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D’inspiration néolibérale, la NGP repose sur la prémisse que les appareils publics pourraient
être gérés de manière plus efficace en adoptant les pratiques de gestion de l’entreprise privée.
Pour ce faire, les procédés managériaux de la NGP (dont la gestion axée sur les résultats)
revendiquent la recherche de plus de qualité (mesurable), de transparence (imputable),
d’efficacité (rentable) et de performance (pouvant être « récompensée ») dans l’organisation et
la prestation des services qui relèvent de l’État. Ces procédés s’appuient notamment sur la
définition d’objectifs mesurables et d’indicateurs de performance censés permettre de piloter de
manière statistique l’organisation et la prestation des services.
14. Gouvernance démocratique
Le terme « gouvernance » est passé dans le vocabulaire usuel en portant un ensemble de
connotations se référant tant à l’administration et à la gestion des organisations
(particulièrement des institutions publiques) qu’à leurs structures et mécanismes de pouvoirs,
de nomination et de reddition de comptes.
Ainsi, par gouvernance démocratique, on entend l’ensemble des pouvoirs et mécanismes de
contrôle qui peuvent être répartis dans le respect d’une logique qui peut à la fois exiger
davantage de responsabilités, transparence et d’imputabilité de la part de personnes élues et
redevables, et à la fois laisser davantage d’influence et de pouvoir (gestion participative ou
coopérative, consultations, etc.) aux groupes de la base (usagers, personnels, communauté,
etc.) sur cette structure.
Cette gouvernance démocratique s’oppose par principe à une structure plus hiérarchique,
fondée sur des nominations sélectives, et dont les mécanismes de prise de décision ou de
reddition de comptes sont moins accessibles et ouverts à la base.
15. Pleine maîtrise d’œuvre
Par pleine maîtrise d’œuvre, on entend la possibilité et la responsabilité de contrôler l’ensemble
de l’initiative et des opérations entourant les projets, les activités ou le développement des
services et programmes relevant de l’État, depuis leur conception à leur réalisation ou
prestation, en passant par la planification et l’implantation, sans oublier les mécanismes de
régulation (suivi, évaluation, révision).
16. Toute forme de sous-traitance ou de privatisation
Il s’agit ici de toute délégation ou tout transfert, totaux ou partiels, d’activités et d’opérations
relevant ou pouvant relever de l’État ou d’institutions publiques vers des entités ou des intérêts
privés.
Par exemple : privatisation totale ou partielle de certaines opérations, partenariats public-privé
(PPP), financement et influence dans la prise de décision par des fondations privées,
communautarisation de certains services, etc.