Sur les propriétés optiques d`un cylindre de verre tournant

Sur les propri´et´es optiques d’un cylindre de verre
tournant rapidement dans un champ magn´etique
C. Duperray
To cite this version:
C. Duperray. Sur les propri´et´es optiques d’un cylindre de verre tournant rapidement
dans un champ magn´etique. J. Phys. Theor. Appl., 1896, 5 (1), pp.540-542.
<10.1051/jphystap:018960050054001>.<jpa-00239952>
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540
On
voit
que
la
différence
entre
les
dénivellations
calculées
et
observées
ne
s’élève
qu’à
quelques
microns
et
ne
présentent
rien
de
systématique.
L’exactitude
des
formules
théoriques
est
donc
démontrée
expérimentalement
dans
le
cas
des
liquides,
comme
dans
celui
des
solides.
Ainsi
l’action
d’un
champ
électrique
sur
un
diélectrique
qui
n’est
pas
électrisé
est
non
seulement
bien
réelle
(1),
mais,
en
outre,
est
représentée
exactement
par
les
relations
déduites
des
principes
de
la
conservation
de
l’énergie
et
des
autres
principes
qui
ont
servi
de
base
à
la
nouvelle
manière
d’établir
l’électrostatique
que
j’ai
pré-
sentée
ici.
SUR
LES
PROPRIÉTÉS
OPTIQUES
D’UN
CYLINDRE
DE
VERRE
TOURNANT
RAPIDEMENT
DANS
UN CHAMP
MAGNÉTIQUE ;
Par
M.
C.
DUPERRAY.
M.
Villari
a
publié,
dans les
Annales
de
Poggendorff
(2),
les
résultats
d’une
expérience
faite
par
lui
en
1873,
et
d’où
il
conclut
qu’il
faut
un
temps
très
appréciable
1
de
seconde
environ
pour
qu’un
mor-
800
)
ceau
de
flint
puisse
acquérir
le
pouvoir
rotatoire
magnétique.
Cette
conclusion
est
en
contradiction
avec
les
expériences
posté-
rieures
de
MM.
Bichat
et
Blondlot
et
de
M.
Curie.
M.
Villari
faisait
tourner
rapidement
un
cylindre
de
flint
entre
les
pôles
d’un
électro-aimant,
l’axe
du
cylindre
étant
perpendiculaire
à
(1)
Les
seules
expériences
qui,
à
ma
connaissance,
ont
été
faites
avant
les
miennes
concernant
l’action
d’un
champ
électrique
sur
un
diélectrique
non
élec-
trisé
sont :
celles
dans
lesquelles
M.
Boltzmann
a
mesuré
l’attraction
qu’exerce
une
sphère
électrisée
sur
une
sphère
diélectrique
non
électrisée ;
celles
dans
les-
quelles
M.
Quincke
a
mesuré
la
variation
de
pression
d’une
bulle
d’air
écrasée
entre
les
plateaux
d’un
condensateur
noyé
dans
un
diélectrique
liquide.
Les
expé-
riences
de
1B1.
Boltzmann
se
prêtent
difficilement
au
calcul;
celles
de
AI.
Quincke
peuvent
donner
lieu
à
une
objection
à
cause
des
forces
capillaires
relativement
considérables
qui
s’exercent
à
la
surface
de
séparation
de
la
bulle
d’air
et
du
dié-
lectrique
liquide.
C’est
pour
éviter
l’influence
possible,
lnais
inconnue,
du
champ
électrique
sur
les
phénomènes
capillaires
que
j’ai
toujours
employé,
dans
mes
expériences,
de
larges
surfaces
de
séparation
entre
l’air
et
le
liquide
diélec-
trique.
(2)
VILLARI,
t.
CXLIX,
p.
324.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018960050054001
541
la
ligne
des
pôles.
Un
rayon
lumineux
polarisé
traverse
le
cylindre
suivant
cette
ligne
des
polies
et,
par
suite,
suivant
un
diamètre
d’une
section
droite
du
cylindre.
Si
le
cylindre
est
immobile,
on
observe,
en
excitant
l’électro-aimant,
une
certaine
rotation
du
plan
de
polari-
sation.
D’après
M.
Villari,
cette
rotation
du
plan
de
polarisation
irait
en
diminuant
quand
le
cylindre
tourne
avec
une
vitesse
croissante,
et
s’annulerait
pour
une
vitesse
de
rotation
d’environ
200
tours
par
seconde.
Ce
résultat
s’expliquerait
en
admettant
qu’il
faut
au
flint
un
temps
appréciable
pour
acquérir
le
pouvoir
rotatoire
magnétique,
les
molé-
cules
soumises
au
champ
magnétique
changeant
trop
rapidement
d’orientation
par
rapport
à
la
direction
fixe
de
ce
champ,
pour
s’ai-
manter
sous
l’influence
de
ce
champ.
