BEST PRIVATE BANK FOR SUPER AFFLUENT CLIENTS IN LUXEMBOURG Actualités des marchés financiers Lite Mai 2017 La reflation marque le pas mais la reprise économique mondiale s’affirme Les politiques économiques de relance de Donald Trump allaient, affirmait-on, induire une rotation des obligations vers les actions, les investisseurs s'attendant à une accélération de la croissance et de l’inflation. La dynamique induite par l’élection de M. Trump a résonné sur l'ensemble des marchés, jusqu’à ce que des doutes se fassent jour quant à sa capacité à obtenir le soutien du Congrès sur des dossiers tels que la réforme fiscale et les dépenses d’infrastructures. Le regain d’inflation qui avait tant réjoui les marchés actions depuis novembre 2016 a marqué une pause. À court terme, la révision à la baisse des anticipations inflationnistes entraînera un aplatissement temporaire de la courbe des rendements aux États-Unis. Il existe cependant de nombreuses raisons d’être optimiste. Les indicateurs économiques laissent à penser que la pause de l’inflation devrait être de courte durée. La reprise économique se poursuit de manière synchronisée de par le monde et le Fonds monétaire international (FMI) anticipe un taux de croissance global de 3,3 % en 2017. Les banques centrales étudient à présent comment sevrer leurs économies des mesures de soutien monétaire qui les ont stimulées pendant près d’une décennie. La confirmation du rebond de la croissance économique devrait se traduire par une pentification de la courbe des rendements à mesure de la remontée des rendements longs ; à l’heure actuelle, les rendements des bons du Trésor américain à long terme sont plus faibles que ce à quoi nous nous attendrions en période de redressement de l’économie. Les marchés doutent encore que les facteurs permettant une croissance plus forte soient réunis à court terme. Au final, la courbe des rendements joue un rôle essentiel dans les décisions d’allocation à travers l'ensemble des classes d'actifs. Aux États-Unis, le redressement des bénéfices ne se dément pas : les entreprises du S&P 500 devraient voir leurs bénéfices par action augmenter de plus de 12 % au premier trimestre, ce qui constituerait la plus forte hausse depuis 2011. Malgré le recul de 0,2 % de l'inflation des prix à la consommation (à 2 %) en mars 2017, l’embauche apparaît soutenue et le nombre de licenciements limité, ce qui pourrait mener à une croissance plus rapide des salaires à mesure que la réserve de main-d'œuvre s’amenuise. Ceci devrait avoir un impact positif sur les dépenses de consommation et restaurer le pouvoir de fixation des prix des entreprises. Les États-Unis ayant administré la preuve du redressement de leur économie, c’est désormais au tour de l’Europe de prendre le relais. À présent que le risque politique lié à l’élection présidentielle en France s’estompe, les investisseurs se montreront plus attentifs à la solidité des fondamentaux. En avril, l'indice composite des directeurs d'achat, un indicateur avancé, est ressorti à 56,7 – un niveau qui s’inscrit dans le droit fil d’un taux de croissance du PIB de 3 % en glissement trimestriel. L’inflation avoisine l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE), c'est-à-dire un taux légèrement inférieur à 2 %, et l’on s’attend à ce que la BCE commence à relever ses taux en 2018. D’ici là, elle pourrait ralentir son programme de rachats d’obligations, même si cela ne constitue pas pour l’heure un objectif déclaré. Les actions émergentes ont enregistré le deuxième début d'année le plus performant depuis 16 ans. L’administration américaine actuelle est favorable à une dépréciation du billet vert, ce qui pourrait revigorer les marchés émergents. Toutefois, certains craignent que l’économie chinoise ait déjà mangé son pain blanc, à en croire la hausse de 1,3 % du PIB au premier trimestre. Quelles implications pour les marchés ? Alors que l’économie américaine reprend son souffle, notre attention se tourne vers l’Europe où les actions devraient continuer à bénéficier de l’embellie économique. La saison de publication des résultats a démarré sur les chapeaux de roue ; la proportion des bonnes surprises est la plus forte depuis dix ans. Le bénéfice par action est en hausse de 15 % en glissement annuel (contre environ 8 % aux États-Unis). À plus long terme, les actions européennes devraient continuer à faire belle figure à mesure que la courbe des rendements américaine se pentifie. Par le passé, elles ont été les grandes gagnantes de la pentification des courbes des taux – notamment les valeurs de rendement et les valeurs financières. Les valeurs financières européennes affichent actuellement une décote de Nous observons attentivement l’évolution des courbes des rendements en Europe et aux États-Unis Yves Kuhn Chief Investment Officer 50 % par rapport à l’indice MSCI Europe, contre une décote moyenne à long terme de 12 %. Sur le plan sectoriel, la logistique suscite notamment notre intérêt en raison de la forte augmentation des achats en ligne. En 2016, les ventes de détail en ligne ont enregistré une progression en valeur de 11 % en France et de 12 % en Allemagne, selon le cabinet d’étude Euromonitor. Dans ce contexte, nous nous montrons méfiants à l’égard de l’immobilier commercial, mais positifs sur les actions des sociétés logistiques qui offrent des services de livraison et des installations