34106_1168_1173.qxp 20.5.2009 7:24 Page 1 perspective L’ivabradine, inhibiteur du courant If – une nouvelle option thérapeutique pour les maladies coronariennes Rev Med Suisse 2009 ; 5 : 1168-73 F. Mach Pr François Mach Service de cardiologie HUG, 1211 Genève 14 [email protected] Cet article donne un bref aperçu de l’importance de la fréquence cardiaque comme facteur de pronostic ou comme facteur de risque, chez les patients atteints de maladie coronarienM 70 bpm) est associée ne. Une fréquence cardiaque élevée (M à un risque élevé d’événements cardiovasculaires. L’ivabradine – premier de la classe thérapeutique des inhibiteurs du courant pacemaker If – est un inhibiteur sélectif et spécifique du courant If. Il permet une réduction exclusive de la fréquence cardiaque, tout en préservant la contractilité du myocarde, la conduction atrioventriculaire, la repolarisation ventriculaire et la pression artérielle. L’ivabradine est une nouvelle approche thérapeutique efficace et bien tolérée dans le traitement des maladies coronariennes. Les évidences montrent que l’ivabradine apporte un bénéfice clinique chez les patients coronariens, symptomatiques ou non avec une fréquence cardiaque M 70 bpm sans tenir compte de la thérapie initiale. INTRODUCTION Ivabradine, an If current inhibitor – new treatment options in coronary heart disease This article gives a brief overview of the importance of heart rate as a risk factor in patients with coronary heart diseases. Increased heart rate (M 70 bpm) is associated with an increased risk for cardiovascular events. Ivabradine, the first of the therapeutic class of If current inhibitors, is a selective and specific inhibitor of the If current, resulting in the exclusive reduction in heart rate, while preserving the contractility of the myocardium, atrioventricular conduction, ventricular repolarization and blood pressure. Ivabradine is a new efficient and safe therapeutic option in the treatment of coronary artery disease. The available evidence demonstrates that ivabradine provides clinical benefits in coronary artery disease patients, symptomatic or not with a heart rate M70 bpm, irrespective of the background therapy. Malgré les avancées thérapeutiques, les maladies coronariennes sont encore responsables de l’essentiel de la mortalité dans le monde. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime en effet que les maladies coronariennes continueront d’être l’une des principales causes de décès des vingt prochaines années. Cependant, les taux de mortalité par maladie cardiovasculaire reculent, essentiellement grâce à l’amélioration de la prévention et des traitements. Quoi qu’il en soit, il arrive que les options thérapeutiques ne soient pas optimisées en raison du profil de tolérance médiocre de certains médicaments, du manque d’observance thérapeutique des patients et des limites des techniques de revascularisation. Par ailleurs, si la maladie coronarienne est stable, la revascularisation ne présente aucun avantage par rapport à un traitement pharmacologique adéquat. Tous ces facteurs ont conduit au développement d’une nouvelle classe pharmacothérapeutique, les inhibiteurs du courant If. Ces médicaments ralentissent la fréquence cardiaque mais n’ont aucun effet sur la contractilité du myocarde, ce qui se traduit par un maintien de la capacité du débit cardiaque à l’effort. Ils ne modifient pas non plus la relaxation ventriculaire qui conditionne la durée de remplissage diastolique et donc la perfusion des coronaires, et ne provoquent pas de vasoconstriction coronaire à l’effort. Enfin, ils n’agissent pas sur la pression artérielle. Puisque l’accélération de la fréquence cardiaque est directement associée à l’ischémie myocardique