SCHNEIDER Jérôme Annexe – Classes cyclotomiques : On se place dans un corps fini q possédant q éléments. On suppose que q et n sont premiers entre eux. Il s’agit de trouver les diviseurs de Xn – 1 dans l’anneau q[X]. On considère le corps K = Rn( q) obtenu en adjoignant à q l’ensemble des racines n-ièmes de l’unité (qui sont toutes des racines simples du polynôme Xn – 1, cf. Annexe – Polynômes cyclotomiques). Il existe, par construction, des racines primitives n-ièmes de l’unité dans K. Supposons donnée α, l’une d’entre elles. On peut écrire dans K[X] : Xn – 1 = n-1 ∏(X −α i=0 i ) = ∏(X −α i∈ i ) (car α est une racine primitive) /n Tout diviseur de Xn – 1 dans K[X] s’écrira donc sous la forme : gΣ(X) = ∏ ( X − α i ) , où Σ est une partie convenable de i∈ Σ Proposition : pour que gΣ soit à coefficients dans par multiplication par q. q, /n . il faut et il suffit que Σ soit stable Démonstration : Ecrivons g à la place de gΣ, pour simplifier. Si g est à coefficients dans , q alors chaque coefficient de g est stable par élévation à la puissance q-ième. Puisque cette opération respecte aussi l’addition, on voit que g(Xq) = (g(X))q ; par conséquent, l’ensemble des racines de g est stable par passage à la puissance q-ième, ce qui signifie que Σ est stable par multiplication par q. Réciproquement, si Σ est stable par multiplication par q, on vérifie aussitôt que g(Xq) = (g(X))q, et cela implique que les coefficients de g appartiennent à q. Ainsi, la détermination des codes cycliques de longueur n sur q, que nous avons ramenée dans un premier temps à celle des facteur de Xn – 1 dans q[X], revient en définitive à celle des parties stables par multiplication par q de l’ensemble fini /n . Si on a choisi une telle partie Σ, le code correspondant est le sous-espace vectoriel de l’espace des polynômes de q[X] de degré strictement inférieur à n, formé des polynômes R multiples de gΣ, c’est-à-dire tels que R(α i ) = 0 pour tout i ∈Σ. Précisons encore un peu, pour être tout à fait clairs. Pour chaque élément j [mod n] de /n , notons Σj la plus petite partie stable le contenant. Elle s’obtient de cette manière : on considère le plus petit entier s > 0 tel que qsj ≡ j [n], et on prend Σj = {j, qj, …, qs-1j}. On a card Σj = s. Le polynôme g j correspondant à la partie Σj est le polynôme minimal de la puissance α j de α. Pour un polynôme R ∈ q[X], il est équivalent de dire qu’il est multiple de g j , ou que R(α j ) = 0, ou que R(α i ) = 0 pour tout i ∈Σj. Les différents g j sont donc les facteurs irréductibles de Xn – 1 dans q[X]. Les parties stables minimales Σj sont souvent appelées les classes cyclotomiques. En fait, la relation « il existe i avec qij ≡ j’ » est une relation d’équivalence dans /n , dont les classes d’équivalence sont les classes cyclotomiques. Comme on dit en théorie des groupes, les classes cyclotomiques sont les orbites de la multiplication par q dans /n . Les parties stables par multiplication par q de l’ensemble fini /n sont donc exactement les classes cyclotomiques, d’où la recherche des classes cyclotomiques pour déterminer les facteurs irréductibles de Xn – 1, et de là trouver le polynôme générateur g(X) du code. Page 1 sur 1