ECS 3 2013 – 2014 Corrigé résumé du devoir maison no9
Exercice 1 Intégrales de Wallis. — 1. Soit nN. On a Wn+2 =Zπ/2
0
(cost)n+2 dt=Zπ/2
0
cost(cost)n+1 dt.
On choisit de poser, pour x[0,π
2],
u0(x) = cost u(x) = sint
v(x) = (cost)n+1 v0(x) = (n+ 1)sint(cost)n
Les fonction uet vainsi définies sont de classe C1sur [0,π
2] et on a, par intégration par parties :
Wn+2 =hsint(cost)n+1iπ/2
0+ (n+ 1)Zπ/2
0
(sint)2(cost)ndt
= 0 + (n+ 1)Zπ/2
0
(sint)2(cost)ndt
= (n+ 1)Zπ/2
0
(1 (cost)2)(cost)ndt
= (n+ 1)Zπ/2
0
(cost)ndt(n+ 1)Zπ/2
0
(cost)n+2 dt
et donc Wn+2 = (n+ 1)Wn(n+ 1)Wn+2 c’est à dire (n+ 2)Wn+2 = (n+ 1)Wn.
2. On procède par récurrence sur n.
Pour n= 0, on a W0=Zπ/2
0
(cost)0dt=Zπ/2
0
1dt=π
2= 1 ×π
2=(2 ×0)!
(20×0!)2×π
2.
Supposons que W2n=(2n)!
(2n×n!)2
π
2, pour un entier nNet prouvons qu’alors W2(n+1) =(2(n+ 1))!
(2n+1 ×(n+ 1)!)2
π
2.
On a, en utilisant le résultat de la question précédente avec l’entier 2
n
:
W2(n+1)
=
W2n+2
=
2n+ 1
2n+ 2W2n
. L’hypothèse
de récurrence donne ainsi : W2(n+1) =2n+ 1
2n+ 2 ×(2n)!
(2n×n!)2×π
2=2n+ 1
2(n+ 1) ×(2n)!
(2n×n!)2×π
2.
En multipliant numérateur et dénominateur par 2n+ 2 = 2(n+ 1), on obtient
W2(n+1) =(2n+ 2)(2n+ 1)
(2(n+ 1))2×(2n)!
(2n×n!)2×π
2=(2n+ 2)!
(2(n+ 1) ×2n×n!)2×π
2=(2n+ 2)!
(2n+1 ×(n+ 1)!)2×π
2.
3. a) Pour nN, on pose un= (n+ 1)Wn+1Wn.
On a alors, par le 1.,un+1 =(n+ 2)Wn+2×Wn+1 =(n+ 1)Wn×Wn+1 = (n+ 1)WnWn+1 =un.
Ainsi (un)nNest constante et la valeur de cette constante est en particulier la valeur de u0=W1W0.
Aussi a-t-on déjà vu que W0=π
2. On a par ailleurs W1=Zπ/2
0
costdt= [sint]π/2
0= sin(π/2) = 1.
En conclusion : nN, un=π
2.
b) Pour tout nN, on sait d’après la question précédente que (n+ 1)WnWn+1 =π
2.
Cette relation évaluée en 2ndonne donc (2n+ 1)W2nW2n+1 =π/2.
Par conséquent, avec le résultat de 2. on obtient :
W2n+1 =
π
2
(2n+ 1)W2n
=
π
2
(2n+ 1) (2n)!
(2n×n!)2π
2
=(2n×n!)2
(2n+ 1)(2n)! =(2n×n!)2
(2n+ 1)!
Exercice 2 On considère la fonction gdéfinie par g(x) = Z2x
x
et2dt.
1. La fonction f:t7→ et2est continue sur Rdonc, pour tout xR, l’intégrale de fde xà 2xà un sens.
Pour
xR
, on a
g
(
x
) =
Z2x
x
et2
d
t
donc en faisant le changement de variable
t
=
s
dans l’intégrale précédente (ce qui
est licite car s7→ −sest de classe C1sur R) c’est à dire en posant t=s(et donc dt=ds) on obtient
g(x) = Z2x
x
e(s)2(ds) = Z2x
x
es2ds=g(x). La fonction gest donc impaire.
2. La fonction fétant continue sur R, on peut à bon droit en considérer une primitive Fsur R.
Par définition de l’intégrale, on a alors, pour tout xR,g(x)=[F(t)]2x
x=F(2x)F(x).
Aussi sait-on que
F
est de classe
C1
sur
R
(en tant que primitive d’une fonction continue) de sorte que par composition
1/2
puis diérence, la fonction gest elle même de classe C1sur R.
Par la propriété de dérivation des fonctions composées, on a donc, pour tout xR,
g0(x)=2F0(2x)F0(x)=2f(2x)f(x)=2e(2x)2ex2= 2e4x2ex2.
3. a)
Soit
x]
1
,
+
[
. Notons que
x <
2
x
donc on est en droit d’utiliser la propriété de croissance de l’intégrale sur le segment
[x ,
2
x]
. Ceci étant dit, observons maintenant que la fonction
f
est décroissante sur
R+
(elle est en eet dérivable, de
dérivée f0(x) = 2xe2x20 si x0). Par conséquent, pour tout t[x ,2x], on a f(2x)f(t)f(x).
En intégrant cette inégalité pour tvariant de xà 2x, il vient f(2x)Z2x
x
dtZ2x
x
f(t)dtf(x)Z2x
x
dt
(on rappelle que f(x) et f(2x) sont des constantes par rapport à la variable d’intégration t).
On a donc f(2x)×(2xx)g(x)f(x)×(2xx) c’est à dire xe4x2g(x)xex2.
b)
On a
xe4x2
=
x
e4x2
x+
0 par croissances comparées. Pour la même raison
xex2
x+
0. Par le théorème d’encadre-
ment, g(x)
x+0.
c) Limites de g. On a montré que g(x)
x+0. Aussi, puisque gest impaire, on a, pour tout xR,g(x) = g(x).
Par composition (en posant u=x), gadmet une limite en −∞ et lim
x→−∞ g(x) = lim
u+g(u) = 0 = 0.
Valeur en 0. gétant impaire g(0) = 0.
Sens de variation. On a vu que gest dérivable sur R, de dérivée g0(x)=2e4x2ex2=ex2(2e3x21).
Ainsi g0(x) est du signe de 2e3x21. Or on a :
2e3x21>0e3x2>1
2
croissance de ln
3x2>ln2 x2<ln2
3⇒ −qln2
3xqln2
3
Les variations de gsont ainsi données par
x−∞ qln2
30qln2
3+
g0(x)+0
g0
g(qln2
3)
g(qln2
3)
0
0
Exercice 3 Inégalité de Cauchy-Schwarz. Soient fet gdeux fonctions continues et non nulles sur [a,b].
1. Soit λR. On a, par identité remarquable puis linéarité de l’intégrale,
P(λ) = Zb
a
(λ2(f(x))2+ 2λf (x)g(x) + (g(x))2)dx=Zb
a
(f(x))2dx×λ2+ 2Zb
a
f(x)g(x)dx×λ+Zb
a
(g(x))2dx.
Ainsi P(λ) est de forme P(λ) = αλ2+βλ +γavec α=Zb
a
(f(x))2dx,β= 2Zb
a
f(x)g(x)dxet γ=Zb
a
(g(x))2dx.
Par ailleurs en revenant à la définition de P(λ), on a P(λ) = Zb
a
(λf (x) + g(x))2dx0, ceci par positivité de l’intégrale (la
fonction que l’on intègre est un carré donc c’est une fonction positive).
2.
En résumé le trinôme du second degré
P
est toujours positif donc il s’annule au plus une fois (il ne peut avoir deux racines
distinctes car sinon il changerait de signe ce qui nest pas le cas). Par conséquent son discriminant
est négatif ou nul. Or
on a =β24αγ = 4Zb
a
f(x)g(x)dx2
4Zb
a
f(x)2dxZb
a
g(x)2dx. Ecrivant que 0, on obtient le résultat voulu.
3. a)
On suppose ici que
f
et
g
vérifient
Zb
a
f
(
x
)
g
(
x
)d
x2
=
Zb
a
f
(
x
)
2
d
xZb
a
g
(
x
)
2
d
x
. D’après ce que l’on vient de dire, on
a donc = 0 ce qui signifie que Ppossède une racine (double).
b)
Appelons
k
la racine double de
P
. Légalité
P
(
k
) = 0 s’écrit donc, par la définition initiale de
P
,
Zb
a
(
kf
(
x
) +
g
(
x
))
2
d
x
= 0.
La fonction
x7→
(
kf
(
x
) +
g
(
x
))
2
est donc une fonction continue sur
[a,b]
, positive sur ce segment et d’intégrale nulle. Le
cours nous apprend qu’il s’agit de la fonction nulle. On a donc (
kf
+
g
)
2
= 0 et donc
kf
+
g
= 0 c’est à dire
g
=
kf
. Les
fonctions get fsont donc proportionnelles
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