Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Technologie Université Virtuelle de Tunis MECANIQUE I PRINCIPES DE LA DYNAMISME DU POINT MATERIEL Habib Bouchriha, Zeineb Benahmed, Dhouha Gamra, Ridene Saïd Attention ! Ce produit pédagogique numérisé est la propriété exclusive de l'UVT. Il est strictement interdit de la reproduire à des fins commerciales. Seul le téléchargement ou impression pour un usage personnel (1 copie par utilisateur) est permis. 1 M Hichem Trabelsi Principes de la dynamique du point matériel Isaac Newton fonda la mécanique sur trois lois quil appela : loi de linertie, loi des forces en action et loi des actions réciproques. Ces lois, qui ne sont valables que dans un référentiel galiléen, sont couplées entre elles et sont devenues des principes connus et enseignés sous le nom de : "Principe de linertie", "Principe fondamental de la dynamique" et "Principe de laction et de la réaction". Après avoir évoqué lexistence et le caractère approximatif du référentiel galiléen, nous allons présenter, dans ce chapitre, les trois principes de la mécanique pour un point matériel et discuter de la limite de leur validité. Nous aborderons ensuite létude du principe fondamental de la dynamique pour un point matériel dans un référentiel non galiléen et nous montrerons que ce principe demeure valable, à condition dajouter aux forces réelles appliquées à ce point, les forces dinertie résultant des e¤ets dentraînement et de Coriolis. 1. 1. Référentiels galiléens ou dinertie Ce sont des référentiels en translation rectiligne et uniforme par rapport à un référentiel supposé " xe". Pour choisir ce référentiel xe ou approximativement xe, plusieurs possibilités sont envisageables suivant la durée du mouvement et lintensité de son accélération. * Le référentiel terrestre Un référentiel lié à la Terre nest pas tout à fait galiléen en raison de la rotation journalière de la Terre autour de la ligne de ses pôles qui se¤ectue 2 = 7; 29:10 5 rad:s 1 . en 24 heures avec une vitesse angulaire ! 1 = 24 3600 2 Cette rotation induit une accélération centripète qui vaut, à léquateur : (1) e = ! 21 RT ' 3; 4:10 2 m:s 2 Cette accélération est faible devant laccélération de la pesanteur (g = 9; 8 m:s 2 ) mais elle est non négligeable. De ce fait, un référentiel terrestre pourrait constituer approximativement un référentiel galiléen pour un mouvement se¤ectuant pendant une durée courte devant une journée et dac(1) célération très supérieure à e . * Le référentiel géocentrique Une autre approximation consisterait à prendre un référentiel dori-gine ! ! le centre de la Terre, daxe Oz laxe Nord-Sud des pôles et daxes Ox et ! Oy dirigés vers des étoiles lointaines " xes". Ce référentiel est di¤érent du référentiel terrestre car on ne tient pas compte de la rotation de la Terre sur elle-même et on considère uniquement sa rotation autour du Soleil qui est décrite par une ellipse de faible excentricité située dans un plan passant par le centre de gravité du Soleil appelé plan de lécliptique et faisant un angle de 23 270 avec le plan équatorial. La période de cette rotation est égale à une année (' 365jours) et sa vitesse angulaire est 2 = 2:10 7 rad:s 1 . Ce référentiel est également accéléré !2 = 365 24 3600 car cette rotation annuelle induit une accélération centripète du centre de (2) la Terre de lordre de e = ! 22 D ' 0; 58:10 3 m:s 2 , D étant la distance Terre-Soleil (D ' 1; 5:1011 m). Toutefois, ce référentiel peut être supposé en translation rectiligne et uniforme et considéré comme galiléen pour des mouvements se¤ectuant pendant une durée limitée (de lordre de la journée) (2) et avec des accélérations supérieures à e . * Le référentiel de Copernic Une meilleure approximation du référentiel galiléen serait de prendre un référentiel centré au Soleil et dont les trois axes sont dirigés vers des étoiles lointaines " xes", cest le référentiel de Copernic. Cependant, le Soleil décrit lui-même une orbite courbe autour du centre de notre Galaxie de rayon (3) moyen 3:1020 m en 2:108 ann ees et avec une accélération e de lordre de 2; 4:10 10 m:s 2 et on peut considérer dans ce cas que le Soleil est en mouvement de translation rectiligne et uniforme si on confond sa trajectoire avec sa tangente. * Le référentiel galactique ! On pourrait imaginer de prendre pour référentiel xe un référentiel dorigine le centre de notre Galaxie et daxes xes. Pourtant, la Galaxie elle-même nest pas immobile dans lespace intersidéral ! et décrirait probablement une 3 orbite courbe autour du centre de lUnivers. Terre Soleil Galaxie T = 365 jours RS = 1,5.1011 m RG = 3.1020 m T = 6,3.1015 s Fig.6.1. : Orbite terrestre autour du Soleil et orbite solaire autour du centre de la Galaxie En conclusion, il nexiste pas de référentiel xe et par voie de conséquence de référentiel galiléen exact. On utilisera néanmoins, selon la durée de lévènement étudié, lintensité de laccélération du mouvement et la précision de sa mesure, lun ou lautre des référentiels précités. Toutefois, en mécanique classique telle que nous létudierons, il est dusage de considérer comme référentiel galiléen ou dinertie tout référentiel en translation rectiligne et uniforme par rapport au référentiel de COPERNIC. 2. 2. Principes de la dynamique dun point matériel Se basant sur les travaux de Galilée et sur ses observations et analyses propres, Newton énonce les trois principes suivants qui constituent les principes de base de la mécanique classique. 2.1. 2.1 Première loi de Newton ou Principe de linertie 2.1.1 2.1.1 Enoncé du principe Une particule isolée, si elle est au repos,elle restera in niment au repos, si elle est en mouvement, son mouvement ne peut être que rectiligne et uniforme. ! Le vecteur vitesse V de la particule est donc constant. En e¤et : 4 ! ! - si V = 0 : la particule demeure au repos, ! ! - si V = V 0 : la particule a un mouvement rectiligne et uniforme. 2.1.2 2.1.2 Limite de validité Il est évident que la notion de particule isolée, cest-à-dire non soumise à des interactions extérieures, est une ction de lesprit ; en e¤et, le fait même de lobserver et danalyser son mouvement, on interagirait avec elle. Pour que la particule soit vraiment isolée, il faudrait quelle soit la seule et unique particule dans lunivers, ce qui est une utopie ! et on ne serait pas là pour mesurer son mouvement. Ce principe demeure toutefois applicable lorsque la particule est su¢samment éloignée des autres pour que leurs interactions soient négligeables ou lorsquelle est soumise à des interactions qui se compensent mutuellement. Ce principe est appelé principe de linertie car linertie est la qualité de la matière qui la fait sopposer à tout changement de mouvement en labsence dune action extérieure. ! En n, comme la quantité de mouvement (! p = m V ) est un vecteur qui décrit létat dynamique de la particule, le principe de linertie peut aussi sénoncer ainsi : " La quantité de mouvement dune particule isolée est nulle ou constante". 2.2. 