SESSION 2017 Concours commun Mines-Ponts PREMIÈRE ÉPREUVE. FILIÈRE MP A. Préliminaires 1) On sait que P ⊂ D et d’autre part D ⊂ E par définition. Ensuite, (P, +, .) est un espace vectoriel et donc un sous-espace de E. Enfin, la fonction nulle sur I est dans D et il est connu qu’une combinaison linéaire d’éléments de D est dans D. Donc, D est un sous-espace de E. h πi 2) Soit f ∈ E. Pour tout x de I, |x sin t| 6 |x| 6 a. La fonction t 7→ x sin t est continue sur 0, à valeurs dans I et la 2 h πi fonction f : y 7→ f(y) est continue sur I. Donc la fonction t 7→ f(x sin t) est continue sur le segment 0, puis, u(f)(x) 2 existe. Ainsi, u(f) est une fonction définie sur I à valeurs dans C. Z π2 h πi Soit F : I × 0, → C de sorte que pour tout x ∈ I, u(f)(x) = F(x, t) dt. 2 0 2 (x, t) 7→ f(x sin t) π h πi • Pour tout x de I, la fonction t 7→ F(x, t) est continue par morceaux sur 0, 2 h πi des partielles à tout ordre par rapport à sa première • Pour tout t de I, la fonction x 7→ F(x, t) admet sur I × 0, 2 variable x définies par : h π i ∂K F 2 ∀(x, t) ∈ I × 0, (x, t) = sink tf(k) (x sin t). , 2 ∂xk π De plus, -Pour tout x de I, la fonction t 7→ h πi ∂K F (x, t) est continue par morceaux sur 0, . ∂xk 2 h πi ∂K F (x, t) est continue par morceaux sur I. -Pour tout t de 0, , la fonction x 7→ 2 ∂xk h π i ∂K F 2 -Pour tout (x, t) ∈ I × 0, , k (x, t) 6 f(k) ∞ = ϕk (t) (où f(k) ∞ = sup f(k) (u) , u ∈ I existe dans R 2 ∂x π (k) car la fonction f est continue sur le segment [−a, a]). De plus, la fonction constante ϕk est intégrable sur h πi . le segment 0, 2 D’après le théorème de dérivation des intégrales à paramètres, la fonction u(f) est de classe C∞ sur I et de plus, ∀k ∈ N, ∀x ∈ I, (u(f))(k) (x) = 2 π Z π2 sink tf(k) (x sin t) dt. 0 On a montré que la fonction u(f) est définie sur I et élément de E. πx Pour tout x de I, v(f)(x) = f(0) + u (f ′ ) (x). Puisque f ′ est dans E, la fonction v(f) est définie sur I et élément de E. 2 n X 3) Pour x ∈ I, posons P(x) = ak xk . Pour tout x ∈ I, k=0 u(P)(x) = n X 2 a k Wk x k , π k=0 et donc u(P) ∈ P. Ensuite, P ′ est dans P et pour tout x de I, v(P)(x) = P(0) + πx u (P ′ ) (x). Donc, v(P) ∈ P. 2 On a montré que P est stable par u et v. http ://www.maths-france.fr 1 c Jean-Louis Rouget, 2017. Tous droits réservés. 4) Soit n ∈ N. Une intégration par parties, licite, fournit Wn+2 = Z π2 0 π sin t sinn+1 t dt = − cos t sinn+1 (t) 02 − = (n + 1) Z π2 cos2 t sinn t dt = (n + 1) 0 Z π2 Z π2 (− cos t)(n + 1) cos t sinn t dt 0 1 − sin2 t sinn t dt 0 = (n + 1) (Wn − Wn+2 ) et donc (n + 2)Wn+2 = (n + 1)Wn . En multipliant les deux membres de cette égalité par Wn+1 , on obtient ∀n ∈ N, (n + 2)Wn+2 Wn+1 = (n + 1)Wn+1 Wn . La suite ((n + 1)Wn+1 Wn )n∈N est donc constante. Par suite, pour tout n ∈ N, (n + 1)Wn+1 Wn = W1 W0 = π 2 puis ∀n ∈ N, Wn Wn+1 = 5) Soit n ∈ N. Wn − Wn+1 = Z π2 π . 