et à l’infarctus du myocarde, il semble naturel de supposer qu’une réduction sélective de la fréquence cardiaque possède des propriétés anti-ischémiques et antiangoreuses et puisse également avoir des effets bénéfiques au niveau de la prévention secondaire. ACCÉLÉRATION DE LA FRÉQUENCE CARDIAQUE : FACTEUR DE RISQUE Plusieurs études ont montré que la fréquence cardiaque est à la fois un facteur 1168 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 27 mai 2009 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 27 mai 2009 0 34106_1168_1173.qxp 20.5.2009 7:24 Page 2 de pronostic et un facteur de risque.1 Le ralentissement de la fréquence cardiaque est associé à une diminution de la mortalité générale et de la mortalité cardiovasculaire (figure 1). Diaz 2 a démontré la valeur pronostique à long terme de la fréquence cardiaque de repos chez des patients atteints de maladie coronarienne avérée ou suspectée. Cucherat 3 a, pour sa part, étudié les résultats de plusieurs études randomisées pour évaluer le lien entre les effets bénéfiques des bêtabloquants et des inhibiteurs calciques après un infarctus du myocarde et la fréquence cardiaque de repos. Une méta-analyse de régression a permis de dégager une relation proportionnelle entre les effets bénéfiques du traitement et la fréquence cardiaque de repos. Borer 4 a confirmé que la fréquence cardiaque est plus un facteur qu’un marqueur de risque. Le ralentissement de la fréquence cardiaque peut réduire le risque d’événements cardiovasculaires, comme l’a confirmé une analyse de sous-groupes de l’étude BeautIful (morBidity-mortality EvAlUaTion of the If inhibitor ivabradine in patients with coronary disease and left ventricULar dysfunction) .5 Les Courbe de survie ajustée (mortalité générale) 1,0 Survie cumulée 0,9 0,8 p l 0,0001 0,7 0,6 résultats détaillés de l’étude BeautIful sont présentés dans une section distincte. Enfin, si les modifications apportées au régime alimentaire et l’accroissement de l’activité physique sont à l’évidence importants, ils n’ont pas toujours les mêmes effets bénéfiques sur tous les patients.6 IVABRADINE : INHIBITEUR DU COURANT IF AU NIVEAU DU NŒUD SINUSAL Principales caractéristiques des inhibiteurs du courant If L’ivabradine est un inhibiteur sélectif et spécifique du courant If au niveau du nœud sinusal, qui entraîne un ralentissement dose-dépendant de la fréquence cardiaque, au repos et à l’effort, sans effet sur la contractilité du myocarde, le temps de conduction auriculo-ventriculaire et la repolarisation ventriculaire. Le courant If est responsable de la dépolarisation diastolique spontanée et régule par conséquent la fréquence cardiaque. L’ivabradine est actuellement recommandée aux patients souffrant d’angor stable en rythme sinusal normal, qui présentent une contre-indication aux bêtabloquants. Les expériences d’ischémie d’effort menées chez l’animal ont montré que l’ivabradine réduisait significativement l’ischémie myocardique et améliorait la fonction endothéliale.7,8 Aux posologies recommandées, la fréquence cardiaque diminue approximativement de 10 bpm au repos et à l’effort, ce qui entraîne une réduction de la consommation en oxygène du myocarde. Dans la mesure où l’administration de fortes doses d’ivabradine indique une tendance à un effet plateau, le risque de bradycardie sévère due au traitement est réduit.9,10 Après l’arrêt du traitement, la fréquence cardiaque retrouve son niveau prétraitement, sans effet rebond.9 m 62 bpm Efficacité clinique M 83 bpm 0,5 0 5 10 15 20 Années après l’inclusion Courbe de survie ajustée (mortalité cardiovasculaire) 1,0 Survie cumulée 0,9 0,8 p l 0,0001 0,7 0,6 0,5 0 5 10 15 Années après l’inclusion 20 Figure 1. Courbes de survie ajustées sur la