2.2 Deuxième loi de Newton ou Principe fondamental de la dynamique 2.2.1 2.2.1 Enoncé du principe On considère une particule non isolée, cest-à-dire subissant des interac! tions du milieu extérieur, on dit alors quelle est soumise à une force F qui décrit ces interactions. Sous laction de cette force, il y a changement de mouvement de la particule et donc variation de son état dynamique. Il en résulte alors une variation de la quantité de mouvement qui caractérise cet état. ! La deuxième loi de Newton relie la force F à la variation de la quantité de mouvement par léquation : ! d! p F = dt (1) 5 qui constitue le principe fondamental de la dynamique qui sénonce comme suit : " Dans un référentiel galiléen, la force qui sexerce sur une particule est égale à la dérivée par rapport au temps de sa quantité de mouvement". 2.2.2 2.2.2 Cas dune masse constante Lorsque la particule a une masse qui demeure constante au cours du mouvement, le principe fondamental prend une forme particulière : ! ! ! d! d dV p = (m V ) = m F = dt dt dt soit : ! F = m! (2) ! où V et ! sont les vecteurs vitesse et accélération de la particule dans le référentiel galiléen considéré. Cette relation est connue sous le nom de "Relation Fondamentale de la Dynamique" (RFD). Le principe fondamental de la dynamique peut alors sénoncer de la façon suivante : " Dans un référentiel galiléen, laccélération ! du mouvement dune particule de masse constante m sur laquelle sexerce une force ! ! F ". F est égale à m ! Lorsque la force F est connue, la relation fondamentale de la dynamique conduit à une équation di¤érentielle qui permet de déterminer le mouvement de la particule lorsque les conditions initiales du mouvement sont précisées. 2.2.3 De même, lorsque la description cinématique du mouvement est ! connue, la RFD permet de déterminer la résultante F des forces sexerçant sur la particule. En n, lorsque le mouvement de la particule et la force qui sexerce sur elle sont connues, la RFD permet de déterminer la masse. Cest le principe du spectrographe de masse. La force sexprimant en Newton, la RFD permet de relier cette unité aux unités fondamentales de masse, temps et longueur : 1N = 1 kg.m.s 2 6 2.2.3 2.2.3 Notion dimpulsion Considérons dans un référentiel galiléen une particule de masse m se dé! ! plaçant à la vitesse V sous laction dune force F dépendant explicitement du temps. On a daprès le principe fondamental de la dynamique : ! ! d! p soit encore d! p = F dt F = dt En intégrant cette relation entre les instants t0 et t pour lesquels la quantité de mouvement prend respectivement les valeurs ! p 0 et ! p , on obtient : Z t ! ! ! ! p p0= F (t)dt = = (t) (3) t0 ! La fonction vectorielle = (t) est appelée "impulsion" et ce résultat peut sénoncer ainsi : " La variation de la quantité de mouvement dune particule est égale à limpulsion de cette particule" ! * Limpulsion = (t) étant essentiellement le produit dune force par un temps, une force très grande agissant pendant un temps très court peut produire la même variation de la quantité de mouvement quune force plus faible agissant pendant un temps plus long. Ceci est dautant plus vrai lorsque la force est constante ou quelle varie très peu dans lintervalle de temps considéré. On aura dans ce cas : Z Z t ! ! ! t ! dt = F :t F (t)dt = F p = t0 t0 On verra que cette dernière relation est très utile dans létude des chocs entre particules. * Lorsque la masse de la particule est constante au cours du mou! vement et que lon connaît la dépendance explicite F (t) de la force avec le temps, il est possible de déterminer les équations du mouvement à partir de ! la fonction vectorielle = (t). En e¤et, comme : ! ! ! mV m V 0 = = (t) on a : ! ! 1! V (t) = = (t) + V 0 m 7 ! ! d! r (t) ou encore d! r (t) = V (t)dt Ayant V (t) = dt on obtient, après intégration, le vecteur position de la particule et donc ses équations de mouvement, soit : r R! Rt ! d! r = V (t)dt ! r0 t0 et donc 1 ! r (t) = m Zt ! ! = (t)dt + V 0 (t t0 ) + ! r0 t0 2.3. 2.3 Troisième loi de Newton ou Principe de laction et de la réaction 2.3.1 2.3.1 Enoncé du principe "Dans un référentiel galiléen, lorsque deux particules M1 et M2 sont soumises uniquement à leur interaction mutuelle, la force exercée par M1 sur M2 est égale et opposée à la force exercée par M2 sur M1 " • M1 F 21 F12 • M2 Fig.5.2. : Forces sexerçant entre deux particules isolées en interaction ! F 12 est la force exercée par M1 sur M2 ! F 21 est la force exercée par M2 sur M1 On a : ! ! F 12 = F 21 2.3.2 2.3.2 Limite de validité Ce principe implique que chaque particule a une "connaissance" instantanée de la présence de lautre et réagit immédiatement par lexercice dune force opposée. Cela signi e que si, par exemple, à un instant donné la force ! F 12 exercée par M1 sur M2 change, il y a au même instant changement de ! la force F 21 exercée par M2 sur M1 . 8 Cette transmission instantanée de linformation est incompatible avec le principe de relativité dEinstein où linteraction se propage à une vitesse nie, sans doute voisine de celle de la lumière. Toutefois, ce principe demeure valable aussi longtemps que les particules se déplacent très lentement par rapport à la vitesse de la lumière et que les interactions sont faibles. 2.4. 2.4 Couplage des principes * Le principe de linertie est couplé au principe fondamental de la dynamique. En e¤et, si la particule est isolée, il ny a aucune force qui sexerce ! d! p ! ! = 0 et donc que la quantité sur elle ( F = 0 ) ce qui implique que dt ! de mouvement ! p et, par voie de conséquence, la vitesse V sont constantes. Si la vitesse est constante, elle est ou nulle (particule au repos) ou égale à ! sa valeur initiale V 0 (mouvement rectiligne et uniforme). Inversement, si la quantité de mouvement est constante, la force est nécessairement nulle et la particule est isolée. * Le principe de laction et de la réaction est également couplé aux deux ! premiers principes. La force F 12 quexerce la particule M1 sur M2 et la force ! F 21 exercée par M2 sur M1 sont reliées aux quantités de mouvement ! p 1 et ! p 2 de M1 et M2 par : ! d! p1 F 21 = dt ! d! p2 F 12 = dt ! ! Comme F 12 = F 21 , on a en additionnant les deux équations précédentes : ! ! d ! ! (p1+! p 2 ) = F 21 + F 12 = 0 dt Si ! p =! p1+! p 2 est la quantité de mouvement totale de lensemble des deux particules M1 et M2 qui constituent un système isolé, on a : d! p ! ! = 0 et donc p est constante dt Cela implique que la quantité de mouvement dun système isolé se conserve et donc que son centre de masse est soit au repos soit en mouvement rectiligne et uniforme. On reviendra à ce point lorsquon abordera les lois de conservation. 9 2.5. 