FICHE METHODE PROBABILITES CONDITIONNELLES
a) Exemples :
. On jette un dé à 8 faces numérotées de 1 à 8 et on obtient un score pair !
Quelle est la probabilité d ‘ avoir fait 2 points ? 1
4 = 0,25 = 25% .
( cette probabilité est deux fois plus grande que celle obtenue si l ’on n’avait pas su que
le score était pair )
.
On choisit au hasard un élève dans un groupe composé de 8 filles dont 6 sont droitières et
12 garçons dont 10 sont droitiers !
Quelle est la probabilité d’être tombé sur un élève droitier sachant que l’élève est une fille ?
6
8 = 0,75 = 75%
Quelle est la probabilité d’être tombé sur un élève droitier sachant que l’élève est un garçon ?
10
12 83,3%
Quelle est la probabilité d’être tombé sur un élève droitier ? 8
10 = 0,8 = 80%
b) Remarques :
Le monde dans lequel nous vivons n’est pas prévisible à 100% ! On ne peut connaître le temps
qu’il fera dans un mois ! On ne peut savoir quels seront les numéros gagnants du prochain
tirage du loto !…. Cependant, on peut constater que même le hasard respecte certaines lois et
c’est l’objet de ce qui suit.
Définition 1 : ( PROBABILITE CONDITIONNELLE )
Remarque : On a : p
E
(E)= 1
I) A quoi servent les probabilités Conditionnelles
II) Qu’est ce qu’une probabilité
conditionnelle ?
Soit E, un sous-ensemble non vide de l’univers U d’une expérience aléatoire.
( E est un événement ) on note E U et E
φ
Soit A un sous ensemble de U
La « probabilité de A sachant E » est notée p
E
(A) et est définie par :
p
E
(A) = p(A E)
p(E)
U A
Exemples :
.
On choisit une carte au hasard avec équiprobabili dans un jeu de 32 cartes.
( 32 cartes = 16 rouges dont 8 cœurs et 8 carreaux + 16 noires dont 8 piques et 8 trèfles )
p
rouge
( cœur) = p( cœur rouge )
p( rouge ) = 8
32
16
32
= 8
16
p
coeur
(rouge) = p( cœur rouge )
p( coeur ) = 8
32
8
32
= 1
. On lance le dé truqué suivant :
Score 1 2 3 4 5 6 Σ
Probabilité
0,1
0,1
0,1
0,1
0,5
0,1
1
P
PAIR
(2) = p( 2 PAIR )
p( PAIR ) = 0,1
0,3 33%
P
2
(PAIR) = p( 2 PAIR )
p( 2 ) = 0,1
0,1 = 100 %
Propriété 1 : ( PROBABILITE CONDITIONNELLE SI EQUIPROBABILITE )
Soit U = { x
1
; x
2
; … x
n
} l’univers d’une expérience aléatoire où les x
i
sont les issues.
Si toutes les issues ont la même probabilité on dit qu’il y a équiprobabilité et on a :
p(x
1
) = p(x
2
) = … = p(x
n
) = 1
n ( Chaque événement élémentaire a pour probabilité 1
n )
Soit E un événement non nulle de U
Soit A un événement quelconque de U
On a
p
E
(A) = |A E|
|E| = nombre d'issues favorables à A E
nombre d'issues favorables à E .
.
On choisit une carte au hasard avec équiprobabili dans un jeu de 32 cartes.
( 32 cartes = 16 rouges dont 8 cœurs et 8 carreaux + 16 noires dont 8 piques et 8 trèfles )
p
rouge
( cœur) = cœur rouge
rouge = 8
16.
p
coeur
( rouge) = cœur rouge
coeur = 8
8 = 1.
III) Propriété
s fondamentales des probabilités conditionnelles.
Propriété 2 : ( OPERATION SUR LES EVENEMENTS )
Soit E, un sous-ensemble non vide de l’univers U.
Soit A un sous ensemble de U
On a :
1. p
E
(A) = 1 – p
E
( A)
2. p
E
(A B ) = p
E
(A ) + p
E
(B ) – p
E
(A B )
3. Si A B =
φ
alors p
E
(A B ) = p
E
(A ) + p
E
(B )
Exemple : On choisit une carte dans un jeu de 32 cartes avec équiprobabilité.
1. p
ROUGE
( 9 ) = 1 – p
ROUGE
( 9) = 1 – 2
16 = 14
16 .
2. p
PIQUE
( ROI NOIR ) = p
PIQUE
( ROI ) + p
PIQUE
( NOIR ) – p
PIQUE
( ROI NOIR )
p
PIQUE
( ROI NOIR ) = 1
8 + 8
81
8 = 1
3. p
PIQUE
( ROI AS ) = p
PIQUE
( ROI ) + p
PIQUE
( AS )
p
PIQUE
( ROI AS ) = 1
8 + 1
8 = 2
8
Propriété 3 : ( EVENEMENTS COMPOSES )
Soient A et B deux sous ensembles non vides de U
On a :
1. p(A B) = p(B) × p
B
(A)
2. p(A B) = p(A) × p
A
(B)
Remarque : Il est commode de représenter la propriété précédente par un graphe :
P(A) A p
A
(B) A B
P(B) B p
B
(A) B A ( = A B )
Pour obtenir p( A
B )on multiplie les probabilités des branches suivies.