mortalité générale et la mortalité cardiovasculaire Données tirées du registre CASS : n = 24 913 ; suivi de 14,1 ans. 0 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 27 mai 2009 L’efficacité clinique de l’ivabradine a été démontrée par plusieurs études randomisées en double aveugle menées auprès de plusieurs milliers de patients. L’ivabradine a été comparée à : 1) un placebo ;11 2) à des bêtabloquants et à des inhibiteurs calciques1,5,12-14 et 3) administrée en association avec des médicaments conventionnels (dérivés nitrés, antiplaquettaires, inhibiteurs calciques dérivés de la dihydropyridine).15 Elle a été expérimentée dans le cadre de traitements à court et à long termes et son efficacité s’est maintenue pendant douze mois, sans tolérance acquise.16 Une étude récente vs placebo,14 avec un suivi de quatre mois, vient de démontrer chez des patients avec angine de poitrine stable et traités par 50 mg d’aténolol qu’en ajoutant de l’ivabradine (5 mg deux fois par jour pendant deux semaines, puis 7,5 mg deux fois par jour) à l’aténolol tous les paramètres de l’épreuve d’effort étaient significativement augmentés (la durée totale d’effort étant par exemple multipliée par trois au bout des quatre mois de suivi) (figure 2). D’autres indications de l’ivabradine ont été étudiées et à ce chapitre, les résultats de l’importante étude de morbimortalité BeautIful sont présentés dans une section distincte. Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 27 mai 2009 1169 34106_1168_1173.qxp 20.5.2009 7:24 Page 3 Modification des critères ETT ÉTUDE BEAUTIFUL 60 50 ■ Ivabradine + aténolol ■ Placebo + aténolol 40 30 20 10 0 Période Durée totale Période jusqu’à Période jusqu’à d’exercice l’angor limitant jusqu’au début une dépression d’angor du segment ST de 1 mm Figure 2. Différences des critères du test de tolérance d'exercice (ETT) entre l’ivabradine et le placebo après quatre mois de traitement (Adaptée de réf. 14). (p = 0,001 pour toutes les catégories). La dose d’aténolol était de 50 mg par jour. Sécurité L’ivabradine a affiché un bon profil de sécurité au cours de son développement clinique et les études de pharmacovigilance devraient permettre d’évaluer plus en profondeur ce profil. Les effets indésirables suivants ont été très observés après la prise d’ivabradine : phénomènes lumineux (luminosité augmentée), bradycardie sévère, céphalées, vertiges et troubles visuels, palpitations, nausées, constipation, diarrhée, dyspnée et crampes musculaires.17 L’utilisation de l’ivabradine est contre-indiquée dans les cas suivants : hypersensibilité connue à l’ivabradine ou à l’un des excipients, fréquence cardiaque de repos inférieure à 60 bpm avant le traitement, choc cardiogénique, infarctus aigu du myocarde, hypotension sévère (l 90/50 mmHg), insuffisance hépatique sévère, maladie du sinus, bloc sinoauriculaire, insuffisance cardiaque aux stades III-IV selon la NYHA (New York Heart Association) (en l’absence de données), patient porteur d’un pacemaker, angor instable, bloc auriculo-ventriculaire, grossesse et allaitement. L’ivabradine interagit avec les inhibiteurs puissants du cytochrome P450 3A4.18 L’étude BeautIful a cherché à évaluer l’ivabradine chez des patients atteints de maladie coronarienne et de dysfonctionnement ventriculaire gauche pour déterminer si l’ajout d’ivabradine au traitement standard, dans le but de diminuer la fréquence cardiaque, permettait de réduire le risque de morbi-mortalité cardiovasculaire.1,5 Il s’agissait d’une étude randomisée en double aveugle contrôlée par placebo qui a porté sur 12 473 patients, inclus par 781 centres répartis dans 33 pays différents. Les critères d’inclusion et d’exclusion sont résumés dans les références 1 et 5. Après