•La fonction f:x7→ ln(x)ex−3est continue sur [1,+∞[(car produit et somme de fonctions
usuelles continues sur [1,+∞[).
•f(1) = −3<0
•lim
x→+∞
f(x) = lim
x→+∞(ln(x)ex−3) = +∞
Comme, 0∈]−3; +∞[, on en déduit qu’il existe au moins un point α∈[1,+∞[tel que f(α) = 0,
autrement dit tel que ln(α)eα= 3.
6. Théorème de la bijection
Théorème utilise pour montrer qu’une fonction fréalise une bijection de Isur J, sans avoir
à résoudre pour cela l’équation y=f(x)sur Iet à montrer qu’elle admet une unique solution.
Application 1 : montrer qu’une fonction réalise une bijection
Ce théorème permet de montrer qu’une fonction réalise une bijection, sans avoir besoin de montrer
qu’elle est injective et surjective en résolvant y=f(x)et en montrant qu’il y a une unique solution.
Ce théorème ne donne cependant pas, contrairement à cette première méthode, l’expression de la
fonction réciproque. Mais si on en a pas besoin, il est beaucoup plus simple de l’utiliser que de
revenir aux définitions.
Exemple concret
Soit la fonction définie sur ]0,+∞[par f(x) = x+ln(x). Prouver que fest une bijection strictement
croissante de ]0,+∞[sur un intervalle à préciser.
La fonction f:x→x+ ln(x)est continue, strictement croissante (pour le voir il suffit de
dériver).
Elle réalise donc, d’après le théorème de la bijection, une bijection de ]0; +∞[dans f(]0; +∞[) =
lim
x→0+f(x); lim
x→+∞
f(x)= ]−∞;∞[.
Pour bien le voir faire le tableau de variation.
Application 2 : montrer qu’une équation admet une unique solution
Le théorème de la bijection est aussi utile lorsqu’on veut montrer qu’une équation admet une unique
solution, sans avoir besoin de donner la valeur exacte de la solution.
Exemple concret
Montrer que l’équation x+ ln(x)=1possède une unique solution sur ]0; +∞[.
Cela revient à montrer que l’équation x+ ln(x)−1=0possède une unique solution sur ]0; +∞[.
Définition de la fonction à étudier :
On définit sur ]0; +∞[la fonction fpar f(x) = x+ ln(x)−1.
Continuité de f:
La fonction f:x7→ x+ ln(x)−1est continue sur ]0; +∞[(somme de fonctions continues sur cet
intervalle).
Sens de variation de f:
fest dérivable sur ]0; +∞[et ∀x∈]0; +∞[, f 0(x) = 1 + 1
x=x+ 1
x>0(car x > 0).
Donc fest strictement croissante sur ]0; +∞[.
Tracer ensuite le tableau de variation en donnant les limites :
lim
x→0+f(x) = −∞ et lim
x→+∞
f(x)=+∞.
Application du théorème de la bijection
D’après le théorème de la bijection, comme fest continue et strictement croissante sur ]0; +∞[,
elle réalise une bijection de ]0; +∞[sur f(]0; +∞[) = ]limx→0+f(x); limx→+∞f(x)[=]−∞;∞[.
Or 0∈]−∞;∞[, donc il existe un unique α∈]0; +∞[tel que f(α)=0, autrement dit tel que
α+ ln(α) = 1
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