L3 - Intégration 2 - Probabilités 2013-2014 : TD 1
Transformée de Fourier
Exercice 1.— Premiers exemples de transformées de Fourier
Calculer les transformées de Fourier des fonctions suivantes :
f=[a,b]et 1:x7→ exp(cx)R+(x),
où les réels a,bet cvérifient a<bet c>0.
Exercice 2.— Des séries de Fourier à la transformée de Fourier...
On rappelle que le n-ième coecient de Fourier d’une fonction T-périodique f, intégrable
sur sa période, est défini par
cn(f) :=1
TZT/2
T/2
f(x)ei2πnx
Tdx.
Soit fL1(R). À T >0, on associe la fonction T-périodique fTqui coïncide avec fsur
]T/2,T/2]. Montrer que pour tout λR, on a
TcbλTc(fT)
T→∞
ˆ
f(2πλ).
Exercice 3.— Transformée de Fourier d’une fonction radiale
Soit fL1(Rd) une fonction radiale, au sens où il existe une fonction mesurable 1de R+
dans Rtelle que
xRd,f(x)=1(|x|),
|x|désigne la norme euclidienne de x. Montrer que sa transformée de Fourier ˆ
fest
également radiale.
Exercice 4.— Autre preuve de Riemann-Lebesgue
Le théorème de Riemann-Lebesgue arme que pour toute fonction fL1(Rd), sa
transformée de Fourier ˆ
f(ξ) tend vers 0 lorsque |ξ|→∞.
1. Montrer que le théorème est valide pour ffonction indicatrice d’un pavé de Rd.
Ici, un pavé désigne un produit de segments.
2. En déduire le théorème pour toute fL1(Rd) par linéarité de la transformée de
Fourier et densité dans L1(Rd) des fonctions combinaisons linéaires d’indicatrices
de pavés. On détaillera bien l’argument.
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Exercice 5.— Espace de Schwartz
L’espace de Schwartz est défini par
S:=fC(Rd),kN,αmulti-indice, |x|kDαf(x)
|x|→∞ 0,
où Dαfdésigne la dérivée partielle de fpar rapport au multi-indice α. Montrer que
l’espace de Schwartz est stable par la transformée de Fourier, au sens où
ˆ
S:={ˆ
f,f∈ S} ⊂ S.
Montrer qu’on a en fait ˆ
S=S.
Remarque : Cette remarquable propriété de stabilité fait de cet espace de Schwartz un espace de
travail souvent très agréable à manipuler.
Exercice 6.— Convolution dans diérents espaces Lp
Soient p,q, et rdans [1,+] vérifiant 1/p+1/q1/r=1. On cherche à montrer que le
produit de convolution de fLp(R) avec 1Lq(R) est bien défini dans Lr(R), et vérifie
l’inégalité suivante due à Young :
kf1kr k fkpk1kq.(1)
1. Préliminaires
(a) Montrer l’inégalité d’Hölder à trois paramètres : si fLa(R), 1Lb(R) et
hLc(R), avec 1/a+1/b+1/c=1, alors f1hL1(R) et
kf1hk1 k fkak1kbkhkc.
(b) Montrer que l’on peut se ramener au cas où les fonctions fet 1sont à valeurs
positives. Alors la convolée f1est bien définie comme fonction mesurable
à valeurs dans R+∪ {+∞}, et l’on doit juste montrer que (1) est bien vérifiée.
C’est ce qu’on démontre dans la question 2.
2. On suppose fet 1positives.
(a) Montrer que l’on a
kf1kr
r="R2(f1)r1(x)f(y)1(xy)dxdy.
(b) En observant que les exposants conjugués p0=p/(p1) et q0=q/(q1)
vérifient 1/p0+1/q0+1/r=1 et en écrivant
(f1)r1=(f1)r(1/p0+1/q0),
f=fp(1/q0+1/r),
1=1q(1/p0+1/r),
prouver que l’on a
kf1kr
r k f1kr1
rkfkpk1kq.
(c) Conclure.
Remarque : Ce cas recouvre les cas de convolution LpLp0ainsi que L1Lp... Noter toutefois
qu’en général, il faut avoir 1/p+1/q1pour que le produit de convolution soit bien défini.
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L3 - Intégration 2 - Probabilités 2013-2014 : TD 2
Transformée de Fourier (bis)
Exercice 1.— Calculs d’intégrales
Dans le premier TD, ont été calculées les transformées de Fourier des fonctions suivantes :
f=[a,b]et 1(x)=exp(cx)R+(x),
où les réels a,bet cvérifient a<bet c>0. Déduire de ces calculs les valeurs des intégrales
suivantes : ZR
sin2(x)
x2dxet ZR
1
1+x2dx.