2.5 Moment cinétique dun point matériel 2.5.1 2.5.1 Dé nition Le moment cinétique, par rapport à un point xe O, dune particule M ! de masse m animée dune vitesse V est le moment par rapport à ce point de ! la quantité de mouvement ! p . On le note L : ! ! ! L = OM ^ m V = ! r ^! p (4) ! ! ! L est un vecteur perpendiculaire au plan formé par OM et V , orienté dans le sens usuel dun produit vectoriel et de module L = rp sin où est langle entre ! r et ! p. 2.5.2 2.5.2Expression analytique En coordonnées cartésiennes où le vecteur position ! r et la quantité de ! mouvement p sont tels que : ! ! ! ! r =x i +y j +zk ! ! ! ! p =p i +p j +p k x y z On a : ! ! ! ! ! ! L = r ^ p = L x i + Ly j + Lz k où : Lx = ypz zpy Ly = zpx xpz Lz = xpy ypx ! Lorsque le mouvement est plan et se¤ectue dans xOy, L est porté par ! ! ! Oz ( L = L k ) ; il est alors plus simple dutiliser les coordonnées polaires r et . On a dans ce cas : ! ! ! ! dr ! d ! ur +r ! u L = r ^ p avec r = r! ur et V = dt dt Soit : ! d ! L = mr2 k dt (5) 10 z L O y θ x V r M Fig.5.3. : Représentation du moment cinétique dune particule 2.5.3 2.5.3Théorème du moment cinétique ! En dérivant, par rapport au temps, lexpression donnant L ; on a : ! d ! ! d! r d! p dL = (r ^ p)= ^! p +! r ^ dt dt dt ! dt ! ! ! ! dr p d! p Le premier terme est nul car = V = et comme = F où F dt m dt est la résultante des forces appliquées à la particule, on a alors : ! ! ! ! dL =! r ^ F = OM ^ F dt soit : ! ! ! dL = MO ( F ) (6) dt doù le théorème : " La dérivée par rapport au temps du moment cinétique par rapport à un point xe O dune particule est égal au moment par rapport à ce même point de la résultante des forces appliquées à cette particule". Cette formulation sinterprète, comme on le verra dans le chapitre 7, comme le principe fondamental de la dynamique pour les mouvements de rotation. 2.5.4 2.5.4 Application : forces centrales ! Lorsque la particule M est soumise en tout point à une force F dont le support passe par un point xe O (force centrale), le moment de cette 11 force par rapport à O est nul et il en est de même de la dérivée du moment ! cinétique L : ! Il en résulte que L est une constante du mouvement : ! ! ! ! ! dL ! = MO ( F ) = 0 ) L = L0 (7) dt ! ! ! OM et V sont donc constamment perpendiculaires à un vecteur L 0 constant (en module et en direction). Il sensuit que la trajectoire de M est ! plane et contenue dans le plan perpendiculaire à L et contenant O. On a également : d = L0 L = mr2 dt soit : r2 d L0 = dt m (8) Le mouvement obéit donc à la loi des aires que nous avons formulée au chapitre 1. 3. 3. 3.1 Principe fondamental de la dynamique dans un référentiel non galiléen Nous avons vu que le principe fondamental de la dynamique nest valable que dans un référentiel galiléen. Toutefois, nous allons montrer quil est possible, en connaissant les forces appliquées à la particule et le mouvement dentraînement dun référentiel relatif accéléré (R) par rapport à un référentiel absolu (R) supposé galiléen, de relier laccélération ! r du mouvement de la particule dans le référentiel non galiléen (R) aux forces qui lui sont appliquées et de déduire les lois de mouvement de la particule dans ce référentiel. 3.1. Formulation du principe Dans le référentiel galiléen (R), la particule de masse constante m a une ! accélération ! a reliée aux forces qui lui sont appliquées et de résultante F par la relation fondamentale de la dynamique : 12 ! m! a = F appl: Lorsque le mouvement de la particule est analysé dans un référentiel non galiléen (R) en mouvement par rapport à (R), son accélération relative ! r est donnée par la loi de composition : ! a=! r+! e+! c ! ! ! ! Soit r= a e c où ! e et ! c sont les accélérations dentraînement et de Coriolis. En multipliant les deux membres de cette équation par la masse m, il vient : m! r = m! a m! e m! c ou encore ! m! =F m! m! (9) r appl: e c m! e et m! c ont la dimension dune force, elles sont proportionnelles à la masse et sont appelées de ce fait "forces dinertie". Ce sont des forces "ressenties" par la particule uniquement dans le référentiel accéléré (R). Linterprétation physique de ces forces est délicate. Bien quelles soient comme la gravitation proportionnelles à la masse, elles nont rien à voir avec les forces réelles qui traduisent une interaction avec le milieu extérieur. Elles sont indépendantes de ce milieu et traduisent plutôt laction de lespace de référence sur le mouvement de la particule. * m! e est appelée "force dinertie dentraînement" et m! c ! ! "force dinertie de Coriolis". On les désigne souvent par F e et F c , létoile ! ! traduisant le signe négatif ( F e = m! e ; F c = m! c ). La relation fondamentale de la dynamique sécrit alors dans le référentiel accéléré (R) : ! ! ! m! r = F appl: + F e + F c (10) ! ! ! ! En posant F = F appl: + F e + F c , somme des forces réelles appliquées à la particule et des forces dinertie "ressenties" par elle, on peut écrire : ! m! r= F (11) qui présente la même forme que la relation fondamentale de la dynamique dans les référentiels galiléens. "Donc, à condition dajouter aux forces réelles les forces dinertie, il est possible de lier laccélération mesurée dans le référentiel non galiléen aux forces appliquées à la particule". 13 3.2. 3.2 Exemples de mouvements dans des référentiels en translation rectiligne non uniforme 3.2.1 3.2.1 Equilibre dun pendule dans une voiture Considérons une voiture animée dun mouvement de translation rectiligne uniformément accéléré sur une route horizontale et un pendule de masse m attaché par un l au toit de cette voiture. Soit (R) le référentiel galiléen lié au sol et (R) le référentiel accéléré lié à la voiture y (R) y’ x z z’ T (R’) x’ Fe α γ P Fig.5.4. : Pendule dans une voiture en translation rectiligne non uniforme ! ! La masse m est soumise à son poids P = m! g et à la tension T du l. Lorsque la voiture est au repos, le pendule est immobile et vertical. Il en est de même lorsquelle est animée dun mouvement de translation rectiligne et uniforme car dans ce cas laccélération dentraînement est nulle et on a ! ! m! a = m! g +T = 0 Lorsque la voiture est en mouvement de translation non uniforme daccélération ! par rapport au référentiel galiléen (R), la relation fondamentale de la dynamique sécrit dans le référentiel accéléré (R) m! r = m! a m! e m! c ! ! ! ! mr =mg + T me car, en labsence de rotation, laccélération de Coriolis ! c est nulle. ! ! A léquilibre dans le référentiel (R), r = 0 et on aura : ! ! 0 = m! g +T m! e ! où e sidenti e à laccélération constante ! du mouvement de la voiture par rapport à (R). ! ! La projection de la condition déquilibre sur les axes Ox et Oy donne : m + T sin = 0 14 mg T cos = 0 soit : tg = g Le pendule est donc incliné dun angle par rapport à la verticale. Il est alors possible de mesurer la valeur de laccélération par la simple mesure de langle dinclinaison , doù le nom daccéléromètre donné au pendule. En n, ce sont de tels e¤ets que lon ressent lors dun freinage violent dune voiture : le conducteur (ou le passager) est projeté vers le pare-brise, doù lintérêt de la ceinture de sécurité. 3.2.2 3.2.2 Mouvement dune cabine dascenseur Entre deux étages, une cabine dascenseur a un mouvement rectiligne et uniforme. Mais, au moment du démarrage et de larrêt, cette translation nest plus uniforme mais accélérée ou décélérée. Soit (R) le référentiel lié à la cabine et (R) le référentiel galiléen lié au sol. Une personne de masse m debout dans la cabine est soumise à son poids ! ! P = m! g et à la réaction R du plancher de la cabine. Cette réaction peut être mesurée à tout instant à laide dune balance, appelée "pèse-personne". ! A larrêt ; lindication de la balance donne R = m! g ;qui correspond au poids réel de la personne. γ R P Fig.5.5. : Homme dans un ascenseur Durant le mouvement, léquation fondamentale de la dynamique sécrit dans (R) : ! m! r = m! g + R 0 m! e ! où e est laccélération dentraînement qui est, dans ce cas, laccélération de ! la cabine et R0 la nouvelle réaction du plancher pendant le mouvement. 15 ! Comme la personne est au repos dans la cabine (! r = 0 ), on a : ! ! 