d’entreposage. Il est également à noter qu’après que la Fed a laissé entendre un ralentissement de l'assouplissement quantitatif aux États-Unis en 2013, les secteurs sensibles aux taux d'intérêt et où les dividendes sont importants (par exemple l’immobilier et les services aux collectivités) ont sousperformé, tandis que la finance, l’industrie et la technologie se sont bien comportées. En conséquence, nous sommes peu enclins à acheter des obligations souveraines du cœur de l'Europe ou celles des pays périphériques de l’UE. Des élections législatives vont avoir lieu en Italie en 2018 et il y a fort à parier que les spéculations liées au resserrement quantitatif affecteront au premier chef les économies les plus vulnérables, sachant que le coût du service de leur dette va augmenter. La dette publique italienne, qui représente plus de 130 % du PIB, est le talon d’Achille de l’Europe. Nous estimons que les spreads des emprunts d'État à 5 ans italiens et espagnols vis-à-vis du Bund allemand pourraient se creuser cette année pour atteindre respectivement environ 85 et 40 points de base. Nous privilégions les obligations des marchés émergents. Aujourd'hui, le risque est localisé dans les pays développés (compte tenu de la perspective de fin de l’assouplissement monétaire) où les rendements sont faibles. Par contraste, les marchés émergents connaissent une croissance vigoureuse et offrent des rendements élevés. Conclusions Marché obligataire Dans l’univers obligataire se dresse un obstacle pachydermique de 13.000 milliards USD, à savoir la taille combinée des bilans de la Fed, de la BCE et de la Banque du Japon après presque une décennie d’assouplissement quantitatif (QE) – une politique qui a eu pour effet de maintenir les prix des obligations à des niveaux artificiellement élevés. Lorsque ces mesures de soutien prendront fin, les prix des actifs pourraient chuter sous l’effet d’une surabondance de l’offre. En avril, la BCE a réduit ses achats d'obligations d'entreprise de 80 milliards à 60 milliards EUR par mois. L’incertitude concernant le rythme des futures réductions nous incite à la prudence en termes de duration en Europe. La Fed a évoqué la fin progressive du réinvestissement de son portefeuille d’obligations arrivant à échéance cette année. L’aplatissement temporaire de la courbe des bons du Trésor pourrait toutefois permettre de générer de la valeur à court terme. Les observateurs scrutent le comportement des banques centrales afin de déceler de nouveaux indices sur la modulation de l’assouplissement quantitatif et la normalisation des taux d’intérêt. Pour notre part, nous observons attentivement l’évolution des courbes des rendements en Europe et aux États-Unis. Il est peu probable que les marchés financiers voient les flux d’argent bon marché se tarir subitement, mais les investisseurs devraient commencer à s’y préparer et réaligner leurs portefeuilles. En définitive, la sortie des politiques monétaires accommodantes et la poursuite de la croissance ne pourront aboutir qu’à une montée des rendements, ce qui signifie que les obligations vont être malmenées (compte tenu de la relation inverse entre le rendement et le prix). Sur une note plus positive, notons que ce contexte est censé procurer aux entreprises une plus grande latitude en termes de fixation des prix : si les rendements poursuivent leur progression, ce qui serait le signe d’une reprise durable de l’économie, les marchés actions, Europe en tête, pourraient prospérer. 0 à 3 mois 3 à 9 mois ++ -- Actions Marché obligataire Actions Marché obligataire Dette souveraine des PIIGS Dette souveraine des pays centraux européens Crédit européen Bons du Trésor américain Crédit américain Obligations émergentes (en USD) Crédit à HR américain Crédit à HR européen Dette souveraine des PIIGS Dette souveraine des pays centraux européens Crédit européen Bons du Trésor américain Crédit américain Obligations émergentes (en USD) Crédit à HR américain Crédit à HR européen Duration EUR Duration USD Duration EUR Duration USD Actions européennes Actions américaines Actions émergentes Actions asiatiques (pays dvlp) Actions européennes Actions américaines Actions émergentes Actions asiatiques (pays dvlp) EUR USD EUR USD Immobilier européen Immobilier américain Immobilier européen Immobilier américain Pétrole Or Pétrole Or - + ++ La conjoncture économique est susceptible d’évoluer. La pertinence des informations et opinions exprimées dans le présent document ne peut être garantie au-delà du 3 mai 2017. Ce document se fonde sur des données accessibles au public et des informations considérées comme fiables. Bien que le présent document ait été rédigé avec le plus grand soin, aucune garantie ou déclaration n’est faite quant à son exactitude ou à son exhaustivité. Banque Internationale à Luxembourg ne peut être tenue responsable des informations contenues dans le présent document. Le présent document a été préparé à des fins d’information uniquement et ne constitue en aucun cas une offre commerciale ou une invitation à procéder à une quelconque forme d’investissement. Il incombe aux investisseurs d’apprécier si les informations qu’il contient sont adaptées à leurs besoins et objectifs ou de faire appel aux conseils d’un professionnel avant de prendre une décision d’investissement fondée sur lesdites informations. 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