Révolution Française

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TD 2, G. MAZEAU
AMIRI Yasmine
ILLIASSA Hazrat
MARION Oscar
Révolution Française
Note d’intention d’exposition : Gouverner avec la peur : la Terreur 1793-1794
Problématique : Dans quelles mesures l’année 1793 constitue-t-elle un tournant dans la
période révolutionnaire, au regard de cette sélection d’œuvres ?
I.
La violence anti-monarchiste : aux origines de la radicalisation
a) Les sans culottes
La République ou la mort, Anonyme, 1793, Médaille en étain, H : 2,3 cm, L : 2cm, P : 8,97
g., Musée Carnavalet.
Cette
médaille
fabriquée
en
1793
porte
l’emblème de la Révolution, à savoir le bonnet phrygien.
Son origine remonte aux Phrygiens (peuple d’Anatolie).
Durant la période de l’Empire romain (entre 27 avant
Jésus-Christ et 476 après Jésus-Christ), c’était les
esclaves affranchis qui s’en coiffaient. Ce bonnet fut
récupéré par les révolutionnaires pendant les années
1793-1794 et devient le symbole de la République
française, ainsi que l’un des attributs de Marianne. Il fut
également porté par certains administrateurs du pays.
Pour les sans-culottes, il est un moyen de revendiquer la liberté nouvellement acquise,
et devient le signe de ralliement à la Révolution.
http://parismuseescollections.paris.fr/fr/node/130091
b) L’exécution de Louis XVI
L’exécution de Louis XVI, place de la Révolution, actuelle place de la Concorde, actuel 8 ème
arrondissement, le 21 janvier 1793, graveur anonyme, estampe, entre 1793 et 1804, H :
8,2cm, L : 13 cm, Musée Carnavalet.
Cette
estampe
représente
l’exécution à la guillotine de Louis XVI eu
lieu le jour de son jugement par la
Convention
Nationale,
Assemblée
Constituante entre 1792 et 1795. Cet
événement constitue une rupture dans
l’histoire de la France et l’Europe, puisque c’est la première fois que l’on juge et met à
mort un roi. Au départ, les révolutionnaires ne voulaient pas de la déchéance du roi
mais d’une monarchie réformée. Cet événement est également conditionné par la crise
de confiance envers le roi, lorsqu’il fuit pour Varennes et est arrêté. Dès lors,
l’institution royale est remise en question, et certains députés demandent sa destitution.
Il est exécuté. Cet événement marque le commencement de la période de la Terreur,
ainsi que d’une période de violences révolutionnaires dès juillet 1793.
http://parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/revolution-francaise-lexecution-de-louis-xvi-place-de-la-revolution-6#infos-principales
c) Les girondins (2 juin 1793)
Jean-Denis Lanjuinais défendant les Girondins à la Tribune de l’Assemblée nationale, palais
des Tuileries, actuel 1er arrondissement, le 2 juin 1793, Charles Louis Lucien Muller, entre
1815 et 1892, estampe, H : 26,2 cm, L : 36 cm, Musée Carnavalet.
La date du 2 juin 1793
correspond
à
une
insurrection
populaire qui mène à la chute des
girondins,
majoritaires
à
la
Convention depuis septembre 1792.
Jean-Denis
Lanjuinais,
député
girondins, s’oppose à l’exécution du roi mais également à la création du Tribunal
Révolutionnaire. La dissolution de la Commission des Douze, qui avait pour but de
contenir les attaques envers les Girondins, fut un des événements déclencheurs du
renversement des Girondins. En effet, la nuit du 2 juin 1793, la Convention fut envahie
d’émeutiers et Lanjuinais accuse les Montagnards de vouloir mettre en place une
tyrannie. Vingt-neuf députés de la Gironde sont arrêtés à la suite d’une pétition
rapportée à la Convention par le peuple de Paris et pendant. Dès lors, les Montagnards
sont à la tête de la Convention et gagnent cette position par la force. Cette date marque
un tournant radical dans la mesure où, c’est sous la pression du peuple parisien que les
Girondins sont renversés et que les Montagnards prennent le pouvoir. Avec la prise de
pouvoir brutale des radicaux la Terreur s’accentue.
http://parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/revolution-francaisejean-denis-lanjuinais-defendant-les-girondins-a-la#infos-principales
II.