2(n + 1) (1 − sin t) sinn t dt > 0 (intégrale d’une fonction continue, positive, non nulle). Donc, la 0 suite (Wn )n∈N est strictement décroissante. La suite (Wn ) est décroissante et minorée par 0. Donc, cette suite converge vers une limite ℓ positive ou nulle. Quand n tend vers +∞ dans l’égalité de la question précédente, on obtient ℓ2 = 0 puis ℓ = 0. Pour n ∈ N, 0 6 Wn+2 6 Wn+1 6 Wn . Après division des trois membres de cet encadrement par le réel strictement positif Wn+1 Wn+1 n+1 6 1. D’après le théorème des gendarmes, tend vers 1 ou encore Wn+1 ∼ Wn . 6 Wn , on obtient n→+∞ n+2 Wn Wn π 2 D’après la question précédente, Wn ∼ ou encore, puisque la suite (Wn ) est strictement positive, n→+∞ 2n r π . Wn ∼ n→+∞ 2n B. Etude de la continuité de u et v 6) Pour tout f de E, la fonction |f| est continue sur le segment I = [−a, a] et donc la fonction |f| admet un maximum sur I. Donc, M(f) existe dans R. u est une application linéaire de E dans E ou encore u ∈ L (E). Soit f ∈ E. Pour tout x ∈ I, |u(f(x))| 6 2 π Z π2 |f(x sin t)| dt 6 0 2 π Z π2 M(f) dt = M(f), 0 puis M(u(f)) 6 M(f). Ainsi, l’endomorphisme u vérifie : ∀f ∈ E, M(u(f)) 6 M(f). On sait alors que u est une application continue de l’espace vectoriel normé (E, M) dans lui-même. 7) Pour n ∈ N et x ∈ I, posons fn (x) = xn . Pour n ∈ N, M (fn ) = an . Pour n ∈ N∗ et x ∈ I, 2 v (fn (x)) = x π Z π2 nxn−1 sinn−1 t dt = 0 2 nWn−1 xn . π r 2 2 π n n a ∼ Par suite, pour n ∈ N , M (v (fn )) = nWn−1 a . D’après la question précédente, M (v (fn )) = n n→+∞ π π 2n r 2n n a . π r 2n M(v(f)) M (v (fn )) ∼ → +∞. On en déduit que , f ∈ E \ {0} n’est pas majoré et on sait alors Mais alors, M (fn ) n→+∞ π n→+∞ M(f) que l’endomorphisme v n’est pas continu de l’espace vectoriel normé (E, M) dans lui-même. ∗ 8) Pour f ∈ E, f et f ′ sont dans E et donc N est bien définie sur E. http ://www.maths-france.fr 2 c Jean-Louis Rouget, 2017. Tous droits réservés. Pour tout f ∈ E, N(f) > 0 et de plus, N(f) = 0 ⇒ M(f) = M(f ′ ) = 0 ⇒ f = 0. Pour tout f ∈ E et λ ∈ C, N(λf) = M(λf) + M(λf ′ ) = |λ|(M(f) + M(f ′ )) = |λ|N(f). Pour tout (f, g) ∈ E 2 , N(f + g) = M(f + g) + M(f ′ + g ′ ) 6 M(f) + M(f ′ ) + M(g) + M(g ′ ) = N(f) + N(g). Tout ceci montre que N est une norme sur E. Pour f ∈ E et x ∈ I, Z π2 Zπ 2 2 2 |x| |f ′ (x sin t)| dt 6 M(f) + a M(f ′ ) dt = M(f) + aM(f ′ ) π π 0 0 6 (1 + a)(M(f) + M(f ′ )) = (1 + a)N(f). |v(f(x))| 6 |f(0)| + Par suite, pour tout f ∈ E, M(v(f)) 6 (1 + a)N(f). On en déduit que l’endomorphisme v est continu de l’espace vectoriel normé (E, N) dans l’espace vectoriel normé (E, M). Si les normes M et N étaient équivalentes, l’application v devrait aussi être continue de l’espace vectoriel normé (E, M) dans lui-même, ce qui n’est pas. Donc, les normes M et N ne sont pas équivalentes. 