En
reprenant
cette
expérience,
que
je
cherchais
d’abord
à
inter-
préter
d’une
autre
façon,
j’ai
constaté,
en
me
plaçant
dans
des
con-
ditions
convenables,
que
le
pouvoir
rotatoire
restait
indépendant
de
la
vitesse
de
rotation,
contrairement
au
résultat
annoncé
lari..
11
J’ai
d’abord
étudié
l’effet
de
la
rotation
seule,
en
l’absence
du
champ
magnétique,
sur
les
propriétés
optiques
du
cylindre.
Un
rayon
polarisé
rectilignement
donne
naissance
à
la
sortie
du
cylindre
tournant
à
un
rayon
polarisé
elliptiquement,
ne
pouvant
plus
être
éteint
par
le
nicol
analyseur.
Il
y
a
exception
si
le
plan
de
polarisation
du
rayon
incident
est
parallèle
ou
perpendiculaire
à
l’axe :
dans
ce
cas,
la
vibration
reste
rectiligne.
Le
cylindre
de
flint,
quand
il
tourne
rapidement,
se
comporte
donc
comme
un
corps
biré-
fringent
uniaxe.
l’axe
optique
étant
dirigé
suivant
l’axe
de
rotation.
L’effet
de
la
force
centrifuge
qui
s’exerce
seulement
dans
les
direc-
tions
perpendiculaires
à
l’axe
suffit
à
expliquer
cette
biréfringence
accidentelle.
Si
le
cylindre
tourne
trop
vite
et
surtout
s’il
n’est
pas
parfaitement
centré,
on
n’observe
plus
de
résultat
aussi
net :
il
faudrait
probable-
ment
tenir
compte
de
la
double
réfraction
accidentelle
due
aux
vibrations
du
verre
sous
l’influence
des
chocs
auxquels
l’axe
est
sou-
mis.
J’ai
ensuite
excité
l’électro-aimant,
le
cylindre
étant
au
repos ;
la
lumière
étant
polarisée
dans
un
plan
perpendiculaire
ou
parallèle
à
l’axe
de
rotation,
j’ai
mesuré
la
rotation
du
plan
de
polarisation
au
.
sortir
du
cylindre
à
l’aide
d’un
saccharimètre
Laurent.
Le
champ
542
employé
était
assez
faible
pour
que
cette
rotation
ne
fût
que
de
quelques
degrés
(5
environ)
(’ ).
De
cette
façon
la
lumière
traversant
le
cylindre
.restait
toujours
polarisée
à
très
peu
près
parallèlement
ou
perpendiculairement
à
l’axe
de
rotation,
et
l’effet
de
la
double
réfrac-
tion
accidentelle
signalé
plus
haut
devait
être
négligeable.
J’ai
ensuite
fait
tourner
le
cylindre
à
des
vitesses
atteignant
et
dépassant
~00
tours
par
seconde,
et j’ai
mesuré
de
nouveau
la
rotation
du
plan
de
polarisation :
elle
était
exactement
la
même
que
lorsque
le
cylindre
était
immobile.
Cette
expérience
n’est
donc
nullement
en
contradiction
avec
les
résultats
des
expériences
postérieures.
Peut-être
la
double
réfraction
accidentelle
du
cylindre
avait-elle
influencé,
les
résultats
de
l’expé-
rience
faite
par
M.
Villari.
SUR
UNE
FORME
DE
TUBE
DE
CROOKES
PERMETTANT
D’OBTENIR,
AVEC
DE
COURTES
POSES,
DES
IMAGES
PHOTOGRAPHIQUES
D’UNE
GRANDE
NETTETÉ ;
Par
M.
E.
COLARDEAU.
Les
images
fournies
par
les
rayons
de
Rôntgen
étant
assimilables
à
de
véritables
ombres
portées
par
des
radiations
à
trajectoire
rec-
tiligne,
la
condition
de
netteté
pour
ces
images
est
que
la
source
qui
émet les
rayons
ait
unè
étendue
extrêmement
petite,
et,
autant
que
possible,
comparable
à
un
point.
Cette
condition
était
très
mal
réalisée
dans
les
premiers
tubes
employés
pour
produire
les
photographies
à
travers
les
corps
opaques.
En
effet,
le
rayonnement
cathodique
venait
frapper
une
grande
partie
de
la
surface
de
l’ampoule,
et
c’était
toute
cette
partie
qui
émettait
les
rayons
X. Alors
l’impression
produite
sur
la
plaque .
sensible
perdait
toute
netteté
et
les
contours
des
images
s’entouraient
d’une
large
pénombre,
dès
que
l’objet
à
photographier
s’éloignait
à
quelques
millimètres
de
la
surface
de
cette
plaque.
(1)
On
mesurait
le
double
de
cette
rotation
en
renversant
le
sens
du
courant
dans
l’électro-aimant.
Le
saccharimètre
permettant
de
mesurer
la
rotation
à 10
de
degré
près
environ,
un
changement
de
foo
de
la
valeur
de
la
rotation
aurait
été
appréciable.
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