Punir pour gouverner : entre légitimité et légalité
a) Procès de Marie-Antoinette
La Veuve Capet au Tribunal Révolutionnaire, Anonyme, 1793, H : 12.6 cm, L : 20.7 cm,
Musée Carnavalet.
Le 10 mars 1793 est créé le tribunal
révolutionnaire, avec des jurés et juges
nommés par la Convention, sans possibilité
de cassation ou d’appel. Ce tribunal a pour
objectif de traiter que des actes relevant de
la trahison de la patrie. Au mois de
décembre 1793, des hommes du Comité de
Salut Public décident de réinventer le Tribunal Révolutionnaire. Ce Tribunal
Révolutionnaire traite surtout les affaires qui touchent à la sûreté de l’Etat. Sous
Robespierre, ce tribunal devient la preuve du légalisme de la Terreur. Sur cette estampe
est représentée Marie-Antoinette durant son procès dans un tribunal révolutionnaire.
Enfermée dans la prison du Temple depuis le mois d’août 1792, ce n’est qu’en mars
1793 que Robespierre, devant la Convention, demande que la reine soit traduite devant
le Tribunal Révolutionnaire. On peut parler de procès symboliques dans la mesure où
Robespierre, à travers le procès de Marie-Antoinette, cherche à faire un exemple
politique.
http://parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/rev-de-paris-la-veuvecapet-au-tribunal-revolutionnaire-no212-p98#infos-principales
b)
Les vendéens
Journée du 11 Messidor (29 juin 1793). Attaque de Nantes par les Vendéens, Jacowick G,
1799, H : 8.6 cm, L : 12.4 cm, Musée Carnavalet.
La bataille de Nantes a eu
lieu le 29 juin 1793. Durant cette
période, la France est assiégée de
toutes
parts:
le
soulèvement
militaire de la Vendée représente la
contre-révolution paysanne et le
soulèvement fédéraliste. L’armée
catholique et royale du Bas-Poitou
et du pays de Retz est commandée par le généralissime Jacques Cathelineau qui est
secondé par Charette.
Cet épisode est un exemple des émeutes contre-révolutionnaire de l'époque, mais
surtout un autre exemple de répression violente sous la Terreur vis-à-vis de ceux qui
sont contre la Révolution, donc contre la République. L’attaque de Nantes par les
Vendéens est un échec. Suite à cet événement, les Montagnards instrumentalisent la
Guerre de Vendée pour légitimer la radicalité du pouvoir, avec la création du Comité de
Salut Public.
http://parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/revolution-francaisejournee-du-11-messidor-29-juin-1793-attaque-de-nantes#infos-principales
c)
La mort de Marat
Mort de Marat le 13 juillet 1793, Anonyme, H : 16,2 cm, L : 23,3 cm, Musée Carnavalet
13 juillet 1793 : l’assassinat de
Marat.
Ce
journaliste
français,
surnommé l’Ami du peuple a été
poignardé dans son bain par une
jeune
femme
Corday.
En
nommée
effet,
Charlotte
cette
jeune
aristocrate dénonce la Terreur créée
par la Convention. Elle fait donc le
choix de tuer Marat, étant le journaliste le plus populaire en France durant la Révolution
et représentant indirect des Montagnards. Ce dernier appelait souvent les français à la
révolte et la violence dans son journal, L’Ami du peuple. L’acte de Charlotte Corday
représente les tensions de l'époque entre les Girondins républicains qui sont plus
modérés contre les Montagnards plus radicaux qui gouvernent sous la Terreur en étant
à la tête de la Convention. Cet acte n’est pas sans conséquence : Charlotte Corday est
jugée au Tribunal révolutionnaire, étant ainsi considérée comme l'ennemie de la
Révolution, et est déclarée coupable et condamnée à la guillotine le 17 juillet 1793.
Marat devient un martyr de la Révolution.
http://parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/assassinat-de-jean-paulmarat-par-charlotte-corday-le-13-juillet-1793-6#infos-principales
III.
La Grande Terreur ou le paroxysme de la radicalité
a) Révolution des Montagnards
Journées du 13 au 17 Germinal An II (2 au 6 avril 1794). Procès des Dantonistes à
l'assemblée, H : 13.5 cm, L : 21.2 cm, Musée Carnavalet.