0 = m! g + R 0 m! e !0 ! ! ! ! doù : R = m g + m e soit daprès précédemment R0 = R + m! e !0 ! Tout se passe comme si le poids apparent de la personne est : P = R0 qui correspond à la nouvelle indication de la balance. ! ! On a donc : P 0 = m(! g e) Lorsque lascenseur ralentit en montant, ! e est dirigée vers le bas 0 et le poids apparent de la personne est P = m(g e ). Il est plus petit que son poids réel (P = mg) et la personne se "sent" plus légère. ! Lorsque le mouvement de la cabine est uniforme (! e = 0 ), on a bien sûr P 0 = mg = P Lorsque lascenseur accélère en montant, ! e est dirigée vers le haut et le poids apparent P 0 = m(g + e ).est plus grand que le poids réel P : la personne se "sent" plus lourde. Dans le cas particulier où la cabine est en chute libre,! e = ! g. Le poids apparent est "nul" et on dit quil y a "impesanteur" ou "apesanteur" mais la dénomination impesanteur est préférée pour éviter la confusion phonétique entre "la pesanteur" et "lapesanteur". Cet e¤et est utilisé pour entraîner les astronautes à létat dimpesanteur qui sétablit lorsque leur vaisseau spatial "séchappe" de lattraction terrestre. On réalise lexpérience souvent en avion dont on coupe périodiquement les moteurs une fois en vol. On dit quon a "gzéro". Lavion décrit alors des portions de trajectoires paraboliques de chute libre avec une vitesse initiale horizontale. 3.3. 3.3 Exemples de mouvements dans des référentiels en rotation autour dun axe xe 3.3.1 3.3.1 Mouvement dans un manège Le "manège" est un plateau horizontal tournant autour dun axe vertical ! Oz avec une vitesse angulaire ! ! que lon va supposer constante. Soit (R) le référentiel lié au manège et (R) le référentiel galiléen lié au sol. On considère une personne M de masse m se déplaçant dans le plan du manège en rotation. ! ! Elle va être soumise à son poids P = m! g , à la réaction R du plateau et va ressentir les e¤ets des forces dinertie dentraînement et de Coriolis : 16 ! ! * la force dinertie dentraînement Fe = m! e = m! 2 OM est centrifuge. Elle est radiale et tend à déporter la personne vers lextérieur du manège, ! ! * la force dinertie de Coriolis Fc = m! c = 2m! ! ^ V r est ! perpendiculaire à ! ! et à la vitesse relative V r . Elle est située dans le plan ! du manège et sa direction dépend de la direction de V r . ! ! - lorsque la vitesse V r est radiale et dirigée vers laxe, Fc est dirigée dans le sens de la rotation du manège, ! - lorsque la vitesse V r est tangentielle et dirigée dans le sens du mouve! ! ment de rotation, Fc est centrifuge et son e¤et se conjugue à celui de Fe pour déporter la personne vers lextérieur, ! - lorsque la vitesse V r est tangentielle et dirigée dans le sens contraire du ! ! mouvement de rotation, Fc est centripète et donc opposée à Fe . Pour une ! certaine valeur du module de V r elle peut même compenser le¤et centrifuge ! de Fe . ω ω Fc O vr ω * Fe v r radiale * Fc tangentielle vr O •M O •M * Fc * Fe v r tangentielle dans le sens du mouvement * Fc centrifuge Fc * * •M Fe * vr v r tangentielle en sens contraire du mouvement * Fc centripète Fig.5.6. : Représentation des forces dinertie suivant la direction de la vitesse relative Dans tous les cas, le mouvement de la personne dans le référentiel (R) est décrit par la relation fondamentale de la dynamique : ! m! r = m! g +R ! m! 2 OM ! 2m! ! ^Vr (12) ! ! - lorsque la personne est immobile sur le manège ( V r = 0 et donc ! ! r = 0 ) seul le¤et centrifuge persiste et lon a : 17 ! ! ! 0 = m! g + R m! 2 OM ! La réaction R de la plateforme sécrit : ! ! R = m(! g ! 2 OM ) Elle a deux composantes, lune (mg) dans la direction verticale et lautre (m! 2 OM ) dans la direction radiale. Elle est sur un cône de frottement de demi-angle au sommet tel que ! 2 :OM tg = g Lexpérience montre que léquilibre nest possible que si est inférieur à une valeur 0 correspondant à langle de frottement de glissement (chap 3). Une application de le¤et centrifuge est la centrifugeuse où des molécules en suspension dans un liquide subissent une accélération e = ! 2 r qui peut être très importante. Pour une vitesse de rotation de 100 tours=s (! = 628 rad=s) et une distance à laxe r ' 1m, on atteint des accélérations de lordre de 4:104 ms 2 ; très supérieures à g. Ces molécules, dont les densités sont di¤érentes de celle du liquide, subissent la force m! 2 r qui tend à les séparer. Cest une méthode expérimentale très utilisée pour séparer di¤érents types de molécules, les plus lourdes sont plus vite séparées que les plus légères. De même, on utilise le¤et centrifuge pour recréer sur Terre les conditions de décollage des fusées qui nécessitent des accélérations de plusieurs g. 3.3.2 3.3.2 Equivalence des masses inerte et pesante Nous avons vu que la masse dun corps telle quelle apparaît dans les lois de Newton et dans la dé nition de la quantité de mouvement est un coe¢cient caractéristique de ce corps. Ce coe¢cient peut être déterminé de façon dynamique en étudiant le comportement du corps en mouvement suite à ses interactions avec son environnement (masse inerte mi ) ou de façon statique en étudiant léquilibre de ce corps sous linuence uniquement de la gravitation de la Terre (masse gravitationnelle ou masse pesante mg ). Pour montrer léquivalence de ces masses, Newton dabord et Eötvös ensuite ont réalisé des expériences mettant en jeu les oscillation dun pendule simple. La méthode de Newton ne tient pas compte des e¤ets de rotation de la Terre alors que celle dEötvös (1890) tient compte de ces e¤ets. 1. Méthode de Newton Le pendule est constitué dune masse suspendue à un l de longueur `. ! La masse est soumise à son poids mg ! g et à la tension T du l. 18 α T mg g Fig.5.7. : Forces sexerçant sur un pendule dans un référentiel dinertie Ecarté dun angle de la verticale, le pendule e¤ectue un mouvement décrit par la relation fondamentale de la dynamique qui, projetée sur la tangente de la trajectoire, donne : d dV = mi (`) = mi ` mg g sin = mi dt dt Pour de petits écarts, cette équation devient : mg g + !2 = 0 avec !2 = mi ` r 1 mg g qui est léquation dun mouvement oscillatoire de fréquence = 2 mi ` Newton a constaté que quel que soit le matériau constituant le pendule, r 1 g : la fréquence est toujours constante et égale à = 2 ` mg Il en déduit alors que = 1. Plus tard, Bessel a trouvé le même rapport mi avec une précision de 10 4 . 2. Méthode dEötvös Eötvös étudia léquilibre dun pendule suspendu à un toit à la surface de la Terre à une latitude (' 45 ). ! Le pendule, en équilibre sous laction de son poids P 0 dirigé vers le centre ! O de la Terre et de la force dinertie F e centrifuge due aux e¤ets de la rotation de la Terre, sincline par rapport à la verticale réelle dun angle tel que : mi ! 2 R cos sin Fe sin = tg = P0 Fe cos mg g mi ! 2 R cos2 19 z M C Fe α P0 λ P O E Fig.5.8. : Forces sexerçant sur un pendule dans un référentiel non galiléen Dans les conditions de lexpérience ( ' 45 ), cette équation sécrit : tg = mi ! 2 R 2mg g mi ! 2 R Comme Fe mg g , on a : tg ' mi ! 