77 47 00 E-Mail: [email protected] Tel: +33 1 75 77 47 22 E-Mail: [email protected] Managing Director 6A, route de Trèves L-2633 Senningerberg / Luxembourg Tel: +352 26 51 57 201 E-Mail: [email protected] Director 6A, route de Trèves L-2633 Senningerberg / Luxembourg Tel: +352 26 51 57 203 E-Mail: [email protected] Contacts Lausanne Luis Pedro Executive Manager 14 rue Haldimand CH-1003 Lausanne Tel: +41 21 711 0174 E-Mail: [email protected] Cette documentation n’a pas pour objet d’être une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente de quelque instrument financier que ce soit. Les références à des titres financiers spécifiques sont faites dans un but unique d’illustration et ne doivent pas être interprétées comme des recommandations d’achat ou de vente de ces titres. Sauf indication contraire, toutes les informations contenues dans ce document sont à jour au moment de leur publication et de nos informations. Toutes les opinions exprimées sont celles de YCAP Asset Management et ne constituent pas de conseil en investissement et sont sujettes au changement. Il n'y a aucune garantie que les objectifs ou les chiffres prévus soient atteints et les informations contenues dans ce document sont données à titre indicatif. Le présent document non contractuel vous est fourni personnellement, a simple titre d’information. Nous recommandons avant toute décision d’investissement de vous informer soigneusement. YCAP Asset Management est une SGP agréée par l’autorité des marchés financiers (AMF) sous le n° GP11000002. Siège social : 37 avenue Pierre Premier de Serbie 75008 Paris - RCS Paris B 524 396 348.