Le procès des Dantonistes ou
« Indulgents », regroupait à la fois les
chefs (Danton, Camile Desmoulins,
Philippaux, Delacroix..), les amis du scandale de la compagnie des Indes (Fabre
d'Eglantine, Chabot, Bazire, Hérault de Séchelles..) et des relations (les banquiers Junius
et Frey, l'abbé d'Espagnac, le général Westermann). Le procès est clos dès le troisième
jour par la décision de la convention de mettre les accusés « hors des débats ». Tous les
accusés sont conduits à l'échafaud le 5 avril (sauf Luillier qui se suicide). Il existe des
portraits des indulgents, mais le procès et les exécutions n'ont pas été traités sur le
moment.
http://parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/revolution-francaisejournees-du-13-au-17-germinal-an-ii-ou-2-au-6-avril#infos-principales
b) Lois de la Grande Terreur
Arrestation de Camille Desmoulins, le 31 mars 1794, Jean-Baptiste Lesueur, 1794, H : 36
cm, L : 53,5 cm, Musée Carnavalet.
Association de deux sujets à
thème compassionnel, avec d'un côté
un épisode peu connu et de l'autre
les adieux de Lucile et Camille
Desmoulins, d'autant plus tragiques
qu'ils sont exécutés quelques jours
plus tard, à la fleur de l'âge.
L'ensemble
Lesueur,
des
gouaches
conservées
au
de
musée
Carnavalet, constituent un témoignage unique de la période révolutionnaire. Sorte de
journal en images, la technique dans laquelle elle est réalisée, ainsi que son ampleur,
laisse supposer une fonction publique, théâtrale ou « muséographique ». Ces petits
tableaux et - un peu différemment - les textes qui les accompagnent, reflètent les
sentiments variés, tantôt enthousiastes, tantôt réprobateurs, de la petite bourgeoisie
parisienne face à l'événement et au quotidien révolutionnaires. Scènes historiques,
scénettes plus anodines, ou personnages isolés comme des figurines militaires sont
saisis avec vivacité, justesse d'observation, sens de la couleur et de la mise en page qui
leur confèrent une grande saveur. L'indéniable intérêt documentaire de la série est
particulièrement net en ce qui concerne la sans-culotterie, l'armée, les femmes, le
costume; mais aussi les mentalités et leur évolution dans la conjoncture politique des
années 1789-1806, et ce avec d'autant plus de force que les gouaches ont été peintes
immédiatement
après
l'événement
ou
le
fait
qu'elles
représentent.
http://parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/arrestation-de-camilledesmoulins-le-31-mars-1794#infos-principales
c) Mort de Robespierre
Journée du 13 Thermidor An II ou 28 juillet 1794. Robespierre sur l'échafaud, Henri Félix
Philippoteaux, 1799, H: 40,4 cm L: 28,6 cm, Musée Carnavalet.
Dès son entrée au Comité de Salut Public le 27
juillet 1793, Robespierre en profite pour instaurer son
modèle républicain qui doit être basé sur la vertu et la
Terreur. La Terreur est, selon Robespierre le seul moyen
pour combattre les ennemis de la Révolution. Les lois des
suspects ont condamné beaucoup d'innocents, ce qui
provoque un déséquilibre et une incompréhension au sein
de la ConventionPeu à peu, des rumeurs quant aux
ambitions monarchiques de Robespierre voient le jour.
Les députés de la Convention craignent de subir à leur
tour les châtiments de la Terreur. Robespierre, le 26 juillet 1794, annonce de nouvelle
mesure répressive contre « une ligue de fripons », c’est-à-dire des députés malhonnêtes
sans citer de noms. Créant une panique, Robespierre est arrêté le lendemain. Le 10
Thermidor de l’An II, Robespierre et ses partisans sont amenés à la place de Révolution :
ils sont exécutés. Robespierre étant considéré comme le responsable de la Terreur, son
exécution met fin à cette période où la peur du châtiment et des exécutions hantaient les
français.
http://parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/revolution-francaisejournee-du-13-thermidor-an-ii-ou-28-juillet-1794-0#infos-principales
Bibliographie
-
JESSENNE Jean-Pierre, Révolution et Empire 1783-1815, 3ème édition, Hachette
Supérieur, PARIS, 2011.
-
MARTIN Jean-Clément, La Terreur, part maudite de la Révolution, Découvertes
Gallimard, 2010
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