HERV-BZU
Le HERV BZU pourrait également servir de vecteur en thérapie génique, une technique consistant à
insérer du matériel génétique sur mesure ou corrigé dans des cellules humaines en vue de traiter
une maladie particulière ou pour d’autres procédures exigeant la livraison de matériel génétique
dans l’organisme. Les vecteurs employés en thérapie génique peuvent déclencher une réponse
immune antagoniste parce que l’organisme les identifie comme étant des corps étrangers. Ce
phénomène rend problématique l’administration répétée du vecteur. Un vecteur dérivé du HERV
BZU présenterait peu de potentiel immunogène puisque le virus est présent naturellement dans
l’organisme; il pourrait donc servir à plusieurs reprises.
On craint également que les vecteurs à visée curative possèdent eux mêmes un pouvoir pathogène.
Voilà pourquoi on fabrique des vecteurs à réplication unique, au prix cependant d’une certaine
perte d’efficacité. Cette précaution serait superflue avec un vecteur dérivé du HIRV BZU parce que
ce virus est reconnu par le système immunitaire comme faisant partie de l’organisme.
Le HIRV BZU pourrait porter un promoteur inductible exprimant, sous certaines conditions ou dans
certaines cellules seulement, des éléments qui permettraient de combattre une maladie, mode
d’action qui serait sous le contrôle des mécanismes de répression naturels qui règlent l’expression
du HERV chez l’humain. Ainsi, ce type de traitement dérivé du HERV BZU se mettrait en branle
lorsque la maladie se manifeste et s’arrêterait une fois celle ci maîtrisée. On pourrait recourir à ce
type de technologie pour lutter contre les maladies difficiles à traiter en raison de leur nature épi-
sodique.
Le HERV BZU pourrait également servir de vecteur d’immunisation intracellulaire contre la MCJ et le
VIH. Sa similitude fonctionnelle avec les virus spumeux pourrait en faire un vecteur efficace aussi
bien dans les cellules réplicatives que dans celles qui ne le sont pas. On envisage même de fabri-
quer un vecteur ciblant les cellules ou les tissus tumoraux.
L’occasion d’affaire
La découverte du HERV BZU est prometteuse à maints égards. Le dépistage des donneurs de sang
permettrait d’exclure les sujets porteurs du HERV BZU. Le dépistage du HERV BZU constituerait un
précieux outil pour protéger les réserves de sang contre les agents infectieux nouveaux et incon-
nus pour lesquels on ne dispose pas de test de dépistage sanguin. On pourrait envisager de dépis-
ter, par recherche du HERV BZU, les encéphalopathies spongiformes transmissibles (ETS) comme
l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), qui sont causées par des prions.
Le HERV BZU pourrait également servir de vecteur en thérapie génique parce qu’il n’est ni
pathogène ni allergène en raison de sa présence naturelle chez l’humain. Il pourrait être administré
à tous sans déclencher de réponse immunitaire et être utilisé plusieurs fois. Un vecteur dérivé du
HERV BZU pourrait être doté de fonctions d’autorégulation en assurant l’expression seulement en
présence d’un agent infectieux. Il pourrait également servir d’agent d’immunisation intracellulaire
pour combattre les infections hématogènes comme la vMCJ et le VIH.
Nous invitons les investisseurs désirant faire fructifier cette technologie à s’adresser au :
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Laboratoire national de microbiologie, Agence de la santé publique du Canada
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