Exemples :
1. On choisit une carte dans un jeu de 32 cartes avec équiprobabilité.
p ( cœur
rouge ) = p ( Rouge ) × p
rouge
( cœur) = 8
16 × 16
32 = 8
32.
Ou encore : p ( cœur
rouge ) = p ( cœur ) × p
coeur
( rouge) = 8
32 × 8
8 = 8
32.
2. On choisit au hasard avec équiprobabilité un dé parmi 3 dés équilibrés puis on
lance le dé choisit. ( le premier a 8 faces, le deuxième 6 faces et le troisième 4.
Les faces sont numérotées respectivement de 1 à 8, de 1 à 6 et de 1 à 4.
on cherche p( dé1 5), la probabilité d’être tombé sur le dé1 puis d’avoir fait 5.
On peut représenter la situation par un arbre pondéré de probabilités.
Pour calculer la probabilité il suffit de multiplier les probabilités des branches suivies
On connaît p
1
(dé1) = p (dé1) = 1
3 et p
dé1
(5) = 1
8 .
Donc p( dé1 5) = p(dé1) × p
dé1
(5) = 1
3 × 1
8 = 1
24 et on a de même
p( dé2 5) = p(dé2) × p
dé2
(5) = 1
3 × 1
6 = 1
18
p( dé3 5) = p(dé3) × p
dé3
(5) = 1
3 × 0
4 = 0
Propriété 4 : ( PROBABILITE TOTALE )
Soient A et B deux sous ensembles non vides de U
Soit E un événement quelconque de U
Si A et B forment une partition de U , c’est à dire :
A B = φ et A B = U
ALORS
1. p( E ) = p ( A E) + p (B E)
2. p ( E ) = p (A) × p
A
(E) + p (B)× p
B
(E)
p
dé2
(5) = 1
6
dé1
dé2
dé3
dé1
5
dé1 ∩5
dé2 5
dé2 ∩5
dé3 5
dé3 ∩5
1
3
1
3
7
8
0
4
1
6
5
6
4
4
p
dé1
(5) = 1
8
p
dé3
(5) = 0
4
p
1
(dé1) = 1
3
U A B
E
Exemples :
1. Dans l’exemple du jeu de 32 cartes :
(1) Rouge , Noir sont disjoints ( Rouge noir = ).
(2) Rouge Noir = ( rouges et noires réunies = toutes les cartes ).
Donc Rouge, Noire forment une PARTITION de
.
Donc : p(Roi ) = p(Roi
Noire) + p ( Roi
Rouge)
Donc p(Roi ) = p ( Noire) × p
Noire
(Roi) + p( Rouge )× p
Rouge
( Roi)
Donc p(Roi ) = 16
32 × 2
16 + 16
32 × 2
16 = 2
32 + 2
32 = 4
32
2. Pour l’exemple des dés précédents ( voir l’arbre de probabilité ci dessous )
on cherche p(5) = ? ( la probabilité d’avoir fait 5 à l’issue des deux expériences )
(1) dé1 , dé2 et dé3 sont 2 à 2 disjoints ( incompatibles ).
(2) dé1 dé2 3 =
1
. ( pour l’issue de la 1
ère
expérience, il n’y a que ces 3 cas ! )
Donc dé1 , dé2 et dé3 forment une PARTITION de
1
Donc p(5) = p( dé1 5) + p( dé2 5) + p( dé3 5) ou encore
p(5) = p(dé1) × p
dé1
(5) + p(dé2) × p
dé2
(5) + p(dé3) × p
dé3
(5)
p(5) = 1
3 ×
××
× 1
8 + 1
3 ×
××
× 1
6 + 1
3 ×
××
× 0
4 = 1
24 + 1
18 + 0 = 42
432 = 7
72 .
de même : p(5) = 1
3 × 7
8 + 1
3 × 5
6 + 1
3 × 4
4 = 65
72 ( ou bien 1 – 7
72 = 65
72 )
Remarque : Il suffit de repérer dans l’arbre , les branches qui conduisent à l’obtention d’un
5 à l’issu des deux expériences et pour chacune, de multiplier les probabilités des
branches suivies puis d’additionner le tout.
dé1
dé2
dé3
dé1
5
dé1 ∩5
dé2 5
dé2 ∩5
dé3 5
dé3 ∩5
1
3
1
8
1
3
1
3
7
8
0
4
1
6
5
6
4
4
1 / 6 100%
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