2 R mg 2g En mesurant et en évaluant la quantité mi = 1 à 3:10 mg 3 !2R , Eötvös a montré que 2g près: Signalons quune variante de cette expérience a été e¤ectuée par Dicke (1961) dans laquelle il étudia les oscillations dun pendule de torsion utilisant mi = 1 à 10 11 près. successivement di¤érents matériaux. Il établit ainsi que mg En n, une étude encore plus récente (1986) sur les résultats de cette expérience propose lexistence dune cinquième interaction, lhypercharge !, résultat non encore con rmé et non adopté par la communauté scienti que. Remarquons, pour nir, quen mécanique classique lidentité masse gravitationnelle - masse inerte est une constatation expérimentale qui date de Galilée mais qui est inexplicable. En mécanique relativiste, cette identité revêt une importance capitale et constitue un principe fondamental : le Principe déquivalence. 20 4. 4. Application : Particule chargée dans un champ électrique et un champ magnétique Cette étude présente un intérêt considérable en physique car son champ dapplication sétend à de nombreux domaines : oscilloscope, spectrographe, accélérateurs de particules,..... On se limitera à des champs électriques et magnétiques uniformes et on sintéressera à des particules de vitesses relativement faibles par rapport à la vitesse de la lumière pour pouvoir utiliser les principes de la mécanique classique et comme on se placera dans des référentiels approximativement galiléens, on négligera le poids des particules considérées car lintensité de linteraction électromagnétique est beaucoup plus grande que celle de linteraction gravitationnelle. On considérera dabord le¤et des forces électriques, ensuite le¤et des forces magnétiques et en n leur e¤et combiné qui donne lieu à la force de Lorentz. 4.1. 4.1 Particule chargée dans un champ électrique Soit un référentiel galiléen R(O,x,y,z) et considérons une particule M se déplaçant dans le plan xOy dans une région où règne un champ électrique ! ! ! ! uniforme E parallèle à Oy : E = E j . Supposons quà linstant t = 0 la particule se trouve à lorigine O de ! ! R(O,x,y,z) et que sa vitesse initiale V 0 fait un angle avec Ox de sorte que lon a : ! ! ! V 0 = V0 cos i + V0 sin j En négligeant le poids, la particule de charge q > 0 nest soumise quà la ! force électrique q E et la relation fondamentale de la dynamique sécrit : ! ! d! p = m! = F e = qE dt ! ! ! Projetée sur les axes Ox, Oy , Oz du référentiel (R), cette relation donne : mx = 0 my = x =0 qE soit y = mz = 0 z =0 En tenant compte des conditions initiales, on a : qE m 21 x = V0 cos soit x = V0 t cos qE 2 qE t + V0 sin soit y = t + V0 t sin y = m 2m z =0 soit z =0 En éliminant le temps, on obtient la trajectoire de la particule dans le plan xOy qui sécrit : qE x2 y= + xtg 2m V02 cos2 qui est léquation dune parabole passant par O. y E v0 α O x Fig.5.9. : Trajectoire dune particule chargée dans un champ électrique uniforme Cette équation est analogue à celle décrivant le mouvement dun projectile ! dans un champ de pesanteur uniforme ! g = gj. 4.2. 4.2 Particule chargée dans un champ magnétique ! Lorsque la particule de charge q, animée dune vitesse V est placée dans ! une région où règne un champ magnétique B , elle est soumise à la force de ! ! ! Laplace F m = q V ^ B . ! ! Si lon choisit B orienté suivant laxe Oz du référentiel galiléen R(O,x,y,z), la relation fondamentale de la dynamique sécrit : ! ! ! d! p = m! = F m = qV ^ B dt ! ! qV ! ^B soit : = m ! ! Comme B =Bk , on a : ! ! ! qB ! ! ! ! x_ i + y_ j + z_ k ^ k x i + y j + z k = m ! qB ! ! ! ! x_ j + y_ i x i + y j + z k = m 22 ! ! ! qB = ! c , appelée En projetant sur les axes Ox; Oy; Oz et en posant m "pulsation cyclotron", on aboutit aux trois équations : x = +! c y_ y = ! c x_ z = 0 (13) (14) (15) Si on suppose quà linstant t = 0, la particule se trouve à lorigine avec ! ! ! une vitesse V 0 = V0 cos k + V0 sin i , en intégrant léquation (5.14) et en remplaçant dans (5.13), on obtient : y_ = ! c x et x = ! 2c x soit : x + ! 2c x = 0 La solution de cette équation est de la forme : x = A cos(! c t + ') En tenant compte des conditions initiales x(0) = 0 et V0x = V0 sin V0 sin et A= on a : '= 2 !c ce qui donne : V0 sin V0 sin x= sin ! c t ; y= (cos ! c t 1) !c !c Lintégration de (5.15) donne : z = V0 t cos On obtient en dé nitive les trois équations suivantes de la trajectoire : V0 sin sin ! c t x= !c V0 sin y= (cos ! c t 1) !c z = V0 t cos V0 sin et a = V0 cos En posant : R= !c on obtient 8: < x = R sin ! c t y = R(cos ! c t 1) : z = at Ce sont les équations paramétriques dune hélice de rayon R, de pas ! 2a h= et daxe parallèle à Oz: !c Le mouvement de la particule est donc la composition dun mouvement ! circulaire dans le plan (xOy) perpendiculaire à B et dun mouvement recti! ! ligne uniforme suivant laxe portant B (Oz) 23 Fig.5.10. : Trajectoire dune particule chargée dans un champ magnétique 4.3. 4.3 Particule chargée dans des champs électrique et magnétique uniformes Dans ce cas, la particule subit force de Lorentz : ! la! ! ! ! ! FL= FE+ FB =q E + V ^B et la relation fondamentale de la dynamique sécrit : ! ! ! ! m =q E + V ^ B La nature du mouvement de la particule va dépendre des orientations ! ! des champs E et B . Nous allons considérer les deux situations pratiques ! ! ! ! suivantes : E et B perpendiculaires et E et B parallèles. 4.3.1 4.3.1 Champs électrique et magnétique perpendiculaires ! ! ! ! On supposera que E = E j et B = B k La relation fondamentale de la dynamique sécrit dans le référentiel R(Oxyz) : x 0 x_ 0 m y = q E + q y_ ^ 0 z 0 z_ B ! ! ! soit, suivant les trois axes Ox; Oy; Oz : m x = qB y_ m y = qE qB x_ m z=0 24 Ce système sécrit en posant : x = ! c y_ y = a ! c x_ z = 0 qE =a m et qB = !c : m (16) (17) (18) a ayant la dimension dune accélération et ! c la dimension dune pulsation. A linstant t = 0, on a : x0 = 0, y0 = 0; z0 = 0 et y_ = 0 En tenant compte de ces conditions initiales, lintégration de (5.16) donne : x_ = ! c y, en remplaçant dans (5.17) on obtient : y = a ! 2c y soit y + ! 2c y = a La solution de cette équation est : a y = A cos ! c t + B sin ! c t + 2 !c Avec les conditions initiales précédentes, on obtient : a A= et B=0 ! 2c ce qui donne nalement : a y = 2 (1 cos ! c t) !c a Comme x_ = ! c y = (1 cos ! c t), on obtient après intégration : !c 1 a a sin ! c t) soit x = 2 (! 2c t sin ! c t) x = (t !c !c !c Pour la côte z, on a daprès (6.18) : z_ = 0 et z=0 Les équations du mouvement de la particule sécrivent donc en dé nitive : 8 a > x = 2 (! 2c t sin ! c t) > > !c < a y = 2 (1 cos ! c t) > !c > > : z=0 Ces équations paramétriques sont celles dune cycloïde située dans le plan xOy. La trajectoire de la particule est donc la cycloïde représentée sur la gure 5.11 : 25 (a) (b) Fig.5.11. : (a) Trajectoire dans le plan xOy dune particule chargée dans des ! ! champs E et B uniformes et perpendiculaires (b) Représentation de sa vitesse en fonction du temps On peut montrer facilement, en calculant les composantes Vx et Vy du ! ! vecteur vitesse V , que la norme de V est : 2a !ct V = sin !c 2 2n et sa valeur Cette vitesse sannule donc aux instants tn tel que : tn = !c 2a : A ces instants yn = 0: maximale est !c Cet e¤et est utilisé pour ltrer des particules de vitesse et donc dénergie déterminées ( ltre de Wien). ! ! 