une période sans traitement de quatorze jours, les patients ont été attribués par randomisation soit au groupe placebo, soit au groupe ivabradine. Des visites de suivi étaient prévues après deux semaines, 1, 3 et 6 mois puis ensuite tous les six mois. La dose de départ s’établissait à 5 mg d’ivabradine ou de placebo deux fois par jour, et elle a été augmentée chez les patients dont la fréquence cardiaque de repos était M 60 bpm après deux semaines de traitement. Tous les patients ont continué à recevoir un traitement cardiovasculaire conventionnel pendant toute la durée de l’étude (tableau 1). Le critère d’évaluation principal était un critère composite comprenant les décès cardiovasculaires, les hospitalisations pour infarctus aigu du myocarde et les hospitalisations pour insuffisance cardiaque (nouvelle ou aggravée). Les critères d’évaluation secondaires incluaient la mortalité toutes causes confondues, les décès cardiaques et cardiovasculaires, les hospitalisations pour infarctus aigu du myocarde (fatal ou non fatal) ou pour angor instable et les revascularisations coronariennes (voir références 1 et 5 pour plus d’informations sur les critères d’évaluation). Le traitement par ivabradine a été associé à une réduction de la fréquence cardiaque corrigée de l’effet placebo. Le critère d’évaluation principal n’a toutefois pas été affecté par l’ivabradine, possiblement en raison d’une réduction insuffisante de la fréquence cardiaque. En revanche, l’analyse prédéfinie dans le protocole des effets de l’ivabradine, dans le sous-groupe de patients avec une fréquence cardiaque de référence M 70 bpm, a montré que l’ivabradine, réduisait la fréquence de survenue des critères d’évaluation liés aux maladies coronariennes (c’est- Tableau 1. Traitement pharmacologique conventionnel continu pendant l’étude BeautIful (Adapté de réf.5). Médicaments à la randomisation 1170 Groupe ivabradine (n = 5479) Groupe placebo (n = 5438) Tous les patients (n = 10 917) Aspirine ou antithrombotique 5166 (94%) 5103 (94%) 10 269 (94%) Statine 4064 (74%) 4032 (74%) 8096 (74%) Inhibiteur de l’enzyme de conversion, antagoniste du récepteur de l’angiotensine II ou les deux 4917 (90%) 4873 (90%) 9790 (90%) Bêtabloquants 4749 (87%) 4738 (87%) 9487 (87%) Dérivés nitrés organiques 2398 (44%) 2335 (43%) 4733 (43%) Diurétiques (exclusion faite des antagonistes de l’aldostérone) 3232 (59%) 3194 (59%) 6426 (59%) Antagonistes de l’aldostérone 1487 (27%) 1466 (27%) 2953 (27%) Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 27 mai 2009 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 27 mai 2009 0 20.5.2009 7:24 Page 4 Différence de FC [bpm] entre les groupes placebo et ivabradine 8 Sous-groupe avec FC M 70 bpm Population totale de l’étude 0 -2 -4 -6 -8 -10 Figure 3. Réduction de la fréquence cardiaque moyenne entre les deux groupes de l’étude (placebo moins ivabradine) Pourcentage de patients ayant nécessité une revascularisation coronarienne 34106_1168_1173.qxp 6 Placebo p = 0,016 4 Ivabradine 2 0,5 1 1,5 Durée de l’observation en années (Adaptée de réf. 5). La réduction moyenne W écart type (ET) est présentée après 6 mois ( ■ ), 12 mois ( ■ ), 18 mois ( ■ ) et 24 mois ( ■ ). FC : fréquence cardiaque. 2 Figure 5. Réduction de la fréquence des revascularisations, sous-groupe de patients dont la fréquence cardiaque de référence était M 70 bpm (Adaptée de réf. 5). Pourcentage de patients hospitalisés pour cause d’infarctus du myocarde fatal et non fatal 8 Placebo 6 IMPACT DE L’IVABRADINE POUR LE GÉNÉRALISTE p = 0,001 4 Ivabradine 2 0,5 1 1,5 2 Durée de l’observation en années Figure 4. Réduction de la fréquence des hospitalisations pour cause d’infarctus du myocarde fatal ou non fatal, sous-groupe de patients dont la fréquence cardiaque de référence était M 70 bpm (Adaptée de réf. 5). à-dire les hospitalisations pour infarctus aigu du myocarde fatal et non fatal) et les revascularisations coronariennes (figures 3, 4 et 5). Les résultats de l’étude BeautIful mettent à disposition une base de données importante concernant la sécurité d’emploi de l’ivabradine chez les patients atteints de maladie coronarienne et de dysfonction systolique du ventricule gauche, avec ou sans bêtabloquants. 