L’héritage de la révolution française
Place déterminante dans notre culture politique.
A marqué l’histoire de la France, siècle de la révolution, qui s’achève en 1914
La France n’est pas le seul pays qui a fait une révolution : GB au XVIIe a décapité son
roi et en a renvoyé un autre. Les E-U ont aussi fait leur révolution.
Au XXe ces révolutions sont nombreuses
Les voisins de la France n’ont pas connu les mêmes troubles (Allemagne, Italie,
Espagne), tandis que les GB et E-U ont le sentiment de vivre dans une continuité
Révolution : rotation complète, retour complet.
Change de sens : plus un retour, mais une rupture, fracture irréversible.
« Est-ce une révolte ? Non, sire, c'est une révolution. »
Autre mot inventé en 89 : Ancien régime : tout ce qui a existé avant la révoltion, c'est de
l’ancien (ou ci-devant)
Sentiment que quelque chose d’irréversible s’accomplissait en 1789
2 visions de la révolution : synthétique (révolution comme un ensemble), et analytique
(on peut en décomposer les éléments)
- Clemenceau 1891 : messieurs que nous le voulions ou non, la révolution est un bloc. La
révolution, on l’accepte ou on la refuse. Une fracture s’est opérée entre ceux qui
acceptaient et refusaient (contre-révolutionnaires ou réactionnaires). Les républicains
n’ont pas voulu distinguer les éléments de cette révolution.
- Analystes politiques ou historiens : deux temps : 1789 et 1793 : grandes libertés/la
terreur, la dictature révolutionnaires
1ers historiens : Lamartine, Michelet : libéraux, que la terreur inquiète. Les premiers
socialistes Jean Jaurès préfèrent 1793 (révolution démocratique et sociale/1789 =
révolution bourgeoise).
La révolution n’a cessé d’inspirer les politiques : révolution de 1830 : nouveau 14 juillet.
Le 2nd empire répète le 1er avec l’idée de finir la révolution
Gouvernement de salut public en 1793 pour faire face à l’invasion, il y en aura un en
1870
I. Un héritage dans l’ordre juridique
Liée à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Base de notre droit
constitutionnel depuis celle de 1952. Dans le préambule de notre constitution, la
déclaration est incluse (lorsque la mairie de Vitrolles a décidé d’interdire des emplois à
des étrangers, a été cassé en raison de son opposition à la déclaration).
Texte court, à vocation universelle.
Sur quoi repose-t-elle ?
La liberté
L’égalité
Les hommes naissent et demeurent libres en droit
que les hommes naissent égaux, c'est compréhensible, mais ils le demeurent
Liberté : pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui.
Fonde la liberté d’opinion, de conscience, d’expression, omet la liberté d’association
(libérale, pas sociale)
Égalité : devant la loi (rupture avec la société du privilège), l’impôt, accession à tous les
emplois pour chaque citoyen.
N’ont pas le même statut : liberté est un droit naturel de l’homme
La déclaration des droits naturels de l’homme : la constitution américaine reconnaît 3
droits naturels : vie, liberté, bonheur
Français : 4 droits ; liberté, propriété, sûreté et résistance à l’oppression.
La propriété est un droit inviolable et sacré (société de citoyens propriétaires, pour être
libre, il faut être propriétaire)
Sûreté : garanties juridiques de la liberté individuelle. Art. 9 : « tout homme est présumé
innocent jusqu'à ce qu’il ait été déclaré coupable. »
sistance à l’oppression : justifier la révolution. Les révolutionnaires veulent justifier la
révolution, en 1793 sera transformé en droit à l’insurrection.
Loi : le mot le plus fréquent, définit par l’article 6 : « l’expression de la volonté
générale », selon Rousseau, pas la somme des volontés particulières.
La déclaration française est légicentriste : contrairement à la déclaration américaine
(liberté/propriété) place importante à la loi comme garantie ultime des droits naturelles, et
volonté générale, de l’Etat.