4.3.2. Cas où E et B sont parallèles ! ! ! ! ! On suppose que E et B sont tous deux dirigés suivant Oz ( E = E k et ! ! B = B k ) et quà linstant t = 0, on a y(0) = 0, y(0) _ = V0 et que ! ! ! ! V 0 = V0 j et OM0 = 0 : La relation de sécrit dans ce cas : la dynamique fondamentale x_ 0 0 x m y = q 0 + q y_ ^ 0 z_ B E z ! ! ! On obtient suivant les trois axes Ox; Oy; Oz en gardant les notations précédentes pour ! c et a : 4.3.2 x = ! c y_ y = ! c x_ z = a (19) (20) (21) 26 En intégrant léquation (5.19) et en linjectant dans (5.20), on obtient en tenant compte des conditions initiales : V0 V0 x= cos ! c t et y= sin ! c t !c !c 1 Léquation (5.21) sintègre facilement et donne : z = at2 2 Les équations paramétriques de la trajectoire de la particule sont donc : 8 V0 > > x = cos ! c t > > !c > > < V0 y= sin ! c t > ! c > > > 1 > > : z = at2 2 Le mouvement de la particule est un mouvement hélicoïdal accéléré. LhéV0 lice est tracée sur un cylindre daxe Oz et de rayon !c z y x ! ! Fig.5.12. :Trajectoire dune particule chargée dans des champs E et B uniformes parallèles Les vecteurs vitesse et accélération ont 8 8 pour composantes : < Vx = V0 sin ! c t < x = ! c V0 cos ! c t = ! c V0 sin ! c t Vy = V0 cos ! c t et : : y Vz = at z = a Les modules de ces vecteurs sont : p p et = ! 2c V02 + a2 V = V02 + a2 t2 Principes de la dynamique du point matériel Exercices et Problèmes EP.5.1. : Lancement de "poids" On considère un lanceur de "poids" dont la main est située, au moment du lancer, à une hauteur h du sol. Lathlète lance le "poids", de masse m, avec une vitesse initiale ! V0 faisant langle avec laxe Ox dun référentiel galiléen R(Oxy) lié à la Terre. 1. Etablir léquation de la trajectoire du "poids" dans le plan ! xOy, laxe Oy étant laxe ascendant. 2. Ecrire léquation donnant labscisse X du point de chute du "poids", la distance OX est appelée "portée". En di¤érentiant cette équation, trouver la valeur maximale Xm de la portée. 3. En déduire la valeur m de qui réalise le meilleur lancer ainsi que lexpression de Xm en fonction de V0 ; g et h. 4. Sachant que g = 10 m=s2 et V0 = 14 m=s, calculer m et Xm pour h = 2; 2 m et pour h = 2; 5 m: Discuter les résultats obtenus. 4 La portée maximale sobtient en remplaçant tan par tan m dans (3). On obtient alors : tan m h Xm = 2 1 tan2 m 1=2 V02 2gh Xm = 1+ 2 g V0 On remarque que Xm augmente avec h et avec V0 ; un athlète de grande taille et de bonne constitution physique part favori pour ce genre de compétition. 4. En utilisant les données : V0 = 14 m/s et g = 10 m.s 2 , on obtient : pour h = 2; 2 m on a m ' 42 ; 1 et Xm ' 21; 70 m pour h = 2; 5 m on a m ' 41 ; 7 et Xm ' 21; 96 m Nous remarquons que la valeur de la masse du "poids" (m = 7; 25 kg) nintervient pas explicitement dans lexpression de Xm . Elle intervient, en fait, implicitement dans la valeur de V0 (transformation dune énergie "musculaire" en énergie cinétique). De plus, on a négligé la résistance de lair, qui est de la forme hV~ et léquation du mouvement du "poids" sécrirait : h ~ m~ = m~g hV~ soit ~ = ~g m V et m apparaitrait explicitement dans les résultats du problème. Actuellement, le record du monde du lancer de poids est de 23,12 mètres, mais, depuis le renforcement des contrôles anti-dopage, rares sont les athlètes qui franchissent les 21 mètres. EP.5.2. : Parachutiste A linstant t = 0; un parachutiste de poids m! g ; se trouve à ! lorigine O dun référentiel R(Oxz) daxe descendant Oz et amorce ! une descente avec une vitesse V 0 . En supposant que la résistance de lair sur le parachute est proportionnelle à la vitesse du parachutiste, calculer : 1. La vitesse instantanée V (t) du parachutiste et montrer quelle tend vers une limite VL que lon déterminera: 2. La distance parcourue à un instant quelconque t > 0: Solution 6 h h A t = 0 où V = V0 , V0 g = K( V0 g) =) K = 1 m m soit : h mg mg + V0 e mt V = h h Pour t tendant vers lin ni, cette vitesse tend vers une limite VL telle que : mg , VL = h Donc, après un certain temps, le parachutiste descend à vitesse pratiquement constante. On aurait pu atteindre VL directement à partir de la relation fondamentale de la dynamique. En e¤et, V = VL entraîne que : mg 0 = mg hVL soit VL = h 2. La distance z parcourue par le parachutiste sobtient par une deuxième intégration sachant quà t = 0 on a z = 0 : mg mg h t dz e m = + V0 V = dt h h On a donc Z t: mg mg h t m z= dt + V0 e h h 0 Soit en dé nitive : mg m z= V0 t+ h h mg 1 h e h t m EP.5.3. : Lancer amorti A linstant t = 0 un point matériel de masse m est lancé de lori! gine O d0 un référentiel R(Oxy) avec une vitesse V 0 faisant langle avec lhorizontale. Au cours de son mouvement, ce point est soumis ! ! à une force de frottement f = h V où h est une constante positive ! et V son vecteur vitesse. 1. Ecrire léquation fondamentale de la dynamique et déterminer ! les composantes Vx et Vy de V à linstant t. 2. Déterminer les équations horaires x(t) et y(t) du mouvement et montrer que la trajectoire admet une asymptote lorsque t tend vers lin ni. Donner lallure de cette trajectoire et calculer les coordonnées de son sommet S. 7 3. Montrer que lon retrouve les équations du mouvement de chute libre pour les faibles frottements. Solution 1. Léquation fondamentale de la dynamique sécrit : ! ! dV m = m! g hV dt ! ! En projetant sur les axes Ox et Oy, on a : 8 dV > < m x = 0 hVx dt dV > : m y = mg hVy dt La première équation sintègre facilement et donne : h dVx h Vx h = dt soit Log = t et Vx = Ce m t Vx m C m où C est une constante dintégration, que lon détermine en écrivant que pour t = 0, on a Vx = C = V0 cos , soit nalement : Vx = V0 cos e h t m La deuxième équation sécrit : h dVy dVy h m = = dt ou encore dt h h m g + Vy Vy + g m m Par intégration, on obtient : h Vy + g h = t Log m 0 C m Pour t = 0, Vy = V0 sin , ce qui donne pour la constante dintégration 0 C : h C 0 = V0 sin + g m doù nalement : mg h mg Vy = + V0 sin e m t h h Lorsque t tend vers lin ni, Vx tend vers zéro et Vy tend vers une limite ! mg . La trajectoire est alors parallèle à laxe Oy et le point matériel VL = h retombe verticalement. 9 cest-à-dire à linstant tS tel que : m hV0 sin tS = Log 1 + h mg Les coordonnées de S sobtiennent en portant cette valeur dans les expressions de x(t) et y(t). 3. Lorsque les frottements sont faibles, cest-à-dire lorsque h est petit, on a: h h2 2 h t+ t + :::: e mt ' 1 m 2m2 ce qui donne en portant ceci dans les expressions de x(t) et y(t) : h x(t) ' (V0 cos ) t V0 cos t2 ' (V0 cos ) t 2m h 1 2 1 2 gt V0 sin t2 ' (V0 sin ) t gt y(t) ' (V0 sin ) t 2 2m 2 ( x(t) = (V0 cos ) t 1 2 soit : gt y(t) = (V0 sin ) t 2 qui sont les équation horaires de la chute libre où la trajectoire est parabolique. On véri e aussi que les expressions de Vx (t) et Vy (t) donnent : Vx (t) = V0 cos Vy (t) = V0 sin gt EP.5.4. : Expérience de Millikan En 1906, Robert Andrews Millikan mesura la charge électrique élémentaire. Sa méthode expérimentale est basée sur le fait que des gouttelettes dhuile pulvérisée ont une légère charge électrique acquise par frottement lors de la pulvérisation et, de ce fait, leur mouvement de chute verticale peut être inuencé par un champ électrique vertical. Il montra que leurs charges q étaient des multiples entiers dune même charge élémentaire e = 1; 602:10 19 C. Lobjet de cet exercice est de présenter le fondement de cette méthode ainsi que les résultats obtenus. Les gouttelettes dhuile, supposées sphériques, sont pulvérisées entre les armatures dun condensateur plan horizontal où règne un 10 champ électrique dintensité réglable entre 0 et une certaine valeur E. Chaque gouttelette de rayon a, en mouvement vertical avec une ! vitesse V est soumises aux forces suivantes : ! 