9) Soient f ∈ E et ε > 0. Puisque la fonction f ′ est continue sur le segment [−a, Z x a], il existe un polynôme q tel que ′ M(f − q) 6 ε d’après le théorème de Weierstrass. Soit p : x 7→ f(0) + q(t) dt. p est un polynôme tel que 0 p(0) = f(0) et pour tout x de I, |f ′ (x) − p ′ (x)| 6 ε. Soient f ∈ E et ε > 0. Soit p un polynôme tel que p(0) = f(0) et pour tout x de I, |f ′ (x) − p ′ (x)| 6 d’après l’inégalité des accroissements finis, |f(x) − p(x)| = |(f(x) − p(x)) − (f(0) − p(0))| 6 |x − 0|M(f ′ − p ′ ) 6 et donc M(f − p) 6 ε . Pour x ∈ I, 1+a εa 1+a εa . On en déduit que 1+a N(f − p) = M(f − p) + M(f ′ − p ′ ) 6 εa ε + = ε. 1+a 1+a Ainsi, pour tout f ∈ E et tout ε > 0, il existe p ∈ P tel que N(f − p) 6 ε. Ceci montre que P est dense dans l’espace vectoriel normé (E, N). C. Etude de l’inversibilité de u et v 10) Pour n ∈ N et x ∈ I, on pose fn (x) = xn . v (f0 ) = f0 = u (f0 ) puis u (v (f0 )) = v (u (f0 )) = f0 . Pour n > 1 et x ∈ I, u (fn ) (x) = 2 π Z π2 xn sinn t dt = 0 2 2 Wn xn = Wn fn (x) π π et v (fn ) (x) = 0 + x Z π2 nxn−1 sinn−1 t dt = nWn−1 fn (x). 0 d’après la question 4. Par suite, v (u (fn )) = 2 2 Wn v (fn ) = nWn Wn−1 fn = fn . π π De même, 2 nWn Wn−1 fn = fn . π (resp. u◦v) coïncide avec IdP sur la base canonique de P. On en déduit que (v◦u)/P = IdP u (v (fn )) = nWn−1 v (fn ) = Ainsi, l’endomorphisme v◦u/P (resp. (u ◦ v)/P = IdP ). On a vu que u et v laissent P stable. Ces deux dernières égalités s’écrivent encore v/P ◦ u/P = IdP et u/P ◦ v/P = IdP . Ainsi, u/P et v/P sont des automorphismes de P. 11) Soit f ∈ E. D’après la question 9, P est dense dans l’espace (E, N). Il existe donc une suite de polynômes (pn ) convergeant vers la fonction f dans l’espace (E, N). La fonction v est continue de l’espace (E, N) dans l’espace (E, M) d’après la question 8 et la fonction u est continue de l’espace (E, M) dans lui-même. Donc, la fonction u ◦ v est continue de l’espace (E, N) dans l’espace (E, M). Mais alors, la suite (u ◦ v (pn )) = (pn ) converge vers u ◦ v(f) dans l’espace (E, M). http ://www.maths-france.fr 3 c Jean-Louis Rouget, 2017. Tous droits réservés. On note enfin que M 6 N et donc M (pn − f) 6 N (pn − f) → n→+∞ (E, M). Par unicité de la limite, u ◦ v(f) = f. 0. Donc, la suite (pn ) converge vers f dans l’espace Ainsi, u ◦ v = IdE . En particulier, u ◦ v est injective et donc v est injective ou encore 0 n’est pas valeur propre de v. 12) Pour f ∈ E et x ∈ I, ! Z π2 Zπ 2 2 f(0) + x sin t v(f)(x sin t) dt = f ′ (x sin t sin u) du dt π 0 0 0 ! Z π2 Z π2 2 ′ = f(0) + x f (x sin t sin u) sin t du dt π 0 0 2 u ◦ v(f)(x) = π Z π2 et v ◦ u(f)(x) = u(f)(0) + x Z π2 0 2 u(f) (x sin t) dt = f(0) + x π ′ Z π2 0 Z π2 ′ ! f (x sin t sin u) sin t du dt 0 = u ◦ v(f)(x) Donc, v ◦ u = u ◦ v = IdE . On en déduit que u et v sont des automorphismes de E et que v = u−1 . πx u(f ′ )(x). 13) Pour f ∈ E et x ∈ I, on a déjà constaté que v(f)(x) = f(0) + 2 Pour x ∈ R, en posant z = tan t et donc sin2 t = 1 − cos2 t = u(arctan ′ )(x) = 2 π 2 = π Z π2 0 1 dz z2 et dt = , on obtient 1 + z2 1 + z2 dt = 1 + x2 sin2 t 2 π Z +∞ 0 Z +∞ dz 2 1 + z2 z 1 + x2 1 + z2 1 dz dz 1 + (1 + x2 ) z2 0 Z +∞ p 2 du dw (en posant w = z = √ 1 + x2 ) π 1 + x2 0 1 + w2 1 = √ = argsh ′ (x) 1 + x2 puis 1 πx πx = arctan ′ (x) = v(argsh ′ )(x) = argsh ′ (0) + u(argsh ′′ )(x) = 1 + u(argsh ′′ )(x). 1 + x2 2 2 1 2x 2 − 1 =− ce qui reste vrai pour x = 0 par continuité. Donc, pour x 6= 0, u(argsh ′′ )(x) = 2 πx 1 + x π (1 + x2 ) 2x ∀x ∈ R, u(argsh ′′ )(x) = − . π (1 + x2 ) 14) Supposons que pour x ∈ [−a, a], f(−x) = εf(x) où ε ∈ {−1, 1} est indépendant de x. Pour x ∈ [−a, a], u(f)(−x) = Z π2 f(−x sin t) dt = ε 0 Z π2 f(x sin t) dt = εu(f)(x). 0 De même, si f est impaire, alors f(0) = 0 et f ′ est paire puis pour x ∈ [−a, a], v(f)(−x) = 0 − x Z π2 f ′ (−x sin t) dt = −x 0 Z π2 f ′ (x sin t) dt = −v(f)(x) 0 et donc v(f) est impaire, et si f est paire, f ′ est impaire puis pour x ∈ [−a, a], v(f)(−x) = f(0) − x Z π2 f ′ (−x sin t) dt = f(0) + x 0 http ://www.maths-france.fr Z π2 f ′ (x sin t) dt = v(f)(x) 0 4 c Jean-Louis Rouget, 2017. Tous droits réservés. et v(f) est paire. En résumé, si f est paire (resp. impaire) alors u(f) et v(f) sont paires (resp. impaires). Réciproquement, si u(f) est paire (resp. impaire), alors f = v(u(f)) est paire (resp. impaire) et si v(f) est paire (resp. impaire), alors f = u(v(f)) est paire (resp. impaire). D. Etude des valeurs et vecteurs propres de u et v 1 15) Soit λ ∈ R∗ une valeur propre de v. Soit f un vecteur propre associé. Alors f = u(v(f)) = λu(f) puis u(f) = f de λ 1 1 sorte que est valeur propre de u et f est un vecteur propre de u associé à la valeur propre . En résumé, si λ est valeur λ λ 1 propre de v, alors est valeur propre de u et Eλ (v) ⊂ E 1 (u). λ λ 1 1 En échangeant les rôles de u et v, on a aussi : µ = est valeur propre de u, alors = λ est valeur propre de v λ µ 1 est valeur propre de u et dans ce cas, et E 1 (u) ⊂ Eλ (v). Finalement, λ est valeur propre de v si et seulement si λ λ Eλ (v) = E 1 (u). λ +∞ X 16) Soit f ∈ D. Il existe α ∈]0, a] puis (an )n∈N tels que pour tout x ∈] − α, α[, f(x) = an xn . Soit x ∈] − α, α[. Pour n=0 ! Z π2 X +∞ h πi t ∈ 0, , posons fn (t) = an xn sinn t de sorte que u(f)(x) = fn (t) dt. 2 0 n=0 h πi • Chaque fonction fn est continue par morceaux sur l’intervalle 0, . 