Séparation des 3 pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire.
Portée immense dans la culture française mais aussi européenne
Autres révolutions juridiques : laïcisation du droit : avant 1789, le droit de l’église était
relayé par celui de l’Etat. Sépare le droit canon et civil, priorité au droit de l’Etat. 20
septembre 1792 établit un Etat Civil : c'est le maire et plus le curé qui enregistre
naissance, mariage et enterrement. Le mariage qui était un sacrement, devient un contrat
entre deux individus libres. Pour les cathos, indissolubles. La révolution instaure le
divorce.
Promulgation du 1er Code Pénal 1791. AR : pas de code pénal, régi par des coutumes,
peines arbitraires = juge
Beccaria : italien, milanais, insiste sur la nécessité d’un code où soient dénoncés les délits
et les crimes, ainsi que les peines. En finir avec l’arbitraire
Code Pénal de révolution, très sévère, 37 cas de peine de mort.
Pour appliquer cette justice, tribunaux sont réformés, élu par le peuple, instauration du
jury = citoyens tirés au sort.
Avant 89 il y avait des sujets, après des citoyens
II. Un héritage dans l’ordre religieux
Destruction de l’église anglicane = catho instauré dans la monarchie (religion du roi et du
royaume)
Supprime l’église comme corps, ne reconnaît pas les privilèges, supprime la dîme. Elle
décide la vente des biens de l’église = 1er propriétaire collectif de la richesse nationale =
terre, abbayes, monastères du centre des villes. Transfert de biens considérables à la
bourgeoisie. Sont supprimés les ordres religieux et les couvents.
Accession des minorités religieuses à la citoyenneté : sur 28 millions d’habitants, 600 000
protestants (tolérés) et 40 000 juifs (réputés étrangers)
Égalité des droits et liberté religieuse = la révolution accorde l’égalité des droits. En
France, la citoyenneté n’est pas fondé sur l’appartenance religieuse
Révolution va radicaliser la politique religieuse : fondation de l’église nationale, échec.
Dans un second temps entre 93 et 95 (terreur), va opéré une rupture avec l’ensemble des
religions : interdit le culte public : toutes églises sont fermées, prêtres et fidèles
catholiques sont poursuivis. C'est la première fois qu’un pays rompt avec toute religion.
On change le calendrier, semaine de 10 jours, suppression du dimanche, fêtes chrétiennes
A voulu laïciser le temps. Restera jusqu’en 1806.
Traumatisme pour les catholiques.
1795 : régime de séparation étatique : surveille les religions
III. Un héritage dans l’ordre politique
Invention de la citoyenneté : définition du citoyen ;
o Sieyès : citoyen est propriétaire, il faut posséder l’autonomie de la volonté. Pour
être autonome, il faut être propriétaire. Pas enfants, femmes, pauvres.
o Démocratique : Robespierre, inhérente à l’homme. Les deux groupes excluent les
femmes.
C'est la 1ere qui l’emporte : citoyen actif/passif qui ne participent pas. En 1793 c'est la
position de Robespierre qui l’emporte : suffrage universel masculin indirect. Age radicale
de la révolution. Constitution de 1793, sorte de démocratie directe, jamais appliquée.
Suppression de l’esclavage en 94 (rétablissement en 1804)
An II c'est aussi la suspension des libertés, terreur et vertu, république démocratique est
aussi une dictature.
La violence : dès l’origine. An II : assailli à l’extérieur, guerre civile à l’intérieur. Terreur
fera 17 000 morts. Guerre de Vendée entre 140 et 160 000 morts.
Héritage contradictoire de la culture révolutionnaire.
Idée qui faut l’exporter : guerre à l’étranger, mais « les missionnaires armés ne sont
jamais aimés » (Robespierre), lourde de ferments pour l’avenir et de contradictions.
1 / 3 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !