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[Review and Outlook Fall 2015]
Revue et perspectives pour l’automne 2015
Miles Zyblock, chef, Stratégies de placement, Gestion d’actifs 1832 S.E.C.
Bonjour, je m’appelle Miles Zyblock. Je suis chef des Stratégies de placement auprès
de Gestion d’actifs 1832. Aujourd’hui, je vous dresse un aperçu du comportement de
l’économie et des marchés autour du monde au cours de ce troisième trimestre.
Quels facteurs ont influé sur le rendement des marchés financiers au troisième
trimestre de 2015 ?
Deux faits marquants ont dominé largement le troisième trimestre de 2015. Le premier :
l’incertitude persistante quant à la décision de la Réserve fédérale américaine sur les
taux d’intérêt aux États-Unis. Le deuxième : l’inquiétude suscitée par la Chine et les
marchés émergents sur la santé de leur économie. Ensemble, ces facteurs ont entraîné
des turbulences sur les marchés, surtout à la fin du mois d’août.
Croyez-vous que la volatilité se poursuivra?
Ces derniers temps, la volatilité a été très forte, nourrie, de toute évidence, par les
inquiétudes à l’égard des politiques monétaires et de l’état de santé de l’économie
mondiale. La volatilité ne devrait pas être aussi élevée qu’elle l’a été au cours du
dernier trimestre, mais elle demeurera tout de même assez forte parce que l’on
s’interroge encore sur la santé économique de la Chine, sur l’état général des pays du
BRICS ainsi que sur les décisions de la Réserve fédérale américaine. Ces questions
demeurent sans réponse et peuvent contribuer à alimenter la volatilité en cours.
Est-ce que la Réserve fédérale américaine augmentera ses taux d’intérêt cette
année?
À la mi-septembre, la Réserve fédérale a décidé de ne pas hausser les taux d’intérêt.
Les marchés financiers estiment qu’il y a un peu moins d’une chance sur deux pour que
la Réserve décide de hausser les taux d’intérêt d’ici la fin de l’année. Maintenant ils
prévoient que cette augmentation se fera en mars 2016. Inutile de dire que peu importe
si cette hausse a lieu avant la fin de l’année ou au cours du premier trimestre de 2016,
nous sommes persuadés que le rythme du cycle de resserrement restera progressif,
assez lent. Les taux d’intérêt demeureront faibles pendant une période prolongée.
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Est-ce que le ralentissement en Chine risque de faire dérailler les marchés
haussiers?
De toute évidence, la santé de l’économie chinoise a suscité beaucoup d’inquiétudes au
cours des derniers trimestres. Aucun doute, la plupart des indicateurs économiques en
Chine affichent un ralentissement.Toutefois, même si la Chine représente une
économie importante dans le monde, ses répercussions directes sur des économies de
premier plan à l’échelle mondiale sont faibles. Prenons les États-Unis, par exemple.
Seulement un pour cent des exportations des États-Unis se retrouvent en Chine. Alors,
oui, l’on s’inquiète de la santé de l’économie chinoise, mais je ne crois pas qu’elle soit
assez importante pour faire dérailler les marchés haussiers des six dernières années.
Que pensez-vous de la crise de la dette grecque?
Hé bien, il ne fait aucun doute que la Grèce a joué un rôle dans le drame des marchés
financiers. La crise de la dette souveraine en Grèce a persisté non pas durant des mois,
mais pendant de nombreuses années. Or, nous croyons que la Grèce est une toute
petite économie et que, même si elle était en défaut de paiement, essentiellement elle
n’a pas d’incidence sur la toile de fond globale. Cela étant dit, ce problème pouvait
ternir la perception des marchés financiers et contribuer à la volatilité. Maintenant la
Grèce vient de tenir une élection. Le gouvernement est resté en place, et il semble que
les Grecs en soient venus à une entente avec les autorités européennes. Et, à l’heure
actuelle, à tout le moins, il semble que la crise de la dette en Grèce soit parfaitement
maîtrisée.
À quoi doit-on s’attendre du dollar canadien et des marchés des produits de
base?
Hé bien, les marchés des devises ont été assez volatils en raison de la vive incertitude
concernant les politiques monétaires partout dans le monde. Maintenant, en ce qui
touche particulièrement notre monnaie, le dollar canadien a grandement bien servi le
cycle des produits de base. À mon avis, le secteur des produits de base subit encore
une forte pression. Pourquoi? D’abord, la demande n’est pas ce qu’elle a déjà été.
Ensuite, nous avons beaucoup mis l’accent sur notre capacité. Notre offre est très
élevée. Alors, cet écart entre l’offre et la demande favorise une baisse de prix des
produits de base et la pression sur le dollar canadien devrait se poursuivre pour les six,
neuf et même douze mois à venir.
Que pensez-vous des marchés des titres à revenu fixe nord-américains?
Les marchés des titres à revenu fixe nord-américains se sont distingués brillamment
pendant de nombreuses années, voire des décennies. Maintenant, les rendements sont
très faibles, c’est pourquoi il est plus difficile pour les investisseurs de dénicher des
occasions de placement alléchantes sur ces marchés. Cela étant dit, compte tenu de la
volatilité prévue sur les marchés boursiers pour encore quelques trimestres, rappelez-
vous que les obligations renforcent la protection de votre portefeuille. Les titres à
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revenu fixe sont utiles aujourd’hui, surtout pour atténuer la volatilité dans votre
répartition globale d’actifs.
Quels catalyseurs de croissance voyez-vous?
Les catalyseurs de croissance varient selon les régions du monde. Ainsi, aux États-
Unis, nous croyons que la politique monétaire demeurera très généreuse et que le
marché de l’habitation poursuivra son essor. À notre avis, le consommateur sera très
bien soutenu par les conditions du marché du travail. Du côté de l’Europe, il se passe
aussi de bonnes choses. Les devises, dont l’euro, sont devenues un peu plus
abordables, d’où un regain de croissance -bas. En même temps, nous constatons que
le secteur du crédit s’est redressé. C’est pourquoi nous avons de solides raisons de
croire que l’expansion en Europe se raffermira.
Déplaçons-nous maintenant vers une autre économie de premier plan, le Japon.
Comme vous le savez déjà, le Japon adopte une politique de relance très vigoureuse. Il
investit massivement pour essayer de stimuler sa croissance ̶ c’est un soutien
important. Et la Banque centrale est extrêmement souple. Les taux d’intérêt sont très
faibles. Les coûts en capital demeurent très faibles, ce qui devrait stimuler la croissance
dans ce pays.
Quel est le positionnement actuel des portefeuilles?
Actuellement, les actions sont légèrement surpondérées et les obligations sont
faiblement sous-pondérées dans les portefeuilles. Encore une fois, ce choix s’explique
en grande partie parce que nous constatons l’essor des économies dans le monde et
l’accroissement des gains sur la planète, des conditions toutes favorables au soutien
des marchés boursiers. En ce qui concerne les titres à revenu fixe, nous remarquons
une faible inflation. Mais la valeur des marchés des titres à revenu fixe n’a pas atteint le
niveau souhaité. C’est pourquoi les titres à revenu fixe sont légèrement sous-pondérés
dans un portefeuille équilibré. Je vous remercie de votre écoute. Au plaisir de
m’adresser à vous, au prochain trimestre.
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