4 - le poids P = m! g = a3 ! g 3 ! 4 3 0! a g - la poussée dArchimède P 0 = 3 ! ! - la force de frottement de lair F 1 = 6a V ! ! - la force électrique F e = q E avec q = ke; k étant un entier relatif. m la masse dune gouttelette, et 0 les densités volumiques de lhuile et de lair et le coe¢cient de viscosité de lhuile. 1. Ecrire le principe fondamental de la dynamique pour une gouttelette dhuile. En déduire son équation du mouvement sur laxe vertical descendant Oz. 2. Déterminer la vitesse limite V0 de la gouttelette en régime ! dV permanent ( = 0) lorsque le champ E est nul. dt 3. Déterminer la vitesse limite VE de la gouttelette en régime ! permanent lorsque le champ E est constant. 4. Déterminer le rayon a de la gouttelette et sa charge q. 5. Une des mesures e¤ectuées par Millikan a donné : V0 = 4; 316:10 4 ms 1 et VE = 1; 395:10 4 ms 1 pour E = 4; 875:105 V m 1 . Sachant que = 896 kg:m 3 ; 0 = 1; 29 kg:m 3 ; = 1; 836:10 5 P a:s: et g = 9; 8ms 2 : a. Caculer le rayon a et la charge q: b. Déterminer le nombre de charges élémentaires portées par la gouttelette. Solution 1. Le principe fondamental de la dynamique sécrit pour une gouttelette dhuile : P! d! p Fi= dt i 12 4 3 a 9V0 2 = 6aV0 Il vient alors : 6(VE q= E V0 ) 9V0 2 ( 0 ) g 1=2 5. En utilisant les données numériques, on obtient : a = 2:10 6 m = 2 m q = 7; 66:10 19 C b. Le nombre de charges élémentaires portées par la gouttelette est : a. n= 7; 66:10 q = e 1; 6:10 19 19 = 4; 78 n est donc égal à environ 5 charges élémentaires. ! Remarques : selon le signe de q (ou celui de k) et le sens de E , la vitesse VE peut être supérieure, inférieure ou égale à V0 (dans ce dernier cas, q = 0 et k = 0, la gouttelette nest pas chargée). Une variante de lexpérience de Millikan consiste à appliquer, pour chaque gouttelette, le sens et la norme du ! champ électrique E (en réglant la polarité et la valeur de la tension appliquée au condensateur) nécessaires pour immobiliser la gouttelette (VE = 0), ce qui est plus avantageux que de mesurer sous microscope une vitesse limite. EP.5.5. : Plateau tournant On considère un plateau horizontal de rayon a et tournant à ! la vitesse angulaire ! autour de laxe vertical OZ dun référentiel galiléen R(OXYZ) lié à la Terre. Sur ce plateau, un homme lance, ! de la périphérie vers le centre, avec la vitesse V 0 , un corps de masse m assimilable à un point matériel M pouvant glisser sans frottement sur le plateau. Soit R(Oxyz) le référentiel non galiléen ! ! lié au plateau et tel que Oz est confondu avec OZ. On suppose quà ! ! linstant initial t = 0; les axes Ox et Oy de R sont confondus avec ! ! ! ! ceux OX et OY de R et que V 0 = V0 I . 13 Z z ω K k j a O I X i J y Y x 1. Ecrire la relation fondamentale de la dynamique appliquée au point M dans le référentiel R. Déterminer alors les équations paramétri-ques X(t) et Y (t) de la trajectoire de M dans ce référentiel. 2. En déduire les coordonnées x(t) et y(t) du point M dans le référentiel R lié au plateau. 3. Déterminer directement dans le référentiel R les coordonnées x(t) et y(t) du point M. Solution 1. Dans le référentiel galiléen lié à la Terre, la résultante des forces appliquées au point M est nulle car, le mouvement étant sans frottement, le poids équilibre la réaction du plateau. On a donc : ! ! ! m! = 0 soit = 0 ou encore d2 Y d2 X = 0 et =0 dt2 dt2 Par intégration et en tenant compte des conditions initiales, on obtient : 8 dX ( > = VX = V0 < X = V0 t + a dt et > Y = a!t : dY = V = a! Y dt qui sont respectivement les composantes des vecteurs vitesse et position du point M dans R. 2. Pour trouver les coordonnées x et y du point M dans le référentiel relatif R, il su¢t dappliquer les relations de transformation des coordonnées entre les deux référentiels R et R établies dans le chapitre 1 § 9.2. On a en e¤et : 15 La solution est donc de la forme : u = (At + B) e i!t où A et B sont des constantes que lon peut déterminer à partir des conditions initiales : u (0) = a = B u_ (0) = V0 = A i!B = A i!a soit : A = i!a V0 En dé nitive, on a : u = (i!at V0 t + a) (cos !t Soit en développant u = x + iy , on retrouve : x = (a V0 t) cos !t + a!t sin !t y = (a V0 t) sin !t + a!t cos !t i sin !t) qui est le même résultat que celui obtenu dans la deuxième question. EP.5.6. : Mouvement sur une tige tournante On considère une tige OA de masse négligeable et un anneau assimilable à un point matériel M de masse m qui peut glisser sans frottement sur la tige. Soient R(OXYZ) le référentiel galiléen lié à la Terre et R(Oxyz) le référentiel non galiléen lié à la tige. 1. La tige est dabord située dans le plan horizontal XOY et ! tourne avec une vitesse angulaire ! constante autour de laxe OZ ( g.1). Z y K X A • M K α Y J θ = ωt y θ O I x Z O M z Y A Fig.1 x X Fig.2 a. Ecrire la relation fondamentale de la dynamique du point M dans le référentiel R et en déduire léquation du mouvement de M sur la tige. b. Déterminer léquation horaire x(t) du mouvement de M en supposant quà linstant t = 0; M est en x0 avec une vitesse nulle. 16 ! c. Déterminer alors la réaction R de la tige sur le point M. 2. La tige est maintenant inclinée dun angle par rapport à la verticale OZ (0 < < ) et tourne avec la même vitesse angulaire 2 ! constante ! autour de laxe OZ ( g.2). On abandonne lanneau sans vitesse initiale sur la tige au point M0 tel que OM0 = x0 . a. Ecrire la relation fondamentale de la dynamique de lanneau dans le référentiel tournant R(Oxyz). En déduire léquation du mouvement de lanneau sur la tige. b. A quelle distance xe de O lanneau sera-t-il en équilibre relatif sur la tige ? c. Déterminer léquation horaire x(t) du mouvement de lanneau. ! d. Déterminer la réaction R de la tige sur lanneau. Solution ! 1. Lanneau est soumis à son poids m! g et à la réaction N de la tige qui est ! ! contenue dans le plan perpendiculaire (Oy; Oz) en labsence de frottement. a. Dans le référentiel R(Oxyz), lanneau est également soumis aux forces ! ! dinertie dentraînement F e et de Coriolis F c . La relation fondamentale de la dynamique sécrit alors : ! ! ! m! r = m! g +N + Fe+ Fc avec : ! d2 x ! dx ! ! r= 2 i i ; Vr= dt dt ! et : m! g = mg k ! ! ! N = Ny j + Nz k ! ! F e = m! e = m! 2 x i ! dx ! ! ! dx ! F c = m! c = 2m! ! ^ V r = 2m! k ^ i = 2m! j dt dt Léquation du mouvement de M sur la tige sobtient en projetant la rela! tion fondamentale de la dynamique sur laxe Ox. On a alors : d2 x m 2 = m! 2 x dt soit : 19 x0 = A + B + x e 0=A B donc : ce qui conduit à : x0 xe (! sin )t e +e x= 2 (! sin )t A=B= x0 xe 2 + xe soit encore x(t) = (x0 xe ) cosh (!t sin ) + xe ! ! ! d. La réaction de la tige est : N = Ny j + Nz k La projection de la relation fondamentale de la dynamique sur les vecteurs ! ! de base j et k donne : ( Ny = m! 2 x sin cos + mg sin dx Nz = 2m! sin dt En utilisant lexpression de x(t), on obtient : Ny = mg sin + m! 2 sin cos [(x0 xe ) cosh (!t sin ) + xe ] Nz = 2m! 2 sin2 (x0 xe ) cosh (!t sin ) EP.5.7. : Mouvement sur un cerceau tournant horizontal On considère, dans un référentiel galiléen R(OXYZ), une tige OA de longueur a, située dans le plan horizontal XOY et solidaire en A dun cerceau de centre C et de rayon a situé dans le même plan. Un anneau de masse m, assimilable à un point matériel M, est mobile sans frottement sur ce cerceau. Lensemble tige-cerceau ! tourne autour de laxe OZ avec la vitesse angulaire constante !. 