1172 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 27 mai 2009 Le traitement associant ivabradine et bêtabloquants s’est non seulement révélé sûr, mais il a également été bénéfique aux patients dont la fréquence cardiaque de référence était M 70 bpm.1,5 L’ivabradine est le premier antiangoreux qui réduit le risque d’infarctus du myocarde et de revascularisation. Quoique largement utilisés, les bêtabloquants ne réduisent que le risque de mortalité par infarctus aigu du myocarde. En l’absence d’infarctus aigu du myocarde, les bêtabloquants et les dérivés nitrés ne sont que de simples antalgiques. Sur la base des connaissances actuelles, l’ivabradine peut être utilisée en monothérapie ou en association avec des médicaments conventionnels. L’ivabradine peut conférer une efficacité supplémentaire au traitement, en réduisant la fréquence cardiaque, sans interaction négative avec le traitement conventionnel.1,5,12-14 Chez les patients atteints de maladie coronarienne et d’une dysfonction ventriculaire gauche, il est important de mesurer la fréquence cardiaque. Si celle-ci est L 70 bpm, il convient de la réduire. Cela est possible en administrant de l’ivabradine en plus du traitement de fond. Chez ces patients, l’ivabradine réduit d’un tiers le risque d’infarctus du myocarde fatal et non fatal, en plus des effets protecteurs conférés par le traitement médical optimal. PERSPECTIVES D’autres études portant sur l’ivabradine sont actuellement en cours :18 une étude contrôlée par placebo auprès de patients atteints d’insuffisance cardiaque diastolique, Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 27 mai 2009 0 34106_1168_1173.qxp 20.5.2009 7:24 Page 5 une étude de phase II auprès de patients atteints d’insuffisance cardiaque congestive sévère et enfin, une étude de phase IV, contrôlée par placebo, pour évaluer les effets de l’ivabradine sur les marqueurs inflammatoires du syndrome coronarien aigu. CONCLUSION Implications pratiques > L’étude BeautIful démontre qu’une fréquence cardiaque (FC) L 70 bpm est un facteur de risque cardiovasculaire indépendant, qui péjore significativement le pronostic des patients coronariens > L’ivabradine diminue de manière sélective et spécifique la FC L’accélération de la fréquence cardiaque (M 70 bpm) est associée à une majoration du risque d’événements cardiovasculaires. L’ivabradine, inhibiteur sélectif et spécifique de la fréquence cardiaque, est une option thérapeutique nouvelle, efficace et sûre pour le traitement des maladies coronariennes. Ce médicament est approuvé pour la prise en charge de l’angor stable chez les patients qui présentent des contre-indications aux bêtabloquants. Les résultats de l’étude BeautIful donnent à penser que l’ivabradine pourrait être aussi une option thérapeutique utile chez les patients atteints de maladie coronarienne et d’une dysfonction systolique du ventricule gauche, et plus particulièrement chez les patients dont la fréquence cardiaque de référence est élevée (M 70 bpm). sans influencer les autres paramètres importants de l’activité cardiaque > L’ivabradine réduit de 36% le risque d’hospitalisation pour in- farctus du myocarde des patients coronariens avec FC L70 bpm et de 30% l’incidence des interventions de