VII.1. FRICTION DYNAMIQUE 79
Avec pmax %ret dans la limite de m0&m, l’´equation (VII-6) devient
τfric
τcirc ∝M(r)/m0
ln[M(r)/m0]=ρ/ρ
6πf
M(r)/m0
ln[M(r)/m0].(VII-7)
A noter que le temps de friction dynamique est similaire au temps de relaxation `a 2 corps,
sauf que c’est la masse de la particule test qui rentre en jeu dans la friction dynamique
(eq. [VII-7]) et non la masse de la particule de champ comme c’est le cas pour la relaxation
`a 2 corps (eq. [VI-12]). Donc, l’´equation (VII-7) indique que sur des orbites circulaires, la
friction dynamique est efficace sur un nombre d’orbites `a peu pr`es ´egal au rapport entre la
masse de la primaire incluse dans l’orbite et la masse de la particule test. Plus la masse de
la particule test est grande, plus la friction dynamique est rapide.
Cette friction dynamique engendre donc une perte d’´energie et par cons´equent un d´eclin
orbital qui va ramener des objets au centre de leur potentiel.
Ainsi, la friction dynamique agit sur les amas globulaires qui, orbitant autour des galaxies,
finissent par tomber au centre (Tremaine, Ostriker & Spitzer 1975). Elle est aussi tr`es
efficace sur les orbites des galaxies dans les groupes (mais voir Dom´ınguez-Tenreiro & G´omez-
Flechoso 1998), ainsi que les groupes de galaxies tombant sur des amas de galaxies, mais elle
n’est pas efficace lorsque des galaxies individuelles tombent sur des amas de galaxies.
Pour une orbite g´en´erale, le temps de friction dynamique s’´ecrit
τfric ∝v3
mρ=Cte v3
G2ρm0ln Λ,(VII-8)
et avec l’´equation (VI-2), on retrouve facilement l’´equation (VII-7) pour les orbites circu-
laires.
Quand l’orbite de la particule test est allong´ee, la friction dynamique ne peut se calculer
en faisant une moyenne sur l’orbite du taux de friction dynamique instantan´ee, car le temps
de variation apparente de la densit´e locale est plus court que le temps de friction dynamique
“local” (eq. [VII-8]). Le taux de friction dynamique pour des orbites elliptiques a ´et´e ´etudi´e
par van den Bosch et al. (1999) et Colpi, Mayer & Governato (1999) et on retrouve des
formules analogues avec un facteur g´erant l’ellipticit´e de l’orbite.
Si toutefois, on applique le taux classique de friction dynamique le long d’une orbite
allong´ee, on d´eduit que celle-ci est la plus forte au p´ericentre de l’orbite, et la r´eduction
subs´equente d’´energie orbitale, va conduire `a une d´ecroissance de l’apocentre de l’orbite.
On parle alors de circularisation de l’orbite, et il est raisonnable de penser que le temps de
circularisation est du mˆeme ordre que le temps de friction dynamique.
Il faut noter que si l’objet secondaire subit des effets de mar´ees (voir Sect. VII.2, plus bas),
qui limitent sa masse au cours de la d´ecroissance de l’apocentre de son orbite, on s’attend
alors `a ce que le taux de d´eclin orbital par friction dynamique soit ralentie. Des exp´eriences
num´eriques (Prugniel & Combes 1992, voir aussi Colpi, Mayer & Governato 1999) montrent,