Universit´e Blaise Pascal, ann´ee 2011-2012
M2, Master Enseignement des Math´ematiques, Alg`ebre et G´eom´etrie II
s´erie d’exercices n◦1 : arithm´etique dans Z
Exercice 1. (Principes de codage bas´es sur des propri´et´es arithm´etiques ´el´ementaires).
On note: A={A,B,C,...,Y,Z}l’alphabet, E={0,1,2,...,24,25}l’ensemble des 26 premiers
entiers naturels, et gla bijection naturelle de Asur Econsistant `a num´eroter les lettres:
g(A)=0, g(B)=1, g(C)=2, . . . , g(Z) = 25.
1) Pour tout entier xde E, on note f(x) le reste de la division euclidienne de 35xpar 26.
a. Montrer que l’on d´efinit ainsi une bijection fde Esur E.
b. On convient de coder un mot quelconque de la fa¸con suivante: on remplace chaque lettre αdu
mot par la lettre βdont le num´ero g(β) est y=f(x), o`u x=g(α) est le num´ero de α. Comment se
code le mot oui ? Montrer que ce principe de codage est sans ambigu¨ıt´e (deux mots sont distincts
si et seulement leurs codages respectifs sont distincts). Quel est le mot dont le codage est nwn ?
c. On veut g´en´eraliser en rempla¸cant 35xpar ax +bavec a, b entiers naturels avec a6= 0. Quelles
hypoth`eses est-il n´ecessaire et suffisant de faire sur aet bpour que la mˆeme m´ethode s’applique ?
2) Pour tout couple d’entiers (x, y) de E ×E, on note f(x, y) l’unique entier de Eet h(x, y) l’unique
entier de Etels que:
f(x, y)≡5x+ 17ymod 26 et h(x, y)≡4x+ 15ymod 26
a. Justifier avec soin l’existence et l’unicit´e de f(x, y) et h(x, y), puis montrer que l’application
f×hest une bijection de E × E sur E × E.
b. On convient de coder tout mot d’un nombre pair de lettres de la fa¸con suivante: en partant de
la gauche vers la droite, on remplace chaque couple de lettres successives (α, β) par le couple de
lettres (γ, δ) dont les num´eros s=g(γ) et t=g(δ) sont donn´es par:
s=f(x, y) et t=h(x, y), o`u x=g(α) et y=g(β) sont les num´eros de αet β
Comment se code le mot enfant ? Le codage d’une lettre d´epend-il de la place de cette lettre
dans le mot ? D´emontrer que ce principe de codage est sans ambigu¨ıt´e (deux mots sont distincts
si et seulement leurs codages respectifs sont distincts). Quel est le mot dont le codage est umsb ?
Montrer que tout mot d’un nombre pair de lettres est le codage d’un et d’un seul mot.
c. On veut g´en´eraliser `a un syst`eme de congruences quelconque:
ax +by ≡smod met cx +dy ≡tmod m,
avec a, b, c, d, s, t entiers quelconques et mentier naturel non-nul. Donner une hypoth`ese portant
sur le pgcd de ad −bc et mqui suffit `a assurer l’existence, quels que soient set t, d’une solution
(x, y) `a ce syst`eme ? Cette solution est-elle unique ?
Exercice 2. (Ecriture d´ecimale et congruences).
1) (Th´eor`eme de Pascal). Soit mun entier naturel non-nul. Soit (ri) la suite d’entiers d´efinie par:
r0= 1 et ri+1 = le reste de la division euclidienne de 10ripar m; (avec donc 0 ≤ri≤m−1).
Montrer que, pour tout entier naturel a=an. . . a0en num´eration d´ecimale, on a: a≡n
P
i=0
airi[m].
En d´eduire des crit`eres simples permettant de reconnaˆıtre sur les chiffres de l’´ecriture d´ecimale d’un
entier s’il est ou non divisible par 3, par 9, par 10, par 11.
2) (Preuve par neuf). Montrer que tout entier naturel est congru modulo 9 `a la somme des chiffres
de son ´ecriture d´ecimale. En d´eduire que, quels que soient x=an. . . a0,y=bm. . . b0,z=cp. . . c0
trois entiers naturels, si xy =z, alors (
n
P
i=0
ai)(
m
P
i=0
bi)≡(
p
P
i=0
ci) [9].
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