Le sentiment des investisseurs
Souvent plus influent qu’on puisse l’imaginer, le sentiment des investisseurs sert souvent à identifier les moments
d’euphorie et de panique dans les marchés. Depuis la 2
e
moitié de 2015, les analyses négatives au sujet des
perspectives des marchés s’accumulent rapidement. Bien que certaines de ces craintes soient fondées, on atteint
souvent le creux des marchés lorsque le niveau de pessimisme est très élevé. La liste de raisons qui ébranle les
marchés présentement commence à atteindre un niveau irrationnel. L’élément qui a le plus capté notre attention est
sans doute le rapport publié le 11 janvier dernier par Royal Bank of Scotland, qui déclare de tout vendre! Avons-nous
ainsi atteint un niveau de panique signifiant le creux de la correction? Il est encore un peu tôt pour conclure ceci,
mais nous semblons près.
Notre philosophie demeure intacte
Il est normal que seulement 7 ans après la crise financière, certains parallèles se dressent avec la récente baisse des
marchés. La chute de 56% du S&P 500 observée en 2008-2009 s’est produite dans un environnement bien différent
que celui qui prévaut aujourd’hui. Nous écartons donc un tel scénario. La volatilité que nous observons
présentement n’altère aucunement la façon dont nous investissons votre capital.
Nous sommes actionnaires d’entreprises qui se transigent à des multiples raisonnables qui ont un avantage
compétitif durable, des flux de trésoreries soutenables, prévisibles et en croissance, ainsi qu’une équipe de
gestionnaires de qualité qui a la capacité de bien allouer le capital de l’entreprise. Le ratio ROIC (retour sur capitaux
investis) est la principale mesure utilisée pour évaluer l’équipe de gestionnaires. Nous croyons que pour créer de la
valeur à long terme, le ROIC doit constamment être supérieur au coût moyen des capitaux.
Nous allouons l’actif vers les pays et secteurs que nous jugeons les plus porteurs, et nous n’hésitons pas à s’absenter
de ceux sans opportunités. Le simple but de se diversifier ne justifie pas se répartir partout, et la volatilité à court
terme ne justifie pas vendre des compagnies de qualité avec des plans de croissance clairs.
Notre positionnement
Puisqu’un certain niveau d’incertitude prévaut, nous demeurons axés sur la prudence à l’écart des secteurs des
ressources. Nous conservons nos titres de qualité, même si quelques-uns d’entre eux sont situés dans des secteurs
plus cycliques. Les principaux risques à gérer cette année seront :
• Les sentiments des investisseurs continueront d’apporter de la volatilité tant que l’incertitude règne. Les
émotions prennent souvent le dessus et mènent à des décisions d’investissement irrationnelles.
• L’exposition au dollar américain, qui risque d’être volatile et pourrait même virer contre nous. Puisque nous
sommes très présents au niveau des actions américaines, nous surveillons de près les stratégies à adopter
pour protéger les rendements passés que vous avez obtenus.
N’hésitez pas à communiquer avec nous pour poursuivre la discussion.
Le Groupe Grondin