20 Z K O J Y y I A T N M θ j X C i x On associe au cerceau un référentiel R(Cxyz) tel que les axes ! ! ! Oz et OZ soient parallèles et laxe Ox confondu avec la tige et on ! ! pose (Cx; CM ) = . 1. En négligeant les masses de la tige et du cerceau, déterminer les forces qui sexercent sur le point M dans le référentiel non ! ! ! galiléen R(Oxyz). Exprimer ces forces dans la base ( T ; N ; k ) de Frenet liée au point M. ! ! ! 2. Ecrire dans la base ( T ; N ; k ) la relation fondamentale de la ! ! dynamique du point M et la projeter sur les vecteurs de base T ; N ! et k 3. En déduire léquation di¤érentielle décrivant le mouvement de M sur ce cerceau. ! 4. Déterminer la réaction R exercée par le cerceau sur M. Solution 1. Les forces qui sexercent sur lanneau dans le référentiel R sont le ! ! poids P , la réaction R qui, en labsence de frottement, est perpendiculaire ! à lanneau et donc à T et les forces dinertie dentraînement et de Coriolis ! ! F e et F c : ! ! P = m! g = mg k ! ! ! R = RN N + Rz k ! F e = m! e 22 d2 + 2! 2 = 0 dt2 ! 4. La réaction R est donnée par : ! ! ! R = RN N + Rz k avec : # " 2 d d + 2! + ! 2 (1 + 2 cos ) RN = ma dt dt Rz = mg EP.5.8. : Mouvement sur un cerceau tournant vertical On considère, dans un référentiel galiléen R(AXYZ), un cerceau, de centre O, de rayon a et de masse négligeable, situé dans un plan vertical, tournant autour dune de ses tangentes verticales dun mouvement uniforme à la vitesse angulaire !. Un anneau M, de masse m, assimilable à un point matériel, est mobile sans frottement sur ce cerceau. On désigne par langle que fait OM avec la verticale descendante passant par O. Z A O y ș M x 1. Déterminer léquation di¤érentielle du mouvement dans le plan vertical contenant la circonférence : a. en appliquant la relation fondamentale de la dynamique b. en appliquant le théorème du moment cinétique 2. On veut étudier léquilibre relatif de M. a. Ecrire la relation f () = 0 donnant les positions déquilibre. b. Déterminer les positions déquilibre à laide dune résolution graphique. 25 2.a. Les positions déquilibre relatif de lanneau sont obtenues en annulant d2 dans léquation du mouvement ; on obtient donc : dt2 f () = g sin + a! 2 (1 + sin ) cos = 0 3 ne sont pas solution de cette équation, on b. Comme = et = 2 2 peut diviser par g cos et on aboutit à léquation équivalente : a! 2 tan = (1 + sin ) g soit encore : y1 () = y2 () Les solutions sont les intersections des graphes des fonctions a! 2 y1 () = tan et y2 () = (1 + sin ) qui sont représentées sur la gure g suivante dans lintervalle [0; 2] : y 2ω 2 a g y1 M1 y2 ωa g 2 0 θ1 π 2 M2 π θ2 2π 3π 2 θ Les positions déquilibre correspondent aux points M1 et M2 tels que : M1 correspond à un angle 1 compris entre 0 et 2 3 M2 correspond à un angle 2 compris entre et 2 EP.5.9. : Pesanteur apparente et déviation vers lEst Un objet assimilé à un point matériel M de masse m, est suspendu par un l à un plafond, en un lieu où la latitude est , à la surface de la Terre supposée sphérique de centre O et de rayon r. 26 Soit RT (O0 x0 y 0 z 0 ) le référentiel lié à la Terre ; ce référentiel nest pas galiléen en raison de la rotation de la Terre autour de laxe des ! pôles Oz 0 qui se¤ectue avec la vitesse angulaire ! = 7; 29:10 5 rad:s 1 et soit R (Oxyz) le référentiel galiléen dorigine le centre de la Terre, ! ! ! ! daxe Oz confondu avec laxe Oz 0 et daxes Ox et Oy ayant des directions xes.: 1. Ecrire, dans le référentiel R, le principe fondamental de la dynamique appliqué à M et en déduire la direction de la verticale appa-rente en M et la variation de lintensité du champ de pesanteur g avec la latitude. 2. On suppose que le point M subit, en plus de son poids, laction ! dune force F Ecrire, dans le référentiel R, le principe fondamental de la dynamique appliqué à M. Ecrire ce principe dans RT . 3. Application : déviation vers lEst Montrer que si M tombe en chute libre dune hauteur h, la trajectoire nest plus rigoureusement verticale et quelle est déviée vers lEst. Calculer cette déviation en fonction de h, g, ! et . Cette manifestation du caractère non galiléen du repère terrestre fut observée en 1833 par Reich en étudiant la chute libre dans un puits de mine de profondeur h = 158 m; situé à Freiberg (Allemagne) sous la latitude = 51 . Calculer la déviation observée. Solution 1. Par rapport au repère galiléen R (O; x; y; z), le point M est animé dun mouvement circulaire uniforme. z M H ω O ε A λ r P − mγ e (T) y 29 En intégrant, on obtient : dx0 = !gt2 cos dt 1 x0 = !gt3 cos 3 1 Si la hauteur de chute est h , on a : h = gt2 soit 2 et t= La déviation de la trajectoire vers lEst est donc donnée par : r 2h 2 0 x = h! cos 3 g r 2h g Pour h = 158 m; ! = 7:10 5 rad:s 1 et = 51 , on obtient : x0 = 28 mm distance qui est relativement faible. P.5.10. : Pendule de Foucault En 1851, Léon Foucault a e¤ectué une expérience montrant quil est possible de mettre en évidence la rotation de la Terre autour de laxe des pôles et de mesurer sa vitesse de rotation tout en étant sur la Terre. Cest lexpérience du pendule de Foucault que lon va décrire et interpréter. Foucault a réalisé cette célèbre expérience à Paris, à la coupole du Panthéon dont la hauteur est ` = 67 m. Il a utilisé un pendule simple constitué dune sphère, de masse m = 30 kg suspendue à lextrémité dun lin ( l rigide), de longueur légèrement inférieure à `, xé en un point O1 situé au sommet de la coupole. Z Ȧ y N O C z x (Est) Ȝ Y X S 30 Soit RG (CXY Z) le référentiel géocentrique et R (Oxyz) le réfé! ! rentiel lié à la Terre tel que Oz est laxe vertical ascendant et Ox laxe local orienté vers lEst. R tourne par rapport à RG à la vitesse angulaire ! = 7; 29:10 5 rad:s 1 . Dans le référentiel RG ; le pendule, écarté de sa position déquilibre et abandonné à laction de son poids et de la tension du lin, e¤ectue un mouvement oscillatoire dans un plan xe. Dans R; ce plan semble donc e¤ectuer une rotation autour de laxe polaire, dans le sens Est-Ouest. En assimilant la sphère à un point matériel A et en exprimant ! ! O1 A : la tension du lin sous la forme T = T ` 1. Ecrire la relation fondamentale de la dynamique dans le référentiel non galiléen R. En déduire les équations du mouvement. 2. En négligeant le déplacement vertical de la sphère, déterminer les équations décrivant le mouvement dans le plan horizontal (xOy). 3. Résoudre le système déquations obtenues sachant quà linsdx dy tant initial t = 0, on a : x = x0 , y = 0 et = = 0. On posera dt dt u = x + iy et = ! sin ! ! 4. Montrer que dans un système daxes (Ox0 ; Oy 0 ) tournant dans le plan Oxy autour de O à la vitesse angulaire la masse A décrit une ellipse très aplatie. Montrer également que le plan doscillation du pendule e¤ectue un tour complet autour de ce même axe 2 . pendant la durée T = 5: Calculer T à Tunis ( ' 36 50); à Paris ( ' 48 50); aux pôles ( = 90 ) et à léquateur ( = 0).