revascularisation > D’après les récentes études, l’ivabradine peut s’utiliser seul ou en association avec des médicaments conventionnels (tels que les bêtabloquants) > La FC étant un facteur de risque, elle devrait être mesurée régulièrement, en pratique quotidienne, comme cela se fait déjà pour l’hypertension artérielle (HTA) ou l’hypercholestérolémie > Une FC élevée doit être traitée de manière optimale afin d’obtenir une valeur l70 bpm Bibliographie 1 ** Fox K, Ford I,Tendera M, Robertson M, Ferrari R. Heart rate as a prognostic risk factor in patients with coronary artery disease and left-ventricular systolic dysfunction (BEAUTIFUL) :A subgroup analysis of a randomised controlled trial. Lancet 2008;372:817-21. 2 Diaz A, Bourassa MG, Guertin MC,Tardif JC. Longterm prognostic value of resting heart rate in patients with suspected or proven coronary artery disease. Eur Heart J 2005;26:967-74. 3 Cucherat M. Quantitative relationship between resting heart rate reduction and magnitude of clinical benefits in post-myocardial infarction : A meta-regression of randomized clinical trials. Eur Heart J 2007;28:3012-9. 4 Borer JS. From risk marker to risk factor. Munich : European Society of Cardiology Congress, 2008. 5 * Fox K, Ford I, Steg PG,Tendera M, Ferrari R. Ivabradine for patient with stable coronary artery disease and left-ventricular systolic dysfunction (BEAUTIFUL) : A randomised, double-blind, placebo-controlled trial. Lancet 2008;372:807-16. 6 Zamorano JL. Heart rate management in CAD. Munich : European Society of Cardiology Congress, 2008. 7 * Custodis F, Baumhäkel M, Schlimmer N, et al. Heart 0 rate reduction by ivabradine reduces oxidative stress, improves endothelial function, and prevents atherosclerosis in apolipoprotein E-deficient mice. Circulation 2008;117:2377-87. Epub 2008 Apr 28. 8 Drouin A, Gendron ME, Thorin E, et al. Chronic heart rate reduction by ivabradine prevents endothelial dysfunction in dyslipidaemic mice. Br J Pharmacol 2008;154:749-57. Epub 2008 Apr 14. 9 Borer JS, Heuzey JY. Characterization of the heart rate-lowering action of ivabradine, a selective If current inhibitor. Am J Ther 2008;15:461-73. 10 Salevlieva I, Camm AJ. Novel If current inhibitor ivabradien : Safety considerations. Adv Cardiol 2006;43:7996. 11 Borer JS, Fox K, Jaillon P, Lerebours G. Antianginal and antiischemic effects of ivabradine, an If inhibitor, in stable angina – a randomized, double-blind, multicentered, placebo-controlled trial. Circulation 2003;107:81723. 12 Ruzyllo W, Tendera M, Ford I, Fox KM. Antianginal efficacy and safety of ivabradine compared with amlodipine in patients with stable effort angina pectoris : A 3-month randomised, double-blind, multi-centre, non- Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 27 mai 2009 inferiority study. Drugs 2007;67:393-405. 13 * Tardif JC, Ford I,Tendera M, Baourass MG, Fox K. Efficacy of ivabradine, a new selective If inhibitor compared with atenolol in patients with chronic stable angine. Eur Heart J 2005;26:2529-36. 14 ** Tardif JC, Ponikowski P, Kahan T. Efficacy of the If current inhibitor ivabradine in patients with chronic stable angina receiving beta-blocker therapy : A 4 month randomized placebo-controlled trial. Eur Heart J 2009; 30:540-8. 15 http://clinicaltrials.gov/ct2/results?term=ivabradine accessed on 21.01.2009. 16 López-Bescós L, Filipova S, Martos R. Long-term safety iand efficacy of ivabraidne in patients with stable angina pectoris. Cardiology 2007;108:387-96. 17 Patient information Procoralan. Swissmedic, October 2007. 18 Summary of product characteristics Procoralan. Swissmedic, October 2007. * à lire ** à lire absolument Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 27 mai 2009 1173