Carnavalet fait sa révolution !
Expositions 30 septembre 2009 - 3 janvier 2010
Musée Carnavalet – Histoire de Paris 5
Première partie de l’exposition
La chute de la monarchie (printemps 1789 - automne 1792)
Les États généraux apparaissent en 1789, comme l’unique solution au déficit et au
mécontentement général. De leur réunion est née la révolution parlementaire (proclamation de
l’Assemblée nationale, le 17 juin) relayée par le peuple de Paris. La prise de la Bastille, le 14
juillet, est le point culminant de la résistance à l’oppression, couronnée par l’institution de la
garde nationale, force armée du pouvoir municipal. L’été voit l’abolition des privilèges, la nuit
du 4 août, et la Déclaration des droits de l’homme, le 26 août. Leur refus par le roi entraîne une
nouvelle insurrection qui le ramène de Versailles à Paris, le 6 octobre.
L’année 1790 parait plus consensuelle, autour du projet constitutionnel, notamment lors
de la fête de la Fédération. Mais en juin 1791, la fuite du roi à Varennes creuse le fossé entre la
Nation et lui et, à partir d’avril 1792, la guerre ne fera qu’accentuer ce processus. Voulue, par la
majorité des députés, malgré l’opposition de Robespierre, elle correspond aux aspirations
secrètes de Louis XVI qui attend des armées autrichiennes et prussiennes la restauration de
l’absolutisme.
Le 10 août 1792, prise du château des Tuileries, marque la chute de la monarchie et
l’emprisonnement au Temple de la famille royale. L’avance des coalisés suscite la panique à
Paris, où des centaines de prisonniers sont massacrés en septembre. Dans ce climat chaotique,
une nouvelle assemblée, la Convention, est élue.
Ces quatre premières années de la Révolution génèrent une vaste iconographie, dans
laquelle 1789 occupe une place prépondérante. Les grandes figures, Mirabeau, Bailly, Barnave
ou La Fayette, personnalités emblématiques, sont présentées dans l’exposition, ainsi que la
Déclaration des droits de l’homme, les caricatures anticléricales, les assignats ou encore les
drapeaux de la garde nationale.