2 h π X • Pour tout t ∈ 0, , |fn (t)| 6 |an | |x|n qui est le terme général d’une série numérique convergente (car a n xn 2 converge absolument sur ] − α, α[). Donc la hsérie ide fonctions de terme général fn , n ∈ N, converge normalement et π . en particulier uniformément sur le segment 0, 2 On sait alors que l’on peut intégrer terme à terme. Pour x ∈] − α, α[, on obtient u(f)(x) = +∞ X a n Wn x n . n=0 Donc, u(f) ∈ D. Ceci montre que D est stable par u. πx u(f ′ )(x) est dans D. Donc, D est Si f est dans D, alors f ′ est dans D puis u(f ′ ) est dans D puis v(f) : x 7→ f(0) + 2 stable par v. 17) Pour f ∈ E et n ∈ N, la fonction f(n) est continue sur le segment Iet donc mn existe dans R. Soit λ(∈ R∗ ) une valeur propre de u puis f un vecteur propre associé. Pour n ∈ N et x ∈ I, 2 Z π2 (n) |λ| f (x) = (λf)(n) (x) = u(f)(n) (x) = sinn tf(n) (x sin t) dt π 0 π Z π2 Z 2 2 2 6 |sinn t| f(n) (x sin t) dt 6 mn sinn t dt π 0 π 0 2mn Wn . = π 2mn Wn En particulier, pour tout n ∈ N, |λ|mn 6 . Supposons par l’absurde que pour tout n ∈ N, mn > 0, alors pour π 2Wn . Quand n tend vers +∞, on obtient λ = 0 ce qui n’est pas. Donc, il existe n ∈ N tel que mn = 0 tout n ∈ N, |λ| 6 π (n) ou encore f = 0. Ceci montre que f est nécessairement dans P. 18) Soit λ ∈ R∗ . Soit n ∈ N puis P : question 3, http ://www.maths-france.fr n X k=0 ak Xk , an 6= 0, une fonction polynomiale non nulle de degré n. D’après la 5 c Jean-Louis Rouget, 2017. Tous droits réservés. n n X X 2 k a k Wk x = λ a k xk u(P) = λP ⇔ ∀x ∈ I, π k=0 k=0 n X 2Wk − λ a k xk = 0 ⇔ ∀x ∈ I, π k=0 2Wk ⇔ ∀k ∈ J0, nK, − λ ak (car I est infini) π 2Wn ⇔λ= (car an 6= 0) et ∀k < n, ak = 0 (car si k < n, Wk 6= Wn ) π 2Wn et P ∈ Vect(fn ) \ {0} (où fn : x 7→ xn ). ⇔λ= π 2Wn 2Wn , n ∈ N . De plus, si pour n ∈ N, on pose λn = , alors Eλn (u) = Vect (fn ). Ainsi, Sp(u) = π π π , n ∈ N = {(n + 1)Wn+1 , n ∈ N} = {nWn , n ∈ N∗ }. De plus, pour n ∈ N, D’après la question 15, Sp(v) = 2Wn E 1 (v) = Vect (fn ). λn 19) Puisqu’un vecteur propre de u (resp. v) est un polynôme, toute famille libre de vecteurs propres de u engendre un sous-espace de P (⊂ E) et n’engendre donc pas E. E n’admet pas une base de vecteurs propres de u (resp. v). 6= 2Wn tend vers 0 quand n tend vers +∞, 0 est adhérent au spectre de u dans C mais n’est pas dans ce spectre. π Donc, Sp(u) n’est pas un fermé de C. Puisque Sp(v) = {nWn , n ∈ N∗ }. Cette fois-ci, la suite (nWn )n∈N∗ tend vers +∞ quand n tend vers +∞. Une suite (up )p∈N d’éléments de Sp(v) qui converge doit être bornée et donc ne prend qu’un nombre fini de valeurs dans Sp(v). Puisque cette suite converge, elle est donc constante à partir d’un certain rang. Mais alors, la suite (up )p∈N converge vers un élément de Sp(v). Donc, Sp(v) est un fermé de C. http ://www.maths-france.fr 6 c Jean-Louis Rouget, 2017. Tous droits réservés.