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—i∈supp(τ) : comme i∉supp(σ), on a τ◦σ(i)=τ(i). τétant une bijection et comme τ(i)6= ion
aτ◦τ(i)6= τ(i), ce qui entraîne τ(i)∈supp(τ), d’où τ(i)∉supp(σ). On obtient donc σ◦τ(i)=
τ(i).
—i∈supp(σ) : il suffit de permuter les rôles de τet σdu cas précédent
—i∉supp(σ)∪supp(τ) : le plus simple, σ(i)=iet τ(i)=i, ce qui permet de conclure
Dans les trois cas on a démontré que τ◦σ(i)=σ◦τ(i) pour tout i∈{1,.. .,n}.
On suppose de plus que σ◦τ=id. Comme les supports sont disjoints, avec une méthode simi-
laire à ce qui précède, on conclut.
Soit σ∈Snet soit <σ>le sous-groupe monogène engendré par σ:<σ>= {g∈Sn;g=σk,k∈
Z}, qui est un commutatif et fini (car Snest fini). D’après un résultat du cours on en déduit que
<σ>est cyclique.
Définition 7. Soit i∈{1,.. .,n}. On appelle orbite de ipar σl’ensemble Ωi={g(i); g∈< σ>}=
{σk(i), k∈Z}.
Définition 8 (cycle).Soit pun entier vérifiant 1 ≤p≤net soit i1,i2,. .., ipdes entiers distincts de
{1,. .., n}. On note (i1,. .., ip) l’élément γde Sndéfini par
γ(i)=
isi i∉{i1,. .., ip},
ik+1si i=ikavec 1 ≤k≤p−1,
i1si i=ip.
Une telle permutation γest appelé cycle (ou permutation circulaire) de longueur p, est notée
(i1,. .., ip). On dit aussi que c’est un p-cycle.
Remarque 9. Dans la définition du cycle, si p=1, on constate qu’il n’y a qu’un seul cycle de lon-
gueur 1, c’est l’identité, ou encore le cycle trivial. Selon les livres on peut exclure ou non ce cas
particulier dans la définition d’un cycle. Si on l’exclut tout cycle est de longueur nécessairement
supérieur ou égal à 2.
Exercice 1. Montrer que σest un cycle de longueur ≥2 si et seulement si il n’existe qu’une seule
orbite selon σnon réduite à un singleton.
Définition 10 (transposition).On appelle transposition tout cycle de longueur 2 (ou d’ordre 2).
C’est donc un élément de la forme t=(i,j) avec i6= jdéfini par, t(i)=j,t(j)=iet t(k)=kpour
tout k∉{i,j}. On le note (i,j) ou encore ti,j.
Théorème 11. Soit σ∈Sn(n≥2). Alors σse décompose en
σ=c1◦c2◦ · · · cm,
où c1,. .., cmsont des cycles non triviaux (de longueur ≥2) à supports deux à deux disjoints. De plus
cette décomposition est unique à l’ordre près (on a bien précisé que les cycles de la décomposition
ne peuvent être le cycle trivial « identité »).
Proposition 12. Les orbites des éléments de {1,.. .,n}forment une partition de {1, ... ,n}. De plus,
si i∈{1,. .., n}alors en posant l=min{k∈N∗;σk(i)=i}on a Xi={σk(i); 0 ≤k≤l−1} et si 0≤k<
k0≤l−1alors σk(i)6= σk0(i).
Démonstration. Clairement comme pour tout idans {1, ... ,n}, i∈Xi, l’ensemble des orbites re-
couvrent l’ensemble {1,.. .,n}. Pour montrer que deux orbites sont égales ou bien disjointes il suffit
de montrer (par exemple) que si j∈Xialors Xj=Xi. Soient iet j(i6= j) tel que j∈Xiet soit k≥1
tel que σk(i)=j. Comme j∈Xiil est clair par définition de l’orbite de l’élément ique Xj⊂Xi.
Comme le groupe monogène engendré par σest fini (Snest lui-même fini), soit p∈N∗tel que