Exercice 2.— Uniforme continuité d’une transformée de Fourier
Soit µune mesure signée sur R. Démontrer que la transformée de Fourier de µest
uniformément continue.
Exercice 3.— Algèbres associatives unifères ?
L’espace L1(R) est une algèbre pour la convolution. Il en est de même pour l’espace des
mesures signées. Ces algèbres sont-elles associatives ? Admettent-elles une unité ?
Exercice 4.— Formule sommatoire de Poisson
Soit f:RCde classe C1. On suppose qu’il existe C tel que
xR,|f(x)|+|f0(x)| ≤ C
1+x2.
1. Montrer que les séries PnZf(n) et PnZˆ
f(2πn) sont absolument convergentes et
de même somme. (On pourra justifier l’existence de x7→ PnZf(x+n) et utiliser la
théorie des séries de Fourier.)
2. Application : Pour x>0, montrer l’égalité suivante,
X
nZ
1
x2+n2=π
xX
nZ
e2π|n|x=π
x
1+e2πx
1e2πx,
et en déduire la valeur de Pn11/n2.
Exercice 5.— Résolution d’une équation diérentielle
On rappelle que l’espace de Schwartz sur Rest défini par
S:=fC(R) : k,lN,|x|kf(l)(x)
|x|→∞ 0
Soit f∈ S. Démontrer qu’il existe une unique solution udans Sà l’équation
u00 u=f
et l’exprimer comme produit de convolution d’une fonction explicite et de f.
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Exercice 6.— Moments et dérivées
Soit µune mesure de probabilité sur R.
1. Montrer que ˆ
µest deux fois dérivable en 0 si et seulement si l’intégrale RRx2dµ(x)
est finie.
2. Pour tout entier positif pair k, montrer que ˆ
µest kfois dérivable en 0 si et seulement
si l’intégrale RRxkdµ(x) est finie.
Remarque : Par contre, ˆ
µdérivable en 0 n’implique pas que l’intégrale RR|x|dµ(x)est finie.
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L3 - Intégration 2 - Probabilités 2013-2014 : TD 3
Espaces de probabilité
Exercice 1.— Votre premier couplage
Soit p[0,1]. Soit X et Y deux variables aléatoires de Bernoulli de paramètre pdéfinies sur
le même espace probabilisé. Que peut être la loi de la variable aléatoire Z :=max(X,Y) ?
Exercice 2.— Modélisation
Un magicien vous présente un chapeau contenant deux cartes. L’une de ces cartes est
noire des deux côtés, l’autre a un côté noir et un côté rouge. Vous tirez une carte et
observez seulement son recto. Il est noir. Quelle est la probabilité que le verso de la carte
soit rouge ?
Exercice 3.— Les mains au poker
En tirant cinq cartes dans un jeu de cinquante-deux, quelle est la probabilité d’obtenir :
(a) . . . un brelan ?
(b) . . . une et une seule paire ?
(c) . . . deux paires ?
(d) . . . une suite ?
On tire toujours cinq cartes dans un jeu de cinquante-deux. On désigne par A l’événement
“avoir une suite” et B celui “avoir une couleur”. Comparer P[A|B] et P[A].
Exercice 4.— Perte de mémoire et loi exponentielle
On rappelle que, si λR?
+, une variable aléatoire est dite exponentielle de paramètre λ
si elle a pour loi
λexp(λx)R+(x)dx.
Une variable aléatoire est dite exponentielle s’il existe un paramètre λR?
+pour lequel
elle est exponentielle de paramètre λ.
1. Soit X une variable aléatoire exponentielle. Démontrer que, pour tous set tréels
positifs, P[X >t+s|X>t]=P[X >s]. Expliquer en quoi il s’agit d’une propriété
de “perte de mémoire” de l’exponentielle.
2. Soit X une variable aléatoire à valeurs dans R?
+. On suppose que, pour tous set
tréels positifs, P[X >t+s|X>t]=P[X >s]. Démontrer que X est une variable
exponentielle.
3. Soit f:R?
+R?
+une fonction mesurable d’intégrale 1. Soit X de loi f(x)dx. Pour
xréel, on note F(x) :=P[X x]. Enfin, pour tpositif, on note At:=Rt
0
f(x)
1F(x)dx. On
va étudier les propriétés de la variable aléatoire AX.
(a) Calculer f(x)
1F(x)dans le cas où fest la densité d’une variable exponentielle.
(b) Dans le cas où fest continue, montrer que, pour tout xR+,
ε1P[X <x+ε|X>x]
ε0+
f(x)
1F(x).
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